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L'énergie du réseau est, par définition, la chaleur de formation à partir du cation et de l'anion gazeux.

Selon Born, l'accord entre les deux séries de valeurs suffirait à prouver que la part des forces non-électrostatiques doit en tout cas être très réduite. Il importe toutefois de remarquer que le calcul fait intervenir un exposant n dans un terme B/R", lequel exposant dépend de l'arrangement géométrique supposé des électrons (il est égal à 9 pour un cube, et à 5 pour un tétraèdre, en tout cas, très différent de celui exigé par la loi de Coulomb).

A l'opposé des idées de Born, Gross (1) admet l'existence de forces d'un caractère non-électrostatique et invoque cet argument que les atomes à défaut de telles forces rechercheraient nécessairement l'assemblage le plus compact, soit le cube à face centrée, soit la maille hexagonale. On devrait même s'attendre à ce que certains cristaux, par exemple ceux de l'Au et de l'Ag, prissent tantôt l'une, tantôt l'autre de ces deux configurations. En fait, les atomes sont loin de présenter toujours l'assemblage le plus compact. A côté du type réalisé dans le sel gemme, on rencontre, par exemple, celui qui dans le diamant confère à l'édifice une densité 2,18 fois plus faible que celle répondant à un cube à faces centrées. Devant de telles divergences d'opinion, il est bien difficile de porter un jugement définitif. En tout cas, le modèle électronique est encore très loin de pouvoir expliquer tous les cas d'isomérie géométrique (acides maleïque et fumarique), ou encore les formes énantio

(1) Voir MAUGUIN, La structure des cristaux (1924).

morphes du carbone et toutes celles que les travaux de Pope, de Meisenheimer et d'autres ont fait connaître pour le glucinium, le bore, l'étain, le soufre et le sélénium.

Il est à espérer que l'accumulation constante des faits d'expérience conduira prochainement à quelque progrès définitif dans ce domaine si intéressant que constitue l'étude de l'atome et de son mécanisme intime.

NICOLAS BOUBNOFF.

La Mandchourie du Nord

et son agriculture (1)

BIBLIOGRAPHIE

Nous ne mentionnons que les ouvrages et articles essentiels qui ont servi pour notre rapport Chine et Sibérie (revue belge), 1903-1904. Manchuria Monitor (revue mensuelle, éditée par les soins du Bureau Économique du Chemin de fer de l'Est-Chinois, Kharbine), 1925, 1926, 1927. Nous la marquons M /M. CONSTANTINOFF P. F., L'agriculture dans la Mandchourie du Nord, M/M, 1925, nos 8-10, pp. 27-46 (en russe). COVYRCOFF P., The beanoil industry in North-Manchuria, M/M, 1926, no 2, pp. 66-69. DOUBOVSKY A., The peasants' economy in Northern Manchuria, M /M, 1927, no 4, pp. 27-42. KOMAROFF A. V., Le lin de la Mandchourie du Nord, M/M, 1927, no 4, pp. 8-18. SCVORTZOFF B. V., Le froment de la Mandchourie du Nord, M/M, 1926 (en russe). PIPER CH. V. and MORSE W. J., The Soyabean, New-York, 1923. RICHARD, Géographie de la Chine, Shanghaï, 1905. Manchouria (consular report), London, Macmillan, 1919. YACHNOFF E. E., L'économie paysanne chinoise de la Mandchourie du Nord B. Econom., Kharbine, 1926 (en russe).

AVANT-PROPOS

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<< Commercialement parlant, disait au commencement de ce siècle un fonctionnaire anglais, il ne faut rien attendre de la Mandchourie, ce pays inculte.»

Ce pronostic répondait à l'opinion du monde civilisé, pour qui la Mandchourie n'était qu'un pays de contes de fées, où de mystérieux khounkhous (2) vivaient dans

(1) Rapport présenté à l'École Spéciale de Commerce de l'Université de Liége, 1927-1928.

(2) Brigands chinois,

une forêt impénétrable et faisaient la cueillette du dzing-zing, racine sauvage à pouvoirs médicaux étonnants. Cette opinion s'est maintenue longtemps. Maintenant encore que la Mandchourie du Nord a pris rang dans l'économie mondiale, ce pays est si peu connu que certains esprits gardent à son sujet la même appréciation.

Pourtant nous croyons que l'intérêt doit se porter d'autant plus vers les pays neufs que la question du ravitaillement des populations, si aiguë dans les pays industriels, s'est aggravée fortement après la guerre. La Mandchourie du Nord est un pays neuf, non seulement par rapport au monde, mais aussi par rapport à sa métropole — la Chine -- qui l'a négligée pendant des siècles.

Nous en abordons l'étude du point de vue économique et ne touchons aux questions de technique agricole et autres que dans la mesure de leur importance dans l'évolution économique du pays. En Mandchourie du Nord, cette évolution coïncide étroitement avec le développement de l'agriculture. Malheureusement, il faut bien l'avouer, les données statistiques disponibles pour la Mandchourie du Nord, comme pour tout autre pays neuf, sont loin d'être mises au point; elles contiennent des exagérations et sont le plus souvent incomplètes.

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On peut comprendre sous la dénomination de « Mandchourie du Nord », soit les deux provinces septentrionales de la Chine Kheiloundziang ou Tsitsikar, Kirine et la Mongolie de Bargha - soit, dans un sens plus restreint. le territoire limité par la zone d'influence du chemin de fer de l'Est chinois.

Or, ce dernier coïncide avec le champ d'action de l'agriculture et constitue même, pour ainsi dire, le foyer économique du pays. C'est de lui que nous aurons à parler nous ne dirons rien de la vallée de l'Amour

du Bargha, ni du pays compris entre l'Amour et l'Ussuri (son affluent), où l'agriculture est à l'état naissant ou inexistante.

Le territoire, objet de notre étude, comprend en somme les vallées du Sungari et du Nonni et de leurs affluents. On y compte, au point de vue administratif, trente districts de la province Kheiloundziang et vingt districts de Kirine.

Son étendue (1) est de 476.678 km carrés, un peu moindre que celle de l'Allemagne (540.857 km carrés), ou de la France (536.464 km carrés).

Le pays descend en pentes douces formées par la chaîne du Petit Khingane vers l'Amour, au Nord; à l'Ouest, les montagnes du Grand Khingane longent le désert de Gobi; les limites de l'Est sont formées par une ramification compliquée des monts Tiang-bo-chang; les parties méridionales sont comme le prolongement de la plaine de la Mandchourie du Sud et de la grande plaine chinoise. En plusieurs endroits, des embranchements de systèmes montagneux forment une ligne de démarcation des eaux, surtout pour les affluents du Sungari. Le pays est donc arrosé par de nombreuses rivières. Certaines sont navigables; le « Khou-lang-khe » dépasse même par son trafic le Nonni. Des inondations se produisent régulièrement deux fois par an au printemps, par suite de la fonte des neiges (quoique peu considérable) et des premières pluies, puis en été quand les fortes pluies chaudes ont dégelé le sous-sol; alors des sources jaillissent de toute part. Depuis la fin d'octobre jusqu'en avril les fleuves sont couverts de glaces.

On compare le climat des limites Sud à celui de Bucarest, de Florence et du Midi de la France; celui des parties septentrionales au climat de Paris et du Sud de l'Allemagne. Cependant, il serait plus juste de le comparer,

(1) La superficie de la Mandchourie du Nord, au sens large, est de 714.710 kilomètres carrés.

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