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De tous les établissements de ce genre, c'était sans contredit le plus riche; nous avons vu que, peu de temps après sa fondation, il possédait 144 florins et demi de rente; plus tard cette somme dut s'élever à près de 155 ou 160 florins. Nous ne trouvons point de reconnaissances après la Réformation faites au nom de cet hôpital. Les immeubles sur lesquels reposait le capital des rentes, étaient situés dans la ville ou dans la banlieue. Nous pensons que toutes les rentes de l'hôpital furent retirées par la Seigneurie, mais l'hôpital général n'eut aucun des immeubles; la Seigneurie fournit l'argent nécessaire à la création du nouvel établissement qui remplaçait tous les autres, et nulle propriété en nature ne vint de l'hôpital des pauvres honteux à l'hôpital général.

Les noms des prieurs de l'Eucharistie, recteurs de l'hôpital des pauvres honteux qui sont venus jusqu'à nous, sont les suivants: Thomas Crachuz, apothicaire, 1434-7. Rolet Curtet, pelletier, 1439-42. Jacques Rostan, apothicaire, 1442-45. Jean Servion.-Jean Le Maigre, notaire, 1456. Claude de Peymes, marchand, 1460-61. Guichard Guact, 1466-68. Rolet Arnaud, pelletier, 1473 (acte du 17 avril). Jacques Nergaz, 1473 (acte du 5 juillet). Barthélemi Du Mont, 1478. Claude Ravinel, 1482-84. Jean de Lunes, 1487-89. N. Guillaume Roget, 1493-94. Jean Nergaz, 1496-7. Jacques du Mur 1501. Jean Donzel, 1502. Petremand de Malbuisson, 1505. Amédé Gula, apothicaire, 1507 (acte du 17 avril). Pierre de Fernex (senior), 1507 (acte da 9 déc.). Jean-Louis Ramel, 1516-18. François

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serrallion que pour le voyrie, 1 flor. 1540, 24 Janv. Achete une cherra (un char) de boex pour lopital du S. Esp. Id. 30 Mars. Pour lanterrement dune femme qui a este lontans malade en lopital du S. Esp., 1 s. Id. 16 Nov. Pour les buandieres qui ont fait la buye a losp. du S. Esp., 1 s. vi den. - Id, 7 Mai. Pour lanterrement dune poure femme morte a losp. du S. Esp., 111 s.

Cartelier, drapier, 1521. Bénédict Ginod, 1527-1528. Michel Guillet, 1529-1533.

HOPITAL DE LA MAGDELAINE, DE SAINT-
ANTOINE ET DE SAINT-SÉBASTIEN.

Dix-sept ans après avoir fondé l'hôpital des pauvres honteux, François de Versonay, non content d'avoir ainsi pourvu au sort d'une classe intéressante d'indigents, voulut encore faire quelque chose pour les mendiants, dont le nombre n'était pas petit à Genève. A cet effet il acheta un emplacement à la Madelaine, fit abattre quelques petits bâtiments qui s'y trouvaient, et y éleva une maison, qu'il eut soin de munir de lits et d'autres choses nécessaires pour le but qu'il se proposait. L'année suivante, il en fit don aux pauvres et en donna la surveillance et l'administration à la communauté genevoise, représentée par ses syndics, « dont, dit-il, l'aptitude et la probité lui inspirent toute confiance », avec faculté de se substituer quelque personne sûre et intègre de la ville, moyennant l'assentiment des conseillers de la cité. Les syndics et recteurs devaient, en qualité de tuteurs et curateurs de l'hôpital, faire faire par la main du clerc de la communauté un inventaire des meubles et immeubles de l'établissement et y ajouter successivement ce qu'il pourrait acquérir, comme aussi rendre compte de leur administration 'entre les mains de leurs successeurs. Versonay, dans son acte, réunissait et incorporait l'hôpital à la communauté, sous le nom de Saint-Antoine et Saint-Sébastien, en se réservant toutefois quelques parties de la maison, pour y loger le recteur de la chapelle de la Vierge, chapelle qu'il avait fondée en l'église de la Madelaine

l'an 1422; ce logement n'était accordé au recteur que sous certaines conditions, comme de tenir les localités en bon état. Versonay prévoyant le cas où l'affluence des pauvres rendrait nécessaire l'augmentation de l'hôpital, laissait aux syndics la faculté de racheter cette portion réservée, pour la somme de 300 florins. Il priait la communauté et ses syndics de protéle nouvel établissement. Les syndics et les conseils acceptèrent la donation avec les conditions que le donateur y mettait, et en remerciant humblement. L'évêque ou ses vicaires durent être sollicités d'y ajouter leur approbation et leur autorisation. L'acte fut passé dans la maison-de-ville et en conseil, en présence de deux notaires (1).

ger

sance,

Aymon de Versonay, désireux de suivre les traces de son père et de contribuer en quelque chose à ses actes de bienfaiconsidérant que la ville n'avait aucun lieu pour recueillir les pauvres femmes enceintes, où elles pussent être délivrées, donna les portions de la maison que s'était réservées son père, en les rachetant du recteur de la chapelle de la Vierge, suivant la condition stipulée dans la première donation. Aymon de Versonay voulut que ces nouveaux appartements n'eussent pas d'autre destination que celle qu'il venait de leur assigner, que l'on ne reçût dans l'hôpital aucune personne atteinte de peste ou de dyssenterie, pour que ces pauvres femmes ou ceux qui seraient appelés à les visiter ne fussent exposés à aucun danger de contagion; que l'on eût enfin soin de faire sortir toute personne frappée de ces maladies. Il ajouta, comme son père, que les syndics feraient faire un inventaire et rendraient compte à leurs successeurs, et déclara la donation nulle et reversible à ses héritiers, si les conditions qu'il y mettait n'étaient pas observées. On fit faire deux instruments, l'un pour la communauté, l'autre pour ledit

(1) Preuve no XIII.

