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par sa bravoure et ses talents militaires, et le général Murat voulut se l'attacher au même titre que Broussier. L'aide-decamp du grand - duc de Berg se signala au passage du Danube (1805), eut trois chevaux tués sous lui au combat de Vertingen, et, chargé de présenter à l'empereur les drapeaux conquis dans la campagne, il fut à l'instant nommé officier de la Légion-d'Honneur, et peu de temps après colonel du régiment des hussards, à la tête duquel il entra le premier dans la ville de Poznan en 1806.

tiens et la morale chrétienne, il en résulte que toute la théologie (voy.) repose sur l'exégèse, et que l'exégète doit joindre aux connaissances indiquées ci-dessus une étude approfondie des dogmes et des préceptes contenus dans chacun des livres dont se compose le code sacré, la comparaison répétée de ces divers livres entre eux; qu'il doit se pénétrer de l'esprit et de la tendance de leurs divers auteurs, et se faire une idée aussi nette que possible des effets qu'a produits sur cet esprit et sur cette tendance l'inspiration divine enseignée par l'Eglise et par tous les principaux réformateurs.

La plupart des Pères de l'Église se sont occupés de l'exégèse; ceux dont les travaux méritent le plus d'attention sont Origène, Chrysostôme, Théodoret, Diodore de Tarse, saint Jérôme. Pendant le moyen-âge, comme on se servait presque exclusivement de la Vulgate, c'est à-dire de la traduction latine des livres saints par saint Jérôme, et que d'ailleurs un fort petit nombre de théologiens connaissaient le grec et l'hébreu, l'exégèse fut très négligée. Cette étude reprit une nouvelle vie à l'époque de la réformation, et dès lors on a vu se succéder, surtout dans l'église protestante, à l'exemple de Luther, une longue série d'habiles et savants interprètes des livres saints (voy. GROTIUS, SCHULTENS, MICHAELIS, ROSENMULLER, GESENIUS, SCHLEUSSNER, etc., etc.). Nous reviendrons sur les principes généraux de l'exégèse à l'article INTERPRÉTATION. C. L. m.

EXELMANS (REMY - JOSEPH ISIDORE, Comte), et non Excelmans, l'un | des officiers généraux qui se sont le plus distingués au milieu des guerres de la république et de l'empire, est né à Barle-Duc le 13 novembre 1775. Il commença sa carrière militaire à l'âge de 16 ans dans un des bataillons de volontaires de la Meuse, que commandait alors le jeune Oudinot, depuis duc de Reggio et maréchal de France, et dont faisait aussi partie un autre compatriote d'Exelmans, le général Broussier, qui le prit pour aide-de-camp, lorsqu'il coopéra à la conquête du royaume de Naples, sous les ordres de Championnet.

Déjà Exelmans s'était fait remarquer

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Nommé général de brigade après la bataille d'Eylau, il accompagna le grandduc de Berg en Espagne. Il venait de défendre heureusement la personne de Charles IV de toute insulte et de toute attaque durant la route périlleuse de Madrid à Bayonne, où il l'avait conduit, lorsqu'il tomba aux mains d'une bande d'insurgés catalans qui le livrèrent aux Anglais. Exelmans ne put rentrer en France qu'en 1811; il partit presque immédiatement pour Naples, où Murat, devenu le roi Joachim, lui confia les plus hauts emplois de la nouvelle cour. On a dit que le général Exelmans, s'étant bientot aperçu que le roi napolitain cédait à de funestes conseils et travaillait contre les intérêts de la France, abandonna son service et demanda à faire la campagne de Russie; mais nous croyons que d'autres motifs l'ont décidé à prendre ce par. ti. Murat ne commença à se détacher de la fortune de la France que lorsqu'il vit la fortune tourner le dos à l'empereur dans cette campagne même dont il avait envié la gloire et voulu partager les périls.

Quoi qu'il en soit, le général de brigade, blessé plusieurs fois dans le cours de cette mémorable et funeste guerre de 1812, reçut pour prix de son sang versé le commandement d'une division qui fit partie du corps d'armée du duc de Tarente, et se signala en Saxe et en Silésie (1813). Il commanda ensuite la cavalerie de la garde impériale dans le cours de la campagne de France, commandement qu'il reprit en 1815 à Waterloo et qu'il ne quitta qu'après avoir battu et dispersé les Prussiens près de Versailles, où une forte division de cavalerie, se fiant sur la supériorité du nombre, était venue l'at

taquer. Ce fut le dernier combat et la dernière victoire de la France.

