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pour exprimer l'ordre d'exécution qu'un | juge inscrivait au bas d'une sentence émanée d'un autre tribunal. On ne s'en sert plus aujourd'hui que pour désigner l'ordonnance en vertu de laquelle un souverain autorise un consul étranger à exercer sur son territoire les fonctions qui lui sont confiées. Cette ordonnance est ordinairement annexée aux provisions du consul, ou inscrite même sur le revers de cette pièce.

Nous avons dit à l'article CONSULS que ces agents sont divisés en deux classes, selon qu'ils peuvent ou non se livrer au commerce. Les consuls français, anglais, espagnols, etc., sont des agents politiques auxquels le commerce est interdit, tandis que les consuls américains, suédois, suisses et quelques autres, sont, la plupart du temps, des négociants qui n'appartiennent pas même au pays qu'ils représentent. C'est par suite de cet état de choses que les gouvernements ont généralement une double formule pour leurs exequatur, la première et la plus large applicable aux vrais consuls, la seconde aux consuls négociants.

Quand un consul a obtenu son exequatur, il doit avoir soin d'en requérir l'enregistrement aux secrétariats et greffes des principales autorités, aux cours de justice et administrations du lieu de sa résidence.

Le gouvernement qui a accordé l'exrequatur à un consul étranger peut le lui retirer pour motifs graves, sans qu'il en résulte pour cela une rupture entre les deux pays; les exemples, si nous voulions en citer, ne seraient ni rares ni anciens; mais, en pareil cas, il est assez d'usage que le rappel d'exequatur soit précédé d'une correspondance diplomatique, dont l'objet est de maintenir l'harmonie entre les deux gouvernements par un échange d'égards et de bons procédés. C. F-N.

EXERCICE. Au mot GYMNASTIQUE on traitera ce qui est relatif à la partie historique du sujet qui nous occupe; ici nous nous bornerons à l'influence que l'exercice peut avoir sur l'économie de l'homme sain ou malade. On entend par exercice, et en particulier par exercices actifs, les actions mécaniques auxquelles donnent lieu les mouvements spontanés

du corps. Il y a aussi des exercices passifs dans lesquels le corps reçoit une impulsion étrangère. Enfin l'exercice intellectuel constitue un genre d'exercice dont l'usage modéré n'est pas moins utile que les autres, même sous le rapport de la santé.

Il est hors de doute que les exercices actifs, mettant en mouvement, d'une manière méthodique, les divers plans musculaires du corps, accélèrent la circulation sanguine, lymphatique, dans les vaisseaux qui leur sont interposés; que secondairement la respiration est activée, et par suite les sécrétions, l'innervation, la digestion enfin; car toutes les fonctions sont solidaires les unes des autres. Il est facile de concevoir que ces résultats seront plus ou moins marqués suivant que les exercices seront plus ou moins généraux ou partiels, et que l'absence de l'exercice doit nécessairement entrainer un ralentissement fâcheux de tous les mouvements organiques et préparer la voie à des altérations de tout

genre.

Au premier rang des exercices spontanés se trouve la marche, dont les bons effets s'expliquent, d'une part au moyen des contractions musculaires qu'elle suscite, de l'autre par les secousses modérées qu'elle imprime à tous les organes. Aussi cet exercice, le plus simple de tous, est-il celui qui convient au plus grand nombre de personnes, et présentet-il quelques variétés suivant qu'il s'agit d'une simple promenade ou d'une marche plus ou moins forcée et dans un terrain difficile*.

La course, c'est la marche plus active, plus mouvante, accompagnée du saut, exercice violent dans lequel les contractions musculaires sont excessivement énergiques et les secousses très considérables, de telle sorte qu'on ne saurait le continuer sans fatigue. La transpiration est singulièrement accrue

par suite de l'accélération extraordinaire du mouvement circulatoire, et en con(*) On connaît cette règle établie par nos pères surtout au profit des hommes livrés à une vie sédentaire :

