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l'action de la lumière bleue, chaque quantum de celle-ci décompose environ deux molécules d'ozone. Il résulte des mesures de Bonhoeffer (1) que la vitesse de cette décomposition est proportionnelle à l'intensité lumineuse absorbée par le chlore. Elle est indépendante de la concentration de l'ozone, même lorsque cette concentration est faible. Bonhoeffer suppose qu'il s'agit dans ce cas d'une simple transmission de l'énergie d'activation du Cl ̧ à l'O,, suivie de la décomposition de ce dernier, d'après le schéma

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2

Il faudrait alors admettre que la molécule de Cl2 activée, qui ne rencontre en moyenne une molécule d'ozone qu'après de nombreuses collisions avec des molécules d'O ou de Cl, pût conserver son activation en dépit de ces collisions. Ainsi que nous l'avons fait observer plus haut, cette conclusion, admise par Bodenstein, est repoussée par plusieurs auteurs. Berthoud préfère supposer que, tout comme dans la photosynthèse de l'HCl et du COCI,, le premier effet du quantum absorbé consiste en la dissociation du C en atomes. Ces derniers agiraient peut-être suivant le schéma

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qui prévoit, bien entendu, la régénération du C.

Une réaction assez analogue à la décomposition de l'ozone est la photolyse de l'anhydride hypochloreux étudiée par Bowen (2) et ultérieurement par Bodenstein et Kistiakowski (3). Le rendement quantique déterminé pour la longueur d'onde A 436 mu est égal à 2 comme pour

=

(1) Zeitschrift für Phys. Chem., 13, p. 94, 1923.
(2) Journ. chem. Soc., 123, pp. 1199 et 2328, 1923.
(3) Zeitschrift für phys. Chem., 116, p. 371, 1925.

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2

l'ozone. L'énergie lumineuse peut être absorbée indifféremment par le CO sensibilisateur ou par le CIO, luimême. La vitesse de réaction est insensible aux variations de température. Une particularité intéressante est la formation de petites quantités de C/O décelées par l'apparition du spectre de bandes très caractéristiques de ce corps. Un exemple particulièrement net d'un processus où le sensibilisateur prend part aux réactions mais se trouve régénéré a été signalé par Berthoud et Bellenot (1). La photolyse de l'acide oxalique en acide glycolique et CO2 solution aqueuse est sensibilisée par l'iode

I

3C0HCH OH COOH + 4CO2 ̧ + H2O

Sachant que les réactions

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2

2

en

►CH OH-COOH + 21+ HO
CH2OH

-

2

2

se produisent séparément, la première à la lumière, la seconde dans l'obscurité, il est naturel de penser que c'est la superposition des réactions II et III qui produit la réaction globale I.

Bien que la sensibilisation puisse souvent s'expliquer par la formation de produits intermédiaires, tels que le CIO, admis par Berthoud dans la décomposition de l'ozone, ou le HI dans la photolyse de l'acide oxalique, il est des cas où le rôle du sensibilisateur se réduit incontestablement à celui d'un transmetteur d'énergie d'activation. On pourrait alors parler de sensibilisation purement physique dont plusieurs exemples typiques sont fournis par l'action de la vapeur de mercure. Celle-ci, activée par sa propre raie de résonnance λ = 2537 u.A., peut céder son énergie d'actiA vation à l'H et dissocier celui-ci en atomes. La présence de ceux-ci est révélée par leur propriété de réduire à froid le CuO, et de réagir à froid avec l'O. Depuis cette expérience célèbre de Cario et Franck (2), de nombreux effets analogues ont été étudiés. Nous n'en citerons qu'un exemple. L'hy

(1) Journ. Chim. Phys., 21, p. 308, 1924. (2) Zeitschrift für Phys., 11, p. 16, 1922.

drogène activé par le mercure réagit avec l'oxyde de carbone pour donner de l'aldéhyde formique. D'après les expériences de Marshall (1) la vitesse de cette réaction s'exprime par

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Selon Berthoud, cette formule peut se retrouver à partir du schéma de réaction suivant :

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En effet, comme la concentration très faible du corps hypothétique HCO doit être constante dès le début de la réaction, on peut poser v=v, c'est-à-dire

d(CH,O)

d

2

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Mais la concentration en H est également stationnaire et l'on a

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Cette équation implique l'hypothèse que la concentration des atomes de mercure activés soit sensiblement constante de telle sorte que la vitesse, ne dépende que de (H). La valeur de (H) que l'on tire de la dernière équation permet de transformer l'équation cinétique en

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(1) Journ. Phys. Chem., 30, pp. 1078 et 1634, 1926 et Journ. Am. Chem. Soc., 49, p. 2763, 1927.

