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de Belus. Ce passage, véritable tunnel, était long d'un stade. Des canaux d'irrigation et un grand nombre d'aqueducs, dont on aperçoit les ruines jusqu'à une grande distance du fleuve, portaient ses eaux dans les campagnes pour les vivifier. On avait pratiqué aussi dans l'Euphrate des digues transversales en maçonnerie qui laissaient seulement un passage aux bateaux dans le milieu du lit de ce fleuve. Toutes de 4 à 5 pieds, elles servaient, quand ses eaux étaient basses, à les arrêter pour les moulins et les canaux d'arrosage. On voit encore les restes de ces constructions antiques.

La partie supérieure du cours de l'Euphrate a été peu visitée par les voyageurs. En 1574, un Allemand, Rauwolf, descendit le fleuve depuis ElBir, en Syrie, jusqu'à Hilleh, où sont les ruines de Babylone. Ce trajet dura sept semaines. Jusqu'à Anah, les bords de l'Euphrate n'offraient que des plaines de sable et des broussailles; mais entre Anah et Hilleh ils étaient couverts de dattiers et d'autres arbres fruitiers. Les Anglais ont récemment fait explorer le cours inférieur du fleuve, afin d'examiner si, par la navigation du golfe Persique, de l'Euphrate et de la mer Méditerranée, il serait possible d'abréger le trajet de l'Inde en Angleterre (voir Chesney, Reports of the navigation of the Euphrates, 1832, in-8°). Il résulte de ces explorations qu'en employant les bateaux à vapeur on pourrait, en 46 jours, aller d'Angleterre à Bombay, et en 52 de Bombay en Angleterre. Les bateaux à venant de Bombay remonteraient l'Euphrate jusqu'à Mohammera, ville située entre l'embouchure du fleuve et Bassora; de là, des dromadaires porteraient les dépêches et les marchandises à Damas et à Beyrouth, port de la Syrie et lieu d'embarquement pour l'Europe. On pense que les tribus arabes des bords de l'Euphrate ne mettraient pas d'obstacles sérieux à ces communications, que vraisemblablement on ne tardera pas d'esD-G.

sayer.

vapeur

EUPHROSYNE, voy. GRACES. EUPOLIS, un des six poètes de l'ancieune comédie que les grammairiens de l'école d'Alexandrie ont jugés dignes

d'être placés dans leur canon comme modèles du genre, florissait vers la 85° olympiade, 440 ans avant J.-C. Il donna 17 comédies sur le théâtre d'Athènes et il y remporta sept couronnes. La comédie était alors toute politique et extrêmement licencieuse. Eupolis en tempéra la licence par beaucoup d'esprit et de grâce, mais il s'y rendit hardiment l'écho de l'opinion publique. Alcibiade eut beaucoup à se plaindre de sa causticité, et l'on dit qu'il s'en vengea lâchement; Périclès fut, au contraire, l'objet de ses éloges, ce qui serait déjà une induction en faveur des vertus civiques du poète, si elles n'étaient suffisamment attestées par sa mort glorieuse. Il périt dans l'Hellespont, pendant la guerre du Péloponèse, en combattant contre les Lacédémoniens; et c'est même à cette occasion que fut rendue la loi qui dispensait les poètes de l'obligation du service militaire. D'après un passage de Lucien (Bis accusatus seu fora), on conjecture avec raison qu'Eupolis était un de ses auteurs favoris et que ses dialogues lui doivent une partie de leur verve spirituelle et mordante. Les fragments d'Eupolis, épars dans Stobée, dans les scholies d'Aristophane, dans Athénée, etc., ont été recueillis et commentés par M. Runkel: Pherecrates et Eupolis, Fragmenta, etc., Leipz., 1825, in-8°.

