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1833.

s'effectue d'après la loi du 7 juillet |
O. L. L.
EXTASE (môt grec dérivé d'ici-
Tapiai, être stupéfait), état de ravisse-
ment dont il est d'autant plus difficile
de donner une juste idée qu'il est plus
rare et plus difficile à observer. Il est le
résultat d'un enthousiasme excessif. Son
caractère principal est, de la part de
l'esprit, une contemplation d'une viva-
cité extrême et qui va souvent jusqu'à
produire l'effet illusoire d'une vision.
L'ardeur avec laquelle l'âme aspire vers
l'infini, enflamme l'imagination, qui vient
à son tour donner un corps imaginaire
aux conceptions, auparavant sans forme,
et des êtres de raison que l'esprit s'effor-
çait de saisir et de comprendre. De là
les fantômes ou les perceptions extati-
ques. L'homme vit alors d'une vie toute
anormale, et, jusqu'à un certain point,
surhumaine. Voy. VISION, VISIONNaire.

On fera connaitre plus loin les caractères physiologiques de cette vie; nous nous bornerons à dire ici qu'elle est presque toujours accompagnée d'une extrême tension musculaire, même dans l'état d'immobilité, d'une insensibilité physique plus ou moins grande, et qui semble quelquefois absolue. L'extatique peut être frappé, brûlé, lacéré, sans qu'il semble en éprouver la moindre sensation pendant l'extase. On dirait que l'âme, après avoir immobilisé le corps, afin d'affaiblir l'influence des agents extérieurs sur lui, le quitte instantanément pour aller visiter des régions toutà-fait hors de la portée de l'intuition ordinaire de l'homme. L'extatique est toujours privé momentanément de la parole; il profère tout au plus quelques sons inarticulés sans suite et sans aucun sens. On se fera quelque idée d'un pareil état de l'âme si l'on s'est jamais trouvé immobile et muet d'admiration en face d'un des sublimes spectacles de la nature, tels que les Alpes et l'Océan, et que l'on conçoive portée à une intensité beaucoup plus grande l'oppression que l'on a éprouvée à cette vue.

Jb T.

L'extase, en médecine, est une maladie nerveuse ordinairement passagère, et qui, dans des temps peu éclairés, a été plus d'une fois regardée comme dé

pendant d'une influence maligne et surnaturelle. Elle consiste dans un état de contemplation mystique et de délire paisible qui n'est pas sans douceur pour les malades, et dont on se ferait pour ainsi dire scrupule de les tirer si souvent elle ne dégénérait en une véritable folie, et si d'ailleurs, même avant d'en arriver là, elle ne s'accompagnait d'une suspension plus ou moins complète de l'action des sens extérieurs et du mouvement volontaire. L'extase est une dépendance de l'hystérie, de l'hypocondrie, de la monomanie religieuse, et il est probable que les possédés de Loudun, les trembleurs des Cévennes et les convulsionnaires de Saint-Médard (voy. ces mots) n'étaient que des extatiques de différents genres.

Les causes de cette maladie sont la contention obstinée de l'esprit sur un même sujet. Ainsi les pratiques exagérées de dévotion peuvent amener ce résultat aussi bien que les travaux immodérés du cabinet: aussi n'est-il pas douteux que le point de départ de cet état au moins anormal ne soit dans le cerveau. On a pu, par le magnétisme animal, provoquer une extase artificielle (voy. MAGNÉTISME et SOMNAMBULISME), avec toutes les facultés de clairvoyance et de prévision annoncées par les magnétiseurs.

Cette maladie, que beaucoup de personnes regardent comme sans importance, parce qu'elle ne compromet pas la vie, n'est cependant pas sans gravité : elle signale un désordre assez profond du système nerveux, et demande de prompts remèdes, sous peine d'arriver bientôt à un état incurable. Son traitement d'ailleurs consiste moins dans des moyens physiques, qui ne doivent point être négligés cependant, que dans l'emploi bien combiné des agents intellectuels et moraux. C'est dans une éducation bien dirigée que réside le traitement préservatif. Observer les dispositions naturelles, les opposer avec intelligence les unes aux autres, tel est le principe général. Il trouve encore son application, bien qu'avec de moindres chances de succès, lorsque la maladie, amenée par une prédisposition fonda

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extrà, au dehors; car le verbe tradere, livrer, ne se trouve pas combiné avec la préposition ex. L'extradition consiste à livrer au gouvernement qui les réclame les déserteurs et les criminels qui, appartenant de droit à sa juridiction, ont cherché un refuge sur le sol étranger.

