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ont un dictionnaire appelé sausau, en latin scala; mais on n'y trouve que les mots difficiles, et encore les explique-t-on souvent d'une manière fausse et incorrecte. Les bibliothèques du Vatican, de Paris, d'Oxford et de Berlin possèdent des manuscrits éthiopiens.

tutions pseudoclémentines ou apostoliques (voy. ces mots). Reconnaissant à ces écrits la même autorité qu'aux autres livres apostoliques, ils se défendirent d'adopter, au gré des Jésuites, un rite contraire à ces canons. Le Vatican possède un manuscrit du synode, qui a été donné par l'empereur éthiopien ZeraIakoub, en 1440, aux moines de Jérusalem, et apporté à Rome en 1646. Les Éthiopiens possèdent en outre une liturgie (Kanon-Kedaso, canon de la sainte-mère), imprimée dans l'édition romaine du Nouveau-Testament, plusieurs martyrologes, et un ouvrage encore inédit, à la fois symbolique et dogmatique, intitulé : Haimanota Abau (croyance des Pères de l'Église). On rencontre surtout dans nos bibliothèques d'Europe un manuscrit ayant trait à la magie et intitulé Zalota Rekt (precatio magica), qui contient de prétendus discours de la sainte Vierge adressés à Jésus-Christ.

Quelques-uns de leurs ouvrages ont un certain rhythme irrégulier. Ils n'observent pas de mesure, mais ordinairement trois ou cinq lignes rimées forment, comme dans le Koran, une strophe. La rime ne porte souvent que sur la dernière consonne, telle que sis, tos; as, gus.

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C'est Jean Potken, doyen de Cologne, qui, s'étant lié à Rome, pendant le séjour qu'il y fit, avec des Éthiopiens, donna à l'Europe les premières notions sur leur langue, en imprimant avec des caractères fondus exprès les psaumes ena éthiopien. Lorsqu'on eut imprimé aussi le Nouveau-Testament, Marianus Victorius de Reate publia Institutiones linguæ Chaldea seu Ethiopica (Rom. Propag., 1548, 1552, 1630, in-8°), ouvrage plein d'erreurs qui ne fut d'aucune utilité; mais la grammaire et le dictionnaire de J. Wemmers, carme d'Anvers, édités à Rome en 1638, format in-8°, ne sont pas sans mérite. Joseph Scaliger composa aussi une grammaire éthiopienne, mais elle ne vit pas le jour. Job Ludolf, conseiller privé du duc de Saxe-Gotha, laissa loin derrière lui tous ses devanciers et ne fut pas égalé par ses successeurs. Une mission de la reine Christine l'ayant conduit à Rome, il y fit la connaissance du savant Abyssin Abba Gregorius, exilé de son pays comme partisan des Jésuites. Celui

La littérature profane des Éthiopiens a peu d'importance. Leurs lois ne se con- ci instruisit Ludolf de son mieux dans servent que par la tradition; nous n'a- sa langue, et le suivit même en Allemavons qu'une connaissance très imparfaite gne, où il passa quelque temps, en 1657, à de leurs ouvrages historiques. Bruce cite, Friedenstein, près de Gotha. Après de pour leur histoire la plus ancienne, la longues et consciencieuses études, LuChronique d'Axum, qu'ils regardent dolf publia successivement: 1° Grameux-mêmes, après la Bible, comme leur matica Ethiopica, ed. Wansleben, Lonlivre le plus précieux. Le même voyageur dres, 1661, in-4°; 2° éd., publiée aux mentionne avec éloge les Annales d'A- frais de l'auteur, Francf., 1702, in-fol.; byssinie. 2o Lexicon Ethiopicum, ed. WansleLes Éthiopiens, à l'imitation des Hé-ben, 1661, in 4°; 2° éd., Francf., breux, des Arabes et de la reine de Saba, qu'ils appellent l'aïeule de leurs rois, aiment beaucoup les proverbes et les énigmes: Théodore Petræus et Ludolf nous en ont fait connaître plusieurs. Il y a dans toutes leurs lettres missives une croix qui renferme dans les quatre coins les quatre lettres du mot Jesu, pour indiquer qu'elles ont été écrites par des chrétiens.

La grammaire éthiopienne n'a point été étudiée dans le pays; cependant ils

1699, in-fol.; 3° Historia Ethiopica, Francfort, 1681, in-fol., et Commcntarius ad Historiam Æthiopicam, 1691, aussi in- fol. Les petites grammaires des langues arabe et éthiopienne d'Otho et de Hasse (Iéna, 1793, in-8°), ainsi que la partie éthiopienne du Lexicon heptaglotton de Castelli, ont été puisées dans les ouvrages de Ludolf.