Après la capitulation de Paris, que ce brillant fait d'armes ne pouvait malheureusement empêcher de conclure, le général Exelmans se retira sur ClermontFerrand, et, malgré le découragement et le désespoir des troupes, il sut maintenir l'ordre et la discipline la plus sévère parmi eux.

Il avait cru devoir adresser sa soumission au roi, que les malheurs de la France ramenaient à la suite des vainqueurs de Waterloo: il n'en fut pas moins compris sur la liste des trente-huit proscrits dévoués aux rancunes de la Restauration. Exelmans gagna la Belgique et fut forcé d'errer de ville en ville, de se cacher tour à tour à Bruxelles, à Liége, en Allemagne, et enfin dans le duché de Nassau, jusqu'au moment où, amnistié par l'ordonnance de 1823, il rentra dans ses foyers.

Le général Exelmans n'avait pas attendu la loi qui le proscrivait pour connaître les sentiments d'antipathie que son caractère inspirait aux hommes de la Restauration. En 1814, avant les Cent-Jours, des lettres qu'il écrivait à son ancien général, à Murat, avaient été saisies dans le portefeuille d'un voyageur anglais qui se rendait à Naples. Les sentiments d'affection que ces lettres exprimaient à l'égard du roi assis sur le trône que revendiquait Ferdinand parurent un crime de lèse-majesté aux yeux des ministres de Louis XVIII. Exelmans fut traduit devant un conseil de guerre que présidait le général d'Erlon: il sortit alors de la retraite où il avait cru devoir se tenir un moment caché, se présenta devant ce conseil et fut acquitté à l'unanimité. Malgré l'amnistie qui l'avait rendu à sa patrie et semblait assurer le repos à sa famille, le proscrit de 1816 ne devait point se croire en faveur sous le gouvernement des hommes qui l'avaient si longtemps persécuté, et il ne put s'empêcher sans doute d'applaudir à la révolution de Juillet, quoiqu'il ait cru peut-être un peu tard à son triomphe. Nommé pair de France dans les Cent-Jours par Napoléon, ce titre lui fut rendu par Louis-Philippe (1831). Lors de la défense d'Armand Carrel de

vant la Cour des pairs, il s'échappa du cœur d'Exelmans une généreuse protestation contre le jugement qui avait tué le brave des braves (voy. NEY). Le général Exelmans vote presque toujours, dans cette chambre, avec les membres les plus indépendants et les plus dévoués aux intérêts du pays. DE M.

EXEMPLE, modèle, ce que l'on peut imiter. En tout les exemples valent mieux et parlent plus haut que les préceptes: longum iter per præcepta, breve et efficax per exempla.

En littérature, l'exemple est un argument oratoire fort usité. On aime à multiplier les comparaisons probantes, à raisonner d'après des cas semblables. Cet argument conclut à pari, c'est-à-dire par la même raison; à contrario, par la raison contraire; à fortiori, à plus forte raison. Mithridate veut prouver que les peuples de l'Italie se joindront à lui contre les Romains; il le fait par un exemple à fortiori:

Ah! s'ils ont pu choisir pour leur libérateur
Spartacus, un esclave, un vil gladiateur;
S'ils suivent au combat des brigands qui les
vengent,

1

De quelle noble ardeur pensez-vous qu'ils se rangent

Sous les drapeaux d'un roi longtemps victorieux,

Qui voit jusqu'à Cyrus remonter ses aïeux!

Racine.

Suivant quelques lexicographes, exemple est du féminin, quand il est pris dans son sens physique et matériel, quand il désigne un modèle de dessin ou d'écriture qu'un maître donne à copier à ses élèves; il est masculin dans tous les autres cas. Mais l'Académie Française veut que ce mot soit toujours masculin. Les puristes ont prétendu qu'imiter signifiant suivre l'exemple, prendre pour exemple, on ne doit pas dire imiter l'exemple dans le sens moral. Suivre l'exemple est sans doute plus correct; mais nos meilleurs écrivains, Boileau, Racine, Bossuet, Voltaire, Delille, etc., ont dit imiter l'exemple, en quoi nous pensons qu'on peut suivre leur exemple, J. T-v-s.