L'instabilité des intérêts politiques a imprimé à la jurisprudence de l'extradition le cachet de l'incertitude, et on ne peut disconvenir que les divergences des publicistes sur cette matière n'aient contribué encore à en accroître la confusion.

Il y a plusieurs sortes d'extradition.

Deux gouvernements limitrophes font souvent entre eux un traité appelé cartel, en vertu duquel ils sont tenus d'opérer, l'un à l'égard de l'autre réciproquement, la remise des déserteurs militaires. Ces traités conviennent surtout aux états qui ne sont séparés que par des limites purement politiques et non pas naturelles, telles que seraient de grands fleuves, comme le Rhin, ou de hautes montagnes, comme les Pyrénées. La facilité que l'extrême voisinage et la nature du sol offrent alors aux déserteurs a besoin d'être restreinte par des moyens spéciaux. En Allemagne et en Italie, on trouve de nombreux exemples de cette sorte de traités.

mentale, est arrivée au plus haut degré | international. Il paraît être dérivé de de développement. Voy. FOLIE, OBSESSION, POSSESSION. F. R. EXTER ou plutôt EGGESTER (PIERRES D'). Ces rochers de grès, qui se trouvent à une lieue de Schwalenberg, dans la principauté de Lippe, en Westphalie, sont remarquables par leurs formes bizarres, par leurs découpures naturelles, et par les travaux d'art qui y ont été faits dans l'intérieur, sans que l'on sache l'époque et le motif. On y a pratiqué des escaliers et des chambres auxquelles on arrive par des arcades ogivales. Sur l'un des rochers, on voit les restes d'une chapelle qui a dû être d'une construction postérieure aux sculptures des rochers. Ce sont surtout celles-ci qui intéressent le voyageur à cause de leur antiquité; elles représentent des sujets bibliques. Sur le premier rocher, on voit Adam et Ève avec le serpent; un autre tableau a pour sujet la descente de la croix; un troisième le saint sépulcre. Ces sculptures sont grossièrement exécutées; la rudesse de la pierre s'opposait d'ailleurs à une exécution nette et détaillée; cepen- | dant les artistes qui les ont faites n'ont pas été dépourvus de la connaissance de l'art. On est partagé d'opinion sur l'àge de ces sculptures: selon les uns, elles ont été faites entre le x1° et le x111° siècle; selon d'autres, elles sont plus anciennes de quelques siècles. Une tradition vague fait des pierres d'Exter l'antique siége de la druidesse Velleda. Suivant une autre tradition, les anciens Germains rendaient auprès de ces rochers un culte à quelqu'une de leurs divinités, peut-être à la déesse Eostra, et ce culte cessa quand les victoires de Charlemagne changèrent ce lieu de sacrifices païens en un sanctuaire chrétien. Plusieurs dissertations ont été écrites à ce sujet. On peut voir les figures sculptées d'Exter reproduites dans le tome Ier des Monuments germains et romains, par M. Dorow, Stuttgart, 1823, in-4°, et la dissertation Die Eggostersteine, par M. Clostermeier, Lemgo, 1824, in-8°. D.G. EXTRACTION, voy. CORPS ÉTRANGERS, PIERRE, DENTISTE, MINES, etc. EXTRADITION. Ce mot appartient à la jurisprudence criminelle et au droit

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Quand il ne s'agit pas de désertion militaire, l'extradition est demandée pour cause de crime dans l'acception la plus générale de ce mot, ou bien de délit po litique. Dans la première espèce, il semble qu'il devrait y avoir unanimité d'assentiment, mais il n'en est rien. Quelques publicistes ont pensé que le droit d'asile était une conséquence rigoureuse de l'inviolabilité territoriale; ils ont fait observer, en outre, qu'en principe il y avait intérêt pour un état à accueillir des fugitifs qui viennent lui apporter leur industrie et leur fortune. Mais l'extradition ne porte aucune atteinte à l'inviolabilité territoriale lorsqu'elle est le résultat d'une demande officielle transmise avec les formes diplomatiques, et reposant sur une position de parfaite réciprocité. C'est ainsi que cela se pratique toujours, et quand un gouvernement se

étranger contre un Français prévenu de conspiration, de contrefaçon du sceau, ou autres crimes, sera soumise au chef de l'état par le ministre de la justice.