F. D.

EURE (DÉPARTEMENT DE L'), l'un des cinq compris dans l'ancienne province de Normandie (voy.), formé du comté d'Évreux et du Perche supérieur, borné au nord par le département de la SeineInférieure, à l'est par ceux de l'Oise et de Seine-et-Oise, au sud par ceux d'Eure-et-Loir et de l'Orne, et à l'ouest par le Calvados. Il appartient à la région nord-ouest du royaume. La pente générale du terrain dans ce département est du sud-est au nord-ouest. De nombreux cours d'eau l'arrosent et le fertilisent: les plus importants sont la Seine, qui lui sert de limite septentrionale vers son embouchure et le range parmi les départements maritimes; elle y a 66,194 mètres de

développement; l'EURE, affluent de la Seine, qui prend sa source dans le dé→ partement de l'Orne et donne son nom à celui qu'elle traverse du sud au nord dans

un cours de 86,160 mètres; la, Rille, que possède le département et dont les qui prend également sa source dans le races sont assez belles. La température département de l'Orne et a 28,000 est généralement assez douce, maistrès vamètres de cours dans celui de l'Eure, riable; il y tombe annuellement en pluie pendant lequel elle disparaît au moulin de 20 à 21 pouces d'eau. Le thermomètre de La Chapelle pour reparaître 7,000 ne s'abaisse guère dans l'hiver au-desmètres plus loin près de Groley; l'Iton sous de 6o Réaum.; les vents soufflent le présente le même phénomène d'un cours plus ordinairement de l'ouest. La popusouterrain qui est d'environ 15,000 mè- | lation, qui est en général robuste, est partres; on peut nommer encore l'Andelle ticulièrement exposée aux affections caet l'Epte. La longueur totale de la na- tarrhales et rhumatismales. vigation de ces rivières dans le département est de 181,854 mètres; plusieurs sont très poissonneuses. Le département ne contient pas d'étang important. Le marais de Vernier, entre Quillebœuf et la pointe de Laroque, y occupe une superficie d'environ 2,600 hectares que divers projets de desséchement non encore réalisés tendent depuis longtemps à rendre à la culture.

Les montagnes de l'Eure ne consistent qu'en des chaînes irrégulières de coteaux qui ne dépassent pas 100 mètres d'élévation au-dessus du niveau de la mer. L'une des plus remarquables est celle.de Laroque voisine de l'embouchure de la Seine, montagne dont l'aspect est stérile et nu, mais au pied de laquelle sont d'excellents pâturages. Au confluent de la Seine et de l'Andelle se trouve la côte des deux Amants, qu'une naïve et touchante histoire du moyen-âge a rendue célèbre *. Le sol du département présente un aspect très varié il est en général formé d'une terre végétale argileuse qui repose sur des masses calcaires où l'on trouve en abondance la pierre à bâtir, la pierre meulière, le grès et diverses terres à faience. Les mines de fer sont nombreuses, ainsi que les sources d'eaux minérales ferrugineuses. Les lignes de coteaux partagent le territoire en un certain nombre de vallées où le sol prend des qualités précieuses pour la végétation; des sables stériles s'étendent le long du cours de la Seine. Sur 582,127 hectares, contenance totale du département, il n'y en avait en 1834 que 18,806 en landes et bruyères non toutà-fait perdues pour les nombreux bestiaux (*) Cette histoire fait le sujet d'un conte de

Marmontel.

L'étendue des terres labourables dans le département de l'Eure est de 283,183 hectares, ou près de moitié de la surface totale; les prés occupent 180,000 hectares, et les pâturages de toute espèce 66,768. Les bois, où le gibier est abondant et les animaux nuisibles en petite quantité, couvrent 82,845 hect. La vigne ne croît qu'au bas de quelques coteaux et n'occupe qu'un espace assez limité dont on évalue le produit annuel à 60,000 hectolitres; en 1835, la récolte en céréales s'est élevée à 3,526,112 hectolitres; en 1830, le nombre des bêtes à cornes (race bovine) était de 68,870, et celui des bêtes à laine de 432,802, produisant annuellement une quantité moyenne de laine évaluée à 420,000 kilogr. dont 17,000 seulement mérinos. Le nombre des chevaux doit être de 50,000 environ. L'agriculture du département pourrait recevoir d'importantes améliorations, quoiqu'il soit loin d'être au dernier rang sous ce rapport. L'usage des jachères n'y est point encore entièrement abandonné; les clôtures sont mal soignées; les habitations rurales présentent souvent l'aspect le plus misérable; les étables sont mal aérées et n'ont la plupart du temps qu'une ouverture. Autour des villes sont des jardins bien cultivés et de vastes enclos plantés d'arbres fruitiers, notamment de pommiers et de poiriers, dont les fruits alimentent la fabrication du cidre et du poiré, principale boisson des habitants. Le revenu territorial du département est évalué à 29,741,000 fr.

