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aimer la lumière de sa vérité, c'est voir ce qu'elle découvre, donner lieu à ses convictions et acquiescer au jugement que l'esprit de Dieu prononce dans la conscience contre l'homme pécheur. C'est enfin se laisser conduire à Jésus, s'attacher à lui, l'aimer et le suivre. Telles sont les dispositions des brebis qui entendent et suivent la voix de leur berger. Elles marchent sur les pas de celui qui les appelle et qui allant devant elles, a marqué par ses traces la route qu'elles ont à suivre. C'est en marchant dans le chemin qu'il a tenu, et en prenant les dispositions dans lesquelles il a été, qu'on est associé au troupeau de sa bergerie, et qu'on jouit des priviléges de son peuple racheté. A ceux qui croient en lui, il leur accorde la grâce non-seulement d'entendre sa voix, de l'aimer et de le suivre ; mais encore de faire la volonté de leur Père céleste, et de marcher dans ses voies: Il vous a été donné par gráce, non-seulement de croire en lui, mais aussi de souffrir pour lui, dit saint Paul. Phil. 1, 29. Il n'y a que ceux qui sont véritablement du troupeau de ce divin berger qui en viennent là. Comme ils aiment leur berger, ses lois, ses maximes et son exemple, leurs plus ardens désirs tendent à lui témoigner la sincérité et la tendresse de leur amour par une soumission volontaire à ses divines volontés : leur plaisir est de le glorifier, de vivre pour lui, et de lui lui, et de lui marquer leur reconnaissance.

Vous venez de voir, mes chers auditeurs, quels sont les caractères des brebis de Jésus. Ce pasteur éclairé connaît parfaitement ses brebis, il sait ce qu'elles sont. Nous ne saurions leur contester les caractères qu'il leur donne lui-même, et nous devons être assurés que si nous voulons jamais avoir part au sort heureux que ces brebis.

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auront un jour à la droite de leur berger, il faut que nous entrions dans les dispositions qui constituent leur caractère. Si nous reconnaissons en nous en quelque façon ces heureuses dispositions, rendons-en gloire à notre divin berger, et demeurons-lui fidèlement attachés. Mais si nous ne les trouvons point en nous, ne nous flattons point, n'excusons point et ne couvrons point notre mal, mais avouons-le sincèrement, et mettons-nous aux pieds du trône de la grâce, pour demander à notre Dieu qu'il les produise dans nous par son esprit. Aspirez, chers amis, à posséder une fois les divins caractères des brebis de Jésus, afin qu'étant associés au troupeau de ce fidèle berger, et marqués de son sceau, vous éprouviez les tendres soins qu'il prend de ses chères brebis, que vous goûtiez les doucenrs dont il les repaît, que vous éprouviez combien il les aime, et avec quelle bonté il les conduit, et leur donne une vie abondante et éternelle. C'est un bonheur qui mérite. toutes les recherches des âmes immortelles. Cela seul est capable de les rendre parfaitement contentes. Jésus seul peut les rendre heureuses pour toute l'éternité. Tournez-vous donc de ce côté-là, il ne manquera pas de remplir vos désirs, et sa fidélité accomplira ce que sa charité vous a promis.

Ah! tendre et aimable berger, que tes fidèles brebis sont rares aujourd'hui dans le monde ! Combien peu éprouvent le bonheur de t'avoir pour leur pasteur! Cependant si les âmes savaient quel bonheur il y a d'être conduit sous ta houlette dans les pâturages de ton amour, elles s'empresseraient toutes d'aller à toi pour se reposer dans ton sein et savourer ta douceur. Tu connais, charitable berger, celles qui soupirent avec quelque sincéVol. III.

rité après toi; tu vois leurs désirs, et en même temps. les obstacles qui les empêchent de courir à toi. Ah! viens donc, Seigneur Jésus, viens bientôt les délivrer, et rassembler tes brebis de la triste dispersion où elles sont. En ramassant ton peuple élu, qui est le salaire de tes souffrances et de tes travaux, renferme-moi avez eux entre tes bras sanglans. Donne - moi de te connaître d'entendre ta voix, et de te suivre partout ici-bas, en attendant que, réuni à ta céleste bergerie, je suive l'a

gneau quelque part qu'il aille. Amen!

XXXII. SERMON.

LA TRISTESSE ET LA JOIE

DES DISCIPLES DE JÉSUS.

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Dans peu de temps vous ne me verrez plus, et un peu de temps après vous me reverrez, parce que je m'en vais à mon Père. Et quelques-uns de ses disciples se dirent les uns aux autres: Qu'est-ce qu'il veut dire: Dans peu de temps vous ne me verrez plus ; et un peu de temps après vous me reverrez, parce que je m'en vais à mon Père? Ils disaient donc: Qu'est-ce qu'il veut dire: Dans peu de temps? Nous ne savons ce qu'il veut dire, etc. Saint Jean, xvi, 16, 23.

Mes chers et bien-aimés auditeurs.

L'HOMME a été créé pour jouir d'un plaisir parfait et éternel. Sa première destination est d'être une créature à jamais heureuse dans la jouissance du souverain bien. Son âme, quelque dégradée qu'elle soit par le péche, ressent encore une impression secrète qui la porte de ce

côté-là. Si elle est privée de la possession du bien-être auquel elle avait été destinée, au moins elle en a conservé le désir. Delà cette pente de l'homme à chercher le bonheur et à fuir le malheur. Mais comme l'âme est devenue sensuelle et assujétie à la force des passions, comme elle a perdu son véritable bonheur, elle tâche de satisfaire le désir qu'elle sent d'être heureuse, par la jouissance des biens passagers de la terre. C'est ce qui la porte à voltiger d'un objet à un autre, et d'un plaisir à un autre, pour y trouver quelque contentement. Cependant malgré ces recherches, elle ne trouve pas de quoi se satisfaire. Au milieu de la possession des choses qu'elle croyait devoir remplir ses voeux, elle demeure aussi vide, aussi malheureuse qu'elle l'était auparavant. Souvent même sa misère et son mécontentement augmentent à mesure qu'elle a plus de ces faux biens : c'est ainsi qu'on cherche en vain le bonheur où il n'est pas, sans savoir en quoi il consiste.

Quand Dieu veut ramener l'homme à sa première origine, au recouvrement de son bien perdu, il le détache de ces biens faux et apparens, il l'appelle à élever son cœur et ses yeux en haut, pour connaître que c'est en Dieu et dans les choses éternelles qu'il doit chercher sa félicité véritable. L'homme ainsi touché et réveillé commence à tourner ses désirs et ses recherches du côté du vrai bien. Dieu commence à devenir son bien souverain, le sujet de sa joie ou de sa tristesse, selon qu'il en est proche ou éloigné, selon qu'il jouit de sa grâce et de son amour, ou qu'il en est privé. Jésus-Christ nous donne matière, dans notre texte, de méditer sur les différens sentimens d'une âme ainsi rappelée par la grâce à retourner à Dieu. Il nous apprend quelles sont les joies

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