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séquence la digestion prend un mouve- ditions convenables, est donc indispenment beaucoup plus rapide. La nutrition sable à l'homme : c'est ce qu'on a comse fait d'une manière plus puissante pris de tout temps, puisque chez les dans les extrémités inférieures, chez les anciens la gymnastique, science et art personnes qui s'exercent particulière- tout à la fois, avait pour objet l'applicament à la course, en vertu de cette loi tion des exercices à l'éducation physique de l'économie que les organes qui fonc- des enfants, à l'hygiène, c'est-à-dire à la tionnent le plus attirent à eux une plus conservation de la santé, et à la théragrande proportion de matériaux répa-peutique ou à la guérison des maladies. rateurs, ce qu'il ne faut jamais perdre de vue dans le choix des exercices qu'on veut prescrire ou défendre. La même appréciation s'applique à la danse, exercice qui tient des précédents, mais auquel se rattache une idée de délassement et de plaisir, salutaire tant qu'on se tient dans de sages limites, mais dont l'abus peut avoir de graves inconvénients. En effet, que peut-on attendre d'avantageux d'un exercice pris aux dépens du sommeil, dans des lieux où l'on ne respire qu'un air vicié, sans parler des autres causes malfaisantes qui s'y trouvent réunies?

Il est bien évident que dans la chasse, dans l'escrime, dans les jeux divers de balle, de paume, de palet, etc., toujours on retrouve les mêmes éléments diversement combinés, savoir: les contractions d'un plus ou moins grand nombre de muscles, plus des secousses imprimées à l'économie tout entière ou seulement à quelques parties. On ne saurait compter tous les jeux qui existent; cependant ils peuvent tous se rapporter aux mêmes principes. Mais un exercice à part, et qui mérite un article spécial, vu son importance, est, sans doute, la natation, dans laquelle, a une action vive et énergique de tous les muscles du corps, se joint l'impression salutaire de l'eau froide.

aucun

Porté jusqu'à l'excès, l'exercice amène, outre la fatigue, phénomène utile en lui-même, l'épuisement, qui altère profondément la santé en rompant l'harmonie des fonctions. Si à cette cause se joignent et le froid et la privation des aliments, et les affections morales tristes, il y aura des désordres souvent irréparables. La nutrition est entravée dans sa marche, et par suite les autres fonctions languissent et s'arrêtent.

L'exercice modéré, et dans des con

L'exercice joue un grand rôle dans le traitement des maladies qui affectent le système osseux, et qui entraînent dans le corps humain des altérations de forme plus ou moins nuisibles à la santé (voy. GIBBOSITÉ et ORTHOPÉDIE).

sur

La médecine, de nos jours, revient à l'emploi méthodique et raisonné de ce puissant modificateur, trop abandonné dans les siècles précédents.Elle comprend tout le parti qu'on peut tirer d'exercices généraux ou partiels, simultanés ou successifs, pour remplir un grand nombre d'indications. Car, pour ne donner qu'un petit nombre de corollaires généraux, n'est-il pas hors de doute que l'exercice développe les parties qui y sont soumises, de même que le repos les paralyse, les atrophie ou y développe une charge graisseuse qui n'est pas moins funeste; que l'exercice corporel ou intellectuel, exclusif, est nuisible au physique et au moral, et qu'il faut les faire alterner pour le bien de l'individu comme pour le bonheur de la société; que l'exercice doit être modifié suivant l'àge, le sexe, le tempérament, l'état de santé ou de maladie; qu'ainsi, par exemple, il est presqu'à lui seul le traitement d'un grand nombre d'affections nerveuses, et que le chant, la déclamation, ont été souvent salutaires dans le traitement des lésions des organes respiratoires et vocaux? Il est à peine nécessaire de dire que dans les maladies aiguës inflammatoires les exercices actifs ne peuvent avoir que de mauvais effets. Le sentiment naturel qui porte au repos suffit pour guider et le malade et le médecin.

On désigne sous le nom assez inexact d'exercices passifs les mouvements imprimés au corps par une voiture, un bateau, etc. Ce déplacement, qui peut avoir son avantage, ne saurait guère être

considéré comme un exercice. Au contraire, l'équitation, la balançoire, le jeu de bagues et autres semblables, exigeant des efforts musculaires très réels et très soutenus, sont des exercices actifs dans toute l'étendue de l'expression, mais dont les applications spéciales dépendent de la connaissance complète de leur mécanisme et de leurs effets.