L'industrie manufacturière présente des établissements d'un haut intérêt. On y comptait, en 1834, 25 forges et 727 fabriques diverses; environ 30,000 individus sont occupés dans ces établisse

ments; la fonderie de cuivre avec lami- | dissement est le port de Quillebœuf, situé à l'embouchure de la Seine et où les gros bâtiments qui ne peuvent remonter jusqu'à Rouen déposent quelquefois leurs cargaisons. Le département appartient à la 14 division militaire; les tribunaux sont du ressort de la Cour royale de Rouen; les établissements d'instruction dépendent de l'académie de la même ville. Il y a 4 colléges communaux et 656 écoles primaires, fréquentées par 29,183 élèves, dont 17,439 garçons. Évreux possède une société d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres.

noir de Romilly est une des plus importantes. Le tissage de la laine et du coton occupe un grand nombre de bras; les draps de Louviers jouissent d'un juste renom en France et au dehors. Le département compte aussi plusieurs tanneries, verreries, papeteries, etc. A l'exposition de 1834, l'industrie de l'Eure a obtenu 6 médailles d'or et plusieurs autres honorables distinctions. Ces divers articles, ainsi que l'excédant des produits agricoles, forment le fond d'un commerce étendu. Le nombre des foires est de 150; elles remplissent 177 journées. Le département est traversé par 11 routes royales, 27 routes départementales et 30,100 chemins vicinaux; ces diverses voies de communication et de transport ont un développement de 24,766 kilomètres ou de 6,356 lieues environ.

Le département est administrativement divisé en 5 sous-préfectures, 36 cantons et 798 communes. Les chefs - lieux des arrondissements sont : 1° Évreux, qui est aussi chef-lieu du département. Cette ville, ainsi qu'on le verra à l'article comté d'ÉVREUX, est très ancienne, située sur l'Iton, et a 10,000 habitants. On reinarque dans le même arrondissement le château de Navarre, bâti par les ducs de Bouillon sur les dessins de Mansard, et qui a, dans ces derniers temps, servi de résidence à l'impératrice Joséphine; et Ivry-la-Bataille, bourg sur l'Eure, dont le nom rappelle la célèbre victoire qu'Henri IV y remporta en 1590 sur le duc de Mayenne; 2o Les Andelys, ville située près de la Seine et formée de deux parties séparées par une chaussée d'un quart de lieue d'étendue, avec 5,000 habitants environ. On remarque dans le mème arrondissement Gisors, ville ancienne sur l'Epte, peuplée de 3,500 habitants; 3° Bernay sur la Charentonne, avec près de 7,000 habitants, renommée par sa foire aux chevaux, qui est la plus importante de la Normandie; 4° Louviers sur l'Eure, avec 10,000 habitants, dont les fabriques de draps ont déjà été signalées; 5° PontAudemer, ville ancienne sur la Rille, avec 5,300 habitants. Dans le même arron

La population est, d'après le recensement officiel de 1836, de 424,762 individus, dont 204,660 hommes et 220,102 femmes, donnant un excédant de 514 individus seulement sur le recensement de 1831. Le mouvement de cette population a présenté en 1835 les résultats suivants: naissances, 8,917, dont 4,696 garçons et 4,221 filles; sur le nombre total, 711 enfants naturels. Décès, 9,588 dont 4,701 hommes et 4,887 femmes. On voit ainsi que ce département est du très petit nombre de ceux où la population tend à décroître. Le nombre des mariages a été de 3,456. Sur cette population, 87,319 citoyens sont inscrits sur les contrôles de la garde nationale, dont 22,000 seulement environ forment la réserve. Elle fournit annuellement à l'armée 904 jeunes soldats; elle a payé à l'état en 1831, pour les dépenses générales, en impôts divers, 13,830, 221 fr. 63 c., de laquelle somme doit être déduite celle de 6,023,632 fr. 20 c. qu'elle a reçue du trésor pour les divers services administratifs. La différence à son désavantage équivaut au cinquième environ du revenu territorial du département. On compte parmi cette population 181,929 propriétaires, dont 2,794 concourent à l'élection de 7 députés, et 45,962 ont été appelés en 1834 à la formation des assemblées municipales. Le rapport des écoliers à la population est dans l'Eure de 1 sur 15, et celui des condamnés de 1 sur 5,553. P. A. D.

