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n'ya qung souffle élémentaire qui soyt immortel qui est la substance que Iesus Christ a maintenant au ciel et qui est aussi la substance élémentaire et divine et incorruptible du sainct esperit.

(En marge) lib. 5, fol. X, p. 1 et 2.

28. XXX. Item que jamais les Pères soubz la loy nont receu lesperit de régénération.

(En marge) fol. XV, p. 1.

29. XXXI. Item que lame de lhomme a esté faicte mortelle après le péché dAdam comme le corps.

(En marge) Au livre imprimé.

30. XXXII. Item que les petits enfans nont poinct de péché et pourtant quils nont que faire de rédemption jusques à ce quils soyent venus en aige.

(En marge) Livre prem. de regen., fol. V, p. 2, VI, p. 1, VII, p. 2.

31. XXXIII. Item quon ne commet poinct péché mortel jusques en laige de vingt ans.

(En marge) fol. V, p. 2.

32. XXXIV. Item que le Batesme des petits enfans est une invention diabolique, une faulseté infernalle pour destruire toute la chrestienté.

33. XXXV. Item que la parolle de Dieu nest plus telle quelle estoit devant l'incarnation de Iesus Christ, pource que la substance dicelle estoit la clarté de la nuée et que maintenant elle est faicte chair.

(En marge) Dialogue premier, fol. I, p. 1.

34. XXXVI. Item combien quil confesse que les philosophes ayent erré en disant que le monde estoit le grant Dieu, il dict que Iesus Christ en tant quil est homme estoit tousjours en Dieu et que de luy est la déité du monde.

(En marge) Dialogue prem., fol. VI, p. 1.

35. XXXVII. Item que lair est lesperit de Dieu et que Dieu est nommé esperit pource quil vivifie toutes choses par son esperit dair.

(En marge) Eod.

36. XXXVIII. Item que lame de lhomme en tant quelle a beaucoup de propriétés divines est plaine de dieux infinis. (En marge) Dialogue prem., fol. VII, p. 1.

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37. XXXIX. Item quen la personne de Mons. Calvyn, ministre de la parolle de Dieu en ceste Eglise de Geneve, il a difamé par livre imprimé la doctrine que s'i presche prononçant toutes les injures et blasphèmes quil est possible dinventer,

38. XL. Et pource quil scavoit bien que son dict livre ne pourroit estre souffert mesme entre les Papistes à cause quil destruict tous les fondements de la chrestienté quil sest caché de Guillaume Guérou pour lors correcteur de timprimerie, comme ledict Guérou la déclairé.

39. Requiert ledict Nycolas que ledict Servet soit contrainct de respondre sur le faict des articles icy proposés, sans entrer en dispute si la doctrine est vraye ou non, pource que cela se vuydera puys après.

IV. Extrait d'une lettre de B. Arnoullet, imprimeur de la Christianismi restitutio (Voyez p. 9, 46 et 48).

A Sire Jaques Bertet, demeurant à Chastillon (1).

Jaques, jay receu vos lettres par le présent porteur datées du 12 juillet. Et pour responce en icelles: je suis joyeux que je treuve nestre veritable ce que Symon du Bosc mavoit escrit de vous que aviez declaré que aviez un toneau à Francfort de ces livres (la Christianismi restitutio).... Et ne suis encor du tout sailly de mon procès (celui où il était engagé à Vienne comme imprimeur du livre de Servet), car il faillu faire encor hier ma purgation par six gens de bien de nos voysins sur ma prudhomie pour estre absoulz dedans la sepmaine prochaine qui sera ma totalle delivrance (des prisons de Vienne où il était détenu) et mest plus besoin destre plus homme de bien que Guéroult et meilleure conscience, car les bons amys que jay et ay tousjours eu ne ce fusse meslé en mes affaires. Parquoy, Jaques mon amy, je ne puis aller par delà (Genève) que ne soit la fin de la foyre daoust (à Vienne) parceque nous sommes près de la foyre, mais cependant vous pouvez dilayer (tirer le temps en longueur dans les poursuites relatives à l'affaire d'intérêt entre Guéroult et Arnoullet, dont il va être question). Vous avez bonne procure de moy de procéder, deffendre et demander. Je vous tiendray en compte tout ce que ferez; et mettez en avant que ledict Guéroult demande faulsement, attendu quil

(1) Ce Chastillon, situé hors du territoire français, comme il appert par la lettre même, était sans doute Chastillon-les-Dombes près Bourg, en Bresse; cette province dépendait alors des ducs de Savoie.