Parmi les écrits modernes les plus remarquables publiés dans cette langue en

Europe, nous devons citer: Dottrina cris-
tiana composta dal Rob. Bellarmino,
tradotta in lingua Ethiopica, Rom., 1786,
in-4°; cette traduction était due à un
jeune Éthiopien, Tob. G. Ghrbazger de
Cancam, qui, nommé évêque d'Adulé
(voy.) en 1784, retourna dans son pays;
puis Alphabetum Ethiopicum, s. Ghees
et Amharicum, cum orat. domin., salut.
angelica, symbolo fidei, præceptis Deca-
logi et initio Evangel. Joannis; Rome,
1789,
in-8°*.

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pire. Hérode-le-Grand eut cette dignité avant d'être reconnu comme roi; elle était donc inférieure à ce dernier titre. Les termes d'ethnarque et de tétrarque ne sont pas synonymes pour quiconque connait le partage du royaume d'Hérode fait par Auguste. Celui-ci déclara Archelaus, non pas héritier du royaume de son père, mais seulement ethnarque ou prince de la nation des Juifs; et il lui donna, sous cette dénomination, la Judée, l'Idumée et la Samarie, ce qui formait la moitié du royaume d'Hérode-le-Grand. Il attribua à Antipas la Galilée et la Pérée, ou les pays au-delà du Jourdain; et à Philippe, l'Iturée, la Trachonite et la Batanée. Ces deux princes, n'ayant cha-` cun que le quart des états de leur père, furent nommés tétrarques, et leur portion tetrarchie.

A. S-R. ETHNOGRAPHIE. Ce nom de la science des peuples considérés en euxmêmes et en faisant abstraction des formes politiques qu'ils ont adoptées, est dérivé de deux mots grecs vos, peu

ÉTHIQUE (d'os, mœurs, coutume), science des mœurs, et par suite science des principes qui doivent servir de règle à nos actions (voy. MORALE). Autrefois le mot éthique s'employait dans les écoles de philosophie plus fréquemment que celui de morale, qui ne présentait pas un sens complet; car sous moralis il fallait sous-entendre disciplina, et l'on disait dans la même acception disciplina morum. Mais, dans les langues modernes, morale est devenu un substantif comme le mot éthique, si familier à Aristote et à Cicéron, et presque tombé en désué-ple, et ypúpw, j'écris, je décris. Entude aujourd'hui, si ce n'est dans quelques écoles allemandes contemporaines qui lui assignent la signification spéciale de théorie des lois qui reposent sur la conscience de l'homme, par opposition à celles qui se fondent sur la volonté du législateur et qui constituent le droit. X.

visagée comme science géographique, l'ethnographie examine spécialement la nature des habitants d'un pays, leur conformation physique, leurs caractères extérieurs particuliers, leur genre de vie, et notamment leur manière de se nourrir, de se vêtir, de se loger; puis leurs mœurs et usages, leur culture intellectuelle et morale, leur langue et leur religion. Dans plusieurs grandes villes de l'Europe, des musées ethnographiques favorisent singulièrement cette étude. Mais l'ethnographie joue aussi un grand rôle dans l'histoire : c'est par elle qu'on distingue les races et les familles de peu – ples, leurs rapports et leurs filiations; c'est elle qui, après les migrations les plus lointaines et les mélanges les plus mul

ETHNARQUE. Ce mot est formé du grec vos, nation, et άpà, commandement: il signifierait donc, dans son acception étymologique, chef d'une nation, et exprimerait de la manière la plus complète l'autorité donnée au chef d'une nation indépendante; mais dans les rares occasions où il se trouve historiquement employé, il n'a point ce sens étendu. En effet, il désigne le pouvoir donné à quelques princes juifs par les empereurs romains, sous l'entière dépendance de l'em-tiples, cherche encore à en déterminer

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l'origine ou le dernier point de départ. Ainsi l'ethnographie européenne envisagera successivement les peuples ibères ou basques qui, avec les Pélasges, les Ioniens, les Hellènes, paraissent être les plus anciens des habitants actuels de notre partie du monde; puis les peuples celtiques, galliques ou kimriques, ceux d'origine romane, les peuples germaniques, slavons

finnois, turcs, etc., etc. Cette partie |
de l'histoire encore peu avancée a dû
cependant des progrès marqués aux re-
cherches érudites des Thunmann, des
Schloezer, des Buble, des Klaproth, des
Silvestre de Sacy, des Saint-Martin, des
Ritter, et de quelques autres dont nous
ferons mention à l'occasion des peuples
dont ces savants se sont occupés.
S.