EURE-ET-LOIR (DÉPARTEMENT D'). Situé dans la région nord-ouest du royaume et formé d'une partie de l'ancienne Beauce et du Perche, il a pour

dont la complexion est généralement robuste, sont surtout exposés aux affections pulmonaires. En 1832, 850 individus périrent du choléra, sur 1657 qui furent atteints dans le département.

limites, au nord, le département de l'Eure, à l'est celui de Seine-et-Oise, au sud ceux du Loiret, de Loir-etCher et de la Sarthe, à l'ouest celui de l'Orne. Le département se trouve divisé par la ligne de faite commune à la Manche et à l'Atlantique en deux portions presque égales. Il affecte ainsi deux pentes générales, l'une au nord, sur le bassin de la Seine, l'autre au sud, sur celui de la Loire. A l'est, la ligne de faite forme dans le département le plateau d'Orléans ou de la Beauce, dont la hauteur moyenne est d'environ 85 toises, et la plus grande largeur de 7 lieues. La pente nord a pour cours d'eau principal l'Eure, affluent gauche de la Seine (voy. l'article précédent), et la pente sud le Loir, affluent de la Loire, auquel ses eaux parviennent par l'intermédiaire de la Sarthe et de la Mayenne. L'Eure y reçoit par la droite la Voise et la Vesgre, et par la gauche la Blaise et l'Arve; son cours y est d'environ 40,000 mètres, pendant lequel il reçoit la Connie par la droite, l'Ozane et la Yère par la gauche. Aucun de ces cours d'eau n'est navigable. On pêche dans la plupart des truites, des brochets et des écrevisses d'une remarquable grosseur. Le département compte 22 étangs principaux : celui de BoisBallu est alimenté par une source qui, à certaines époques de l'année, vomit de gros poissons qu'on voit subitement disparaitre; quelquefois aussi cette source cesse de couler pendant des années et l'étang reste à sec.

Le département, quoique assez élevé, ne renferme aucune montagne; son sol se compose de terres grasses et fertiles qui reposent sur un fond calcaire ou siliceux où se trouvent de fort belles pétrifications. Les mines métalliques y sont rares; on en retire toutefois du minerai de fer d'assez bonne qualité, ainsi que des sables blancs ou coloriés, de l'argile avec laquelle on fabrique la tuile et la faience commune, des grès, etc. Le département possède quelques sources ferrugineuses. Le climat est généralement sain et tempéré. On y compte ordinairement de 120 à 150 jours de pluie; les vents soufflent le plus fréquemment de l'ouest ou du nord-est. Les habitants,

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Un rang distingué doit lui être assigné entre tous sous le rapport agricole : ses vastes plaines, légèrement onduleuses, se couvrent chaque année de riches moissons qui en font un des greniers de la France. La culture y est parfaitement entendue, et toutes les bonnes méthodes sont volontiers accueillies par les populations exemptes de cet esprit de routine qui retarde ailleurs les progrès. Sur 548,304 hectares qui forment la superficie totale du département, les terres labourables comptent pour 435,277, ou pour les quatre cinquièmes. En 1835, la récolte s'est élevée à 1,543,461 hectolitres de froment excellent, et 1,958,864 hectolit. d'avoine. Le département produit aussi, année moyenne, 200,000 hectol. de vin médiocre et une quantité à peu près égale de cidre provenant des plantations considérables de pommiers qui existent dans le département. Les prés occupent 22,581 hectares, et les bois, dont le chêne et le bouleau sont les espèces dominantes, 49,426. Dans toute l'étendue du territoire, 5,625 hectares seulement sont en landes et bruyères. Le département d'Eure-et-Loir est ainsi, après la Seine, celui qui a le moins de ces sortes de terres; encore une partie de cette surface pourrait-elle être rendue à la culture. Le lin et le chanvre sont d'assez bonne qualité; la gaude, l'ognon, le navet sont encore des produits agricoles du département qui doivent être signalés. Les bestiaux qu'on y élève servent à l'approvisionnement de la capitale. En 1830, le nombre des animaux de race bovine était évalué à 86,161, et celui des bêtes à laine à 700,820. La race des moutons indigènes y est en général belle et de haute taille; le croisement avec des mérinos a produit des métis dont la laine est de très belle qualité. On évalue le produit annuel en laines à environ un million de kilogrammes, dont près de moitié mérinos ou métis. Le nombre des chevaux est de 40,000. On s'occupe en grand de l'éducation des abeilles. Le re

