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EYOUBIDES, voy. AYOUBItes. ÉZÉCHIEL, nom qui signifie celui que Dieu fortifie. Ezéchiel est le troisième parmi les quatre grands prophètes hébreux, et l'un des plus illustres personnages de l'Ancien-Testament. Fils du prêtre Busi, il appartenait par sa naissance à la race sacerdotale, et il était dans la vigueur de la jeunesse quand il fut, par l'ordre de Nabuchodonosor, emmené captif avec le roi Joakim et dix mille Juifs pris dans les rangs de la noblesse, 599 ans av. J.-C. Les prisonniers devant être dispersés par troupes dans les différentes provinces de l'empire chaldéen, Ézéchiel se trouva du nombre de ceux auxquels on assigna pour demeure les rives du fleuve Chaboras en Mésopotamie. Ce fut là que, cinq ans après son arrivée dans la terre étrangère, sept ans avant la deuxième conquête de Nabu

ple, un voyage à Londres, en 1827, mais il n'y trouva pas les dispositions favorables à sa cause auxquelles il s'était attendu. Le roi de Bavière, qui, en 1825, l'avait connu en Italie, lui donna, en 1828, des preuves de sa bienveillance. Chargé d'une mission du président de la Grèce, et muni par lui d'un plein-pouvoir, il revint en 1829 à Paris, pour solliciter la garantie du gouvernement français pour un nouvel emprunt que les Grecs avaient besoin de contracter. Le ministère Polignac ayant refusé son appui en octobre 1829, M. Eynard se décida à envoyer en Grèce, de ses propres fonds et sans garantie, la somme de 700,000 fr., et, ne perdant pas courage, il s'adressa ensuite directement, dans l'intérêt de la cause qu'il servait, à Charles X et au Dauphin. Après quelques négociations du ministère des affaires étrangères avec le cabinet de Saint-chodonosor ou la destruction entière de Pétersbourg on donnait à M. Eynard l'espoir de voir ses efforts couronnés de succès, quand survint la révolution de juillet 1830.

Jérusalem, Dieu se montra à lui dans un éclat majestueux pour l'inaugurer par lui-même au ministère prophétique (Ézéch. ch. I). Immédiatement après son inauguration, il parut comme prophète au milieu de ses compatriotes exilés, et il exerça ces fonctions au moins jusqu'à la vingt-septième année de son exil, ainsi que le prouve la vision contenue au ch. XXIX, v. 13 et suiv. Mais pour décider s'il ne prophétisa pas plus longtemps, il faudrait être sûr que la vision déjà citée fût la dernière qu'il eut, et que sa vie se termina avec elle. Or tout cela est douteux, et nous ne savons rien de certain, ni sur l'époque, ni sur le genre de sa mort. Saint Épiphane, fondé sur une tradition apocryphe, prétend qu'il fut tué par un des princes exilés avec lui, auquel le prophète aurait reproché son inconduite; et, dans le

Un autre emprunt grec lui fit entreprendre à cette époque un nouveau voyage à Londres; puis il revint à Paris et remit au prince Soutzo les pouvoirs dont l'avait investi le gouvernement grec, voulant passer l'hiver à Rome. De là, il envoya diverses notes aux ambassadeurs des trois grandes puissances, et pressa vivement la conférence de Londres de faire choix d'un monarque pour la Grèce (voy. LEOPOLD et ОTHON) et de hâter la conclusion de l'emprunt promis. M. Eynard entretenait les relations les plus intimes avec le président Kapodistrias (voy.), jusqu'au moment où cet homme d'état fut assassiné; après cette catastrophe, il prit hautement sa défense dans les feuilles publiques, et c'est à M. Ey-moyen-âge, on montrait son prétendu nard que sont dus les Lettres et documents officiels relatifs aux divers événements de Grèce, publiés en 1831 (Paris, in-12, chez Didot), par plusieurs membres de l'ancien comité grec à Paris. Il a constamment fait le plus noble usage de son immense fortune, fruit d'une grande intelligence et d'une rare activité.

EYOS, voy. DAHOMEY.

C. L.

tombeau aux environs de Bagdad.

Josèphe attribue à Ézéchiel deux livres sur la captivité de Babylone, qui sont perdus, et dont on peut révoquer l'existence en doute sans aucune témérité; mais pour refuser à Ézéchiel le livre qui porte son nom, il faudrait renoncer à toutes les règles de la saine critique; seulement il n'est pas décidé si c'est Ezechiel lui-même qui a donné à

Le style d'Ézéchiel est éminemment oriental. On y remarque une imagination ardente, des figures hardies, des images reproduites jusqu'à la satiété, des types qui effarouchent quelquefois notre timidité occidentale, une grande profusion de paraboles et d'allégories, dont quelques-unes choquent notre goût classique, mais dont plusieurs offrent un caractère ravissant de noblesse et de grandeur. Telle est celle où Ézéchiel (ch. XXXVII) représente le rétablissement du peuple juif sous l'image d'un champ couvert d'ossements arides, qui n'attendent que la chaleur de son souffle prophétique pour s'animer, se dresser, s'unir, et former une moisson vivante.

