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dit

que

c'est l'Éternel qui tire de l'enfer; mais voici la voix qui retentira alors: Topheth, c'est-à-dire, la gène est déjà préparée, il l'a faite profonde et large, son búcher c'est du feu, et beaucoup de bois, le souffle de l'Éternel l'allumant comme un torrent de soufre. Esaïe xxx 33. Mes chers frères, ne tâchez point de couvrir les flammes seulement, car tôt ou tard elles éclateront; mais résolvez-vous à les sentir dès cette vie, et à chercher à les éteindre dans les eaux d'une sérieuse repentance, et dans le sang de Jésus.

4°. Enfin le dernier de tous les malheurs qui met le comble à ceux qu'endure une âme damnée dans les enfers, c'est qu'il n'y a plus d'espérance de retour, que ses maux sont sans remède, et que le désespoir est son éternel partage. Quand ce malheureux demande quelque soulagement, on lui fait entendre ces désolantes paroles: Il y a un grand abíme creusé entre nous et vous; de sorte que ceux qui veulent passer d'ici vers vous, ne le peuvent, ni de là passer ici. L'Eternité, qui est sans bornes, est le seul terme des supplices auxquels ces malheureux sont condamnés. Cet arrêt ferme la bouche à la pauvre âme perdue du mauvais riche. Il est convaincu par ce discours qu'il n'y a plus pour lui de ressourcê, ni de consolation à attendre ; et comme il n'y a plus de parti à prendre que celui du désespoir, il cesse de prier pour soi-même. Cependant, pour que sa misère ne soit pas augmentée par la triste présence de ses frères qu'il avait vus marcher dans le train qu'il avait tenu, ce malheureux demande qu'Abraham envoie Lazare dans la maison de son père, afin de détourner ses frères du chemin de la perdition, de peur qu'ils ne soient aussi rélégués dans ce lieu de tourment. Il ne demande pas ceci par un prin

eipe de charité qu'il ait eu pour ses frères, mais il craint que son tourment ne soit aggravé par l'augmentation du nombre des malheureux, et surtout de ceux qui, venant un jour vers lui, ne manqueraient pas de lui reprocher les crimes dont il leur avait donné l'exemple. Dans le monde, il semble que ce soit une espèce de consolation pour les misérables d'avoir des compagnons; dans les enfers au contraire, ce sera un surcroît de peine, parce que ces misérables se détesteront et se tourmenteront l'un l'autre.

Comme ils se sont réjouis ensemble dans le monde, ils se rendront aussi mutuellement leurs souffrances plus amères, en se reprochant éternellement que l'ún sera la perdition de l'autre. Telle était la crainte qui agitait ce riche malheureux, c'était là la raison pour laquelle il aurait voulu qu'on eût détourné ses frères du chemin de la perdition où il était. Pour lui, cette parole, il y a un grand abime, etc., lui donnait une pleine conviction qu'il n'y avait plus moyen de sortir de cet abime de malheurs. Triste et désolante conviction,

plus dure que les maux même qu'il endurait? S'il y avait au moins quelque espérance que cet abime soit un jour comblé, on attendrait avec quelque consolation ce temps heureux de rafraîchissement; mais hélas! cet abime c'est l'Eternité, c'est la durée immuable des décrets du grand Dieu : Les bons s'en iront à la vie éternelle, et les méchans aux peines éternelles, Matthieu. xxy.

Si les hommes, qui se piquent d'avoir une raison saine et éclairée, étaient assez raisonnables pour faire quelque attention à leurs intérêts essentiels, ils penseraient à ces choses, ils ne s'exposeraient pas visiblement

et de gaîté de cœur à des maux sans remède et sans fin. Chers amis, rentrez un peu en vous-mêmes, pensez au parti que vous voudriez avoir pris, si un jour vous étiez dans cet état de désespoir. Profitez de ces courts et précieux momens de grâce que le Seigneur vous ménage encore ; et vous laissant convaincre de l'état dangereux où vous êtes, rendez-vous une fois à celui qui vous a rachetés de la mort éternelle et vous a mérité une vie éternellement heureuse. C'est le Seigneur Jésus, et ce n'est lui qui a les clefs de la mort et de la vie, qui ouvre les portes de la mort pour en faire sortir les captifs, et celles de la vie pour y donner entrée à tous ceux qui lui sont attachés par la foi. Puisse-t-il imprimer en vous, et dans toutes les âmes qui soupirent après lui, la vérité de ces importantes choses à venir, et vous donner un souvenir vivant et continuel de l'éternité, qui vous réveille et vous excite à employer utilement le temps précieux que Dieu vous donne, pour éviter le malheur qui vous menace, et pour acquérir le salut gratuit qu'il vous destine.

que

Il conviendrait ici d'examiner dans notre seconde partie l'état des enfans de Dieu, tel qu'il est dans cette vie et dans celle qui est à venir; état tout-à-fait opposé à celui des méchans; mais comme ce sermon est déjà assez ample, et que la matière est trop riche pour être traitée dans un même discours, nous le réservons pour un autre occasion, s'il plait au Seigneur de nous accorder celle de parler encore une fois sur cet évangile. Alors nous y examinerons l'état des enfans de Dieu dans l'exemple de Lazare, comme nous venons de considérer celui des méchans dans l'exemple du mauvais riche. En attendant, je prie le Seigneur Jésus qu'il nous ap

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prenne par son Saint-Esprit à profiter de ses charitables soins, afin que, sortant par sa grâce de l'état dangereux du riche mondain, et évitant son triste sort, nous soyons préparés ici bas à être un jour dans le sein de l'amour éternel!

portés par

Amen.

les

anges

Vol. III.

16

b

XL. SERMON.

L'ACCEPTATION ET LE REFUS

DE L'INVITATION DE DIEU.

Mais Jésus lui dit : Un homme fit un grand souper, et il convia beaucoup de gens.

Et il envoya son serviteur, à l'heure du souper, dire aux conviés: venez, car tout est prét.

Mais ils se mirent tous comme de concert à s'excuser. Le premier lui dit : j'ai acheté une terre, et il me faut nécessairement partir pour aller la voir; je te prie de m'excuser.

Un autre dit j'ai acheté cinq couples de bœufs, et je m'en vais les éprouver; je te prie de m'excuser. Un autre dit : j'ai épousé une femme, ainsi je n'y puis aller, etc., etc. St.-Luc, xiv, 16, 24.

Mes chers et bien-aimés auditeurs.

le

Il y a de quoi s'étonner, quand on considère que nombre des fidèles est si petit, dans le temps pourtant

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