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de la part des Byzantins, furent bien accueillis par lui.

ÉTIENNE III, fils de Geisa II, fut proclamé ru en 1161; mais Manuel, empereur des Grecs, exigea que les Hongrois lui préférassent Étienne son gendre, frère de Geisa. Les Hongrois intimidés voulurent cependant sauver les apparences et proclamèrent le frère cadet de ce même Étienne, Ladislaf, qui était avec lui à la cour de Byzance, et qui mourut quelques mois après, en 1162. Le gendre de Ma

d'un pas ferme vers le but qu'il s'était proposé, ne négligeant point en même temps d'asseoir son gouvernement sur des institutions pleines de sagesse et de prévoyance (voy. HONGRIE). Il envoya une ambassade au pape Sylvestre II, qui, en retour, lui conféra la couronne et le titre de roi, en y adjoignant tous les droits de la légation apostolique dont il usa pour établir la hiérarchie ecclésiastique dans ses états. De là vient que les rois de Hongrie ont toujours été qualifiés d'apostoliques. Étien-nuel vint alors s'emparer du trône de ne régla l'ordre de succession au trône. Il ennoblit la valeur jusque-là vagabonde et féroce des Magyares en l'employant à des victoires utiles pour la civilisation de ces contrées, et mourut plein de renommée le 15 août 1038, jour de l'Assomption de la Vierge; c'est à pareil jour qu'il avait été couronné roi, 38 ans auparavant. Il ne laissa point de descendants en ligne directe, quoiqu'il eût eu plusieurs enfants; Pierre, fils de son beaufrère Othon-Guillaume, comte de Bourgogne, lui succéda comme son plus proche parent.

L'Église a placé Étienne parmi ses saints, ainsi que son fils Emeric, auquel il eut le chagrin de survivre. L'histoire l'a mis au nombre des grands législateurs. Nous ne saurions mieux terminer son article qu'en rapportant les paroles du comte Mailath: « Un homme à qui tout un peuple dut sa conversion à la foi chrétienne, qui fonda une monarchie et lui donna la plus complète organisation; un homme dont les institutions ont lutte contre le cours de huit siècles et en sortent triomphantes, est au-dessus de nos éloges; sa louange se résume dans ses œuvres : elles ont fondé sa renommée et la justifient en

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ÉTIENNE II, fils de Koloman, roi de Hongrie, lui succéda en 1114, âgé de 14 ans. Sa folle présomption et son extrême jeunesse lui suscitèrent de nombreux ennemis et lui firent éprouver des revers qui, en aigrissant son caractère, finirent par le rendre cruel. Il mourut en 1131, détesté de ses sujets, si l'on en excepte les Cumanes ou Komans, qui, ayant essuyé en 1124 une grande défaite

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Hongrie, sous le nom d'Étienne IV. Il n'était pas aimé des Hongrois, à cause des guerres que sa soif de régner leur avait suscitées de la part de Manuel; ses manières grecques achevèrent de le leur rendre odieux, et une insurrection générale l'obligea à prendre la fuite. Étienne III, son neveu, remonta sur le trône qu'une victoire lui assura. Cependant Manuel et Étienne IV ne se découragèrent point: ils continuèrent leurs intrigues et les hostilités avec des succès variés. Étienne IV mourut à Semlin en 1166; son neveu et compétiteur vécut jusqu'en 1173.

On voit par ce qui précède qu'il y a quelque embarras à justifier l'ordre de numération entre ces Étienne, oncle et neveu: de là vient que plusieurs historiens n'ont reconnu comme roi que le dernier, et ont réservé la qualification d'ÉTIENNE IV au fils de Bela IV(voy.), qui lui succéda en 1270, et que l'on connaît autrement comme cinquième de ce nom. Celui-ci obtint une certaine renommée par son caractère belliqueux, tout en demeurant bien loin de celle que s'était justement acquise son père; il faut toutefois ajouter qu'il mourut très jeune, en 1272, n'ayant régné que deux ans. A partir de son règne, la Bulgarie figure dans le titre des rois de Hongrie.