venu territorial est porté à19, 419,000 f. Le département possède divers établissements industriels qui ne doivent pas être passés sous silence. On y remarque un haut-fourneau et quatre forges, une fonderie en fer et en cuivre avec fabrication de poterie en fonte, une fabrique de papier mécanique, plusieurs filatures de coton et fabriques de tissus de laine, une fabrique de sucre de betterave et des tanneries importantes. Ces produits, ainsi que ceux du sol, donnent lieu à un commerce assez étendu, dont les grains et les bestiaux forment la base. Il se tient dans le département plusieurs marchés considérables. Il n'est pas rare de voir vendre sur celui de Chartres, en un seul jour, jusqu'à 10,000 quintaux de blé. Des femmes organisées en corporation depuis des siècles sont seules chargées, moyennant un léger salaire, de recevoir le grain vendu, de vider le sac dans la mesure et d'en compter le prix au vendeur, opération qui s'effectue ainsi avec le plus grand ordre et sans que jamais le moindre soupçon attaque la probité de ces femmes, reconnue intacte. Les volailles qu'engraissent les habitants, et les pâtés de Chartres, qui doivent surtout leur renommée à l'oiseau appelé le pluvier-guignard et dont la chair est très délicate, forment également un article de commerce intéressant. Il y a 99 foires occupant 135 journées. Le département est traversé par 8 routes royales, 18 routes départementales et 8,188 chemins vicinaux dont le parcours total est de 8,208 kilomètres.

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La population est, d'après le recensement officiel de 1836, de 285,058 habitants, dont 137,755 hommes et 147,303 | femmes, chiffre qui présente un excédant de 6,238 individus sur le recensement de 1831. Le mouvement de la population a offert en 1835 les résultats suivants : naissances, 7,376, dont 3,827 garçons et 3,549 filles; sur ce nombre, 557 enfants naturels. Décès, 7,081, dont 3,564 hommes et 3,517 femmes. Cette population est répartie entre quatre arrondissements administratifs, 24 cantons et 451 communes; les chefs-lieux d'arrondissement sont : 1o Chartres, qui est aussi chef-lieu du département, et dont

ón a parlé dans un article séparé. Dans cet arrondissement se trouvent Courville, bourg près duquel est le château gothique de Villebon où mourut Sully; Épernon, petite ville qui fut érigée en duchépairie par Henri III en faveur de Jean de Nogaret de la Valette, l'un de ses favoris (voy. ÉPERNON); Maintenon, qui possède encore le superbe château bâti pour cette célèbre veuve Scarron dont Louis XIV fit son épouse; 2o Châteaudun, petite ville située près du Loir, avec 6,500 habitants, dont l'intelligence vive et prompte est devenue proverbiale dans ces contrées; 3o Dreux, sur la Blaise, avec environ 6,000 habitants (voy. comtes de DREUX). Dans le même arrondissement est Anet, joli bourg de 1,500 habitants, célèbre par le château que Henri II y fit construire pour Diane de Poitiers, et dont une aile seulement a pu échapper aux ravages de la révolution; 4o Nogent-le-Rotrou, ville ancienne située sur l'Huisnes ou Huigne, avec près de 7,000 habitants.

Le département d'Eure-et-Loir envoie à la Chambre 4 députés, qui sont nommés par 2,107 électeurs; 28,167 citoyens ont été appelés en 1834 à composer les assemblées municipales; en 1832, on comptait 145,331 cotes foncières, et 56,053 individus inscrits sur les contrôles de la garde nationale, dont 34,184 sur le contrôle de service ordinaire; le contingent annuel pour l'armée est de 569 jeunes soldats. Le département a payé à l'état en 1831, en impôts divers, 9,363,627 fr. 81 cent., et il n'en a reçu, par l'intermédiaire des divers départements ministériels, que 3,920,417 fr. 83 cent., ce qui établit à sa charge un excédant de près de 5 millions et demi pour les dépenses générales du pays. Il appartient à la première division militaire, dont le cheflieu est à Paris; il forme un diocèse épiscopal dont le siége est à Chartres; il dépend, pour la justice, de la Cour royale, et, pour l'instruction publique, de l'Académie universitaire de Paris.

On compte dans ce département trois colléges; il y a à Chartres une école normale et une société d'agriculture; le nombre des écoles primaires est de 482,

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