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écartée. Il s'en ajoute d'autres sur lesquelles l'auteur de la théorie insiste encore, spécialement au cours de la discussion du rapport.

P. W. Bridgmann fait ensuite une revue critique des autres théories proposées, dont la sienne, et celle de J. J. Thomson. Cette dernière, déjà ancienne, suppose que les électrons qui produisent la conduction ne sont pas réellement libres, mais sautent d'un atome au voisin, ce qui ne rend pas applicable à ces électrons la théorie de l'équipartition de l'énergie et supprime ainsi la difficulté principale des théories cinétiques.

Enfin, dans un troisième rapport, O. W. Richardson expose sa théorie, dérivée de celle de Bohr. C'est là un essai d'introduction des quanta dans un domaine où ils jouent un rôle certain.

Viennent ensuite les rapports de M. W. Rosenhain, sur la structure interne des alliages, de W. Broniewski, sur la résistance électrique et la dilatation des métaux, et celui de A. Joffé sur la conductibilité électrique des cristaux, où l'auteur insiste sur le mécanisme électrolytique de conduction dans les corps non métalliques.

Enfin, Kamerlingh Onnes communique les résultats des nouvelles expériences faites à Leyde, sur les supra-conducteurs à basse température et E. H. Hall termine par des remarques sur l'explication de l'effet qui porte son nom.

L'intérêt du lecteur est singulièrement augmenté par la reproduction des discussions des rapports qui occupent près d'un tiers du volume. Les théories y prennent un aspect vivant et l'on en aperçoit beaucoup mieux la portée et, à la fois, l'insuffisance.

CH. MANNEBACK.

VII. VON KOPERNIKUS BIS EINSTEIN. Der Wandel unseres Weldbildes, von HANS REICHENBACH, Professor an der Universität Berlin. - Un vol. de 128 pages (18 x 1I), avec II figures dans le texte, de la Collection Wege zum Wissen (Bd. 85). Berlin, Ullstein, s. d. 1927.

Exposé populaire de la Relativité, avec les questions connexes. Sur ce sujet, la plupart des ouvrages de vulgarisation, surtout ceux destinés à un public scientifiquement

peu cultivé

ce qui est le cas ici

sont élaborés par des auteurs peu compétents. Aussi est-ce une fortune extraordinaire qu'un savant tel que H. Reichenbach ait bien voulu se charger d'écrire cet opuscule. C'est d'autant plus heureux que l'importante œuvre relativistique du professeur de Berlin encore jeune, étant né en 1891 a surtout un caractère philosophique.

Tout en étant très clair, l'exposé n'utilise guère les mathématiques: il n'y a pas une seule formule. C'est un tour de force.

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Le chapitre premier (pp. 7-25), qui a pour titre « l'Univers suivant Copernic », donne une vue rapide des systèmes de Ptolémée, Copernic, Tycho-Brahé, Kepler, G. Bruno, Galilée, Newton. Le chap. II, intitulé « L'Éther », expose brièvement les conceptions optiques de Roemer, Newton, Huyghens, Fresnel, Maxwell, Hertz. On s'occupe ensuite de la « Relativité spéciale (pp. 46-71), expérience de Michelson, théories de Lorentz et d'Einstein. Le chap. IV, sur la « Relativité du mouvement », expose, à ce sujet, les idées de Leibniz, Newton et Mach, et prépare le lecteur à aborder le chap. V (pp. 84-105), qui traite de la « Relativité générale ». Sous le titre VI, « l'espace et le temps », on termine par des vues d'ensemble; on introduit le temps comme quatrième dimension et l'on donne une idée de la géométrie non-euclidienne, suivant Gauss et Riemann.

Les qualités de ce petit volume sont telles que sa lecture délectera même les savants en la matière.

Réjouissons-nous d'apprendre que, du même auteur, paraîtra, au début de 1928, un gros ouvrage intitulé: Philosophie der Raum-Zeit-Lehre.

MAURICE LECAT.

NOUVEAUX PARFUMS SYNTHÉTIQUES, par R. M. GATTEFOSSÉ, chimiste. Deuxième édition, revue et augmentée. Un vol. de 243 pages (14 × 22). Paris, Desforges, Girardot, 1927. - Prix: 35 francs.

Il y a une vingtaine d'années, les parfums de synthèse étaient l'objet de préventions injustifiées; on les considérait à tort comme nocifs et dignes d'être interdits par simple mesure de police! Aujourd'hui, ils ont conquis droit de cité

et leur importance s'accroît de jour en jour. La France fait un grand effort dans le domaine de la chimie des parfums; il y a collaboration entre la faculté et l'industrie. L'Institut de chimie de l'Université de Lyon possède une classe de parfumerie...

Les traités sur la matière ne font pas défaut. Il y a notamment ceux de Pillet, Charabot, Dupont, Jeancard et Satie, Durvelle, Otto, Barbier, Gatin, Labbé. Bien que beaucoup d'entre eux soient nettement supérieurs à l'ouvrage dont nous nous occupons, celui-ci, d'ailleurs très inégal, n'est pas sans intérêt.

Il constitue essentiellement le résumé, plus ou moins méthodique, des recherches faites par les collaborateurs une quarantaine de la Parfumerie Moderne, revue mensuelle créée en 1908, et dont M. Gattefossé est précisément le rédacteur.

L'auteur a fait des travaux personnels relatifs aux constituants des parfums et notamment quant à leurs propriétés physiologiques. Aussi les quelques pages qu'il consacre à ces propriétés figurent-elles parmi les plus intéressantes du livre. A signaler notamment ses indications sur la toxicité des cétones et sur les propriétés, antiseptiques ou analgésiques, des aldéhydes, qui ne sont pas caustiques comme les phénols.

