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du même esprit que Jérémie, parle comme lui de ces faux pasteurs: Malheur aux pasteurs d'Israël qui se sont repas eux-mêmes : Les pasteurs ne paissent-ils pas le troupeau? Vous n'avez point fortifié les brebis infirmes, vous n'avez point donné de remède à celles qui étaient malades vous n'avez point bandé les plaies de celles qui étaient blessées ? Elles ont été dispersées faute de pasteurs, et ont été exposées aux bétes des champs pour en étre dévorées. Ez., xxxiv, 1. Descriptions fidèles de ces faux pasteurs que Jésus nomme mercenaires dans notre texte. Ce n'est point à de tels mercenaires que les brebis appartiennent, eux qui ne les repaissent pas, qui n'en ont aucun soin et qui ne sont attachés qu'à leurs propres intérêts.'

Ce caractère est bien opposé à celui du bon pasteur et de tous ses fidèles serviteurs. Chers amis, vous n'avez pas en Jésus un berger qui ne veuille avoir soin de vous que lorsqu'il n'y a point de danger; vous avez en lui un berger fidèle qui a donné sa vie pour vous. C'est un berger qui vous aime, qui vous a aimé avant que vous eussiez pensé à lui, avant que vous l'eussiez connu, avant même que vous fussiez au monde, qui vous a aimé de toute éternité. Pendant votre ignorance et les égaremens dans lesquels vous avez vécu, il vous aimait, il vous cherchait, il vous défendait, il travaillait à vous sauver en tâchant de vous amener à lui. Une âme un peu éclairée peutelle penser à un tel amour sans en être touchée ? Pour vous, chères et fidèles brebis de Jésus, je sais que vous êtes sensibles aux tendres et charitables soins que votre aimable pasteur a eu de vous, dans le temps que vous ne le connaissiez pas encore et Vol. III.

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que vous étiez éloignées de lui. Mais vous, aveugles et mondains, qui ne voulez pas vous laisser toucher par cet amour de Jésus, quel regret éternel n'aurez-vous pas d'avoir méprisé ses recherches et de vous être privé des grâces qu'on goûte sous sa conduite, pour vous abandonner à la discrétion du bourreau des âmes? Ah! pensez-y pendant qu'il est temps. Pensons que ce bon berger, qui a donné son sang et sa vie pour nous, mérite que nous nous donnions à lui, que nous ne vivions plus désormais que pour lui.

Quel fondement inébranlable de consolation n'est-ce pas pour les vraies brebis de Jésus, d'avoir un berger qui a donné sa vie pour elles? Que peut-il leur refuser après leur avoir donné son sang, son âme, enfin soimême ? Chères brebis de Jésus, c'est ici le triomphe de votre foi et le soutien de votre espérance; car s'il s'est livré à la mort pour vous, comment ne vous donnerait-il pas aussi toutes choses? Pourquoi seriez-vous donc craintives, découragées, tremblantes? Pourquoi appréhenderiez-vous de manquer d'aucun bien, puisque Jésus, ce bien souverain, s'est donné à vous ? Pour quoi perdriez-vous courage dans le sentiment de vos misères et des traverses qui se présentent pendant votre pélerinage? Pourquoi craindriez-vous tant les atques et les insultes de vos ennemis? Dès que vous aurez laissé sceller dans vos coeurs, par le Saint-Esprit, cette précieuse vérité, que Jésus votre berger a donné sa vie pour vous, alors vous vous jeterez avec une pleine confiance entre ses bras et vous y demeurerez en assurance. Ainsi, priez le Père, qu'il scelle en vous par son esprit cette douce et glorieuse vérité,

2o. Le second caractère de bon berger que Jésus se

donne, c'est qu'il connaît ses brebis. Cette connaissance qu'il a de ses brebis n'est pas seulement une connaissance générale, selon laquelle il connaît tous les hommes, leurs pensées et les plus secrets mouvemens de leurs cœurs; mais c'est une connaissance particulière, une connaissance d'approbation, d'amitié et de familiarité, par laquelle il avoue pour siens ceux qui se donnent à lui, et s'unit avec eux étroitement; de sorte que Jésus et ses brebis conversent ensemble comme des personnes qui simpatisent les unes avec les autres, qui se communiquent leurs secrets, se consolent mutuellement, et se rendent réciproquement tous les devoirs d'amis sincères. C'est de cette connaissance-là que le Sauveur parle, quand il dit: Je connais mes brebis. Il ne connaît point ainsi les méchans, car il leur dira un jour : Je ne vous ai jamais connu; retirez-vous de moi, vous qui étes des ouvriers d'iniquité. Matth. vII, 23, xxv, 12. Pour ses brebis, il les connaît, il voit quel est leur état, leurs infirmités et leurs ennemis. Si elles sont languissantes, il le sait et les renforce. Lorsqu'elles sont blessées, il en a pitié et bande leurs plaies. Si elles sont persécutées et dispersées par leurs ennemis, il en prend soin, il est avec elles, il les ramène. Si elles s'égarent, il va après elles, il les cherche et les retrouve; enfin, ce clairvoyant et fidèle berger connaît tous les états où ses brebis se trouvent, et il y pourvoit selon sa sagesse, sa puissance et ses miséricordes infinies. Ezéch., xxxiv. Et c'est ainsi qu'il se légitime comme un bon et fidèle berger.