ORDRE DE SAINT-ÉTIENNE. Il en existe deux, dont l'un seulement, et le moins ancien, se rattache à saint Étienne de Hongrie. Il ne fut fondé qu'en 1764 par l'impératrice Marie-Thérèse, et il est consacré au mérite civil et militaire. Des étrangers peuvent y être admis. La croix est en émail de sinople avec filet d'or;

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le centre du médaillon présente un champ de gueule, où sur un mont de sinople repose une couronne en or. Dans l'exerque autour, on lit en lettres d'or sur email blanc: Publico merito præmium. Cette croix, surmontée du frontal de la couronne ducale de même métal et à toque de gueule, est suspendue à un ruban rouge liséré vert, qui se porte ou à la boutonnière, ou en sautoir, ou en écharpe de droite à gauche, suivant la dignité de chevalier, de commandeur ou de grand'croix. Le roi de Hongrie est le grandmaitre de cet ordre (ou bien le prince royal, lorsqu'une princesse occupe le trone); le chancelier du royaume est aussi celui de l'ordre.

Les grand's croix portent en outre, sur le côté gauche, une plaque à flammes et rayons d'argent autour d'un médaillon à bordure d'or ondulée, qui entoure un premier cercle de gueule avec feuilles de laurier sinople; un second cercle sinople avec bordure d'or entoure enfin le centre ou champ de gueule avec mont de sinople, sur lequel repose le frontal de la couronne ducale en or, surmonté de la croix double de Hongrie, dite croix de Lorraine, même métal.

Le second ordre de Saint-Étienne, qui est le premier en date, et qui ne se réduisait pas à une simple décoration, appartient à la Toscane, et fut institué en 1562, par Cosme de Médicis, chef de la république de Florence, en commémoration de la victoire remportée à Marciano sur l'armée française, commandée par le maréchal de Strozzi, le 3 août 1554 (invention des reliques de saint Etienne, martyr). Les papes Pie IV et Pie V le confirmèrent en soumettant les chevaliers à la règle de saint Benoît et les assimifant d'ailleurs à ceux de l'ordre de Malte. Leur principale mission fut ainsi de combattre les Infidèles; ils ne manquèrent pas d'être les dignes émules de ceux qu'on leur donnait pour modèles en délivrant un grand nombre de prisonniers et d'esclaves. Ils se signalèrent surtout à la défense de Venise contre les Turcs, en 1684. Le costume de cérémonie est à l'espagnole, en camelot blanc avec bordare rouge. Les chevaliers portent sur le côté gauche, suspendue à un ruban rouge,

une croix à huit pointes en émail, de gueule avec filet d'or tout autour, et surmontée d'une couronne ducale de même métal; aux angles rentrants de la croix sont quatre fleurs de lis en or.

Une grande plaque de même figure, mais émaillée en argent avec anneaux aux huit pointes et les fleurs de lis de même métal, se porte du même côté par les grands dignitaires. Les chapelains ont seulement la croix en étoffe rouge sur le costume ecclésias tique. Les simples servants d'armes n'ont qu'une croix à trois branches. La Caravane, ou principale maison conventuelle, est à Pise. C. L-G-T. ÉTIENNE BATORIY, voy. BA

THORY.

ÉTIENNE (FAMILLE OU DES), voy. ESTIEnne.

DYNASTIE

ÉTIENNE (CHARLES GUILLAUME) naquit à Chamouilly, village aux environs de Saint-Dizier, dans le département de la Haute-Marne, le 6 janvier 1778, d'une famille originaire du Grésivaudan. Il n'avait pas encore 19 ans, lorsqu'il quitta la province pour venir à Paris (1796). Mais malgré sa grande jeunesse, il s'était déjà, depuis 1793, constitué dans son pays le défenseur de plusieurs personnes qu'il eut presque toujours le bonheur d'arracher à la mort. Arrivé à Paris, M. Étienne, attaché d'abord à la rédaction de divers journaux, signala l'heureuse facilité de son esprit; mais son talent l'entraînait vers le genre dramatique: aussi abandonna-t-il bientôt les journaux pour se livrer à cette vocation. Déjà il avait fait représenter sur plusieurs théâtres inférieurs un grand nombre de petites pièces, qui toutes portaient le cachet de cette facilité spirituelle dont il était doué, lorsqu'une heureuse circonstance vint attirer sur lui l'attention publique. Napoléon était au camp de Boulogne, et plusieurs fois il avait manifesté le désir de jouir de quelques représentations théâtrales pour égayer les loisirs du camp. Le jeune Étienne, qui se trouvait par hasard à Boulogne, fut engagé à composer une pièce de circonstance. La pièce sut jouée, Napoléon parut satisfait, et le jeune poète, peu de temps après, obtint les