L'exercice, en général, est mal réglé et mal réparti. Les pauvres en font souvent trop, et dans de mauvaises conditions; les riches en font généralement trop peu, surtout relativement à l'alimentation trop substantielle dont ils usent. La classe des gens de lettres surtout pèche, sous ce rapport, de la manière la plus contraire à ses intérêts véritables, et l'on ne saurait trop appeler son attention sur ce point. Il serait à désirer surtout que, dans l'éducation des jeunes gens et des jeunes personnes, on donnât plus de place aux exercices, de manière à développer des constitutions robustes et vigoureuses. V. GYMNASTIQUE, ÉQUITATION,etc.F.R.

EXERCICE, terme de comptabilité, se rapporte surtout à l'impôt (voy.) et à sa perception annuelle (voy. REGIE). C'est aussi l'année courante dont le compte est ouvert. X.

EXERCICE MILITAIRE. L'exercice ou les exercices pratiqués dans les armées françaises ne sont pas chose vieille, et, comme les choses naissent avant les mots, le mot est tout moderne, si on l'interprète comme il doit l'être de nos jours, c'est-à-dire par la définition : apprentissage et répétition d'une gymnastique de guerre et d'une suite d'évolutions (voy.) dont la loi trace les préceptes. Depuis la multiplication et la démarcation des armes, chacune d'elles, c'est-à-dire chaque genre de personnel d'armée, a ou doit avoir son genre d'exercice. On ne disconviendra pas que l'exercice du contre-mineur n'a guère de ressemblance avec celui du hussard; mais comme il ne s'agit ici que d'établir quelques données générales, bornons-nous à ce qui concerne le principal des armées, l'infanterie.

La capitale de la Macédoine avait un collége et des professeurs d'exercice; les républiques grecques entretenaient des gymnases dont l'étude de la guerre était

la destination principale: les gymnastes en étaient les professeurs, des instructeurs nommés pedotribes y présidaient. La skiomachie était la partie physique de cette éducation; elle embrassait l'archer, l'homme de pied, l'homme de cheval, l'art vulnéraire : l'éducation d'Achille dirigée par un centaure en est l'emblème. L'exercice des Romains tenait, comme cela aura toujours lieu, au genre des armes en usage. C'était le tir au pieu, espèce de cible du pilum ; c'était l'escrime des épées de bois, enseignée par les instructeurs des gladiateurs, par les lanistes; c'était la vélitation ou l'art de s'éparpiller et de se rassembler; c'était la gesticulation, nommée ventilatio, comme on eût dit manière de frapper l'air ou de se battre avec le vent. Venaient ensuite la natation et les promenades des armées où figurait le mulet de Marius, c'est-à-dire le bâton qui, au lieu de la gourde du pèlerin, supportait le casque, le bouclier, la marmite. Génériquement tous ces exercices s'appelaient exercitatio, exercitio, exercitium, pris dans le sens d'éducation de guerrier; on pourrait supposer que c'est de là que vient notre mot exercice, mais nous ne pensons pas qu'il en dérive directement. Dans la première moitié de cette phase qu'on appelle le moyen-âge, il n'existait plus d'infanterie permanente dès lors plus d'exercice, si l'on conçoit exercice sous l'acception qu'il prend et qu'il doit prendre ici. Il n'y avait plus d'ébats de camp (ludi castrenses); mais les hommes de cheval, c'est-à-dire les hommes de guerre, car c'était tout un, s'exerçaient au faquin, suivaient le manége, cultivaient la quintane, le hastiludium, ou escrime de la lance. Cependant en Italie renaissait un rudiment d'infanterie dont les études et l'art de la guerre s'appelaient esercizio cet art, enseigné par les condottieri, était pratiqué par leurs aventuriers; les Suisses et les Espagnols l'ont perfectionné, et notre mot exercice en est provenu. Vers cette même époque, les empereurs byzantins, dont la plume s'est exercée sur l'art de la guerre, recommandaient vivement la pratique des exercices; mais ils faisaient aux catholiques d'Orient un appel sans écho, com