son livre la forme qu'il a aujourd'hui, | de raisonnable; mais quand on veut, à ou bien si cette forme est l'ouvrage d'un l'exemple de plusieurs auteurs d'ailleurs écrivain postérieur qui aura recueilli les recommandables, la poursuivre dans le oracles épars du prophète et les aura dis- détail, quand on prétend découvrir dans posés dans leur arrangement actuel. Dans chaque usage et chaque ordonnance du tous les cas, l'auteur de cette disposition nouveau peuple, dans chaque place et n'a pas eu en vue d'observer l'ordre des chaque rue de la nouvelle ville, dans temps où chaque prophétie avait été faite, chaque compartiment et jusque dans mais bien de réunir ensemble celles qui chaque pierre du nouveau temple, une avaient trait au même sujet, de manière à loi, une forme, une qualité, un événeformer une triple catégorie. La première ment de l'Église, on agit contre le bon (ch. I-XXIV) contient les prophéties sens et l'on tombe dans des explications contre la maison d'Israël et de Juda dont arbitraires et bizarres. elles annoncent la ruine entière, comme un effet de la persévérance opiniâtre que le peuple juif met à oublier le Seigneur, et à secouer le joug de Nabuchodonosor que Dieu lui-même lui a imposé. Le prophète eut la douleur de voir de ses propres yeux l'accomplissement de ses prédictions quelques années après qu'il les avait faites. La deuxième catégorie (XXVXXXII) renferme les prophéties contre l'Idumée, l'Égypte, Tyr et les autres peuples voisins, dont elles annoncent la destruction comme une punition de la joie cruelle qu'ils avaient ressentie en voyant la captivité et les malheurs d'Israël. Plusieurs de ces oracles durent avoir leur accomplissement dès le temps même d'Ézéchiel. La troisième catégorie (XXXIIIXLVIII) embrasse les prophéties qui annoncent le retour du peuple juif dans la Terre-Promise, le rétablissement de Jérusalem et de son temple dans un éclat qui doit effacer toute splendeur passée. Ce troisième ordre de prophéties, Ézéchiel n'eut pas la consolation d'en voir l'accomplissement durant sa vie, et après sa mort elles ne se réalisèrent jamais entièrement dans le sens littéral auquel les Juifs les entendaient. L'histoire nous apprend qu'à la vérité les Hébreux retournèrent dans leur patrie, qu'ils rebâtirent leur ville et le lieu saint, mais elle nous apprend aussi que la ville et son temple ne prirent jamais les formes grandioses qu'Ézéchiel leur avait préassignées. Les chrétiens ne voient dans la Jérusalem et le fameux temple décrit par le prophète que la figure de l'Église fondée par Jésus-Christ. Cette explication, tant qu'elle demeure dans les bornes de la généralité, n'a rien que de naturel et

Malgré tant de titres à son admiration, le Juif n'eut jamais pour Ézechiel le même enthousiasme que pour les autres grands prophètes. Longtemps il refusa d'insérer dans le canon biblique les écrits de celui qu'il appelait le garçon, le valet de Jérémie, et jamais il n'en permettait la lecture avant l'âge de trente ans. Il était rebuté sans doute par les images libres que le prophète emprunte à des objets dangereux pour l'imagination comme pour le cœur de la jeunesse; et qui sait encore si la foi de l'Israélite n'était point mal à son aise en lisant un prophète qui lui promettait une splendeur prochaine qui ne se réalisait jamais? Mais quel que soit le degré d'estime ou d'indifférence qu'Ézéchiel ait trouvé parmi les membres de sa nation, il est incontestable que c'est un auteur qui, aujourd'hui même, peut intéresser un grand nombre de personnes. Ce n'est pas seulement au prédicateur, au théologien, à l'interprète de l'Écriture, qu'il inspire

un intérêt naturel; le poète, qui ne vit que d'imagination et de sentiment, trouvera un aliment pour le sentiment et l'imagination dans la lecture d'un poète toujours chaleureux et souvent sublime; l'antiquaire, qui ne vit au contraire que de recherches et de faits, découvrira des aperçus heureux sur la nature de l'art chaldéen en étudiant ces êtres chimériques répandus dans le livre d'Ézéchiel, et dont les pareils, quoique en dehors de la nature, se mêlaient à tous les monuments publics de Babylone, où ils avaient le même but que dans les visions de notre prophète, celui de montrer ramassée en un même sujet une grande variété de vertus ou de vices, de qualités ou de défauts, dont les emblèmes et les noms étaient les éléments, disparates euxx-mêmes, qui concouraient à former ces types imaginaires. Quant au philologue qui s'efforce de ressusciter les idiomes morts, il pourra, par la lecture de ce prophète, se faire une idée de la littérature chaldéenne, dont il ne reste que quelques

faibles débris. Pour s'en faciliter l'intelligence, il n'aura qu'à se souvenir que, transporté jeune encore dans la terre étrangère, Ézéchiel, tout patriote qu'il était, aura dû, comme Daniel (voy.), céder à l'entraînement général de sa nation qui empruntait au peuple dominateur ses usages, ses pensées, ses expressions, et jusqu'à ses caractères graphiques, lesquels prirent vers ce temps la place des caractères samaritains pour la garder toujours dans la Bible.

Offrant un intérêt si vif, il n'est pas étonnant que le livre d'Ézéchiel ait donné lieu à des traités généraux et à des traités partiels. Outre son grand commentaire, M. Rosenmüller en a donné un abrégé à la suite duquel se trouve le plan du fameux temple dessiné et expliqué par Bottiger. Ce livre, d'une modeste étendue, réunit tout ce qu'on a dit de mieux sur Ézéchiel. A. J. R. EZZELIN (EZZELINO ou ECCELINO DA ROMANO), voy. Gibelins.

FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE DU TOME DIXIÈME.

ENCYCLOPÉDIE

DES

GENS DU MONDE.

TOME DIXIÈME.

Deuxième Partie.

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