et

ÉTHOPÉE, (du grec os, mœurs, et To je fais), figure de rhétorique qui désigne l'action de faire la peinture, le tableau, la description des mœurs et des passions des hommes. On s'en sert en littérature pour décrire les vertus ou les vices, les qualités ou les défauts. L'éthopée n'est, à vrai dire, qu'une division de la figure nommée description (voy.), renfermant l'hypotypose, qui décrit les faits particuliers, la posographic ou peinture des objets extérieurement, la topographie, qui ne décrit que les lieux, enfin l'éthopée ou portrait des mœurs. Salluste et Tite-Live renferment des caractères bien tracés, tels que ceux de Catilina, de Sempronia, etc. Chez nous, La Bruyère offre de beaux exemples de cette figure; mais, de tous les écrivains, Tacite est celui qui a le mieux pénétré dans les secrets replis du cœur et qui a peint les hommes avec l'énergie la plus vraie. L'un de ses plus beaux caractères est, sans contredit, celui de Galba (Hist. L. I). Dans la Henriade (chant VII), nous trouvons le caractère du duc d'Orléans, régent du royaume sous la minorité de Louis XV, peint d'une manière bien ressemblante. E. P-C-T.

ÉTIENNE (SAINT), prémier martyr. Son nom, en grec Σtépavos, signifie couronné. L'histoire ecclésiastique ne nous apprend rien de ce premier diacre, que le prêtre Lucien qualifie d'archidiacre, avant son élection au diaconat; tout ce que nous lisons de lui dans les Actes des apôtres, c'est qu'il était plein de foi et du Saint-Esprit. Il fut élu avec ses collègues, parce que les Grecs se plaiguirent que leurs veuves étaient méprisées dans la dispensation de ce qui se donnait chaque jour. Cependant la distribution des secours temporels n'empêcha pas Étienne de se livrer au ministère spirituel: il faisait de grands pro

diges et de grands miracles parmi le peuple;... ses adversaires ne pouvaient résister à la sagesse et à l'esprit qui parlaient en lui. Alors, faute de raisons, ils émurent le peuple, se jetèrent sur lui, l'entraînèrent au conseil, et l'accusèrent d'avoir proféré des paroles de blasphème contre Moïse et contre Dieu. Ils subornèrent des témoins qui confirmèrent leurs accusations. C'est pour répondre à ces imputations qu'Étienne prononça dans. l'assemblée des Juifs le beau discours qui se trouve dans le chapitre VII des Actes des apôtres, et qui est terminé par ces paroles: << Têtes dures, hommes incirconcis de cœur et d'oreilles, vous résistez toujours au Saint-Esprit, et vous êtes tels que vos pères ont été. Quel est celui d'entre les prophètes que vos pères n'ont point persécuté? Ils ont tué ceux qui prédisaient l'avénement du Juste que vous venez de trahir et dont vous avez été les meurtriers, vous qui avez reçu la loi par le ministère des anges et qui ne l'avez point gardée. » A ces mots ils entrèrent dans une rage qui leur déchirait le cœur, et ils grinçaient des dents contre lui. Étienne, levant les yeux au ciel, vit la gloire de Dieu, et Jésus qui était debout à sa droite; et il dit: Je vois les cieux ouverts, et le Fils de l'Homme qui est de bout à la droite de Dieu. Alors poussant de grands criset se bouchant les oreilles, ils se jetèrent sur lui, l'entraînèrent hors de la ville et le lapidèrent. Pour lui, il disait: Seigneur Jésus, recevez mon esprit. Il se mit à genoux et s'écria: Seigneur, ne leur imputez point ce péché. Après cette parole il s'endormit dans le Seigneur.

L'Eglise honore sa mémoire le 26 décembre. Il parait qu'il mourut vers la fin de l'année où Jésus fut crucifié. Le 3 décembre 415, on découvrit ses reliques dans une église, à 20 milles de Jérusalem. L'épitaphe d'Étienne était en syriaque: Cheliel, couronné. On a fixé la fête de l'invention de ces reliques au 3 août. L'histoire de cette découverte a été écrite par le prêtre Lucien, traduite en latin par Avit et insérée dans le tome vii des OEuvres de saint Augustin, édition des J. L. Bénédictins.

