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lisation, était plus qualifié que personne pour nous en donner la primeur.

Ces 115 pages remplies de faits et de chiffres, d'ailleurs si heureusement présentés que la lecture en est attachante, méritent l'attention des économistes et des sociologues.

La maison Dewit a soigné l'édition. Le volume ne laisse rien à désirer.

VAL. FALLON, S. J.

XI. — DE LA CONNAISSANCE A L'ACTION, par le D2 ALBERTO MOCHI. Un vol. de 239 pages (14 × 23). Bibliothèque de Philosophie contemporaine. - Paris, Alcan, 1928. Prix: 25 fr.

M. Mochi, auteur d'un ouvrage intéressant et très personnel sur le système des « sciences » (La connaissance scientifique. Paris, Alcan, 1927), aborde, cette fois, l'examen critique et le classement des « activités pratiques ». « Les classifications des sciences, écrit-il, sont nombreuses, tandis que les classifications des arts sont rares et fragmentaires. J'ose dire qu'une vraie systématisation de la pratique n'existe pas; les philosophes n'ont en général pas saisi les différences essentielles entre la connaissance pure et la connaissance appliquée; ils se sont occupés surtout du but que les activités pratiques atteignent réellement, sans se préoccuper du but qu'elles visent » (p. 13).

C'est à partir « des buts proposés » et non des « buts réellement atteints » que l'auteur va chercher à établir son système des sciences appliquées. Comme il se fait de la science théorique une conception sévèrement nominaliste, ainsi mettra-t-il naturellement au premier plan de son essai l'aspect conventionnel, social, des sciences d'application. Car les sciences, dit-il, formulent « des buts abstraits »; or « les réalités pratiques,... seules abstractions légitimes en pratique,... comprennent seulement les buts univoquement exprimés et universellement acceptés » (p. 23). « Fixer la série des buts univoquement exprimés et universellement visés, constituant le programme minimum de l'humanité » (p. 25), telle serait la tâche d'une science de la pratique.

Partant de là, nous voyons les applications des diverses sciences s'échelonner en trois groupes :

1° « Les applications scientifiques parfaites », les «< industries ». Ici, puisqu'il s'agit,en somme, de techniques conçues comme indifférentes, en soi, à des fins morales, l'univocité rigoureuse et l'universalité des buts sont possibles.

2o« Les applications scientifiques imparfaites », dont le type est la médecine, application de la biologie à l'homme. Cette fois, dans la définition même de l'application, intervient un facteur moral, l'autonomie de la conscience médicale: « Entre nous (médecins) et notre devoir, rien ne peut s'entremettre, pas même la volonté du patient » (p. 59). L'art médical n'est pas une pure technique, appliquée sur commande il est régi par des impératifs imposant, non seulement des moyens à un but, mais un but à l'exclusion d'autres buts savoir la santé du malade, de préférence à la satisfaction de ses caprices, à l'intérêt scientifique du médecin, etc. L'univocité des buts n'est plus assurée parfaitement ici, car un élément moral, subjectif, se mêle à l'élément technique indifférent.

La pédagogie, application de la psychologie, vient, d'après M. Mochi, se placer « à la limite des applications scientifiques » en pratique, l'art d'apprendre et d'enseigner, qui en soi serait pure technique, dépend toujours d'appréciations morales sur la nécessité même d'apprendre et sur la nature des choses à apprendre. Le but de la pédagogie enveloppe fatalement une conception philosophique, pomme de discorde dans l'humanité actuelle ; il ne pourrait devenir univoque que par l'accord volontairement réalisé sur un programme minimum d'enseignement.

3o « Les pseudo-applications ». Elles sont l'apanage de la philosophie subjective et diverse, celle-ci « déforme la réalité », « fait apparaître vrai ce qu'on désire »> «< chaque penseur se renferme dans sa tour d'ivoire » (p. 142). La philosophie est donc incapable de traduire des buts univoques et universels; ses « applications » sont des « pseudoapplications », qui ne sauraient devenir utiles que dans la mesure où l'ambition des philosophes se bornerait à organiser provisoirement, sans jamais l'entraver, le progrès même des sciences positives.

Cette échelle des « valeurs pratiques » fait déjà pressentir comment l'auteur concevra la « loi du progrès », et

IV. SÉRIE. T. XIV.

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en quel sens, dans son dernier chapitre, il pourra trouver, à la science positive, des « bases morales » la moralité foncière du savoir et des applications scientifiques réside, d'après lui, dans l'idéal même de la science, « qui se propose d'atteindre une fin univoque, universelle et nécessaire » (p. 206). Limite inaccessible, dont l'homme peut se rapprocher par l'extension incessante des buts objectifs et univoques définis par la science, et de plus, dans l'ordre des possibilités morales, par l'accord sur un minimum de conceptions subjectives de l'idéal : ce qui revient d'ailleurs à accepter de bonne grâce, en esprit de solidarité humaine, un minimum inévitable de « risques » communs.