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na fait aucun compte avec moy et sen est allé sans dire a dieu (sans doute pour éviter d'être arrêté comme Arnoullet) et que ne luy est deu toute la somme quil demande. Et ce pendant si nestes proveu de procureur prenez M. Antoyne Froment (1) et pour advocat M. Germain Colladon (2) que M. Claude Cussonnet de Lyon ma adressé, lequel leur mande ces recommandations.... Quant à ce que Guéroult et du Bosc disent que je leur faitz tort, cest totallement au contraire, car ils ont eu tousjours deux foys plus du mien que nay eu du leur. Et pour recompence davoir nourry la femme de Guéroult (3) trois ans entiers, et luy entretenu comme ma personne en notre maison en luy baillant guages pour faire ce que jeusse fait faire à dapprentifs en la correction qui en ont plus aprins en un an quil nen a aprins en troys ans, il ma villainement trahy, car il a corrigé le livre (la Christianimi restitutio) tout du long et ne me déclara jamais les erreurs. Que comme me fiant à luy je demandoys sil estoit selon Dieu (c'est-à-dire s'il était selon les principes de la foi réformée) il me disoit que ouy, mais que il parloit en quelques epistres à Mons. Cal. (Calvin) et quil (Guéroult) avoit bonne envie de le traduyre en françois; mais je luy dis que

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(1) Le même qui avait prêché pour la première fois la Réforme dans Genève, et qui dès lors s'était fait homme de loi.

(2) Le « parlier » de de la Fontaine.

(3) Est-ce à ce même Guillaume Guéroult que se rapporte l'extrait suivant des registres du Petit-Conseil de Genève?

« Du mardi 5 septembre 1553.

Guillaume Gueroldy, librayre.

« Sus ce que az esté renvoyé en Conseil dès le Consistoire pour avoir espouser sa femme à Vienne rière la papauté avoir onyx (honni) Mess, et se estre confessé combien que fust esté habitant icy. Arresté qui soit libéré des prisons et que luy soit faictes bonnes remonstrances deĝnon plus il retorne à poyenne destre chastié. »

si lautheur nestoit contant (n'y consentait) quil s'en gardast bien, ce que lautheur ne voulust permettre ne quil en prist un. Il a dit beaucoup de mal de M. Cal. en bonnes compagnies (ce qui prouve, comme nous l'avons dit, que Guéroult appartenait au parti anticalviniste), et mesmes il me raporta à son dernier voyage quil luy parla et quil luy avoit dit de moy quil navoit fait que son devoir de me faire apréhender (s'agit-il ici de l'arrestation d'Arnoullet à Vienne sur la dénonciation de de Trie ?) et que je passoye par dela (Genève) sans laller voir (lui Calvin). La vérité est telle que je pensoye quil ne mcust en telle amytié comme il ma eu par le passé (ce qui prouve qu'Arnoullet appartenait secrètement aux réformés français) pour avoir tenu un tel monstre (Servet) lequel Dieu veuille adviser... En ce temps (pendant l'impression de la Christianismi restitutio) il (Guéroult) avoit la charge de la maison et correction et nestoye pour la troisième partie du temps en la maison, car il saccordoit avec lautheur de sorte quil ne (me) déclara jamais rien sinon après que fustes party pour aller à Francfort (où Bertet portait comme libraire, entre autres livres, ceux qu'imprimait Arnoullet, ce qui lui donna l'occasion de prendre connaissance de la Christianismi restitutio), et ne fust que par le moyen que men parlastes si affectueusement dudit livre, ne leusse tant tenté à luy faire dire vérité, encor pas la moytié ne me dit.... Quant à ce que me mandez que je prenne un homme pour aller à Francfort (afin de faire disparaître les exemplaires de la Christianismi restitutio qui s'y trouvaient) vous devez entendre que je nay pas délibéré en prendre un autre que vous.... Je vous conseille de faire perdre secrettement les livres (lesdits exemplaires) et quil ne sen treuve jamais fueillet ny demy. Et que ce soit sans que soyez en ce scandalisé, car il me grève bien que soyons ainsi déceuz et trompés en tel affaire (entre Bertet et Arnoullet existait probablement une association pour le commerce de librairie).

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