honneurs du Théâtre-Français. Ce fut par la petite mais si jolie comédie de Brueys et Palaprat (Paris, 1807), qu'il y débuta: elle eut un succès complet; et en faisant pressentir dans son auteur l'écrivain plein de goût auquel l'avenir réservait des palmes plus glorieuses, elle lui attira d'illustres protections, et notamment celle de M. Maret, devenu duc de Bassano, homme d'état qui eut le rare mérite de ne jamais oublier, au sein des grandeurs, qu'il avait commencé par être un simple écrivain. Nommé en 1810 censeur du Journal de l'Empire, aujourd'hui Journal des Débats (voy.), en remplacement de M. Fiévée (voy.), il fut peu de temps après appelé au ministère de la police avec le titre de chef | de la division littéraire et celui de censeur général de la police des journaux. Ces devoirs administratifs, assez délicats et peu propres à donner ou à conserver la popularité, n'empêchèrent pas le jeune littérateur de poursuivre le cours de ses travaux et de consolider sa gloire naissante; mais en même temps la faveur dont il était l'objet lui suscita des ennemis.

Le 11 août 1810, la comédie des Deux Gendres fut représentée pour la première fois sur le Théâtre-Français. Cette pièce en cinq actes et en vers marqua le rang de M. Étienne parmi les hommes de lettres les plus distingués. Aussi bien écrite que bien conçue, cette comédie, dans laquelle les tartufes de bienfaisance surtout sont mis en scène d'une manière piquante, reçut l'accueil le plus favorable. Un succès soutenu en constata le mérite; à la mort de Laujon, elle ouvrit même à son auteur les portes de l'Académie Française. M. Étienne reçut avis de sa nomination par un billet d'ami qui ne contenait que ces mots, tirés des Actes des apòtres: Et elegerunt Stephanum, virum plenum spiritu. Le 7 novembre 1811, il prononça son discours de réception, dans lequel il s'attacha surtout à démontrer que la comédie se trouvait unie à l'histoire, qu'elle était éternelle comme celle-ci, enfin que, de même que chaque siècle a ses mœurs, chaque siècle aussi a sa comédie. Les compliments qui furent adressés au Jeune poète par M. de Fontanes ajou

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tèrent encore à la haine et à l'envie dont l'heureux auteur des Deux Gendres était déjà l'objet. Même auparavant, cette pièce avait donné lieu à de graves accusations et, par suite, à une polémique si ardente et si envenimée qu'elle devint un événement inouï dans l'histoire littéraire. Pour ôter à M. Étienne le mérite de l'invention, on cita des pièces imprimées, on compulsa les manuscrits; enfin Lebrun Tossa, jadis ami de M. Étienne, dénonça les Deux Gendres comme un plagiat d'une pièce intitulée Conaxa, ouvrage d'un jésuite de Rennes, qui, cent ans auparavant, l'avait lui-même puisée dans un vieux fabliau. La découverte du manuscrit de Conaxa fut publiée avec fracas, et certes on n'aurait pas annoncé avec moins d'emphase la découverte de quelques-uns de ces chefsd'œuvre des anciens dont le monde savant regrette tant la perte. Le premier jour il était démontré que M. Étienne avait pris plus de 30 vers dans le ma – nuscrit du jésuite, le second il en avait pris plus de 300; enfin le troisième la comédie des Deux Gendres était tout entière l'ouvrage du vieux prêtre de Rennes.

Renvoyant nos lecteurs aux trois gros volumes in-8° publiés de 1810 à 1812 sous le titre de Procès d'Etienne, nous nous bornerons à dire que Conaxa, retiré ainsi de l'oubli, fut imprimé et joué au théâtre de l'Odéon, et qu'enfin il resta prouvé que M. Étienne avait bien pu profiter de la défroque d'un jésuite sans encourir l'accusation de plagiaire. Tout son tort se réduisait à n'avoir rien dit dans sa préface des légers emprunts qu'il paraît avoir faits à la pièce de Conaxa.

