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de dessins se trouvent dans des ouvrages spéciaux d'architecture rurale. ANT. D.

FACCIOLATI (JACQUES), né à Toreglia, près de Padoue, en 1682, mourut dans cette ville en 1769, après avoir occupé plusieurs chaires à l'université. Voy. FORCELLINI. X.

FACE, du latin facies, Les anatomistes appellent ainsi la partie de la tête située à la partie antérieure et inférieure du crâne, et renfermant les organes de la vue, de l'odorat et du goût, avec tous les appareils musculaires qui aident à l'exercice de ces fonctions. Cette partie importante chez l'homme, puisque l'âme s'y vient peindre, n'est pas moins intéressante chez les animaux. Nous ne compterons point ici les os, les muscles, artères, veines, vaisseaux lymphatiques, etc., qui constituent cette partie; nous rappellerons seulement qu'on y remarque le front, les yeux, le nez, les joues, etc., régions qui auront leur description particulière et qui concourent pour leur part au jeu de la physionomie (voy. ce mot).

rieurs à Camper, et particulièrement ceux
de Gall et de son école, ont prouvé que
l'angle facial ne donnait qu'une partie
de la mesure, puisqu'elle ne tenait compte
que de la portion antérieure sans s'occu-
per ni de la hauteur ni de la largeur du
crâne, non plus que de son développe-
ment en arrière. C'est à l'article PHYSIO-
NOMIE que l'on devra chercher ce qui est
relatif à l'opinion qu'on a de la forme et
des proportions des différents traits de la
face
pour reconnaître le beau, de même
que les détails concernant l'expression des
sentiments plus ou moins passionnés par
le jeu de ces mêmes traits. On sait que
Lavater (voy.) a basé sur l'inspection des
traits de la face et de leurs rapports
l'art bien contesté de la physiognomonie
(voy. ce mot).

Pour le médecin, l'examen de la face et des diverses altérations qu'elle peut subir constitue un des moyens les plus sûrs d'arriver à la connaissance des maladies. Les anciens sont nos maîtres en cela et nous ont laissé peu de chose à La face humaine, considérée comme découvrir. Outre que la face les mettait type, a été l'objet de poétiques descrip- au courant de l'âge, du tempérament, de tions auxquelles nous renvoyons le lec- la constitution, de certaines dispositions teur pour nous occuper surtout de l'angle particulières, soit naturelles, soit accidenfacial donné généralement comme la me- telles, ils savaient reconnaître par le teint, sure des facultés intellectuelles. Pierre par les yeux et par les diverses modifiCamper ayant observé un grand nombre cations des traits, la lésion des organes de crânes, tant d'hommes que d'animaux, intérieurs. Et pour citer seulement queltrouva que généralement l'angle formé ques exemples, le teint gris, pâle, avec par deux lignes se croisant aux dents inrougeur des pommettes, indiquait à cisives supérieures, et venant l'une du Hippocrate la phthisie pulmonaire; legonfront et l'autre de la base du crâne, deve- flement de la paupière inférieure avec un nait d'autant plus aigu que, partant de teint terreux lui signalait les affections l'homme, on descendait aux degrés infé- de la rate; les distorsions des muscles farieurs, et d'autant plus droit et même plus ciaux lui annonçaient les spasmes, la paouvert que chez l'homme les facultés in- ralysie, le délire, etc. Enfin on connaît tellectuelles présentent un plus haut de- encore sous le nom de face hippocratigré de développement. Dans la tête du que l'ensemble des signes que fournit la Jupiter olympien, qui offre l'idéal de face humaine au moment où toute espél'intelligence humaine, la mesure de l'an- rance est désormais perdue. Ce triste tagle atteint 100°. Une tête d'Européen bleau d'une frappante vérité mérite bien conformée présente un angle de 90o. d'être connu. La peau du front est tenOn voit successivement l'inclinaison aug- due, sèche ou couverte d'une sueur froimenter chez les sujets moins favorisés, de; les paupières pâles laissent voir le puis chez les singes, les quadrupèdes, blanc des yeux pendant le sommeil; la les oiseaux; puis enfin la ligne faciale de- cornée est lisse, argentée, brillante; les vient presque parallèle à la ligne menton- yeux craignent la lumière et s'enfoncent nière, dans les reptiles et les poissons. dans l'orbite; ils pleurent et paraissent Les travaux des physiologistes posté-sales; le regard est éteint et languissant. Encyclop. d. G. d. M. Tome X.