Lorsqu'il s'agit d'un étranger, l'extradition rencontre moins de difficultés; mais elle doit toujours être néanmoins l'objet d'une négociation diplomatique conduite avec franchise et loyauté par le gouvernement qui réclame, avec sagesse et circonspection par celui qui reçoit la demande.

permet d'en user autrement et d'agir par surprise ou de vive force, il est mis au ban des nations*. En second lieu, de quel intérêt peut-il être pour une nation d'accueillir de droit et sans examen ces hommes que des passions désordonnées ont poussés dans la carrière du crime, et de les faire asseoir au foyer domestique? L'industrie honnête et les vertus civiques auront beaucoup à perdre et rien à gagner dans ce contact impur. Plus la civilisation fait de progrès, plus les hommes apprennent à connaître ce qu'il y a de barbare et d'absurde dans le prétendu droit de la guerre, plus enfin ils éprouvent le besoin de se rallier sin-bassadeur ou de tout autre agent étrancèrement à cette grande famille qu'on appelle l'humanité, et moins le principe d'extradition, quand il s'agit d'un crime, doit trouver d'opposition. Pourquoi, par exemple, celui qui a versé le sang innocent trouverait-il plus d'impunité en-deçà qu'au-delà du Rhin, des Alpes ou des Pyrénées ?

Dans la seconde espèce, c'est-à-dire lorsqu'il s'agit de délits politiques, le raisonnement n'est plus le même: ici la plus grande circonspection est nécessaire de la part du souverain à qui la demande d'extradition est adressée. Il faut faire une large part à la faiblesse de l'humanité, à l'excès du patriotisme, aux dangers de l'entrainement dans les temps de troubles politiques. Les exemples ne sont pas rares où telle action qui la veille était réputée criminelle, poursuivie par les lois et flétrie par l'opinion, est devenue, le lendemain, un acte de courage et de dévouement digne de la couronne civique.

Le criminel dont l'extradition est demandée appartient quelquefois à la nation sur le territoire de laquelle il a cherché un refuge. Le traité conclu entre la France et la Suisse le 27 septembre 1803 détermine, dans les cas de cette nature, les droits respectifs de ces deux états limitrophes et les formes qu'ils auront à observer. Un décret impérial du 11 octobre 1811 porte que toute demande en extradition faite par un gouvernement

(*) Il y échappe lorsque c'est en vertu du droit du plus fort qu'il viole le territoire étranger. Voy. ENGHIEN.

Encyclop. d. G. d. M. Tome X.

S.

Il est encore une autre sorte d'extradition: c'est le cas où un criminel aurait cherché un asile dans l'hôtel d'un am

ger placé sous le droit des gens. L'extra-
dition ne peut avoir lieu que du consen-
tement de cet agent, et ce serait offenser
le souverain qu'il représente que de vio-
ler cet asile.
C. F-N.

EXTRAIT (litt.). C'est une très utile habitude, et que l'on devrait donner aux enfants dans toute éducation soignée, que celle de faire des extraits des ouvrages, ou, du moins, des bons ouvrages qu'on lit. On profite beaucoup mieux de ses lectures par ce moyen; il grave dans la mémoire tout ce qui est bon à retenir, et contribue à former à la fois le goût et le jugement. Pline le Naturaliste, chez les anciens, ne lisait aucun écrit sans en extraire ce qui l'avait frappé. Montesquieu chez nous, en faisait de même mais il y joignait en outre ses réflexions et ses remarques; et ces cahiers d'extraits lui servirent à élever le grand monument de l'Esprit des lois.

Dans cet immense débordement de livres que notre siècle accroît chaque jour, les extraits présentent encore un antre avantage. Un homme d'esprit disait qu'il n'était si mauvais ouvrage où il ne se trouvât quelques bonnes pages, ou au

(*) Ce sont ces sortes d'extraits faits méthodi quement et disposés par ordre alphabétique ou suivant un certain système, que les érudits ont appelés collectanea: ils viennent au secours de la mémoire de celui qui écrit et lui permettent de dominer son sujet. C'est pour avoir négligé un travail qui entas se les trésors au bout de quelques années que tant d'auteurs aujourd'hui sont si pauvres de faits et si sujets à errer toutes les fois qu'ils se trouvent pressés de sortir du domaine des commentaires verbeux et des vagues généralités. Voy. HISTOIRE. S.

