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publication, il retire la plupart de ses conclusions antérieures pour affirmer, d'accord avec Falkenberg, que les plasmodesmes sont absents dans les portions adultes des algues filamenteuses. La division du filament se fait exactement comme chez les champignons, à l'aide d'un bourrelet périphérique qui s'accroît par voie centripète et étrangle le protoplasme. Mais cet étranglement, rarement complet chez les champignons, atteint rapidement ici le stade final, et la division est parfaite. Si l'on plasmolyse les cellules jeunes, le protoplasme détaché de la membrane longitudinale demeure adhérent aux parois transversales, comme Kohl l'avait déjà observé auparavant; mais, dans les cellules âgées soumises à la plasmolyse, le protoplasme se détache de tout le pourtour de la cellule avec une égale netteté et une égale rapidité. Ces conclusions ne concernent, nous l'avons dit, que les algues filamenteuses, car, d'après Kohl lui-même, les algues de structure lamellaire ou massive possèdent des plasmodesmes.

C'est au travail de Madame Thoday (Sykes), sur la cuscute, que nous devons les dernières recherches relatives à l'origine des plasmodesmes. Comme chacun sait, cette plante parasite s'enroule autour de la tige de la plante hospitalière et y enfonce, à travers l'écorce, des suçoirs qui arrivent au contact du phloème. La membrane cellulosique des suçoirs se résorbe en face des ponctuations latérales des tubes criblés pour ouvrir à la sève organique une communication facile entre l'hôte et le parasite. Or, souvent, plusieurs suçoirs se rencontrent et se soudent entre eux. Si donc des productions secondaires de plasmodesmes se réalisent parfois dans des membranes qui se touchent, comme entre le pied et le greffon, elles devraient se rencontrer a fortiori ici, d'un suçoir à l'autre, entre des tissus jeunes d'un même individu : l'identité du protoplasme ne peut que favoriser ce phénomène, s'il est réel. Malgré de nombreux essais, Madame Thoday n'est jamais parvenue à en déceler. Aussi, contrairement à la thèse de Strasburger, elle n'admet, pour les plasmodesmes, qu'une origine fusoriale. Dans un dernier mémoire, consacré à la présente question, Meyer incline également à nier la présence de plasmodesmes entre le pied et le greffon. Il sait, par expérience, dit-il,

l'extrême difficulté, insurmontable, à son avis, de distinguer, au niveau de la soudure, les cellules qui appartiennent au pied de celles qui appartiennent au greffon. D'ailleurs, la diffusion de certaines substances à travers les membranes expliquerait suffisamment les rapports mutuels entre pied et greffon, rapports au fond semblables à ceux qui unissent l'hôte et la plante parasite dépourvus cependant de plasmodesmes communs. En effet, on pourrait considérer le greffon comme parasite du pied pour la sève minérale et, réciproquement, le pied comme parasite du greffon pour la sève élaborée. Pour le reste, pied et greffon semblent se comporter indépendamment l'un de l'autre, nonobstant la différence parfois notable entre un rameau greffé et un rameau franc. Cette différence s'explique d'ailleurs suffisamment par la situation anormale du premier. En tout cas, il faut exclure tout passage de protoplasme à travers la surface de soudure, car beaucoup d'observations prouvent que les deux protoplasmes conservent de part et d'autre leur pureté spécifique.

Les fameux « hybrides de greffe » ne sont pas, d'après Meyer, une objection. Il est vrai que pendant quelque temps. on admit la nature vraiment hybride de ces formations; mais Buder décela l'erreur et prouva qu'il ne s'agit que d'un emboîtement de tissus connu sous le nom de « chimère ». Pour comprendre ce que les botanistes désignent de ce nom, décrivons-en le mode de formation. Grâce aux grands progrès réalisés dans l'art de la greffe, on parvient à greffer l'une sur l'autre des plantes disparates, telles que la morelle noire et la tomate. Si, lorsque la soudure est réalisée, on pratique une section entamant la surface d'union, les rameaux adventifs dont la formation est ainsi provoquée, présentent parfois une particularité remarquable: ou bien l'épiderme se rattache par ses caractères à celui de la morelle tandis que le tissu central rappelle la tomate, ou bien la disposition inverse se produit. On a donné à cette monstruosité le nom de chimère péricline. Dans d'autres cas, une moitié longitudinale du rameau provient de la morelle, l'autre de la tomate ou vice versa. C'est une chimère sectoriale. Or Meyer prétend que son assistant Stapp, ainsi que Buder, y ont découvert des plasmodesmes et qu'il

y aurait fusion des protoplasmes. Au point de vue de l'unité protoplasmique, les chimères, par la présence de plasmodesmes, se distinguent donc nettement, suivant Meyer, des associations entre pied et greffon dont ces chimères sont issues.

