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des mathématiques et s'abandonne aux spéculations abstraites, mériterait de s'appeler plutôt physique mathématique. L'auteur se propose d'initier le lecteur à cet usage du calcul qui permet de lire la réalité à travers les symboles; aussi, quand les constructions géométriques semblent donner une image assez fidèle des phénomènes, il les emploie de préférence au calcul. Il veut insister sur les méthodes de raisonnement plus que sur leurs détails; et s'attache à préciser définitions et principes; il montre comment se posent les problèmes et comment ils se résolvent, rappelant d'ailleurs brièvement les matières supposées connues d'après le programme du baccalauréat.

L'ouvrage est divisé en sept fascicules, qui pourront se lire séparément, et dont la difficulté ira croissant : 1. Mécanique; 2. Les Vibrations; 3. Thermodynamique ; 4. Électricité et Magnétisme; 5. Les ondes électromagnétiques ; 6. Mécanique statistique; 7. Les principes d'action et de relativité.

Le premier fascicule répond bien au but que se propose l'auteur il offre une initiation concrète aux principaux théorèmes de la mécanique. Le second contient nécessairement déjà plus de calculs. Malheureusement l'exposé simplifié que l'auteur essaye de la résonance, phénomène dont il souligne avec raison l'importance, ne semble pas réussi, faute de rigueur. Les principes de la mécanique vibratoire et leurs principales applications en acoustique et en optique sont fort bien présentés.

H. D.

DES

ELEKTROSTATISCHE VERSUCHE MIT ANWENDUNG UNIVERSALELEKTROSKOPS, par THEODOR WULF. Un vol. de 85 pages (23 × 15), avec 31 fig. et une planche hors texte. Berlin et Bonn, Dümmler, 1928. Prix : cartonné 2,85 Mk.

On sait quels précieux instruments de recherche sont les électromètres, bifilaire (1907) et unifilaire (1909), du P. Wulf. Le savant professeur du Collège de la Compagnie de Jésus à Fauquemont imagina en 1925 un nouvel électroscope. Cet appareil est constitué par une feuille d'aluminium, longue de six cm. sur un cm. de largeur, fixée à

une armature du même métal, rigidement en haut et par un fil de quartz flexible en bas. Il présente de sérieux avantages pour l'enseignement et mérite bien son nom d'électroscope universel. On peut l'employer avec un dispositif très simple de projection, sans faire l'obscurité dans l'auditoire ; il mesure, avec une prompte précision, des voltages beaucoup plus variés que l'électromètre bifilaire; un tour de vis adapte la sensibilité aux besoins de l'expérience; il se prête admirablement à la méthode d'observation qu'on peut appeler du « compte-gouttes », dans laquelle on mesure une quantité d'électricité par le nombre de fois que le feuillet se décharge en un temps donné; il est plus robuste enfin et moins coûteux que ses devanciers.

L'auteur le décrit ici et montre, en une centaine d'expériences choisies, comment l'appareil permet aisément toutes les démonstrations, qualitatives et quantitatives, exigeant l'emploi d'un électroscope ou d'un électromètre, y compris celles de la radioactivité (au besoin, simplement du thorium dans les manchons Auer), de l'ionisation des gaz et de la désintégration des atomes. Les professeurs de physique liront avec grand profit ce petit ouvrage ; ils ne manqueront pas de montrer à leurs élèves ces phénomènes tout modernes du plus haut intérêt scientifique.

H. DOPP.

L'ÉLECTRICITÉ ET SES APPLICATIONS, par H. VIGNERON. - Un vol. de 812 pages (25 × 17), avec 780 fig. - Paris, Masson, 1928. - Prix: broché, 85.00 frs; relié toile, 100 frs.

L'auteur s'est proposé d'écrire un livre tenant le milieu entre les manuels didactiques destinés aux élèves et les ouvrages spéciaux faits pour les techniciens. En effet, les applications de l'électricité remplissent actuellement la vie économique; nombreux sans doute sont les esprits qui, sans être spécialisés, souhaitent d'en comprendre le fonctionnement; ils liront et consulteront avec satisfaction ce bel ouvrage. M. Vigneron a supprimé délibérément la partie historique et toutes les descriptions d'appareils surannés. Il s'est attaché principalement à l'intérêt pratique ; prenant tous ses exemples dans les installations actuellement existantes, il offre une représentation exacte de l'état présent de

l'industrie électrique. De nombreux schémas et photographies illustrent les explications de texte.

Il a soin de préciser toujours les notions; mais dans les développements mathématiques, dont il use le moins possible, il ne fait appel qu'à des connaissances élémentaires indispensables. La première partie du livre (pp. 1 à 226), sous le titre Électricité théorique, rappelle nettement les lois essentielles et introduit naturellement toutes les notions fondamentales, notamment celle de l'électron. Les décou. vertes récentes qui font mieux saisir le mécanisme des phénomènes décharges dans les gaz raréfiés; rayons X; radio-activité; oscillations électriques; émissions thermioniques, y sont exposées suffisamment en détail.

La deuxième partie (pp. 227 à 464) traite de la production et de la distribution de l'énergie électrique. Un chapitre de 21 pages est consacré aux propriétés des matières premières employées en électrotechnique; les suivants, aux piles (23 pages), aux accumulateurs (16 pages), aux machines génératrices (26 pages), aux usines génératrices (41 pages), à la transformation et conversion du courant (37 pages), au transport de l'énergie à distance (20 pages), à la distribution de l'énergie électrique (21 pages).

