Sayfadaki görseller
PDF
ePub

en raison de sa rigueur, à celui du Danemark, avec la réserve qu'en Mandchourie du Nord l'amplitude des changements est plus considérable. On divise à ce point de vue le pays en deux régions les vallées centrales et celles de l'Est. Les premières sont à 500 pieds au-dessus du niveau de la mer, les autres à 1.600 pieds. C'est le climat de la première région qui est le plus favorable.

Les précipitations atmosphériques sont inégalement réparties pendant l'année : l'hiver n'a guère de neige; à la fin du printemps et en automne se manifeste une certaine sécheresse. Par contre, les mois d'été les plus importants pour la végétation reçoivent à peu près la moitié des pluies de l'année. Cela assure un rendement stable aux blés d'ensemencement tardif (soya, sorgho, maïs et panicées), mais cause la rouille du froment.

La terre est particulièrement favorable à l'agriculture. Le sol fertile des vallées rappelle par sa composition celle des terres noires russes (tchernoziem). En certains endroits, on rencontre un sol mélangé de sable et d'argile tellement fertile qu'il peut être utilisé à l'état vierge comme engrais.

On n'est pas encore arrivé à établir, par une étude approfondie du climat et du sol, une division appropriée du territoire. La seule que nous possédions est due aux études du Bureau économique du Chemin de fer de l'Est chinois; elle est basée sur l'activité économique des différentes régions. Le Bureau considère les arrondissements suivants :

1. Tsitsikar.

2. Agnda.

3. Kharbine.

4. Bas-Sunghari.

5. Bodune.

6. Sud.

7. Est.

Nous nous en tenons à cette division. Avant d'exa

[graphic][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][ocr errors][subsumed][merged small][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed]

miner la répartition des cultures et les méthodes agricoles, nous allons jeter un coup d'œil sur la colonisation du pays et son évolution en général.

II.

COLONISATION ET AGRICULTURE

Les contrées presque entièrement abandonnées autrefois de la Mandchourie du Nord, se peuplèrent de Chinois. C'est ainsi que des criminels réfugiés formèrent des colonies libres par entente avec les indigènes des classes inférieures. Telle fut l'origine des bandes connues jusqu'à nos jours sous le nom de Khounkhous, dont les brigandages jouent depuis toujours un rôle négatif dans le développement économique du pays et constituent un obstacle à l'extension d'autres voies de communication que les chemins de fer.

Le Gouvernement chinois auquel trop de malfaiteurs échappaient, interdit un jour l'émigration vers la Mandchourie, jusqu'à ce qu'en 1820 il dut enfin accepter le fait accompli.

Les Chinois, parmi lesquels un certain nombre de déportés, avaient déjà envahi la province de Kirine, fondé des villes et acquis des terres à bail.

Une législation coloniale se développa, surtout lorsque, à la suite de la révolte de Taïping (1850-1864), des fugitifs quittèrent en masses la Chine pour la Mandchourie. Un règlement concernant l'acquisition des terres ne contribua pas peu à augmenter la population fixée dans les vallées fertiles du Sunghari.

La colonisation prit un essor inattendu, lorsque le Gouvernement chinois, vers 1880, abrogea la loi qui jusqu'à cette époque réservait aux Mandchous indigènes la possession des terres. Ces derniers formaient une sorte d'aristocratie vis-à-vis des Chinois qui ne pouvaient prendre de terres qu'à bail.

De plus, les autorités locales, désirant s'assurer les

ressources du pays et y renforcer leur position par une large colonisation, la favorisaient de toute façon.

le

Cependant la colonisation progressait lentement paysan chinois est étroitement lié aux débouchés et ne peut s'approprier un nouveau territoire qu'avec le concours de tous les facteurs politiques et économiques de la vie dans sa métropole, notamment la ville, son industrie et son commerce. Or, une colonisation à la fois agricole, commerciale et industrielle est plus compliquée et par conséquent plus difficile.

Les données officielles accusent au commencement de ce siècle (donc après un siècle de colonisation) un total de deux millions d'habitants pour les deux provinces. La construction du Chemin de fer de l'Est chinois est venue jouer un rôle décisif dans la colonisation de la Mandchourie du Nord.

D'un coup, ce pays lointain fut relié à la métropole d'une part, et au marché mondial, d'autre part. La crainte d'un accroissement de l'influence russe dans le pays poussa les autorités chinoises à favoriser encore davantage la colonisation dont les effectifs furent augmentés d'ouvriers occupés à la construction du chemin de fer.

Plus tard, les paysans des régions dévastées par la guerre russo-japonaise (1904-1905) trouvèrent eux aussi un refuge dans les provinces du Nord.

L'allure de la colonisation s'accélérait; en 1908, la population atteignait déjà 5,7 millions; elle s'élevait à 8,1 millions en 1914 et à 9 millions en 1919.

Les statistiques pour 1926 accusent 13 millions, et ce chiffre est déjà considérablement dépassé par le mouvement ultérieur de la population.

Les Mandchous indigènes ne représentent guère aujourd'hui plus de 3 % de la population. Même la seule trace de leur civilisation qu'ils ont fait adopter aux Chinois la tresse commence à disparaître. Le nombre des émigrants de la Corée commence à grandir: on évalue leur

nombre de 700.000 à 800.000 pour l'année 1926. Ce sont eux qui introduisent la culture du riz.

La population n'est pas uniformément répartie. Dans la zone du chemin de fer, la densité est de 18, et dans les autres régions près de 32 habitants par km carré. Les parties méridionales du pays sont déjà tellement peuplées que des émigrants les quittent pour les parties septentrionales.

Les plus beaux terrains furent occupés par les premiers immigrés chinois. Les conditions du climat et du sol favorisèrent l'économie paysanne et les nouveaux venus devinrent au bout de quelques années propriétaires d'un domaine comptant quelques dizaines de chans (1), de plusieurs chevaux, porcs, etc. Mais, avec l'afflux des immigrants, le choix des terres se limitait, et le colon était le plus souvent obligé de les prendre à ferme. De plus, l'émigration en masse des paysans et le développement économique de la Mandchourie du Nord y attirèrent les intérêts des hauts fonctionnaires, des membres du Parlement, généraux et autres notabilités chinoises. Grâce à leur situation, ils purent y acquérir pour un rien de vastes terrains dans toutes les parties du pays et, soit dit en passant, ces terrains restent pour la plupart non cultivés. Il n'y a pas, semble-t-il, de terres communales. Cependant on rencontre des pâturages dont plusieurs villages font usage en commun. Cela provient de ce que certains terrains considérés comme non labourables ne furent pas inclus dans les parcelles vendues par l'État et sont devenus avec le temps leur complément

naturel.

Voici comment on évalue, en milliers de chans, l'étendue des différents domaines en 1926:

(1) Mesure de surface mandchoue valant 0,72824 hectare.

« ÖncekiDevam »