En morale, l'exemple est un enseignement utile ou pernicieux donné par les actions des hommes et qui confirme les doctrines qu'ils professent:

Leçon commence, exemple achève.

Aussi le prince des poètes latins ditil aux législateurs : Punissez sévèrement une faute grave, et prévenez par là les effets du mauvais exemple. Les rois, ainsi que tous ceux qui attirent l'attention par une supériorité de rang, de puissance, de talent ou de fortune, doivent aux masses des exemples de vertus :

Jovis ad exemplum totus componitur orbis.

Rien n'est plus pernicieux qu'un mauvais exemple parti d'une si haute position:

Quand Auguste buvait, la Pologne était ivre.

Tout individu appelé à exercer un pouvoir quelconque est rigoureusement soumis au devoir du bon exemple, s'il ne veut point compromettre son autorité, quelle qu'en soit la base. Le père de famille, le chef militaire, l'instituteur, le maire du plus pauvre hameau, invoqueront vainement la nature, la discipline, la morale, les lois; ils puniront et ne corrigeront point tant qu'ils ne feront que prescrire, sans agir suivant les règles qu'ils imposeront. Plus obligatoire encore est l'exemple du prêtre exhortant aux pratiques régulières et à la macération de la chair, observances faciles, comparées à la soumission de l'esprit et à la résistance aux passions. A lui s'adresse le divin Maitre quand il dit: « Malheur à vous « autres, qui chargez les hommes de far«deaux que vous ne voudriez pas tou« cher du bout du doigt!» Quelle que soit la perfection de la doctrine qu'il prêche, quelle que soit la lucidité de ses raisonnements, la vigueur, la beauté de son éloquence, le prêtre chrétien n'exercera d'influence qu'après avoir prouvé sa conviction par l'accord de ses actions et de ses paroles. Qu'il s'écrie: Faites ce que je dis, et non ce que je fais! c'est d'un esprit humilié et effrayé de sa faiblesse; mais qu'il puise dans cet aveu de nouveaux motifs de veiller sur ses penchants, et qu'il y trouve la force de les vaincre, ou qu'il renonce à la prédication! car l'influence de l'exemple doit lui être connue : qu'est-ce autre chose, quand cet exemple est mauvais, que le scandale? Bourdaloue en a fait la peinture. Dans le même siècle, un des au

teurs profanes qui s'entendit le mieux à gourmander les hommes, Molière, ne manqua pas de dire:

Il faut mettre le poids d'une vie exemplaire
Dans les corrections qu'aux autres on veut
faire.

Cette opinion du pouvoir de l'exemple est basée sur l'observation qui nous apprend que les hommes sont essentiellement imitateurs, et, selon Juvénal, imitateurs dociles de la perversité: cette triste vérité est plus constatée que jamais, depuis que l'invention de l'imprimerie et la liberté de la presse donnent aux faits une publicité aussi étendue que rapide, quelle que soit leur nature. Un crime, quelque extravagant, quelque monstrueux qu'il paraisse, est à peine signalé que des crimes semblables viennent en diminuer ou en augmenter l'horreur aux yeux des hommes, selon qu'ils sont disposés au mal ou au bien. On a vu, il y a quelques années, après le meurtre de trois enfants, des mères consulter les médecins sur la tentation qu'elles éprouvaient d'étrangler ou d'égorger ceux qu'elles avaient mis au monde. Un invalide s'étant pendu à un poteau de l'Hôtel de Paris, plusieurs de ses camarades l'imitèrent il fallut arracher le fatal poteau pour arrêter cette contagion. Ce penchant à l'imitation constaté, l'influence de l'exemple ne peut plus se discuter, et justifie la rigueur des lois, qui dans l'intérêt de la société punit l'individu, non-seulement pour le mal qu'il a commis, mais pour celui qu'il a provoqué. Bien qu'il soit possible d'accorder

....Que les esprits débonnaires et doux Se façonnent prudents par l'exemple des fons, il faut reconnaître que, sans aucune comparaison, les chances sont en faveur de ceux qui ont vécu entourés de gens religieux, humains, probes, sincères et généreux. Le soldat du général pillard, l'employé de l'administrateur infidèle, l'élève du pédagogue impie, envieux, avide, la fille de la mère coquette, la servante de la courtisane, ne suivront pas sans peine les voies de la vertu. On présentait à la vérité des Ilotes ivres aux jeunes Spartiates, pour leur inspirer

du grand-conseil, à la date du 2 avril 1616, les fit rentrer dans les limites naturelles de leurs attributions.