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Alors aussi le nez s'amincit et s'effile, les | cétieux*. A ce compte, le joyeux curé de pommettes deviennent saillantes par l'af- Meudon, et Molière, toutes les fois qu'il faissement des tempes. Les oreilles sont n'est pas d'un comique sublime, sont chez sèches, froides et retirées, les lèvres dé- nous les types de l'esprit facétieux, de colorées et pendantes. Cet aspect de la cette humeur folle, entraînante à travers face est du plus funeste présage, lorsque les ébats de laquelle perce sans prétensurtout s'y joignent la gêne de la respira- tion plus d'un salutaire enseignement. tion, de la circulation, etc. Mais on voit aussi souvent les traits reprendre leur expression naturelle et le sujet renaître en quelque sorte.

Facétie, en littérature, s'entend de certaines compositions railleuses assaisonnées d'un sel plus ou moins piquant, et qui, sous le voile d'une apparente gaité, cachent quelque vérité utile, quelque amère critique des hommes ou des choses. La facétie est à la satire ce que des troupes légères sont au gros d'une armée; moins logique, moins digne qu'elle, elle est aussi plus légère, plus leste, plus dé

A ce que connaissaient les anciens, l'observation des temps modernes a pu ajouter encore beaucoup; on a même quelquefois voulu diagnostiquer les maladies par la seule inspection de la face. Cette prétention ne saurait être admise, et l'on ne peut s'entourer de trop de lu-gagée, également prompte à l'attaque et mières dans des questions aussi délicaF. R.

tes.

FACES (géom.). Les plans qui composent la surface d'un polyèdre (voy.) se nomment faces: ainsi l'hexaèdre a six faces. La face sur laquelle repose ou est supposé appuyé un solide se nomme base. Toutes les faces peuvent être prises pour bases. Cependant, quand un corps est long et pyramidal, comme dans un obélisque, on prend ordinairement pour base la face la moins étendue.

A. P-T. FACÉTIE. En général, on entend par ce mot un jeu d'esprit en paroles ou en actions qui divertit et fait rire. Il dit quelque chose de plus comique que plaisanterie et de moins bas que bouffonnerie. C'est une nuance qui se comprend mieux qu'elle ne s'explique. La limite qui sépare la facétie piquante d'une scurrilité grossière est facile à franchir, et l'on risque fort, en se laissant aller au penchant d'un esprit facétieux, de tomber dans la trivialité. Débiter des facéties, faire des facéties, est un rôle dangereux et difficile à soutenir : il faut craindre de faire rire à ses dépens. Aussi plus d'une fois s'eston servi et souvent encore se sert - on

des mots facétie et facétieux dans une acception fâcheuse et bien différente de leur signification réelle et primitive. C'est dans le sens tout favorable que nous avons indiqué d'abord que les Latins employaient le mot facetus dont nous avons tiré facétieux, et Cicéron, qui a traité ce sujet, qualifie Aristophane de poète fa

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à la riposte. Avant que la satire ait eu le temps de polir ses hémistiches, la facétie a déjà mis les rieurs de son côté. Toutes les armes, toutes les formes lui sont bonnes; tous les styles, tous les terrains lui conviennent. Ennemi moins sérieux, mais non moins redoutable, son infatigable acharnement, en multipliant les blessures, en compense par la rapidité le peu de profondeur. Dans les xvi et xvii siècles, un grand nombre de productions ont paru sous le titre quelquefois usurpé de facéties. Sous ce titre, le Domenichi a publié en Italie un recueil de contes fort piquant; sous ce titre, des baladins, échos grossiers, mais vrais, de l'esprit populaire de leur temps, ont débité et imprimé des lazzis comiques et parfois sanglants sur la littérature, les mœurs et même la politique de l'époque. Ainsi, sans parler des farces de Tabarin, que tout le monde connaît (ne fût-ce que par le vers de Boileau), nous avons les Joyeusetés, facéties et folles imaginations de Carême-Prenant, GauthierGarguille, etc.; les Débats et facécieuses rencontres de Gringalet et de Guillot Gorgeu, son maître; les Facétieuses paradoxes de Bruscambille; les Facetieuses Nuits du seigneur Straparole; les Facétieuses journées de Gabriel Chap.