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1753, 1755, 1766, nous initièrent aux secrets de Frédéric II. Dix ans après, Saint-Germain illustrait son ministère par un règlement plus savant qui a été le modèle de celui de 1791: ce dernier, dont Dumouriez, Persch et Guibert surtout sont les auteurs, est devenu européen, disons même universel, puisque l'Inde, la Perse, les Seiks n'en ont pas d'autres. Une ordonnance de 1831 a aboli et remplacé le règlement de 1791, mais il a, entre autres défauts, celui d'être plus volumineux d'un quart que le règlement Guibert dont il eût été important, au contraire, de simplifier quelques règles et de resserrer quelques pages. Gal B. EXERGUE. Ce terme de numismatique est dérivé du mot grec epyov, œuvre, joint à la préposition : c'est un hors-d'œuvre relativement au type et à la légende. On appelle également exergue le mot, la devise, la date, qui se trouvent sous le sujet principal, et la place même où se trouvent ces objets, qui est à la partie inférieure du champ. La médaille étant ronde, la ligne droite qui sert de base au sujet représenté le sépare de l'exergue. D. M.

me ne l'a que trop souvent prouvé le cimeterre musulman. Depuis que la langue française avait demandé sa nomenclature militaire à l'Italie et à l'Espagne, et avant que les piétons français eussent imité la phalange suisse et castillane, notre infanterie communale, et plus tard nos francs-archers, connaissaient pour exercices le bersault ou tir de la flèche, le passegai ou jeu de l'arc. L'exercice de nos hommes à cheval restait toutefois dans son imperfection originaire, nous avons presque dit dans son égoïsme, puisque tout le savoir qu'ils cherchaient à acquérir consistait dans les éléments du combat individuel. La poudre vint détrôner la chevalerie et faire oublier l'arc et l'arbalète névrobalistique: ce fut le tour de l'arbalète à feu et de la pique, exercice dont l'étude commencée sous les Nassau, développée par Gustave-Adolphe, fut perfectionnée par Frédéric II, alors que le feu avait triomphé de la pique et que l'artillerie s'était disjointe de l'infanterie. Depuis le commencement du XVIIe siècle, l'exercice avait cessé d'être l'instruction du guerrier isolé et était devenu l'instruction des guerriers en troupe c'était l'immense changement dont la tactique moderne est sortie; mais la France ne s'en est ressentie que bien tard. En 1600, l'Espagnol Basta dictait des règles à la cavalerie et à l'artillerie, à la même époque, le Hambourgeois Walhausen donnait des lois à l'infanterie, et ce n'est qu'en 1647 que le Français Lostelneau, recopiant Walhausen, dédiait à Louis XIV le plus ancien traité, fort médiocre du reste, que nous avons sur l'exercice. Lafeuillade en tira une théorie pour les Gardes-Françaises. Cette garde était le seul corps de l'armée française qui, sous Louis XIII, fit l'exercice, chose jusque-là inconnue, et qui, sous son successeur, en possédât des règles écrites. Le premier des Puységurs donna un règlement à l'armée espagnole; le ministère français se piqua d'émulation, et, en 1707, parut officiellement un livret de dix ou douze feuillets, où se résumait le peu qu'alors on savait en fait d'exercice. Un demi-siècle s'écoula dans cet état d'ignorance et d'insouciance. Enfin les ordonnances ou règlements de

EXHALAISONS, produits aériformes dégagés par suite des réactions chimiques innombrables qui s'exercent en nous et autour de nous et qui, se mêlant à l'air atmosphérique, modifient ses propriétés. Ce mot est pris comme synonyme d'émanation. Voy. ce mot, ainsi que les articles ASSAINISSEMENT, MÉphitisme et SALUBRITÉ. F. R. EXHALATION, fonction très importante dans les êtres organisés, et par laquelle les dernières divisions des vaisseaux laissent écouler, à un état de ténuité extrême et presque de vapeur, les liquides qu'ils renferment, soit qu'elles déposent au sein des parties des molécules réparatrices, pour remplacer celles qu'enlève l'absorption interstitielle, soit que dans le tissu des organes sécréteurs ou à la surface des membranes elles fournissent des sucs de diverse nature. On a, sans preuves, on pourrait même dire contre toute évidence, admis l'existence de vaisseaux exhalants, parcé qu'on avait vu des vaisseaux absorbants.