M. Étienne ne tarda pas à prouver la réalité de son talent et cette fécondité qui se passe facilement de tout emprunt, en faisant représenter (1813) au ThéâtreFrançais une nouvelle comédie, également en cinq actes et en vers, intitulée : L'Intrigante ou l'École des Familles. Ceux, il est vrai, qui avaient exhumé Conaxa se conjurèrent aussi contre l'Intrigante, et répétèrent avec emphase que la nouvelle pièce ressemblait à une comédie allemande intitulée : Pas plus de six plats; mais le public goûta peu ces cri

lomnie pouvait amener contre lui. Il porta
plainte en diffamation contre le journal
où se trouvait la dénonciation, et cette
hardiesse le sauva : l'ordonnance du 24
juillet ne renfermait pas son
M. Étienne en resta là ; mais l'ordonnance
de 1816, contresignée Vaublanc, le raya
de la liste des académiciens.

nom.

tiques. Aussi le succès de l'Intrigante | était-il assuré déjà par plusieurs représentations, lorsque la cabale, se voyant vaincue sous le rapport littéraire, chercha dans la pensée des allusions politiques. La pièce avait été jouée au château des Tuileries, et l'œil si clairvoyant du maître n'y avait rien aperçu qui pût lui donner de l'ombrage. Cependant les courtisans, auxquels on fit croire qu'ils étaient attaqués, prirent la chose au sérieux, et l'interdiction fut lancée contre la pièce. Elle n'en obtint que plus de faveur; chacun voulut la lire, et les exemplaires s'enlevèrent à un prix très élevé. L'année suivante (1814), le gouvernement qui avait remplacé Napoléon rapporta l'interdiction; mais l'auteur, an lieu de rendre son ouvrage à l'impatience du public, crut mieux faire en s'en tenant à la première décision. Il exprima les causes de son refus dans une ettre qu'il écrivit à l'ancien Journal de Empire; lettre pleine de dignité, pleine de sentiments généreux pour une haute infortune et qui fait infiniment d'honDeur au caractère de son auteur. « La défense d'une comédie, disait-il en termi-titutionnel et de la Minerve française, il ant, n'est pas un malheur pour un auteur; mais l'ingratitude est un malheur pour tout le monde. »

En parlant ainsi au public, M. Étienne ne prit guère soin de sa propre fortune: 1 fat dépouillé de toutes ses places, e si Napoléon, en revenant, les lui ren, cela le fit paraître encore plus coupable aux yeux du gouvernement de la sede Restauration. Créé chevalier de * Légion-d'Honneur après le 20 mars $15, ce fut lui qui, le 4 avril suivant, sa qualité de président de l'Institut, e trouva chargé de féliciter l'empereur a nom de ce corps. Dans son discours, D'était pas le langage d'un courtisan, i sat faire entendre de salutaires avis. Cependant lorsque les Bourbons revinrent, M. Étienne fut de nouveau dépouillé de toutes ses places; et désigné comme l'un de ceux qui avaient favorisé le retour de surpateur, le Moniteur le nota pour la proscription. Ses amis lui conseillèrent la bite, mais M. Étienne en appela à la loi; I se défendit avec courage et eut le bonheur d'échapper aux suites que la ca

Depuis ce moment, M. Étienne, étranger à toute fonction publique, rentra dans la vie privée, qui lui rendit l'indépendance. Tout entier à la littérature et à la politique spéculative, il livra d'une part à la scène Racine et Cavois, comédie en trois actes et en vers (Paris, 1816); les Deux maris, opéracomique en un acte (Paris, 1816); le Rossignol, opéra-comique en un (Paris, 1817, réimprimé en 1818); Zéloïde, opéra-comique en deux actes et en vers libres (Paris, 1818); et surtout sa charmante pièce intitulée l'Une pour l'Autre, opéra-comique en trois actes; et d'une autre part, se réfugiant dans les journaux de l'Opposition, il se montra au public comme un publiciste exercé, courageux et élégant. Rédacteur du Cons

combattit dans la lice au nom des libertés publiques contre un parti qui voulait les anéantir après les avoir cependant sanctionnées par un serment solennel. Acqué

reur d'une des actions du Constitutionnel

(voy.), M. Étienne contribua puissamment à accroître la prospérité de ce journal en le rendant l'organe le plus dévoué des intérêts populaires. On lut aussi avec un grand empressement ses Lettres sur Paris, insérées dans la Minerve française dont elles assurèrent le rapide et prodigieux succès. Dans cette Correspondance pour servir à l'histoire de l'établissement du gouvernement représentatif en France (imprimée séparément en 2 vol. in-8°, Paris, 1820), le publiciste patriote sut mettre à la portée de tout le monde les matières abstraites du gouvernement et de la politique; ces lettres présentent l'histoire la plus piquante des mouvements qui ont agité la ville et la cour de 1818 à 1820; aussi instructives qu'amusantes, elles eurent un immense succès.