ÉTIENNE, papes. On en compte

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neuf de ce nom, plus ou moins illustres. | n'est guère connu que pour sa ridicule ÉTIENNE Ir (saint), Romain, succéda conduite envers le pape Formose, son à saint Lucien le 13 mars 253. Il com- prédécesseur. Il fit déterrer son corps, mença par manifester son zèle à l'égard que l'on apporta au milieu d'un concile; de Marcien, évêque d'Arles, qui avait on le mit sur le siége pontifical, revêtu embrassé l'erreur de Novatien; ensuite de ses ornements, et on lui donna un avoil s'éleva contre Basilide, évêque de Mé- cat. Alors Étienne parlant à ce cadavre : rida, et contre Martial, évêque de Léon et Pourquoi, lui dit-il, évêque de Porto, d'Astorga, qui étaient accusés d'être li- as-tu porté ton ambition jusqu'à usurper bellatiques. La troisième cause qu'il eut le siége de Rome? » Après l'avoir conà soutenir fut celle du baptême des hé- damné, on le dépouilla de ses vêtements, rétiques contre Cyprien, évêque de Car- on lui coupa trois doigts, ensuite la tête, thage, Firmilien, évêque de Césarée en puis on le jeta dans le Tibre. Étienne Cappadoce, et Hélénus, évêque de Tarse. déposa tous ceux qui avaient été ordonCes évêques prétendaient qu'il fallait nés par Formose. Il en reçut un châtiréitérer le baptême conféré par les hé- ment terrible; on mit Étienne dans une rétiques sans les formalités requises. Le prison où il fut étranglé, après quatorze pape soutenait le contraire, disant ex- mois de pontificat. pressément qu'il ne faut rien innover, mais s'en tenir à la tradition. Étienne mourut le 2 août 257.

ÉTIENNE II, Romain, fut élevé sur le Saint-Siége le 26 mars 752. Son premier soin, après son élévation, fut de rétablir les quatre hôpitaux de Rome et d'en bâtir un cinquième. Ce fut lui qui invoqua le secours de Pepin (voy.) contre Astolphe, et, pendant le séjour que ses clercs firent à l'abbaye de Saint-Denis, ils instruisirent les Français du chant des Romains. Il sacra de nouveau le roi Pepin, et défendit aux seigneurs de se donner à d'autres chefs. Pepin débarrassa le pape de la guerre d'Astolphe; mais à son retour en France les hostilités re

commencèrent. Étienne rappela Pepin qui vainquit Astolphe, confirma les donations qu'il avait faites au Saint-Siége, et mourut à la fin d'avril 757.

ÉTIENNE III, Sicilien, fut élu pape le 1er août 768, et fit tout pour empêcher le mariage de Charlemagne avec une princesse lombarde. Il mourut le

1er février 772.

ÉTIENNE IV, Romain, succéda à Léon III le 22 juin 816. Il vint en France, sacra l'empereur et l'impératrice, retourna à Rome chargé de riches présents, et mourut le 22 janvier 817.

ÉTIENNE V, Romain, succéda à Adrien III le 22 juillet 886. Son pontificat fut rempli de maux de toute espèce. Il mourut le 7 août 891.

ÉTIENNE VI, élu pape le 2 mai 896,

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ÉTIENNE VII, Romain, élu pape le 1er mars 929, mourut le 22 mars 931.

ÉTIENNE VIII, parent de l'empereur Othon, élu en juillet 939, mourut en novembre 942.

ÉTIENNE IX, Lorrain, élu pape le 2 août 1057, mourut à Florence le 29 mars 1058, après avoir tenu quelques conciles contre les prêtres concubinaires et ordonné qu'on attendit pour le remplacer l'arrivée du moine Hildebrand. Voy. GREGOIRE VII. J. L.

ÉTIENNE DE BYZANCE naquit vers le milieu du ve siècle de notre ère, l'on ne sait au juste quelle année. Ce grammairien composa un dictionnaire géographique auquel il donna le titre d'Ethnica (Des peuples), mais qui est ordinairement cité sous celui de Περὶ πολεῶν (Des villes), parce qu'on y trouvait, rangés par ordre alphabétique, les noms des villes, forteresses, bourgs, nations, îles, lacs et fleuves mentionnés par un grand nonbre d'auteurs grecs. A chaque article, Étienne de Byzance faisait connaitre les fondateurs des métropoles ou colonies helléniques; il décrivait les mœurs des habitants, rendait compte des traditions fabuleuses ou des événements historiques qui se rapportaient aux diverses localités, citait souvent des poètes, des historiens et des géographes dont les écrits n'existent plus aujourd'hui; enfin il cherchait, par des observations étymologiques et grammaticales, à fixer l'orthographe exacte de chaque nom. Ce volumineux et important

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de sa naissance est demeurée incertaine; on a cru cependant devoir la rapporter à 979. Sarolta, sa mère, était fille de Gyula, l'un des chefs que le duc Taksony avait envoyés en otage à Byzance pour répondre de la trève conclue avec les Grecs. Gyula, s'étant converti à la religion chrétienne, fut baptisé sous le nom d'Étienne et fit élever ses enfants dans cette religion.