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puis; les Facetiæ facetiarum, impri- | lière écrivait au commencement de sa mées à Francfort, en 1615, etc. Toutes préface « qu'il eût pu, sans épisodes, en ces facéties sont loin de pouvoir ren- composer une comédie de cinq actes bien trer dans la définition que nous avons fournis, et avoir encore de la matière de donnée du mot; mais au milieu d'un reste. » C'est qu'en effet, s'il y a pour fatras de plaisanteries burlesques et sou- un homme mille manières de se rendre vent plus que grivoises, elles contien- agréable, il y en a dix mille d'être fânent peut-être pour un esprit sagace cheux. Le fâcheux, égoïste et sans tact, ne plus de renseignements précieux que songe qu'à lui et ne pense pas qu'il puisse maint gros traité. Il faut arriver tout d'un déplaire là où il se plaît, gêner là où il trait jusqu'à Voltaire pour trouver le mo- se trouve à son aise. A ces défauts il joint dèle de la facétie. Les nombreux opus- souvent la méchanceté, et se fait un malin cules rangés sous cette dénomination sont plaisir de l'embarras qu'il cause. Il vous autant de petits chefs-d'œuvre de raison poursuit, il vous assiége; c'est un remaligne, où la vivacité du style et la caus- mords, une expiation dont il est imposticité des expressions le disputent à la sible de se débarrasser. Au théâtre, le sâjustesse des pensées. La diatribe du doc- cheux entre au plus beau moment de la teur Akakia, les discours aux Welches, pièce; il tousse, il crache, il se mouche, les Quand, les Ah! Ah! et les Questions il fait crier sa chaise et laisse retomber sur les miracles, sont des facéties trop violemment la porte de sa loge; il se connues pour qu'il soit nécessaire de les place de manière à empêcher de voir rappeler : la plupart ont été réunies par ceux qui sont derrière lui, ou bien il enVoltaire et publiées sous le titre de Fa- fonce ses genoux et ses coudes dans le céties parisiennes. Sous la Restauration, dos ou dans les côtes de ses voisins. Une les pamphlets de Paul-Louis Courier ont fois installé, il demande le titre de l'ouété d'excellentes facéties. De nos jours, où vrage, le nom de l'actrice qui est en les feuilles quotidiennes ont tué les bro- scène; quand toute la salle est attendrie, chures, la facétie s'est réfugiée dans les il se penche à votre oreille et vous conte, petits journaux. Le Figaro a brillé dans malgré vous, la chronique scandaleuse ce genre.... autrefois. V. R. des coulisses, ou bien encore il récite FACETTE, terme de géométrie, ap- avant les acteurs tous les vers du drame; pelé en latin latusculum. La facette est il vous fredonne tous les couplets du vaule diminutif de face. On nomme ainsi la deville. Le fâcheux siffle à l'académie, superficie d'un corps taillé à petits pans, applaudit à la chambre; au concert, il bat ou autrement les plans composant la à surface d'un polyèdre (voy. ce mot et FACE), lorsque ces plans sont d'une très petite dimension. Les diamants, les pierres fines et généralement tous les cristaux, sont taillés à facettes. A. P-T.

FACHEUX. Un fâcheux est un être incommode et importun qui a le fatal privilége de faire tout mal à propos et de vous déplaire même en cherchant à vous être agréable. S'il vient, s'il reste, s'il s'en va, c'est toujours à contre-temps; il semble qu'il se soit fait un art de fatiguer par tous les moyens. Cette espèce n'est pas nouvelle et ses variétés sont innombrables. Molière qui, de main de maître, en avait esquissé plusieurs dans l'impromptu qu'il composa pour la fête offerte à Louis XIV par le surintendant Fouquet, dans son château de Vaux, Mo

contre-temps la mesure avec sa canne. Vous êtes accablé des affaires du jour, vous rentrez chez vous en toute hâte pour vous reposer au milieu de votre famille, le fâcheux vous arrête; il se cramponne à vous, il s'attache aux boutons de votre gilet, il vous retient dix minutes sous le torrent d'une gouttière pour vous faire juge d'une partie imperdable qu'il vient de perdre à l'écarté ou aux dominos; il finit par s'inviter à diner chez vous, s'y installe, y prend toutes ses aises, ou bien il arrive à la fin de votre repas, que par politesse il vous faut presque recommencer, et se résigne le plus naïvement du monde au dérangement qu'il occasionne, trop heureux s'il ne faut pas servir du café exprès pour lui. Quelqu'un vient-il pour vous parler d'affaires, le fâcheux s'enfonce dans son fauteuil et ne bouge

il sert à désigner la manière d'être, et tantôt il s'emploie pour caractériser l'action, une manière particulière d'agir, de travailler, etc.; en un mot, l'expression française façon répond aussi exactement au modus des Latins qu'à leur agendi ratio; il s'applique à tout, sert à tout exprimer, sans rien désigner en particulier et sans rien signifier d'une manière précise.

