Sayfadaki görseller
PDF
ePub

d'afflictions et de tentations. Ne trouvez pas étrange que, malgré les témoignages de grâce et d'amour que Dieu pourrait vous donner, vous vous trouviez encore inquiétés et traversés par beaucoup d'ennemis. N'en soyez, ni surpris, ni trop alarmés, mais munissez-vous de toutes les armes de Dieu pour leur résister. Vous éprouverez que c'est dans ces circonstances; que le Saint-Esprit se plait à verser ses consolations dans l'âme. Il vous armera lui-même des forces nécessaires pour remporter sur vos ennemis une victoire d'autant plus consolante, que par-là vous serez plus affermis contre les attaques que vous aurez encore à soutenir-Seigneur Jésus, envoies-nous de Sion ton Esprit consolateur. Tu vois combien nous avons besoin d'être éclairés, guidés et fortifiés par lui. Que cet Esprit nous conduise par une voie droite et unie, jusqu'à ce qu'étant affranchis de tout péché et de tout jugement de condamnation, nous voyons ta face en justice et soyons rassasiés de ta ressemblance! Amen.

XXXIVE. SERMON.

LA PRIÈRE

DES VRAIS ADORATEURS.

Et en ce jour-là vous ne m'interrogerez plus de rien. En vérité, en vérité, je vous le dis, que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. Jusqu'à présent vous n'avez rien demandé en mon nom. Demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit accomplie, etc. St.-Jean, xvi,

Mes chers et bien-aimés auditeurs!

23,30.

La prière est sans contredit une des parties les plus essentielles de la religión on peut même dire qu'elle est l'âme du culte que la créature rend à son Dieu. On ne saurait concevoir l'idée d'une religion sans y renfermer l'invocation de l'objet qu'on adore. C'est pourquoi tous les peuples du monde, dans les différentes manières de servir Dieu qu'ils ont suivies, ont toujours fait entrer dans leurs systèmes de religion, le devoir indispensable d'adresser des prières au Dieu qu'ils ado

pour

pour

raient. Aussi n'y a-t-il rien de si ordinaire parmi les hommes que la prière. Tout le monde prie, chacun invoque le nom et implore le secours de celui qu'il reconnaît Dieu. Cette maxime a pour principe et motif, premièrement la connaissance que l'homme a de son infirmité et du besoin qu'il a d'un secours étranger; secondement, un sentiment intime qu'il a de la puissance et de la bonté de cet être souverain et infini de qui il tient la vie, et auquel il se doit tout entier. Ainsi quand il lui fait hommage par ses prières, il pourvoit à ses propres besoins, et rend à l'auteur de tout bien le tribut de la reconnaissance et de la dépendance qu'il lui doit.

Mais quoique tous les hommes prient, il y en a peu qui s'acquitent convenablement de ce devoir, parce que la plupart ne connaissent pas le vrai Dieu. D'autres en ont quelque connaissance vague, sans avoir les dispositions où il faut être pour bien prier. Il n'y a que ceux à qui Dieu s'est donné à connaître en Jésus-Christ et qu'il a instruits par son esprit, je veux dire les vrais chrétiens qui prient bien, parce que ce n'est qu'à eux que le Saint-Esprit est donné pour pouvoir prier et invoquer Dieu comme père. Ceux qui n'ont point cet Esprit, qui ne sont point éclairés et animés par lui, dont il ne soulage pas les faiblesses, et en qui il ne forme pas luimême de saints gémissemens, ne sauraient bien prier, parce qu'ils ignorent comment Dieu veut être adoré et ce qu'ils doivent lui demander dans leurs prières. Il nous est donc très-important de savoir qu'elles sont les prières agréables à Dieu, pour pouvoir nous examiner sur ce sujet, et pour apprendre comment nous devons prier pour être exaucés. C'est dans l'école de Jésus

Christ que les hommes apprennent à être de vrais ado rateurs de Dieu. Si nous écoutons les leçons qu'il nous 'donne dans notre texte, nous y découvrirons les caractères d'une bonne prière, et les fondemens sur lesquels elle doit être appuyée. Nous allons donc nous entre

tenir

De la prière des vrais adorateurs de Dieu, et nous en examinerons,

I. Les caractères.

II. Les fondemens.

I. C'est une maxime constante dans toute l'écriture

sainte que Dieu n'exauce point les méchans, et que le sacrifice des impies et des hypocrites est en abomination à l'Eternel. Il faut apporter devant Dieu, quand on veut le prier, des dispositions qui lui rendent nos prières agréables. Il prend lui-même soin de nous marquer ces dispositions, et Jésus-Christ nous en indique les principales dans notre texte.

1o. La première disposition avec laquelle le Sauveur veut que les vrais adorateurs invoquent Dieu, c'est la connaissance du Père; et cette connaissance doit leur être donnée par la révélation du Fils. L'heure vient, dit-il à ses disciples, que je ne vous parlerai plus par similitude; mais je vous parlerai ouvertement de mon Père, en ce jour-là vous demanderez en mon nom. Par-là il leur fait entendré que, quand il leur aurait donné à connaître le Père, leurs prières deviendraient ardentes, et pleines d'une confiance filiale. En effet, connaître et adorer le Père en face de Jésus-Christ, c'est la première disposition nécessaire à la prière, car il faut connaître pour prier. Nous adorons ce que nous

[ocr errors]

connaissons, dit le Sauveur. St.-Jean, vi, 22. On ne saurait adorer ni prier ce qu'on ne connaît que d'une manière obcure et confuse, et le culte n'est raisonnable qu'à mesure qu'on connaît celui à qui il faut s'adresser et qu'il faut adorer en esprit et en vérité.

Qu'est-ce que connaître le Père? il nous importe de savoir en quoi consiste cette connaissance, car les hommes ne sont enfans de Dieu que parce qu'ils ont un Père, et qu'ils ont véritablement connu ce Père, comme St.-Jean l'écrivait à ses disciples: Enfans, je vous l'écris, parce que vous avez connu le Père. 1. Jean, 11, 14. Le Père se fait connaître principalement par ces deux opérations, par les attractions de sa grâce, et par les démonstrations de son amour envers les hommes.

Premièrement, par les attractions de sa grâce, par lesquelles il attire les âmes à son fils, qui ne sont que les puissantes et divines convictions qu'il donne à l'homme de l'état de misère et de damnation dans lequel il est; par elles il ébranle la conscience, brise le cœur, et met l'âme dans de salutaires alarmes. C'est avec l'appareil d'un juge sévère et courroucé, c'est comme un juste vengeur du péché, et comme un ennemi éternel de toute injustice qu'il se présente à une âme dans ses premières visitations. L'homme frappé par tous ces objets effrayans, n'oserait s'imaginer que de soient des invitations charitables d'un père qui l'aime, qui le cherche et qui veut le sauver. Au contraire, il regarde ce Dieu comme un juge rigoureux et sévère, qui ne se montre au pécheur que pour le consumer. Cependant le Sauveur dit: Nul ne vient à moi, si le IPère qui m'a envoyé ne le tire. Cette expression, ne e tire, est remarquable. Elle montre une espèce de

« ÖncekiDevam »