A titre de renseignements, signalons encore les travaux tout récents de Mangenot, qui trouve, contrairement à beaucoup de ses devanciers et d'accord avec d'autres, d'énormes plasmodesmes dans les Floridées et même dans le Mimosa. Il prétend qu'on a pris erronément pour une fine membrane, la surface de contact entre deux protoplasmes voisins, non soudés, engagés dans de larges perforations de la véritable membrane.

La suite d'opinions contradictoires résumées dans ces pages prouve à l'évidence les difficultés, d'ordre surtout technique, que présente le problème, pourtant fondamental, de la continuité protoplasmique et la nécessité de nouvelles recherches, au risque même de susciter de nouvelles contradictions. C'est ce que nous avons voulu établir par cette revue historique de la question.

En résumé, on a donné le nom de plasmodesmes à des filaments de nature protoplasmique reliant, à travers la membrane, les protoplastes de cellules voisines. Les plasmodesmes se présentent sous deux formes: 1° dans les végétaux inférieurs, sous forme d'un unique gros filament axial, résultant d'un étranglement incomplet du protoplasme sous la poussée d'une membrane transversale de croissance centripète; 2o chez les végétaux supérieurs, sous forme de nombreux filaments très ténus portant un granule au niveau de la membrane primaire. Dans ce second cas, leur mode de formation n'est pas connu avec certitude. Pour l'expliquer on a proposé deux hypothèses: la première, celle de Russow, admet que les plasmodesmes proviennent des fibres fusoriales; la seconde, soutenue par Strasburger, les assimile à des pseudopodes qui, perçant la membrane, arrivent à se toucher. Les divers rôles qu'on leur a attribués, comme de faciliter la circulation des substances nutritives ou de

transmettre des excitations physiologiques, ne sont pas établis.

Des recherches, actuellement en cours, nous permettront peut-être d'apporter quelques nouveaux éléments de solution.

V. JUNGERS.

REVUE

DES RECUEILS PERIODIQUES

HYGIÈNE ET INDUSTRIE ALIMENTAIRES

Les aliments. Le Gouvernement belge témoigne du souci très louable d'assurer une alimentation rationnelle aux personnes dont l'entretien est à sa charge. Dans le courant de l'année dernière, il a consulté le Conseil supérieur d'Hygiène publique sur le régime alimentaire à adopter à l'Institut royal de Messines, pour les pensionnaires, au nombre de 163, ainsi que pour les vingt-trois personnes adultes occupées dans l'établissement aux divers genres de travaux ménagers.

Le Conseil a rappelé à cette occasion les principes suivants. La recette énergétique nécessaire aux pensionnaires, jeunes filles de six à dix-sept ans, varie suivant leur âge, entre 1.370 et 2.370 calories par vingt-quatre heures; elle est en moyenne de 1.975 calories. Pour les adultes, il faut 2.350 calories environ. La moyenne générale est donc 2.022 calories.

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Le taux des protides (1) protéines, acides aminés contenus dans la ration journalière, doit être, pour les adultes, d'environ 1 gr. par kgr. de poids, soit 60 à 70 gr.; pour les élèves, de 1,5 à 2 gr. par kgr., soit 70 à 80 gr. ; Le taux des lipides (1)

graisses, lipoïdes

pour les élèves, de 45 à 50 gr. au moins;

doit être,

Le taux des glucides (1) hydrates de carbone - de 325 gr. au moins.

(1) Ces termes « protides, lipides, glucides, ont été, en 1927, avec toute une série d'autres, adoptés par la Commission de la

IV. SÉRIE. T. XIII.

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