non plus qu'un Terme. Si vous courez à un rendez-vous, il vous rappelle d'un quart de lieue pour vous faire observer que votre col de chemise est rabattu. Il parle quand il n'a rien à dire; quand il devrait parler, il est muet. S'il a quelque importante nouvelle à vous annoncer, il se perd en détails préliminaires qui ne vous touchent point. Il a toujours en poche quelques placets, quelques couplets, quelque projet qu'il jette à la tête de tous ceux qu'il rencontre. Le jour de votre mariage, il viendra vous chercher pour lui servir de témoin dans une affaire d'honneur. Enfin, le fâcheux est le résumé complet de toutes les habitudes maladroites, de tous les travers incommodes, de toutes les manies intempestives. Son amitié est la plus funeste punition que la colère du ciel puisse infliger à l'homme occupé.

V. R.

Dans les arts, le mot façon s'emploie très souvent. Ainsi l'on dit : les façons de cet ouvrage seront chères; la façon de cet ouvrage est belle, simple, compliquée, etc. : c'est tout à la fois la manière dont un travail est fait et le travail luimême de l'artisan qui a fait quelque ouvrage. Dans le premier cas, il embrasse tout le travail; dans le second, il a rapport au bon goût qui a présidé à la confection de l'œuvre. On dit: Cet ouvrage est en façon d'ébène, de marqueterie ou de tabatière; et l'on dit aussi : On reconnaît les ouvrages des grands maîtres à leurs façons; ce coup de pinceau est à la façon de David; ce peintre appartient à l'école italienne, il en a toutes les façons.

FACHING (EAU DE) ou plutôt de Fachingen, car c'est ainsi que s'écrit en allemand le village sur la Lahn, situé non loin de Diez dans le duché de Nassau, d'où l'on exporte l'eau minérale qui, mise dans des bouteilles ou des cruchons, se répand dans tous les pays de l'Europe, en quantité très considérable. La source La mal-façon est, parmi les artistes, fut découverte vers le milieu du xvIII une manière abrégée de parler, qui sisiècle. L'eau de Fachingen est employée gnifie mauvaise façon; ainsi l'on dit: Il en dans la médecine; mais elle sert aussi, paiera la mal-façon, pour dire la maudans l'état de santé, comme une boisson vaise façon, la non-réussite. Donner la rafraichissante et fortifiante, et elle at- dernière façon signifie bien achever un ténue l'effet d'un usage immodéré de ouvrage, y mettre la dernière main, le boissons fortes. Prise avec du vin et du polir; et le mot vulgaire de fion, donner sucre avant que le gaz s'en soit échappé, le fion à une chose, n'en est qu'un syelle rend la force au corps et remonte nonyme qui exprime la perfection dans les nerfs et les muscles fatigués par une un ouvrage. Enfin façon se dit encore tension prolongée. D'une saveur acidu- des divers ornements et figures qu'on le, un peu salée et agréable, elle est lé- donne à un ouvrage pour l'enrichir; fagèrement capiteuse; des bulles d'air s'en çonner un ouvrage c'est l'enjoliver. En dégagent en quantité, mais elle est d'ail-agriculture, le mot façon sert à désigner leurs limpide, et, dans des bouteilles hermétiquement bouchées, elle se conserve assez bien pour supporter les transports les plus lointains. Thilenius a fait de cette eau minérale l'objet d'un travail publié à Marbourg en 1799. C. L. m. FAÇON (du latin factio, d'après Ménage, et en tout cas de facere, faire) est un de ces mots dont le sens vague peut à peine se rendre, d'une manière à peu près juste, par une longue périphrase. Tantôt

les divers labours qu'on donne à la terre avant de l'ensemencer : il y a ordinairement trois labours ou trois façons qui prennent des noms divers selon les différents pays. La vigne aussi reçoit trois façons et quelquefois quatre; la dernière se donne quelque temps avant que le raisin mûrisse et lorsque le germe commence à tourner cette façon l'aide à mûrir et avance la vendange; elle ne doit pas être profonde, c'est-à-dire qu'il faut

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seulement écorcher la terre et la ramener aux pieds de chaque cep.

