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Il est du droit de Mgr l'évêque d'Orléans de condamner, dans son diocèse et pour son diocèse, tout écrit qu'il juge contraire au dogme et à la morale; et la sentence alors n'est réformable qu'au tribunal du Pape ou du Concile régulièrement constitué. S'il nous avait condamnés, ou sa sentence nous eùt paru juste, et nous l'aurions subie, ou elle nous eût paru excessive, et nous en aurions appelé.

Mais nous « avertir » pour des griefs de droit commun, tels que ceux qu'il nous impute avec tant de paroles peu mesurées, pour des polémiques où il ne peut prétendre que la foi soit atteinte; nous avertir publiquement, comme des hérétiques et des pécheurs publics, parce que, selon lui, nous n'avons pas assez respecté la mémoire ou les opinions de ses amis, c'est une usurpation que nous contesterions même à l'évêque ordinaire et qui ne s'appuie sur rien. Tout simplement, Mgr Dupanloup, s'il s'est proposé autre chose que d'imiter un titre de Bossuet, tend à se constituer juge là où il n'est que partie. Nous croyons ne manquer à aucun devoir en récusant absolument cette prétention par trop libérale et extraordinaire.

Nous ne voulons pas de toutes les libertés que le libéralisme nous propose; mais quant à celles que la sainte Église nous garantit, nous y tenons fort, même lorsqu'il nous plaît de n'en pas user.

Même date (1).

La pièce de Mgr d'Orléans contre M. Louis Veuillot obtient dans la presse le succès qui lui était dû. Elle est largement citée et très-louée.

Plusieurs journaux l'ont donnée en entier, ce sont : le Français et la Gazette de France, lesquels en ont eu la primeur; le Monde, qui devait le faire, y étant attaqué; l'Union, qui y voit un document et s'abstient de le juger; la Presse, qui y cherche sans doute un moyen d'intéresser ses lecteurs.

Deux de ces journaux : l'Union et la Presse, reproduisent la courte réponse de M. Louis Veuillot.

Le Français et la Gazette de France se taisent sur cette réponse. Ils ont donné dix colonnes à l'attaque, ils hésitent à donner moins d'une colonne à la défense. Nous les reconnaissons bien à ce trait ! Il nous semble que le procédé n'est pas absolument conforme aux lois de l'honnêteté.

Les journaux révolutionnaires et les journaux officieux donnent des extraits plus ou moins longs de la réponse de M. Louis Venillot. Par exemple, ils n'y joignent pas d'éloges. Mgr Dupanloup seul leur a plu.

Le National puise avec volupté dans la pièce une multitude d'épithètes sonores et plus que sonores. On

(1) Cet article est de M. Eugène Veuillot.

prend son bien où on le trouve. Nous devons reconnaître que son travail est exact, mais il nous permettra de lui faire observer que, quoique long, il est incomplet.

Le Temps, trouvant utile de prendre à la lettre une parole de Mgr l'évêque d'Orléans, prétend que le rédacteur en chef de l'Univers a été autrefois partisan décidé du libéralisme. Le rédacteur en chef de l'Univers n'a jamais été que catholique. Il a reconnu le gouvernement parlementaire, la République et l'Empire dans la mesure où les ont reconnus tous les hommes d'ordre. Mgr Dupanloup en a fait autant, et ces divers gouvernements lui ont tous été plus bienveillants qu'à l'Univers.

Le rédacteur en chef du Temps, M. Nefftzer, qui voudrait nous croire césariens, ne devrait pas oublier qu'il a été autorisé à faire son journal avec démission en blanc (ce qui n'était pas fier) à une époque où le gouvernement fermait la presse à M. Louis Veuillot.

Quant au césarisme, ceux qui le servent à propos du Concile ne sont pas dans nos rangs. César a des journaux. Si le Temps veut prendre la peine de les parcourir, il verra que Mgr Dupanloup a parlé selon leurs vœux. Soyons justes, et sachons laisser à César les amis de César.

Le Siècle ne doute pas que cet Avertissement, écrit avec indignation et éloquence, ne produise « une très

<< vive impression sur les personnes qui s'intéressent << aux décisions du futur Concile. D

Le Siècle a, cette fois, vu juste; l'impression est vraiment vive. Au risque de le chagriner, nous ajouterons que cette impression vive se traduit très-généralement d'une manière qui ne nous déplaît point.

Ces exemples suffisent à indiquer l'attitude générale de la presse. Comme des questions d'un intérêt plus sérieux et plus général réclament notre temps et nos colonnes, nous comptons, sur ce point, en rester là.

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Pastor æternus et episcopus animarum nostrarum, ut salutiferum redemptionis suæ opus perenne redderet, sanctam ædificare Ecclesiam decrevit, in qua veluti in domo Dei viventis fideles omnes unius fidei et charitatis vinculo continerentur. Quapropter, priusquam clarificaretur, rogavit Patrem non pro Apostolis tantum, sed et pro eis, qui credituri erant per verbum eorum in ipsum, ut omnes unum essent, sicut ipse Filius et Pater unum sunt (1). Quemadmodum igitur Apostolos, quos sibi de mundo elegerat, misit, sicut ipse missus erat a Patre: ita in Ecclesia sua Pastores et Doctores usque ad consummationem sæculi esse voluit. Ut vero Episcopatus ipse unus et indivisus esset, et per cohærentes sibi invicem sacerdotes credentium multitudo universa in fidei et communionis unitate conservaretur, beatum Petrum cæteris Apostolis præponens in ipso instituit perpetuum utriusque unitatis principium ac visibile fondamentum, super cujus fortitudinem æternum exstrueretur templum, et Ecclesiæ cœlo inferenda sublimitas in hujus fidei firmitate consurgeret (2). Et quoniam portæ inferi ad evertendam, si fieri posset, Ecclesiam contra ejus fundamentum divinitus positum majori in dies odio undique insurgunt; Nos itaque ad catholici gregis custodiam, incolumitatem, aug

(1) Cf. Joan. XVII. 1. 20 sq.

(2) S. Leo M. Serm. IV. (al. III.) cap. 2. in diem Natalis sui.

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