Certains corps de cavalerie avaient aussi des exempts, espèces d'officiers destinés à remplacer en cas d'absence le capitaine et les lieutenants. Le symbole de leur autorité était un bâton de commandement en ébène, garni d'ivoire aux deux extrémités, et qui prenait le nom de báton d'exempt. Par une métonymie bien connue, ce terme, báton d'exempt, était passé dans le langage ordinaire pour désigner l'emploi auquel il était affecté; on disait: gagner le bâton d'exempt, comme on dit gagner le bâton de maréchal.

l'horreur du vin; mais on avait eu soin de pousser cette ivresse jusqu'à l'abrutissement, et de faire connaître à l'avance aux spectateurs tout ce qu'elle entraînait de dangers. Témoins d'un banquet présidé par Anacréon, ces enfants eussentils songé que ses résultats ne différaient point de ceux d'une orgie d'esclaves? Est-il positif qu'ainsi préparé le mal puisse produire le bien? C'est incertain, puisque pendant la tenue des cours d'assises, pendant les exécutions, grand nombre d'individus se rendent coupables des crimes que l'on punit à leurs yeux, et qu'un plus grand nombre encore ne suivent les procédures que pour y puiser de nouvelles connaissances sur l'art du vol, de l'assassinat et de l'empoisonnement. Répugnant par suite de sa faiblesse à réprimer ses inclinations, trouvant plus de facilité dans le vice que dans la vertu, l'homme s'autorisera du mauvais exemple pour mal faire, et non pour se corriger. Mais l'influence du bon exemple agit sur le naturel imitateur de la majorité : on ne nie l'existence de la vertu que lorsqu'on a eu peu d'occasions de la connaîL. C. B. EXEMPT. Ce mot, dérivé du latin eximere, exemptum, exempter, dispenser, est aujourd'hui presque exclusivement employé comme adjectif: comme substantif, il n'a plus d'application à aucune des nombreuses fonctions qu'il désignait autrefois.

tre.

La connétablie, la maison militaire du roi, avaient également leurs exempts. Il est à remarquer que ces derniers étaient des officiers assez considérables; leur rang correspondait au grade de capitaine de cavalerie.

Dans l'ordre clérical, ce mot avait un sens spécial. On appelait exempts de l'ordinaire certains monastères, chapitres et autres ecclésiastiques, tant séculiers que réguliers, qui n'étaient pas soumis à la juridiction de l'évêque diocésain et ne relevaient que d'un autre supérieur religieux, tel que le métropolitain ou le pape. L'origine de ces exemptions est fort ancienne; les annales ecclésiastiques enregistrent, à partir du vo siècle, différents priviléges octroyés aux grands monastères, et qui ont beaucoup d'analogie avec les exemptions proprement dites. Nous voyons, dès l'année 445, le monastère de Lérins recevoir la sienne de l'autorité du concile d'Arles; c'est aussi la première qui ait été consacrée en France. Dans les premiers siècles de l'Église, on ne connaissait pas de ces exempts dont le nombre se multiplia si fort dans la suite; aucun ecclésiastique ne déclinait l'autorité de son évêque diocésain, et cette soumission, du reste, a toujours formé le droit commun auquel les exemptions n'étaient que des dérogations dont plusieurs des lumières de l'Église, notamment saint Bernard, contestèrent vivement la légitimité.