Ceci est une nouvelle source de consolation pour les véritables brebis de Jésus. Elles sont connues de lui, et elles entrent avec lui dans une douce et heureuse

familiarité, dans laquelle cet aimable berger se manifeste à elles, leur parle selon leur cœur, les console, et pourvoit à toutes leurs nécessités. Etre ainsi l'objet des tendres regards de Jésus, c'est sans doute un bonheur plus grand qu'on ne peut le dire. Etre connu d'un roi ou d'un grand de la terre, avoir part à son amitié, oser se familiariser avec lui, entrer dans ses conseils, être le dépositaire de ses secrets, posséder sa faveur; voilà ce qui passe dans le monde pour un bien digne d'envie fait pour attirer l'admiration et le respect à ceux qui en sont favorisés. Mais être connu de Jésus comme une de ses brebis, en être aimé, conduit et porté, comme une faible brebis ou un tendre agneau est porté par son berger, c'est sans contredit une félicité et une gloire plus haute, plus douce et plus constante. Mais comme le pauvre monde aveugle ne connaît pas Jésus, il ne şe met pas en peine d'être connu et approuvé de lui. Cependant il vient un jour où il lui sera dur et insupportable d'entendre cette voix de sa bouche: Je ne vous ai jamais connus. Alors on verra quel est l'honneur d'être connu de lui. Alors on souhaitera d'avoir été inà tous les hommes, et même d'en avoir été haï persécuté et indignement traité, et d'avoir été connu de lui.

connu

se

Chers auditeurs, qui avez quelques témoignages dans vos cœurs par le Saint-Esprit, d'être connus et avoués de Jésus, vous avez sujet d'estimer votre bonheur plus grand que celui de tous les mondains. Vous ne devez pas vous mettre en peine si le monde vous méconnaît. C'est le sort des brebis de Jésus. Laissons aux mondains ce désir violent de se faire connaître, estimer et aimer du monde qu'ils en soient s'ils

peuvent, aimés, loués, admirés et même adorés. Laissons-les rechercher la fumée des vanités passagères, des honneurs, des richesses, et des autres avantages de la terre ; c'est-là leur portion. Mais, hélas! que cette portion est chétive, elle passe comme l'ombre et périt avec ceux qui l'embrassent. Pour vous, chères brebis de Jésus, que votre part soit la vie et la gloire cachée de Jésus. Contentez-vous d'être connues de lui; et quand celui qui est votre vie apparaîtra, vous paraîtrez aussi avec lui en gloire. Avec cela vous pouvez bien renoncer au monde et à ses vanités, comme des choses qui sont infiniment au-dessous du trésor que vous possédez.

3o. Enfin, le troisième caractère de bon berger que Jésus s'attribue, c'est de donner la vie éternelle à ses brebis : Je suis venu, dit-il, afin qu'elles aient la vie, et qu'elles l'aient méme en abondance; et je leur donne la vie éternelle. Le devoir d'un bon berger est de conserver la vie à ses brebis, en choisissant de bons pâturages pour les repaître, et des eaux salutaires pour les abreuver. C'est ce que fait Jésus envers ses brebis, nonseulement il leur communique cette nouvelle vie dont il est lui-même le principe et l'auteur; mais encore il la contiuue, la conserve et l'augmente, en les pourvoyant d'une pâture céleste qui les nourrit, qui les fortifie, et qui les fait avancer dans cette vie nouvelle. Si quelqu'un entre par moi il sera sauvé, il entrera et sortira, et trouvera de la pâture. Le moyen par lequel ce berger fidèle donne et conserve la vie de ses brebis c'est la parole, c'est lui-même, son sang et sa chair. Lisez le vie. chap. de St.-Jean, vous verrez qu'il est luimême la viande qui donne la vie éternelle aux brebis :

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