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moins quelques bonnes lignes! En sachant | charbonnerait; trop lente, elle y laisseles en extraire, on s'épargne l'acquisi- rait de l'eau en excès. tion d'une foule de productions qui n'ont de prix que pour les bibliomanes, et un recueil d'extraits bien choisis simplifie prodigieusement la formation d'une bibliothèque. Voy. EPITOME et ESPRIT.

Il est un autre genre d'extraits destinés à l'impression : ce sont ceux que l'on fait des ouvrages nouveaux dans les journaux ou les revues littéraires. Rien de plus aisé que de faire ces extraits avec malice et mauvaise foi, et de rendre ridicule, par la citation de quelques passages isolés, une composition recommandable. Un extrait raisonné et consciencieux, au contraire, n'est point chose facile ni une œuvre sans mérite. Bayle a offert le premier modèle de ce genre de travail. M. O.

EXTRAITS (médecine). La plupart des substances médicamenteuses, tant animales que végétales, contiennent une partie active, enveloppée en quelque sorte de matières inertes qui en augmentent le volume et le poids. On a donc imaginé d'extraire ce médicament véritable de l'espèce de gangue au milieu de laquelle il est enseveli, et c'est le produit de cette opération qu'on appelle extrait. Pour préparer un extrait, on traite d'ordinaire la substance médicamenteuse par l'eau, soit froide soit chaude, ou par l'alcool, ou même par l'éther, suivant le résultat que l'on veut obtenir. Le liquide reposé, refroidi, s'il y a lieu, et filtré, est ensuite évaporé à une chaleur douce, telle que celle du bain-marie ou de l'étuve, et le résidu se présente sous la forme d'une pâte molle, visqueuse, presque toujours de couleur foncée, qui peut se dessécher au point de devenir dure et cassante, mais qui se ramollit de nouveau par la chaleur de la main, et que d'ailleurs on garde le plus souvent en consistance de miel.

La préparation des extraits exige quelques précautions. D'abord il faut autant que possible les priver de matières inertes, qui non-seulement en augmentent inutilement le volume et le poids, mais qui peuvent encore en favoriser la décomposition. Leur évaporation doit être conduite avec soin: trop rapide, elle les

On prépare les extraits par décoction, par infusion ou par macération, suivant la nature des substances à traiter; mais le meilleur procédé consiste à employer l'alcool faible, qu'on fait agir successivement et par portions séparées, pour réunir ensuite ces parties et les laisser évaporer.

Les extraits secs se conservent assez longtemps, pourvu qu'ils soient renfermés dans des bocaux bien bouchés et garantis de l'humidité. Ceux qui sont mous sont plus susceptibles de s'altérer, et il faut les renouveler plus souvent. Au reste, la découverte et l'extraction des alcalis végétaux a levé cette difficulté.

Les extraits présentent une manière facile et commode d'administrer les médicaments sous un petit volume et sans fatiguer l'estomac. Leur dose est de beaucoup moins considérable que celle du médicament entier, et doit être mesurée sur l'état du malade. F. R. EXTRAVAGANTES. On désigne sous ce nom les constitutions des papes postérieures aux Clémentines, et insérées dans le corps du droit canonique. Voy. DROIT canon. A. S-R. EXTREME-ONCTION (extrema unctio), sacrement de l'Église catholique institué pour le bien spirituel et corporel des malades. Ce sacrement (voy.) est appelé chez les Grecs huile sainte, huile bénite, et chez les Latins onction des malades, sacrement des mourants, extréme-onction.

L'Eglise catholique pose en fait que l'extrême-onction a été instituée par Jésus-Christ, comme tous les sacrements. L'apôtre saint Jacques en parle dans son épître (V, 14. 15), en ces termes : « Quelqu'un de vous est-il malade ? qu'il appelle les prêtres de l'Église, et qu'ils prient pour lui en l'oignant d'huile au nom du Seigneur; et la prière de la foi sauvera le malade, le Seigneur le soulagera, et, s'il a commis des péchés, ils lui seront remis. » Il en est fait mention dans la tradition: Origène, saint Jean-Chrysostôme et le pape Innocent Ier en recommandent la pratique. Le concile de Trente (session xiv, canon 1o) décide

matière.

