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302 L'ACCEPTAT. ET LE REFUS DE L'INVITAT. DE DIEU. charitables invitations de notre Dieu, pour puiser dans les ruisseaux de grâce et dans les trésors de miséricorde qu'il nous ouvre en son fils notre Sauveur.

Seigneur Jésus, dont l'amour pour les âmes est si grand, qu'il t'a porté à livrer ton âme à la mort pour les faire vivre éternellement ; excite en nous la faim et la soif de tes grâces et nous fait languir après toi, car sans toi nous demeurerons éternellement dans le vide. Rappelle-nous, et nous retire puissamment du côté de notre origine de laquelle nous sommes déchus: ramènenous par ton esprit au centre du bonheur, qui est le sein de ton père, afin que nous soyons éternellement rassasiés des biens de sa maison. Amen.

L'HOMME PERDU,

CHERCHÉ ET RETROUVÉ.

Tous les péagers et les gens de mauvaise vie s'appro chaient de Jésus, pour l'entendre; et les Pharisiens et les Scribes en murmuraient et disaient: Cet homme reçoit les gens de mauvaise vie, et mange avec eux. Mais il leur proposa cette parabole: Qui est l'homme d'entre vous qui ayant cent brebis, s'il en perd une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf au désert, et n'aille après celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il l'ait trouvée : et qui l'ayant trouvée, ne la mette sur ses épaules avec joie, et étant arrivé dans la maison, n'appelle ses amis et ses voisins, et ne leur dise: Réjouissez-vous avec moi, car j'ai trouvé ma brebis qui était perdue? Je vous dis, qu'il y aura de méme plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui s'amende, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes, qui n'ont pas besoin de repentance, etc., etc. SaintLuc XV

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Mes chers et bien-aimés auditeurs!

QUAND on considère la conduite de Dieu envers les hommes, on y découvre un fond d'amour qui n'est pas moins étonnant que cette sagesse inépuisable que SaintPaul admirait sans la pouvoir comprendre ; et on est obligé comme lui de s'écrier: O profondeur des richesses, de la bonté et de la charité de Dieu! Les enfans de Dieu l'ont plutôt adoré que décrit par des paroles. David, qui en avait goûté la douceur, se contente d'inviter tous les hommes à venir eux-mêmes puiser dans cette abondante source de félicité: Savourez, dit-il, et voyez combien l'Éternel est bon. Oh! que bienheureux est l'homme qui se retire vers lui. Ps. xxxiv, 9. En effet, c'est un objet qui est plus à la portée du cœur que de l'esprit. Une âme qui goûte cet amour, en sait plus qu'elle n'en pourrait apprendre par tous les discours qu'on lui en pourrait faire. Si vous désirez en avoir quelque connaissance, il faut que vous ouvriez vos cœurs à Dieu. Mais, hélas ! les cœurs de la plupart des hommes sont fermés à ce Dieu dont les entrailles s'émeuvent de compassion envers eux! Ce Dieu de charité est si porté à leur faire ressentir qu'il ne cesse point de chercher quelque ouverture, pour se communiquer à leurs âmes et pour leur faire goûter lesgrâces qu'il leur accorde en Jésus, son fils bien-aimé. C'est, mes frères, pour disposer nos cœurs à se rendre aux invitations d'un Dieu si bon, que nous voulons considérer.

Les charitables soins que Dieu prend pour chercher et pour trouver l'homme perdu ; et nous verrons : I. Comment il cherche les hommes.

II. Comment il les trouve.

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1. Dans cette première partie de notre méditation, où nous devons considérer comment Dieu cherche les hommes, nous avons trois choses à examiner.-Qui est celui qui cherche l'homme, c'est Dieu. Celui qui est cherché, c'est la brebis égarée, c'est l'homme perdu dans son péché. De quelle manière ce Dieu charitable cherchet-il les pécheurs.

1o. Celui qui cherche les âmes, c'est-à-dire, Jésus le fils de l'amour de Dieu, et l'unique Sauveur, duquel il est dit: Celui-ci reçoit les pécheurs et mange avec eux. Ce charitable Sauveur, peu attentif aux murmures et aux reproches des Pharisiens et des faux dévots, se livre tout entier aux tendres mouvemens de son amour pour les âmes. Loin d'éviter les plus grands pécheurs, il cherche les occasions de converser avec eux : il appelle à soi Matthieu le péager, pour avoir occasion de gagner les autres : il entre chez Zachée, il y loge: il se met à table dans une compagnie de péagers, et mange avec eux, dans le dessein de les instruire et de les amener à la repentance. C'était-là le but de sa mission: il avait été envoyé chercher et pour sauver ce qui était perdu : il était venu pour appeler, non les justes, mais les pécheurs à la repentance.

pour

Ce fils de la dilection de Dieu, qui est dans le sein de son père, et qui est l'objet bien-aimé auquel il prend tout son plaisir, est donc celui qui est venu pour chercher les hommes; comme messager de l'amour de Dieu et l'exécuteur de ses justes et miséricordieuses volontés : il est venu, non pour juger les hommes, mais pour les sauver. Il est venu à eux, non comme un juge, comme un vengeur, mais comme un médiateur et un frère. Pour cela il s'est dépouillé de la splendeur de sa divine ma

jesté, et s'étant revêtu des infirmités des hommes, il a pris la forme de serviteur; tout cela, pour assurer les hommes que c'était par un principe d'amour qu'il agissait. Cette considération est très intéressante pour les pauvres âmes que le sentiment du péché intimide; car l'esprit d'incrédulité et de défiance tâche toujours de leur faire croire que Dieu ne les appelle que pour les punir, que ce n'est point son amour qui les cherche, mais sa colère qui les poursuit. C'est pour dissiper ces idées fausses et ces craintes mal fondées que le Sauveur se compare dans notre texte à un berger qui, ayant perdu une de ses cent brebis, court après elle pour la chercher jusqu'à ce qu'il l'ait retrouvée ; et à une femme qui balaie jusqu'à ce qu'elle ait retrouvé sa drachme perdue. Il fait tout cela pour assurer les hommes qu'il sent pour eux l'amour qu'un berger a pour ses brebis, et surtout pour une brebis égarée; et qu'il est aussi empressé à retrouver les pauvres hommes, qu'une femme le serait pour quelque chose de précieux qu'elle aurait perdu.

C'est donc un Dieu plein d'amour qui vous cherche mes frères; c'est Jésus, l'amour du père, qui vient à vous dans l'intention de vous tirer de l'abîme du malheur. N'en croyez point aux impostures du démon qui tâche de vous retenir dans une défiance criminelle à l'égard de votre créateur, qui est un Dieu de charité. Quoique la conduite de Dieu à votre égard ne soit pas toujous agréable à votre chair : quoique les moyens par lesquels il vous cherche soient quelquefois mortifians au vieil homme, soyez assurés que ce sont des effets de son amour, et qu'en tout cela il ne se propose que votre bonheur. Il est vrai qu'il vous reprend de vos péchés, il vous ́me

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