Dans les corporations préposées jadis au maintien de la police et connues sous les noms de compagnies de robe courte, du guet à cheval et du guet à pied, il y avait ce qu'on appelait les exempts de maréchaussée. C'était des officiers de dernière classe, dont la commission n'en était pas moins expédiée par le ministre et scellée du grand sceau; ils relevaient immédiatement des prévôts généraux. A eux était spécialement dévolue la charge de notifier les volontés royales et de faire les arrestations, soit en exécution d'un ordre émané directement du trône, soit en vertu d'une sentence judiciaire décrétant la contrainte par corps. Il y eut un temps où ils voulurent informer des délits au lieu de se borner simplement à Voici ce qui leur donna naissance. Difempoigner les délinquants; mais un arrêt | férents abbés, fondateurs ou directeurs

de monastères, s'acquirent une réputation qui, plusieurs fois, excita la jalousie des évêques pour se soustraire aux vexations que cette jalousie pouvait leur attirer, ces abbés n'imaginèrent rien de mieux que de protester contre l'obéissance à laquelle ils étaient liés envers leurs évêques et de n'admettre plus d'autre autorité que celle du métropolitain, patriarche ou primat. Il s'en trouva même parmi eux qui recoururent directement au pape,en qui ils trouvèrent appui et protection. Bientôt les chapitres, composés pour la plupart de réguliers, voulurent participer aussi à ces exemptions dont le bénéfice ne s'étendit que longtemps après aux chapitres séculiers. Enfin l'on vit des évêques consacrer eux-mêmes cette espèce de rébellion contre une autorité qu'ils avaient exercée longtemps sans aucun trouble, et l'on peut citer, entre autres exemples, l'exemption octroyée à l'abbaye de Saint-Denis, en 657, par Landry, évêque de Paris, du consentement de son chapitre et des évêques de la province.

Il ne faudrait pas croire cependant que l'effet des exemptions fût de briser tous les liens qui unissaient l'évêque aux exempts séculiers et réguliers: ceux-ci demeuraient toujours soumis à sa direction, pour tout ce qui était d'ordre général, de police ecclésiastique, comme l'observation des jeûnes, les fètes, les processions publiques et autres cérémonies qu'il lui était loisible d'ordonner ou de supprimer à son gré, dans toute l'étendue de son diocèse. En cas d'abus, les exemptions étaient retirées, et l'on pouvait même se dispenser d'en motiver la suppression. Les exemptions de l'ordinaire, avec soumission au patriarche ou au métropolitain, étaient très communes en Orient; on en voit des exemples dès le Vi siècle*. En Occident, elles ont généralement disparu; Joseph II les supprima en Autriche par son décret de 1781.

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EXEMPTION (droit can.), voy. l'article précédent.

EXEMPTIONS (droit constitution. et administr.). Toute association a pour objet de mettre en commun des forces, des ressources, dont la réunion augmente la puissance, et d'obtenir ainsi, au profit des associés, des jouissances, des résultats, que chacun d'eux isolément n'aurait pu se procurer, ou que du moins il n'eût obtenus qu'avec des difficultés et des sacrifices bien plus considérables. Le principe élémentaire de l'association, c'est que les membres doivent contribuer aux charges communes en raison des avantages qu'elle leur procure et des facultés de chacun. Les sociétés humaines, qui, sous le nom d'état, de nation, de peuple, ne sont que des associations où des hommes mettent en commun leurs intérêts moraux et matériels, manquent donc au but de leur institution et aux lois fondamentales de leur existence lorsqu'elles laissent des individus, et surtout des castes, s'arroger, à différents titres, exemption de tout ou partie des charges publiques. Dans un état bien organisé, il ne doit y avoir exemption de ces charges qu'autant qu'elle est commandée par l'intérêt général ou qu'il y a absence de facultés contributives. C'est dire assez que les exemptions doivent être infiniment rares. Malheureusement on a vu des pays où l'abus des priviléges avait été porté si loin que contribuer aux charges publiques était l'exception, surtout pour les riches. Assise sur ia double base de l'unité nationale et de l'égalité civile, la société française admet nécessairement peu d'exemptions; elle repousse principalement les exemptions locales. Aux inots FORCE Publique, Garde natioNALE, IMPÔTS et RECRUTEMENT, nous indiquerons le petit nombre d'exceptions qui ont été faites au principe de la généralité des charges publiques et les motifs qui les ont dictées. Voy. aussi PRIVILEGES. J. B-R.

EXEQUATUR. Ce terme latin, qu'on écrirait plus correctement exsequatur, et qui signifie que cela soit exécuté, a passé dans la langue française. C'est lui qu'on employait dans l'ancienne jurisprudence

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