SORPTION, NUTRITION, SÉCRÉTION. F. R. EXHÉRÉDATION. Dans l'ancien droit, on nommait ainsi la disposition par laquelle une personne privait son enfant, ou un autre héritier auquel une légitime était due, de tout droit à sa succession.

Il est assez difficile de distinguer l'exhalation de la sécrétion, car il y a une sorte de choix dans les liquides exhalés. Ce n'est point la totalité du liquide contenu dans les vaisseaux, mais bien seulement une portion séparée, qui est versée au dehors. Ce n'est guère que dans les cas de maladie qu'on voit le sang, par exemple, être versé pur à la surface de la peau ou des membranes, soit séreuses, soit muqueuses.

Les exhalations peuvent donc se diviser en naturelles et en accidentelles ou morbides: dans la première classe se rangent l'exhalation cutanée, l'exhalation muqueuse et l'exhalation séreuse; à la seconde appartiennent les hémorragies (voy.). Les trois premières néanmoins peuvent être vicieusement accrues et constituer aussi des maladies, telles que les flux muqueux et les hydropisies (voy. ces mots).

C'est aussi une exhalation qui dépose la graisse dans les mailles du tissu celJulaire en effet, on ne voit aucun organe spécial qui soit chargé d'extraire cette substance des liquides circulants. Il en est de même de l'exhalation de la synovie, de la moelle, de la matière cérumineuse des oreilles, etc.

Enfin on a vu quelquefois des produits gazeux se développer dans l'intérieur du corps, de telle sorte qu'on a cru ou du moins pu croire qu'ils étaient le résultat de l'exhalation.

Ce qui précède donnera une idée de l'exhalation, fait extrêmement simple en lui-même, mais qui se produit sous une foule de formes et dans une multitude de circonstances. On ne saurait en donner une idée plus sensible qu'en signålant ce qui se passe dans l'action d'un vésicatoire ou à la suite d'une brûlure au second degré ce liquide abondant qui soulève l'épiderme, c'est l'exhalation qui l'a versé.

Dans tous les êtres organisés l'exhalation se retrouve, car c'est le phénomène vital le plus élémentaire, s'il est permis de s'exprimer ainsi. Avec l'absorption, elle constitue, dans les degrés inférieurs, la totalité du mouvement organique, et même dans les êtres les plus

élevés ces deux actes vitaux en forment la plus grande partie. Voy. AB

Dans les pays de droit écrit, l'exhérédation, pour être valable, devait être faite par un testament solennel; en pays coutumier, elle pouvait être faite par toute espèce d'actes de dernière volonté.

C'était une condition essentielle de

l'exhérédation qu'elle en exprimât la cause; et ceux qui soutenaient la validité de l'exhérédation étaient tenus de prouver que cette cause était fondée. Les causes légitimes d'exhérédation étaient celles qui sont déterminées par les Novelles XXII et CXV, et de plus le mariage des enfants sans le consentement de leurs parents.

Le pouvoir d'exhéréder n'a pas été admis par les auteurs de nos lois modernes. Un des motifs qui l'ont fait supprimer, c'est que l'application de cette peine grave s'étendait de l'enfant coupable à sa postérité innocente. Le Code civil nous paraît avoir conservé, à cet égard, à la puissance paternelle la force nécessaire, en permettant à chacun de disposer d'une portion de ses biens, qui varie selon le nombre des descendants et des ascendants que l'auteur de la disposition laisse à son décès. Cette portion est de la moitié des biens du disposant, s'il ne laisse qu'un enfant légitime; du tiers, s'il laisse deux enfants; du quart, s'il en laisse trois ou un plus grand nombre. La portion dont un défunt a pu librement disposer est de la moitié des biens, si, à défaut d'enfant, il laisse un ou plusieurs ascendants dans chacune des lignes paternelle et maternelle, et des trois quarts s'il ne laisse d'ascendants que dans une ligne. Les pères et mères peuvent d'ailleurs donner la portion disponible de leurs biens à un ou à plusieurs de leurs enfants, à la charge de rendre ces biens aux enfants nés ou à naître, mais au premier degré seulement, des donataires. Enfin le Code civil déclare indignes de succéder et prive de la succession qui leur serait échue: 1o celui qui serait condamné pour avoir donné ou tenté de donner la mort au défunt; 2o celui qui

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