On dit des laines, des toiles, des soieries, draps, dentelles, indiennes, de la faïence, etc., façon de l'Inde, de Chine, d'Angleterre, de Madras, etc., pour dire qui sont à l'imitation des divers ouvrages fabriqués dans ces divers lieux. Aujourd'hui, dans beaucoup de nos fabriques, on fait des dentelles façon d'Angleterre, des fils façon d'Écosse, de la porcelaine façon de Chine, etc.

L'ouvrier à façon est celui qui travaille chez lui à son propre compte.

En termes de grammaire, on appelle façon de parler un tour de phrase, une manière particulière de s'exprimer; ainsi l'on dit : Cette façon de parler n'est pas d'un bon usage; elle est triviale, vulgaire, basse, etc. C'est une façon de parler signifie que ce que l'on dit ne doit pas être pris à la lettre, qu'on ne doit pas y attacher un sens trop rigoureux, etc.

Lorsque le mot façon se rapporte à une personne, il se dit pour la mine, l'air, la contenance, les manières, etc., d'agir, de marcher, de parler. C'est ainsi que l'on dit journellement un homme à façons, sans façons, un homme à bonnes façons, à mauvaises façons.

:

Je n'ai d'un vieux docteur ni l'air, ni les façons,

Et ne me sens point propre à donner des lecons.

Façon se dit aussi de l'esprit, des mœurs: Paris vous façonne vite un jeune homme, le vice façonne plus vite que la vertu, etc. Ironiquement on dit : façon de bel-esprit, de brave, etc.

Une étoffe façonnée est une étoffe à dessin, qui a des figures, des ornements; c'est l'opposé d'une étoffe unie. Façonner une étoffe ou un travail quelconque, c'est l'orner, l'embellir, polir, etc.; la façonnerie est la manière de façonner les étoffes.

On nomme façonnier, dans les manufactures et fabriques, les ouvriers qui façonnent les étoffes en or, en argent, en soie ou en laine. Ces derniers étaient tenus anciennement de porter leurs étoffes, au sortir du foulon, au bureau des jurés drapiers, pour y être visitées et marquées. On dit aussi familièrement d'un

homme qui aime trop le cérémonial dans les petites choses et qui fait trop de façons, c'est un façonnier. E. P-C-T.

FACONDE, voy. ELOQUENCE, T. IX, p. 384.

FAC-SIMILE, expression composée de deux mots latins dont la traduction littérale fais-semblable indique clairement le sens. Un fac-simile est la reproduction exacte et fidèle des traits de l'écriture d'une personne. L'intérêt de curiosité qui s'attache à tout ce qui vient des hommes distingués a dès longtemps fait rechercher avec empressement, souvent même avec une sorte d'engouement puéril, les divers objets qui leur avaient appartenu, et à plus forte raison les œuvres directement émanées d'eux. On a surtout été jaloux de posséder quelques lignes sorties de leur plume. Avec une sagacité plus spécieuse peut-être que juste, on s'est plu à trouver dans les caractères de leur écriture les mystères de leur talent, le secret de leurs vertus ou de leurs défauts. Le goût d'abord restreint dans le cercle de ceux qui les avaient approchés et chéris s'est plus tard étendu indéfiniment. Tout le monde a voulu avoir de leurs autographes (voy.), si bien que la vie la plus longue et la plus employée eût à peine suffi à satisfaire l'insatiable avidité des amateurs. Les autographes, primitivement donnés ou légués comme un pieux souvenir d'amitié, devinrent des objets de spéculation on les vendit au poids de l'or, et ce fut un métier de les découvrir, souvent même de les contrefaire. Cependant toutes les fortunes ne pouvaient atteindre à ces ruineuses fantaisies; la passion générale n'était pas satisfaite. Ce fut un excellent moyen que celui des fac-simile et en même temps un excellent remède à l'engouement. A l'aide du décalque de la gravure, on copia, on imita à s'y méprendre, l'écriture des hommes en réputation; la presse en multiplia les épreuves, et bientôt chacun put avoir à bas prix la collection la plus nombreuse et la plus complète. Mais lorsqu'on eut découvert l'autographie (voy.), procédé au moyen duquel l'écriture propre d'une personne peut être imprimée à autant d'exemplaires que l'on désire, les fac-simile de nullités

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