Nous ne prétendons pas que ces quelques lignes résument exactement la pensée de M. Mochi elles en indiquent seulement quelques thèmes favoris. L'auteur nous avertit lui-même que sa doctrine critique (empirio-criticiste) de la science et de l'action ne nous est point encore complètement livrée dans ses deux volumes. Cependant, d'ores et déjà il est clair que, malgré des mérites partiels incontestables, elle appelle les plus sérieuses réserves de la part des lecteurs attachés au réalisme métaphysique.

J. MARÉCHAL, S. J.

DE L'EXPLICATION DANS LES SCIENCES, par ÉMILE MEYERSON. Un vol. de 784 pages (14 X 23). Payot, 1927. — Prix 60 francs.

Paris,

Un ouvrage comme celui-ci, entré dès sa première édition (1922) dans le patrimoine philosophique le plus honorable de ce début de xxe siècle, n'a pas besoin d'être présenté. Les lecteurs de la Revue purent trouver récemment, ici même, sous la plume de M. A. Metz, une appréciation fort élogieuse de la philosophie scientifique de M. É. Meyerson. Antérieurement, dans le tome LXXXII, juillet 1922, pp. 275-279, avait paru un compte rendu critique, dont les conclusions favorables, tempérées de quelques réserves, ne semblent pas exiger d'amendements sérieux ; si nous avions à le réécrire, peut-être insisterions-nous davantage sur le caractère consciencieux de l'enquête menée par le philosophe français; et, en lui rendant cet hommage, nous songeons aux passages mêmes où notre interprétation de

tel ou tel auteur, par exemple de Hegel, ne rejoindrait pas complètement la sienne.

La présente réimpression nous rend l'ouvrage inchangé, en un fort volume au lieu de deux volumes plus minces. On peut regretter que M. Meyerson n'ait pas jugé bon de prendre position devant les critiques qui contestèrent sa thèse principale: la tendance formelle de la science positive à s'exprimer par l'identité, identité niveleuse, dont, à la limite, le seul contenu intuitif serait l'espace homogène. Certains savants et philosophes n'abandonnent pas l'espoir d'une science de l'individuel; entendons, non pas d'une science qui part des individus et y retourne dans ses applications (tout le monde est d'accord là-dessus), mais d'une science synthétique, qui enserrerait en quelque façon, dans ses définitions formelles, l'originalité de l'individu. La conception de M. Meyerson laisse l'individualité parmi les irrationnels que l'explication scientifique ne réduit pas.

Quoi qu'il en soit de ce problème de fond, posé depuis des siècles et non encore pleinement résolu, l'œuvre de M. Meyerson (dût-elle demeurer stéréotypée) aura apporté une contribution importante et durable à la philosophie des sciences.

J. MARECHAL, S. J.

OUVRAGES RÉCEMMENT PARUS (1)

QUELQUES

Th. Coppel, G. Fournier, D. K. Yovanovitch SUGGESTIONS CONCERNANT LA MATIÈRE ET LE RAYONNEMENT. Une brochure de 46 pages (22 × 14). Collection de suggestions scienti*pes — Paris, Blanchard, 1928. Prix: 4,50 fr.

Table des Matières :

I Necessité d'une microphysique. Quantification de l'espace et du temps Univers quantifié et géométrie non archimédienne. La notion de continuité.

II Le principe de correspondance de Bohr. Rayons ẞ de très grande vitesse et rayons très pénétrants. Suggestions concernant electron Conclusion.

Al. Proca. SUR LA THÉORIE DES QUANTA DE LUMIÈRE.

The brochure de ct pages 22 x 14. · Paris, Collection de sugges

Sitantes

Blanchard 1928.

Table des Matières :

Prix : 9 francs.

2 Les quanta de lumière. 3) La Cjections à la théorie des quanta de

NOZITA is de 1025 y 1926, por Ernesto
stamon Meteorologica de Ciudad Bolivar,
Venezolano, miembro de la Société
The brochure de 16 pages (24 × 16).

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VIVANT TEN WISSENSCHAFTEN. 34. Jahrgang, Fachmännern herausgegeben von Dr. n vol de 400 pages (25 × 17) avec 262 fig. Ten couleurs. Freiburg i. Breisgau, Herder,

12 Mk.

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