Des travaux si importants pour la

que sur M. Étienne. En 1820, le dépar

tement de la Meuse le nomma son représentant à la Chambre des députés. Le même honneur lui fut conféré de nouveau en 1822; et, depuis, il n'a pas cessé de figurer dans cette assemblée. Orateur plein de mesure et de goût comme il s'était montré écrivain, il se fit remarquer à la tribune par beaucoup de discours remarquables par la pureté de la diction et la finesse des aperçus.

cause libérale fixèrent l'attention publi- | près ses opinions personnelles dans la séance du 13 août 1834, puis défendue par lui dans celle du 2 décembre suivant, qui amena le fameux ordre du jour motivé; car cette adresse, qui d'abord avait plu à toutes les opinions, ayant ensuite été interprétée dans un sens hostile au ministère, celui-ci somma la Chambre de s'expliquer clairement, et, après un long et vif débat, obtint d'elle gain de cause. Depuis, M. Étienne n'a cessé de combattre, non pas ouvertement, mais d'une manière déguisée, le cabinet qu'il avait soutenu auparavant. L'un des chefs du tiers-parti, il se livra à une guerre d'escarmouches contre le ministère des doctrinaires (voy.), qui succomba, sans laisser son héritage à des adversaires qui n'avaient pas encore pris à la Chambre la position franche et nette où s'est placé depuis le centre gauche, dont M. Étienne fait partie et dans lequel le ministère du 15 avril 1837 (Molé) ne trouve qu'un appui fort équivoque.

Au sein de ces hautes occupations législatives, M. Étienne poursuivait ses travaux littéraires : c'est ainsi que l'année 1822 le vit ajouter encore deux nouvelles pièces à celles dont nous avons déjà parlé. Les Plaideurs sans procès, comédie en trois actes et en vers (Paris, 1822), obtint un grand succès et eut trois éditions; Aladin ou la Lumpe merveilleuse, opéraféerie en cinq actes et en vers (Paris, 1822), fut aussi fort applaudi et plusieurs fois réimprimé dans la même année. En 1824, M. Étienne publia encore une dissertation ou notice sur le Tartufe de Molière, qui fut réimprimée, en 1828, en tête d'une édition des œuvres de Molière. Enfin, en 1826, il livra au public deux autres notices fort remarquables, l'une sur le général Foy, et l'autre sur Madame de Tencin.

Réélu par le département de la Meuse (Commercy) à la Chambre de 1830, M. Étienne fut nommé membre de la rédaction de la fameuse adresse de cette année (voy. DEUX cent vingt et UN); et, toujours continué depuis cette époque dans les fonctions de député (en 1831, 1834 et 1837), il a été habituellement, en sa qualité d'académicien (car il a repris sa place parmi les 40, en remplacement de M. Auger, 1829), chargé à chaque session de la rédaction de l'adresse au roi, jusqu'en 1835. Celle de cette dernière année fit dire qu'elle méritait trop son titre : elle était rédigée dans un esprit qui tenait une espèce de milieu entre le juste-milieu proprement dit et l'Opposition du centre gauche, c'est-à-dire dans un esprit tiers-parti, dénomination qui s'introduisit alors dans le langage parlementaire, Ce fut cette adresse, commentée par M. Étienne d'a

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Revenons aux titres littéraires de M. Étienne. Indépendamment des divers ouvrages dont nous avons parlé, cet académicien est encore l'auteur de plusieurs pièces dont nous nous contenterons de donner les titres : l'Apollon du Belvéder ou l'Oracle, folie-vaudeville, impromptu en un acte, dédié à Grétry (Paris, 1800); les Dieux à Tivoli ou l'Ascension de l'Olympe, folie non fastueuse, arlequinade-impromptu en un acte et en vaudeville (Paris, 1800); Prgmalion à Saint-Maur, farce anecdotique en un acte (1800); le Réve, opéracomique en un acte et en prose (1800), la Vente après décès ou Rembrandt, vaudeville en un acte (1801); la Lettre sans adresse, comédie en un acte (1801); les Deux Mères, comédie en un acte (1802); le Pacha de Suresnè ou l' Amitié des femmes, comédie en un acte (1802); la Petite école des pères, comédie en un acte (1803); les Maris en bonne fortune, comédie en trois actes (Paris, 1803); une Heure de Mariage, opéra en un acte (1804); la Jeune Femme colère, comédie en un acte (1804), qui plus tard fut arrangée en opéra et mise en musique par Boieldieu; Isabelle de Portugal ou l'Héritage, co

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