Les parfums de synthèse totale sont répartis en deux catégories: a) ceux qui existent dans la nature ou qui donnent des notes analogues aux produits naturels ; b) ceux qui donnent des odeurs nouvelles. Cette distinction est passablement empirique! Une table donne la composition des parfums des fleurs, obtenus par mélange d'individus chimiques; par exemple, le parfum de la jacinthe s'obtient à l'aide d'alcool cinnamique et d'aldéhyde phénylacétique.

La seconde partie (pp. 59-fin), la plus importante, consiste essentiellement dans l'exposé des observations récentes qui modifient ou perfectionnent les procédés classiques de fabrication des parfums synthétiques.

On s'occupe d'abord des alcools (pp. 60-93): terpinéol, bornéol, nérol, géraniol, citronellol, linalol, menthol, farnésol, alcools cinnamique, phényléthylique, phenylpropylique. Ces deux derniers sont aujourd'hui les plus demandés.

L'auteur est très bref au sujet des acides (benzoïque, phénylacétique), des esters (acétate de linalyle, phénylacétates d'éthyle et de butyle, anthranilate de méthyle), des phénols (thymol et carvacrol, eugénol) et de leurs éthers, des oxydes. Mais il s'étend plus longuement sur les aldéhydes (pp. 120-195) : anisique, benzoïque, cinnamique, phénylacétique, salicylique, héliotropine, citral, vanilline. Pour ce dernier parfum, qui est l'aldéhyde méthylprotocatéchique, l'exposé (pp. 138-183) des procédés récents, la plupart brevetés, est à peu près complet. On part des produits naturels (coniférine, eugénol), ou bien on fait la synthèse totale; les deux méthodes luttent à armes égales. Une page sur l'hydroxycitronellal, récente acquisition de grand intérêt pour la parfumerie. Après les cétones (ionone ou violette artificielle et paraméthylacétophénone), l'auteur traite des muscs artificiels, di- ou trinitrés, pour lesquels il donne une table des « euodiogènes et des euodiophores

musc ».

La plupart des réactions sont accompagnées d'équations chimiques détaillées. L'examen de cet ouvrage laisse une impression générale favorable; mais on peut lui reprocher un certain manque d'ordre. Et comment ranger parmi les phénols: le safrol, l'anéthol, le méthylchavicol, tous trois exclusivement oxydes? Il n'est pas exact non plus que l'estragol soit une substance distincte du méthylchavicol. Cet ouvrage sera cependant utile aux parfumeurs et aux chimistes-organiciens.

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M. LECAT.

VIII. PRÉCIS D'ANALYSE CHIMIQUE, par MARCEL BOLL, Agrégé de l'Université, Docteur ès sciences, Ingénieur diplômé, et JACQUES LEROIDE, Docteur ès sciences, Chef des Travaux pratiques de Chimie analytique de l'École de Physique et de Chimie de Paris. Tome I: Principes généranx : Tables numériques. Tome II: Recherches et dosage des cations. Un vol. de 500 pages (16 x 25), avec 39 figures, et un vol. de x-328 pages (16 × 25), avec 75 figures. Paris, Dunod, 1927. Prix : broché 40,00 et 72 francs.

Il y a quelques années, M. Marcel Boll faisait paraître une traduction, ou plutôt une adaptation française du Manuel

de Chimie analytique de Treadwell. Cet ouvrage eut un grand succès. C'était, en effet, un des premiers ouvrages où la Chimie analytique était traitée et expliquée d'une façon scientifique. Cependant, comme le constatent les auteurs dans leur Avant-Propos, cette adaptation n'était pas encore parfaite; elle présentait au point de vue théorique le défaut de n'être pas suffisamment systématique et de laisser souvent des points dans l'ombre. Plutôt que de faire un nouveau remaniement destiné à combler ces lacunes et à introduire les théories et les méthodes nouvelles, les auteurs ont préféré composer un nouveau Précis de Chimie analytique.

Quoique le Manuel de Treadwell, adapté par Boll, ait servi de point de départ pour la composition de ce Précis, et que presque toutes les données qui se trouvent dans le premier se retrouvent dans le second, il y a cependant de grandes différences entre les deux ouvrages, voire même des différences capitales; la principale est bien celle de l'ordre adopté. Jusqu'ici tous les ouvrages traitant de la Chimie analytique avaient gardé la division classique en Analyse qualitative et Analyse quantitative. Les auteurs de ce Précis ont rompu avec cette tradition qu'ils considèrent comme inutile et nuisible; ils trouvent préférable de donner pour chaque élément, pour chaque ion, les propriétés principales et d'indiquer parmi les composés de cet élément les formes qui constituent les modes de dosage. De même pour la séparation des éléments d'un groupe et des groupes entre eux, après avoir indiqué comment ces séparations peuvent se faire qualitativement, ils ont repris celles d'entre ces méthodes qualitatives qui pouvaient être transformées en dosages. Ils ont même donné la part la plus grande à l'analyse pondérale parce que seule elle permet d'examiner les qualités d'un produit et d'en contrôler la pureté.

L'ouvrage complet comprendra trois volumes. Le premier donne les généralités sur l'analyse tant qualitative que quantitative. Les auteurs y ont introduit plusieurs paragraphes nouveaux, notamment sur l'indice de Sorensen Pμ les colloïdes, les complexes; ils y donnent une nouvelle théorie sur les indicateurs, pour lesquels ils rejettent comme insuffisantes et inexactes les vues émises il y a peu d'années

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