La dernière partie (pp. 465 à 790), après un long chapitre (26 pages) de généralités sur les installations d'emploi, fait connaître l'essentiel des applications proprement dites: 80 pages pour l'éclairage, qui absorbe plus de la moitié de l'énergie produite, 14 pour les moteurs, 40 pour la traction, 46 pour les applications thermiques, 22 pour les applications chimiques en quelques réactions typiques, 56 pour la télégraphie et la téléphonie, y compris les principes, mais les principes seulement, de la T. S. F., 33 pour l'électricité médicale, du point de vue purement technique.

Ce livre très heureusement conçu se termine par une table alphabétique développée (11 pages en deux colonnes) qui en facilite la consultation. Il mérite d'être vivement recommandé à la catégorie nombreuse des «<lecteurs moyens pour qui il est écrit.

Qu'on nous permette cependant un brin de critique : des fautes d'impression se sont glissées dans pas mal de noms propres et dans quelques formules, sans toutefois les rendre

IVe SÉRIE. T. XIII.

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méconnaissables; ce que l'auteur appelle (p. 204) « vie moyenne » des éléments radioactifs, répond plutôt à l'appellatif officiel de « période », tandis qu'on entend par vie moyenne l'inverse de la constante radioactive.

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H. DOPP.

V. COURS D'ÉLECTRICITÉ THÉORIQUE professé à l'École Professionnelle Supérieure des Postes et Télégraphes, par J.-B. POMEY, ingénieur en chef des Postes et Télégraphes. Tome II. — Un vol. de 373 pages (25 × 16), avec 51 figures. Paris, Gauthier-Villars, 1928. — Prix : 100 francs.

L'ouvrage s'adresse aux techniciens de la télégra ̧ hie et de la téléphonie, et traite surtout de la transmission du courant le long des lignes et câbles et de 1. propagation des ondes hertziennes. Comme le titre l'indique, le point de vue est pri cipalement théorique.

Les premiers chapitres donnent la théorie mathématique de la propagation le long d'un câble. On y trouvera une remar uable méthode, due à l'auteur, donnant la solution générale du régime variable par réduction au régime périodique permanent. Signalons aussi l'aralyse par les fonctions elliptiques de la détermination du courant d'arrivée pour un câble mis à la terre.

Le corps de l'ouvrage traite de l'étude des réseaux à mail'es quelconques considérés comme quadripôles avec application à l'importante question des lignes artificielles et des filtres. Cette partie essentielle du volume est largement conçue et fort bien développée. Elle se termine ar l'étude de la pupinisation. Cette dernière est moins détaillée qu'on aurait pu le souhaiter. On aimerait voir l'auteur quitter parfois l'aspect théorique de la question pour se rapprocher des réalités de la technique, par exemple en ce qui concerne le rôle de l'isolement, de l'hystérésis et des inductions.

La dernière partie du volume est moins homogène. Elle porte successivement sur le récepteur et le transformateur téléphoniques, l'émission thermionique et les oscillations entretenues, la propagation des ondes radioélectriques pour

se terminer par deux chapitres relatifs au magnétisme. Ces derniers trouveraient mieux leur place dans un traité de physique, d'autant plus que la théorie des quanta modifie les idées en cette matière.

Le niveau scientifique élevé de l'ouvrage et sa grande clarté le recommanderont aux techniciens de la télégraphie et de la téléphonie.

P. D.

VI. RAPPORTS ET DISCUSSIONS DU QUATRIÈME CONSEIL DE PHYSIQUE, tenu à Bruxelles, du 24 au 29 avril 1924, sous les auspices de l'Institut International de Physique Solvay. Publiés par la Commission administrati e de l'Institut. Conductibilité électrique des Métaux et Problèmes connexes. Un vol. de VIII-367 pages (25 × 17). Gauthier-Villars, 1927. Prix 50 francs.

Paris,

L'ouvrage contient huit rapports groupés en une succession logique les trois premiers consacrés à l'étude des nombreuses théories de la conduction métallique, les autres poursuivant l'examen de faits expérimentaux, de complexité croissante, se rattachant plus ou moins bien aux théories générales.

Il était naturel que H. A. Lorentz débutât. Continuateur de Riecke et de Drude, il a poussé jusqu'à ses limites la théorie cinétique des électrons libres dans les métaux: ́es électrons sont assimilés à un gaz se déplaçant entre les atomes ionisés du métal; ceux-ci sont répartis aux noeuds du réseau cristallin constituant le métal et leurs petites oscillations rapides et irrégulières autour de ces noeuds le mouvement comme position moyenne constituent

calorifique..

Sous l'action d'un champ électrique extérieur ou d'un gradient de température, les électrons libres prennent un mouvement d'ensemble et le transport de leur charge ou de leur quantité de mouvement constitue le courant électrique ou la diffusion de chaleur.

D'après les théories cinétiques, l'énergie cinétique d' gitation des électrons devrait contribuer à l'énergie calorifique du métal; c'est ce que les expériences démentent, et il y a là une objection grave qui n'a jamais pu être

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