Le fils de Geisa et de Sarolta, dont il s'agit dans cet article, fut d'abord appelé Vaik. Le comte Déodat de SaintSeverin d'Apulie devint son premier précepteur; et lorsque saint Adalbert visita la Hongrie, il le trouva possédant à fond, outre sa langue maternelle, le slavon, le latin, et déjà assez instruit dans la foi chrétienne pour recevoir immédiatement le baptême. Il prit alors le nom d'Étienne. La légende fait descendre un ange du ciel pour annoncer en songe à Geisa qu'il lui naîtrait un fils auquel était ré

ouvrage est perdu pour nous, à l'excep- | tion d'un fragment où il est question, entre autres, des villes de Dymé, Dyrrhachium et Dodone. On ne trouve ce fragment que dans un seul manuscrit ayant appartenu jadis à l'abbaye de SaintGermain-des-Prés et conservé aujourd'hui à la Bibliothèque royale de Paris. Après avoir été publié plusieurs fois d'une manière fautive, il a été imprimé plus correctement par Montfaucon (Biblioth. Coislin., p. 281). Nous possédons, en outre, un abrégé de l'ouvrage d'Étienne de Byzance fait par Hermolaus, grammairien de Constantinople, que l'on croit avoir vécu au vi° siècle. Cet abrégé, bien que la plupart des renseignements historiques paraissent avoir été retranchés par Hermolaus, forme néanmoins encore un volume assez considérable imprimé pour la première fois par Alde l'aîné, Venise, 1502, in-fol.; cette publication, qui ne contient que le texte grec, est très rare. Parmi les nombreuses éditions de l'a-servée la gloire de convertir les Hongrois. brégé d'Hermolaus qui ont paru depuis, nous ne mentionnons que celle de Pinedo, Amsterdam, 1678, in-fol., et celle de Berkel, terminée par Jacques Gronove à Leyde, 1688, in-fol., et publiée une seconde fois, avec un nouveau titre, en 1694 dans l'une et dans l'autre on a ajouté au texte une version latine, des remarques critiques et grammaticales, et le fragment d'Étienne de Byzance conservé dans le manuscrit de l'abbaye de Saint-Germain. Une dernière édition de labrégé d'Hermolaus, et la meilleure de toutes, a été donnée par M. Guillaume Dindorf, en 4 vol. in-8°, Leipzig, 1825: c'est le résumé de tous les travaux critiques et littéraires qui avaient paru jusqu'alors, ayant Étienne de Byzance pour objet; on y trouve aussi les variantes d'un manuscrit de la bibliothèque de Breslau sur lequel Passow, dans ses Symbola criticæ, avait appelé l'attention des savants.

H.

ÉTIENNE IER ou Saint Étienne, premier roi de Hongrie, fils de Geisa, duc des Magyares ou Hongrois *; l'année

(") Geisa fut le 4o duc des Hongrois, si l'on compte depuis Almus, ou le 3o depuis Arpad qui, en 889, fit la conquête de la Hongrie. Geisa avait lai-même embrassé le christianisme que profesEncyclop. d. G. d. M. Tome X.

Dans un songe aussi, saint Étienne le martyr dut apparaître à Sarolta pour lui prescrire d'imposer son nom au fils qu'elle portait dans son sein. Il est naturel de penser que ce fut simplement à la circonstance que son grand-père maternel portait déjà ce prénom qu'on le lui attribua; mais le comte Mailath, historien de la Hongrie, fait la remarque que l'on n'eût point imaginé de tels songes si l'enfant dont il s'agit ne fût pas devenu un grand homme et n'eût exercé une influence si marquée sur son peuple. Le baptême du jeune Étienne fut bientôt suivi de son union avec Gisèle, sœur d'Othon, empereur d'Allemagne, et Geisa remit le pouvoir entre ses mains. Étienne eut d'abord à lutter contre l'esprit de révolte de ses Magyares (voy.), s'appuyant sur la haine du christianisme, comme aussi sur celle qu'ils portaient aux Allemands et aux Italiens, appelés pour le propager et le soutenir; mais il surmonta tous les obstacles et marcha sait la belle Sarolta. Il appela des missionnaires grecs et allemands et prépara ainsi la conversion des Magyares; mais il dut y procéder avec prudence. Lorsque Adalbert lui reprocha devant sa cour de suivre encore les rits du paganisme, il se borna à lui répondre qu'il se croyait assez ri. che pour les deux croyances. Voy. HONGRIE.

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