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les âmes à Jésus par les filets de la parole de l'Evangile. C'est ainsi que l'homme qui se rend aux attraits de la grâce, est appelé à une occupation plus glorieuse et plus utile que celle qu'il avait auparavant. Le premier travail de l'homme consiste à être occupé des soins que lui suggèrent, sa raison aveugle, sa fausse sagesse, et de tous les moyens qu'il croit capables de lui procurer quelque satisfaction; mais sa dernière vocation va plus haut. Comme il aspire à d'autres biens, il se sert aussi de moyens tous différeus pour les acquérir. Sa première vocation ne tendait qu'à saisir la vanité, à embrasser du vent, de la fumée, un néant; car les honneurs, les richesses et les plaisirs du monde ne sont rien. Mais dans sa dernière vocation, il se porte vers des biens solides, constans et réels, des biens qui se trouvent dans les riches trésors de la grâce de Dieu en Jésus-Christ. Enfin sa première vocation n'est que mondaine et passagère; mais la dernière est une vocation céleste en Jésus-Christ; il s'occupe à des choses qui doivent subsister éternellement. Ainsi la vocation d'un homme est changée par la grâce, de terrestre qu'il était, elle le rend céleste; de sensuel et de mondain qu'il était, elle le rend affectionné aux choses divines; de pauvre, misérable et nu qu'il était, elle le rend riche et heu

reux.

Telles sont, mes très-chers frères, les heureuses suites de l'obéissance que l'homme rend à la voix de Jésus, et comment il parvient à la jouissance des biens de son royaume. Quand nous nous laissons une fois persuader de recevoir le Sauveur dans notre cœur quand nous écoutons ses instructions: quand nous nous laissons détacher des liens de la vanité et du péché, pour suivre celui

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qui nous appelle; alors nous entrons dans une connaissance expérimentale de ce que nous sommes par notre nature, et de ce que Jésus nous est en sa qualité de Sauveur. Alors il ne nous coute plus rien de renoncer à tout, c'est alors aussi que nous recevons de Jésus une nouvelle vocation, un caillou blanc, sur lequel est écrit un nouveau nom, que personne ne connaît que celui qui l'a reçu. Heureux mille fois, pour cette vie et pour l'autre, celui qui, comme Marie, a choisi la bonne part qui ne lui sera jamais ôtée! Choisissez-la cette bonne part, tournez-vous une fois vers celui qui vous appelle : écoutez sa voix grâcieuse, pendant qu'elle vous invite à la repentance et au salut. Pendant que Jésus est encore près du lac de Génézareth, sur le bord de la mer morte où vous risquez de vous perdre sans retour; laissez-vous saisir par celui qui vous tend une main secourable : rendez-vous à ses attraits, afin qu'étant liés dans le faisseau des vivans, vous soyez mis en sureté et abreuvés aux fleuves de ces délices.

Seigneur Jésus! qui nous fait entendre de si aimables et de si salutaires vérités; nous t'en bénissons humblement, et nous te louons de ce que tu nous manifestes ainsi le conseil de ta volonté touchant notre salut. Ne permets pas que ces vérités soient seulement des paroles qui ne produisent que des connaissances vagues et stériles, mais fais qu'elles deviennent en nous de puissantes réalités; afin qu'éprouvant ce que c'est que de te connaître, de t'aimer et de te suivre, nous t'abandonnions la conduite de notre fragile vaisseau, et afin que nous parvenions au port de la gloire éternelle ; Amen!

XLIV. SERMON.

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LA FAUSSE ET LA VRAIE JUSTICE.

Car je vous dis, que si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux. Vous avez entendu qu'il a été dit aux anciens, tu ne tueras point : et celui qui tuera, sera punissable par les juges. Mais je vous dis, que quiconque se met en colère contre son frère sans cause sera puni par les juges; et celui qui dira à son frère, racha, sera puni par le conseil; et celui qui lui dira, fou, sera puni par henne du feu, etc. St.-Math. 5. 20. 26.

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Mes chers et bien-aimés auditeurs.

la gé

La crainte des justes jugemens de Dieu, et le désir d'avoir part à sa bienveillance, sont deux principes qui se trouvent gravés dans le cœur de tout homme. Pour peu qu'il fasse quelques retours sur lui-même, sa cons

cience lui dit que Dieu est juste, pur et saint; et qu'il faut être tel pour pouvoir subsister devant lui. SaintPaul dit que les païens ont connu le droit de Dieu, et que ceux qui commettent l'iniquité sont dignes de mort. Rom. 1, 32. Et dans un autre endroit il assure que les gentils, quoiqu'ils n'aient point la loi, font voir que ce qui est par la loi est écrit dans leurs cœurs, leur propore conscience leur en rendant témoignage, par les pensées qui les accusent ou qui les défendent. Rom. 11, 15.

II,

Le second principe qui est également gravé dans le cœur de l'homme, est le désir d'avoir quelque part à la faveur et à la grâce de Dieu; et cela, parce qu'il sent sa dépendance à l'égard de cet être suprême, parce qu'il le reconnaît pour l'arbitre de son sort, qui peut lui faire du bien ou du mal, et le rendre éternellement heureux ou malheureux. Ce sentiment est même si vif que l'homme, malgré sa répugnance naturelle à s'approcher de Dieu, tâche d'appaiser son indignation et de gagner ses bonnes grâces. De là toutes ces différentes religions ou manières de servir Dieu : de là encore tous ces efforts que les hommes font pour vivre moralement bien : de là enfin ces actes de dévotion que l'homme s'efforce de faire malgré lui, lors même qu'il est encore dans son état de corruption et d'impénitence. Tout cela prouve qu'il cherche un justice par laquelle il puisse subsister devant Dieu. Mais quoique tous les hommes recherchent cette justice, il y en a peu qui la trouvent, parce que tous ne la cherchent pas comme il faut, ni où elle se trouve. Il y a beaucoup de fausses justices, mais il n'y en a qu'une vraie, qui soit suffisante et capable de nous rendre agréables à Dieu. La fausse justice est celle

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que

l'homme prétend acquérir par ses propres œuvres et mérites, à l'exemple des pharisiens. La véritable est celle que les chrétiens obtiennent par la foi en Jésus-Christ. Le texte nous fournit matière de parler de l'une et de l'autre, et nous allons examiner les caractères. I. De la fausse justice.

II. De la véritable justice.

I. Jésus-Christ est un docteur qui ne se trompe jamais, et qui ne saurait se tromper dans ses décisions, parce que les vérités qu'il annonce au monde, il les a puisées dans la source des vérités éternelles qui est Dieu même. Il sait par conséquent quelle est la justice valable devant. Dieu, et celle qui ne l'est point; c'est donc de lui que nous voulons apprendre les caractères de l'une et de l'autre. Nous verrons premièrement quels sont les caractères de la fausse justice.

1o. Le premier caractère, sous lequel notre bienaimé Sauveur dépeint la fausse justice, est le nom de justice pharisaïque si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux. Pour comprendre ce qu'il veut nous dire par là, il faut savoir que les scribes et les pharisiens étaient des gens versés dans les Ecritures: ils étaient les docteurs du temple, qui lisaient la loi, qui enseignaient publiquement la religion; mais ils n'entraient point dans la découverte du véritable sens de la parole de Dieu. Les scribes s'employaient à lire les livres de Moïse et des prophètes, mais dans les explications qu'ils en donnaient, ils se bornaient uniquement à la lettre, sans regarder au but auquel l'esprit de Dieu voùlait conduire son peuple. Les pharisiens y ajoutaient

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