BIBLIOGRAPHIE

I.

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LA GÉOMÉTRIE NON-EUCLIDIENNE, par P. BARBARIN, professeur au Lycée Saint-Louis. 3e éd., suivie de Notes sur la géométrie non-euclidienne dans ses rapports avec la physique mathématique, par A. BUHL, professeur à la Faculté des Sciences de Toulouse. Un vol. de 176 pp. (19 × 13) de la Collection Scientia, avec fig. dans le texte et planches hors texte. Paris, Gauthier-Villars, 1928. -Prix 15,00 francs.

Le nom de géométrie non-euclidienne a été donné tout d'abord à la géométrie que l'on obtient en contredisant le cinquième postulat d'Euclide, c'est la géométrie de Bolyai Lobatschewsky. Riemann a développé une géométrie analogue à la géométrie euclidienne de la sphère et c'est l'ensemble de ces deux géométries que M. Barbarin expose comme une généralisation toute naturelle des méthodes d'Euclide.

Actuellement la géométrie de Riemann est généralement considérée comme une des deux formes des espaces à courbure constante positive. L'autre forme est l'espace elliptique de Cayley Klein; lorsque deux perpendiculaires à une même droite sont prolongées d'un côté ou de l'autre, elles se rencontrent, non en deux points antipodes comme dans la géométrie de Riemann, mais en un point unique. Le soi-disant sixième postulat d'Euclide y est valable sans restriction, deux points déterminent toujours une droite. L'espace elliptique est plus simple et plus intuitif que celui de Riemann et des auteurs tels que Sommerville (Non euclidean geometry) lui marquent nettement leur préférence et lui réservent presque exclusivement leur attention.

Les quelques lignes qu'y consacre M. Barbarin ne peuvent en donner qu'une idée inexacte.

Une semblable imprécision se rencontre dans le paragraphe consacré aux géométries non-archimédiennes. Le

postulat d'Archimède est manifestement insuffisant pour préciser l'idée de continuité; un autre postulat, tel que celui de Cantor, doit lui être adjoint.

Il faudrait faire des réserves analogues sur les quelques lignes consacrées aux conséquences géométriques de la théorie de la relativité et aux expériences qu'elle a inspirées.

Si M. Barbarin est peu heureux lorsqu'il cherche à situer son sujet dans ses rapports avec les questions voisines, il nous faut rendre hommage à la clarté et au caractère élémentaire qu'il sait conserver aux démonstrations, ainsi qu'aux fréquents appels au développement historique dont il les illustre. La nouvelle édition contient d'intéressantes applications à la construction non-euclidienne des polygones réguliers et de la quadrature du cercle. Elle continuera à rendre service aux étudiants qui prennent un premier contact avec les géométries générales.

On aurait pu espérer que les notes de M. Buhl les guideraient un peu plus loin en les préparant à l'étude des développements modernes des idées géométriques. Malheureusement M. Buhl ne semble pas s'adresser à la même catégorie de lecteurs. La géométrie de Cayley, celle des espaces à courbure variable de Riemann, la théorie générale de la relativité ou les espaces tordus étudiés par M. Cartan leur sont supposés choses familières. M. Buhl développe de curieuses analogies mathématiques qu'il relève entre les formules caractéristiques de ces divers espaces et les équations fondamentales du champ électromagnétique. Ces développements analytiques sont encadrés par des considérations d'un scepticisme ondoyant sur la signification physique de la théorie de la relativité, dans laquelle il ne semble vouloir voir qu'une brillante récréation mathématique. Il nous paraît ainsi payer la rançon de sa virtuosité mathématique.

La géométrie de M. Barbarin et les notes de M. Buhl sont deux ouvrages de mérite fort différent, trop distants l'un de l'autre pour pouvoir se compléter. Le volume qui les juxtapose si curieusement trouvera difficilement un lecteur qui ait encore besoin de l'initiation élémentaire du premier et soit à même de suivre le brillant symbolisme du second.

G. LEMAÎTRE.

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