Aymon. Le Conseil-Général, assemblé au son de la cloche au cloître de Saint-Pierre, accepta le don d'Aymon en lui adressant d'unanimes actions de grâce (1).

Il est pénible de penser que le bon accord ne régna pas toujours entre les Conseils et les enfants de ces généreux donateurs; mais il n'est que trop vrai que plusieurs contestations s'élevèrent au sujet des immeubles donnés, et que les droits durent être examinés et soutenus. Nous avons déjà fait la même remarque à l'occasion de l'hôpital précédent; nous n'insisterons pas, on pourra voir dans les notes l'objet de ces différents (2).

L'hôpital de la Madelaine, situé au milieu de la ville, dans un quartier où la population était entassée, offrait des dangers en cas d'épidémie. Aussi, lorsqu'on craignait la peste, on ne faisait pas difficulté de le fermer, et les chanoines voyaient avec peine si près d'eux cet hôpital, qui pouvait, d'un moment à l'autre, devenir un foyer de contagion. Il fut même question (1508, 26 mai), sur une demande de leur part, de le transporter ailleurs, et même de réunir tous les hôpitaux de la ville en un seul, sans doute pour les transporter en quelque localité où ils ne présentassent aucun inconvénient pour la santé publique. On ne donna point pour lors de suite à ce projet. Déjà à l'époque de la création du grand hôpital des pestiférés, on avait voulu vendre l'hôpital de la Madelaine et en consacrer le prix à l'établissement du premier; deux ou trois fois on s'en occupa, et puis on abandonna cette idée; la destination de notre hôpital ne changea donc point, et cependant, tout en y recevant les pauvres, les syndics plusieurs fois en louèrent quelques-unes des chambres à des particuliers; nous trouvons la première mention de ce fait en 1513; il se renouvela en 1519 et en 1525. On

(1) Preuve no XIV.

(2) Voir aussi Galiffe, Matériaux, tome 1, p. 423.

usait quelquefois de vive force pour faire admettre les pauvres. Un fait de cette espèce, sans doute exceptionnel, se passa en 1474; l'hôpitalier s'étant plaint de ce qu'un nommé Lorenz s'était introduit de nuit en l'hôpital, avait brisé la clef et commis beaucoup d'autres énormités, les syndics firent comparaître le coupable devant eux; celui-ci donna pour excuse qu'il avait voulu placer un pauvre dans l'hôpital et demanda pardon; les syndics se contentèrent de lui faire remplacer la clef. Une autre décision des syndics semblerait indiquer qu'on ne recevait que les pauvres de la ville. Un particulier confessa avoir amené, il y avait deux ans, dans l'hôpital, un individu probablement sans ressources; on ordonna au particulier de faire sortir de la ville et de reconduire celui qu'il avait amené, et on le priva des franchises (1). Voilà ce

(1) 1473, 20 April... Aymo de Versonay est contentus quod hosp. Beate Marie Magdalenes vendatur et quod pecunia reponatur in edificando hosp. construend. in Palatio pro peste; dummodo mulieres que erunt in puerperio reponantur... in hosp. Sancti Jacobi superius. Id. 23 Nov. N. Aym. de V. ad suos usus convertit, vz. locando quamdam cameram in domo hosp. Beate Marie Magdalenes, in qua mulieres jacebant in puerperio, Ord. loqui graciose sibi Aym. demonstrando sibi qualiter talis domus fuit donata. -I -1474, 11 Mars. Exposit. fuit per hospitallerium Beate Marie Magdal. quod dictus Lorens vi et de facto nocte intravit hosp. et fregit clavem, ac multa alia enormia peregit, quo audito, domini Syndici, ipsum Lorens miserunt quesitum, sibique rigide demonstraverunt facta opera per ipsum in hosp. illata, sed ipse Lorens petiit veniam narrando qualiter ipse fecit pro bono, vz. ad locandum unum pauperem Christi in dicto hosp. Qua venia petita, domini Syndici sibi preceperunt, quod fieri faceret unam clavem suis expensis, quod et facere se ultro obtulit ipse Lorens. 1475, 14 Marcii. Fuit commissum clerico ville et G. de Fogia, vocato Jaquemeto Roguz, quod faciant inventarium in hosp. Marie Magdalenes. Id. 12 Septemb. Fuit propositum de vendendo domum hosp. siti ante eccles. Marie Magdalen, et precium ejusd. convertere alibi, vz. emere grangiam et pratum

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