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fait l'œuvre de Dieu qui est de croire en son fils? Cher ami, ta vocation de chrétien, c'est de te laisser chaque jour nettoyer de toute souillure de chair et d'esprit pour achever ta sanctification en la crainte de Dieu, afin qu'ainsi tu sois préparé à entrer dans le règne glorieux de Jésus. Voilà ta vocation; voilà la charge à laquelle Dieu appelle tous les hommes, et à laquelle ceux qui souhaitent de suivre Jésus doivent s'occuper continuellement; afin que chacun, selon la mesure des dons qu'il a reçus, puisse, comme les apôtres, annoncer les vertus de celui qui l'a appelé des ténèbres à sa merveilleuse lumière.

Mais hélas! que cette foi vivante et active est rare chez la plupart des chrétiens, et même chez ceux qui croyaient être les meilleurs. On trouve encore parmi eux des gens qui prennent quelque plaisir à entendre parler des choses divines; qui apprennent avec une sorte d'admiration que Jésus est monté au ciel, qui estiment et qui adoptent les vérités divines qui leur sont enseignées, qui en parlent, et qui se font un plaisir de les apprendre à d'autres mais quand il s'agit de mettre la main à l'œuvre pour travailler à leur vocation de chrética et à leur salut, on en trouve peu qui s'occupent sous la conduite de son esprit à remplir la tâche qu'il leur a donnée. Il y en a peu qui veulent sérieusement se laisser préparer comme il faut, à atteindre un jour le but de leur vocation divine. Quand il s'agit de converser parmi le monde corrompu, et de témoigner de la vérité et de la puissante grâce de Jésus: quand il s'agit de souffrir quelque chose pour son nom, de renoncer à nous-mêmes, aux honneurs et aux commodités de la vie présente, c'est alors qu'on voit combien peu l'on

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est sincère dans l'oeuvre de sa vocation. Cependant, c'est-là l'œuvre importante que nous avons à faire. Toutes les belles connaissances, les contemplations les plus sublimes, les plus profondes découvertes des choses divines ne nous servent de rien, si nous n'en venons une fois à l'exercice et à la pratique. Sans cela nous ne ferons aucun progrès dans le chemin du ciel, et nous ne serons point élevés avec Jésus à la jouissance des choses éternelles.

Quand un chrétien s'applique ainsi à affermir sa vocation et à remplir les devoirs qui y sont attachés, le Seigneur ne manque pas de répandre sa bénédiction sur lui, comme il a fait sur les apôtres. Il confirmait la parole par les signes qui s'ensuivaient. Eux de leur côté se voyaient de plus en plus affermis, encouragés et avancés dans l'œuvre qu'ils faisaient, par les témoignages puissans que Dieu leur donnait de sa grâce, et par les bénédictions qu'il versait sur eux et sur ceux parmi lesquels ils travaillaient. La même grâce est accordée à toute âme qui travaille sérieusement à l'œuvre que Dieu lui a donnée à faire dans ce monde. Jésus lui donne des témoignages consolans. Il lui fait faire des progrès dans sa préparation à l'éternité, de sorte qu'elle est de plus en plus affermie dans sa vocation et dans son élection. Enfin, la vérité de la parole de Dieu est de plus en plus scellée en elle, par l'expérience qu'elle en fait et par la réalité qu'elle y découvre. C'est ce qui fait qu'elle s'avance à grands pas du côté des choses d'en haut, et qu'elle est de plus en plus dégagée des obstacles qui' l'empêchent de s'élever. Mais quand la pratique et l'attachement sincère à l'œuvre du salut manque, on demeure toujours dans la langueur, on ne reçoit point les

témoignages de sa grâce et de sa puissance. Ainsi on est peu en état de ressusciter et de monter au ciel avec lui; on est peu disposé à aimer les choses éternelles, on demeure dans la froideur et dans le découragement; enfin on perd tous les désirs et l'estime qu'on pourrait avoir conçue pour les choses divines, de sorte que l'âme retombe dans de plus grandes ténèbres qu'auparavant.

Voulez-vous donc, chers amis, faire une ascension spirituelle avec Jésus, et être en état de pouvoir un jour entrer avec lui dans la gloire qu'il a préparée à ses disciples, il faut que vous lui offriez des cœurs sincères. Il faut que vous vous laissiez réveiller de votre sécurité et ramener de vos égaremens ; que vous écoutiez les convictions de son esprit et que vous vous soumettiez à sa conduite. Il faut que vous vous laissiez montrer le véritable et seul chemin du salut, qui est la foi ; que vous en examiniez les caractères, et que vous sondiez votre cœur pour voir si vous êtes dans la foi, et si vous en éprouvez l'efficace. Il faut que vous vous employez sérieusement à votre vocation de chrétien, que vous mettiez la main à la charrue pour remplir la tâche qui vous est donnée à faire dans ce monde. C'est Jésus luimême qui peut et qui doit nous donner la volonté et la force de profiter de tous les moyens efficaces qu'il nous présente. Priez-le, mes chers amis, de ressusciter vos cœurs par sa présente grâce, de les toucher et de les animer de la force de son esprit. Mais que vos prières partent d'un cœur touché du douloureux sentiment de la misère où vous êtes, et de votre incapacité à vous élever avec lui vers les choses d'en haut.

Glorieux et puissant Sauveur ! aies pitié des pauvres créatures que tu vois ramper dans la poussière, comme Vol. III.

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des vermisseaux. Regarde dans tes compassions tant de pauvres âmes qui croupissent encore dans l'aveuglement et dans la mort; ces âmes immortelles, ces âmes si nobles, si précieuses à tes yeux, et que tu as rachetées à un si grand prix. Puissant Jésus! tire-les de la corruption où elles sont plongées, et fais-les aspirer au bonheur de leur première origine et à la gloire que tu leur as acquise. Conduis-les par le chemin que tu leur as ouvert toi-même, afin qu'unies à toi par la foi, comme des membres vivans le sont au chef, elles soient à jamais où tu es! Amen,

XXXVI. SERMON.

LE TÉMOIGNAGE

RENDU A JÉSUS-CHRIST.

Lorsque le consolateur, que je vous enverrai de la part de mon père, sera venu, savoir l'Esprit de vérité, qui procède de mon père, c'est lui qui rendra témoi gnage de moi. Et vous aussi vous en rendrez témoignage, parce que vous êtes dès le commencement avec moi, etc. St.-Jean, xv, 26, et XVI, 1, 4.

Mes chers et bien-aimés auditeurs.

ST.-JEAN l'évangéliste, en parlant du moyen par lequel les élus triomphent du dragon infernal et de toute sa suite, assure que c'est par le sang de Jésus et par la parole de leur témoignage, qu'ils ont remporté cette victoire. Ils l'ont vaincu, dit-il, le , par sang de l'agneau et par la parole à laquelle ils rendaient témoignage, car ils n'ont point aimé leur vie; mais ils l'ont exposée à la

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