formellement : « Si quelqu'un doute que | cution proverbiale, moins souvent eml'extrême-onction soit un vrai et propre ployée au sens propre qu'au figuré, et sacrement de la loi nouvelle instituée qui sert à opposer, à rapprocher, à compar notre Seigneur Jésus-Christ, qu'il parer des caractères, des positions, des soit anathème! » Le même concile en ex- circonstances, des états, des objets fort plique les effets, déclare que le prêtre différents entre eux. En hygiène, et sous seul en est le ministre, que l'huile bé- les rapports physiques, l'abus des toninite par l'évêque le jeudi saint en est la ques et celui des relâchants produisent souvent le même résultat, le délabrement de l'estomac, quoique par des causes et des symptômes contraires; et en cela les extrêmes se touchent. En morale, le riche avare et l'indigent sont des extrêmes qui se touchent : l'un se prive de tout volontairement pour augmenter ses trésors, l'autre manque de tout parce qu'il est sans argent. Le jeu, l'agiotage, offrent de nombreux et frappants exemples de ces extrêmes qui se touchent : tel parvient en peu de jours à une extrême opulence, tel autre perd en un clin d'œil une immense fortune. Les extrèmes se touchent quand on voit un parvenu ou un homme qui veut parvenir se montrer aussi vil, aussi bas envers les puissances du jour, qu'insolent et hautain envers ceux qu'il regarde au-dessous de lui, parce qu'ils ont dédaigné de s'élever aux dépens de l'honneur.

La forme déprécative est universellement reçue aujourd'hui dans l'Église occidentale. Autrefois cette forme était absolue suivant le rit Ambroisien; maintenant elle est celle de toutes les autres églises Per istam unctionem, et suam piissimam misericordiam, indulgeat tibi Dominus quicquid per visum..... deliquisti. Amen (Ritual. Sacram., Milan, 1613, in-4°). Le pastoral de Paris présente deux légères différences: avant unctionem il met olei, et Deus au lieu de Dominus.

On demande en quel temps il convient d'administrer ce sacrement? la réponse est facile : quand on est en danger de mort; les Grecs cependant le reçoivent sans être gravement malades. On a douté autrefois si l'extrême-onction pouvait être réitérée : Pie II trancha la difficulté❘ en la recevant une seconde fois en 1464 (Hist. ecclésiast., L. CXII). J. L.

EXTRÊMES, premier et dernier termes d'une proportion arithmétique ou géométrique, ayant entre eux les termes moyens.

De là l'emploi au moral de ce mot, devenu substantif de simple adjectif qu'il était d'abord. Tomber dans les extrémes, c'est n'avoir de mesure en rien, ne point connaître de milieu, ne pas se contenter, par exemple, d'être simplement le maître, mais vouloir être despote, tyran, oppresseur; et, si l'on est sujet, afficher la servilité et jouer le rôle d'esclave. Se livrer à tous les extrêmes, c'est faire dégénérer la franchise en rudesse, la libéralité en prodigalité, le courage en témérité, la fermeté en obstination, l'enthousiasme en fanatisme, etc. Les hommes ardents aiment les partis extrêmes; les esprits calmes et sages préfèrent les moyens termes et le juste milieu (voy.) en tout. S.

Les extrémes se touchent est une lo

Pour donner une idée palpable de la vérité de cette locution, un poète a composé la fable des échelons, dont le plus haut devient le plus bas si on retourne l'échelle. Denys-le-Jeune, tyran de Syracuse, et Denys, maître d'école à Corinthe, ne furent qu'un seul et même personnage dont la position étrangement changée prouva qu'en politique aussi les extrêmes se touchent. Masaniello à Na

ples, le roi Théodore en Corse, emprisonné pour dettes à Venise, en sont de nouveaux témoignages. Napoléon, tombé deux fois du faite des grandeurs, exilé d'abord dans l'ile d'Elbe, puis relégué et mourant au rocher de Sainte-Hélène,quelle preuve frappante des extrêmes qui se touchent! Et le dicton favori de Napoléon : Du sublime au ridicule il n'y a qu'un pas, qu'est-ce autre chose qu'une variante de celui que nous venons de définir? Marivetz, auteur de la Physique du monde, arrivant dans une maison avec le baron de Montmorency, un laquais annonça: MM. les barons de

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