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croissant avec l'âge, il résolut de quitter la maison paternelle et de s'embarquer. Il alla effectivement errer pendant plusieurs jours sur le bord de la mer; mais ne sachant pas l'anglais, il ne put trouver à s'employer sur aucun navire et dut retourner chez ses parents. Son père lui permit enfin d'étudier. Il entra donc au gymnase de Dantzig à l'âge de 16 ans et alla ensuite à Halle, où il resta jusqu'en 1793. Préférant à une place l'indépendance de l'homme de lettres, il se rendit alors à Weimar, où il se trouvait en 1806 lors de l'entrée des Français après la bataille d'Iéna. Le grand-duc le nomma conseiller de légation avec un traitement annuel, pour le récompenser des services qu'il rendit à cette occasion.

En 1813, Falk mérita bien de l'humanité malheureuse et souffrante par la fondation de la Société des amis dans le besoin, dont le but était de faire apprendre un métier utile aux enfants abandonnés ou négligés par leurs parents. Grâce à ses efforts infatigables, il réussit à fonder encore une école qui fut élevée, en 1829, par le grand-duc au rang d'école publique sous le nom d'Institution de Falk. Il mourut le 14 février 1826.

Encouragé dans ses premiers essais par Wieland, Falk a publié un grand nombre de satires dont quelques-unes sont pleines d'esprit. Au recueil Die Græber von Kom und die Gebete (Leipz., 1796), succéda le drame de Prométhée (Tubingue, 1803), création pleine de profondeur, mais qui manque d'harmonie et n'est pas assez travaillée en quelques endroits. Il n'a pas terminé ses Océanides (t. I, Amsterd., 1812) ni son Théâtre classique anglais et français (ibid, 1812). Ad. Wagner a publié un choix de ses œuvres (Falks Liebe, Leben und Leiden in Gott, 3 vol. Leipzig, 1818). Son ouvrage intitulé: Goethe dans le commerce intime (Leipzig, 1832, in-12) n'a paru qu'après sa mort, comme il en avait témoigné le désir.

C. L.

FALKLAND (lord). LUCIUS CAREY, le second et le plus célèbre des vicomtes de Falkland, pairs d'Écosse, naquit à Burford, dans le comté d'Oxford, vers 1610. Son père avait été lord-député d'Irlande sous Jacques Ier, et, quoique

promptement écarté par l'influence des catholiques, avait su se maintenir dans les bonnes grâces de la cour. Le jeune Falkland hérita donc à la fois et de l'influence paternelle et d'une fortune considérable laissée par son aïeul. Mais, studieux et modeste, on le vit à 20 ans, dans son château près d'Oxford, qui, dit Clarendon, était comme une espèce d'université au petit pied, s'entourer de savants qu'il étonnait par ses connaissances précoces et vouer à la littérature une espèce de culte qui lui inspira ce mot souvent cité : « Je plains le sort d'un gentilhomme illettré dans un jour de pluie. » Appelé, en 1640, à siéger dans la Chambre des communes, il sut y concilier ce qu'il devait au prince et au pays. Après avoir blàmé sévèrement les fautes de Strafford, il se constitua le défenseur du malheureux Charles Ier dès qu'il crut sa personne et son trône en danger. Cette considération seule put lui faire accepter la place de secrétaire d'état (1642), où il ne vit que le droit et le devoir de partager tous les périls de la royauté. Repoussant les moyens d'espionnage et de corruption à la nécessité desquels on croit aisément dans de semblables fonctions, il réclama le privilége de marcher aux premiers rangs de l'armée royale dans les divers combats qu'elle soutint contre les troupes du parlement et dont il prévoyait trop l'issue, sans cesser de prêcher l'union aux partis furieux. Aussi quand une balle ennemie l'eut frappé à mort à Newbury, âgé à peine de 34 ans (20 septembre 1613), on s'émut de pitié dans les deux camps pour cette âme d'élite restée pure au sein du pouvoir et des factions, et demeurée comme le type fe plus parfait d'une loyauté chevaleresque jointe aux lumières et au patriotisme.

On a de lord Falkland des discours parlementaires et divers écrits sur les affaires du temps. Ce fut lui et Clarendon qui rédigèrent la plupart des manifestes et déclarations publiés au nom du roi à cette époque, et que l'historien Hume cite avec éloge comme unissant la propriété de l'expression à la justesse du

raisonnement.

Le représentant actuel de cette famille est LUCIUS BENTINCK CAREY, baron

HUNDSON, né le 5 novembre 1803, neuvième vicomte Falkland, lord chambellan, et créé pair du royaume-uni le 15 mai 1832, peu de temps après son ma riage avec lady Amélie Fitz-Clarence, dont il a un fils né en 1831.- R-Y. FALKLAND (ILES), voy. MALOUI

NES.

FALMOUTH, port de Cornouailles (voy.) en Angleterre, à l'embouchure de la petite rivière de Fal, et à 270 milles anglais de Londres. La ville forme une seule rue très longue bâtie sur une langue de terre qui longe une baie vaste et sûre, où les vaisseaux de guerre peu+ vent stationner aussi bien que les navires de commerce. Le port de Falmouth est dominé par le vieux fort de Pendennis, bâti sur un petit promontoire, vis-à-vis d'un autre vieux fort, celui de SaintMawes. Falmouth a un chantier pour la construction des petits navires et un marché aux poissons bien fourni. Ce qui donne surtout du mouvement à ce port, c'est le départ régulier des paquebots pour l'Espagne et le Portugal, pour les Indes Occidentales et les États-Unis. Falmouth est en général un lieu de rendezvous pour les paquebots anglais. Des bateaux à vapeur entretiennent la communication entre ce port et ceux de Londres, Portsmouth et Plymouth. Le milieu de la rue de Falmouth présente d'assez belles maisons et des boutiques brillantes; la ville est bâtie en granit des carrières voisines; de jolies maisons de campagne occupent les collines le long de la baie. Avec la population de la banlieue, Falmouth compte environ 12,000 âmes. Une digue conduit de cette ville à Penryn, situé à l'extrémité de la baie, où l'on trouve aussi la petite ville de Touro. Enfin vis-à-vis de Falmouth, de l'autre côté de la baie, est situé Flushing, lieu habité par des pêcheurs. D-G.

FALLOPE, dont le véritable nom est FALLOPIO (GABRIEL), anatomiste célèbre du xvIe siècle, a donné son nom à la partie de l'oreille interne appelée aqueduc, et a le premier décrit un très grand nombre de parties du corps humain mal connues avant lui. C'était un élève du fameux Vésale. L'époque incertaine de sa naissance paraît pouvoir être fixée à l'année 1523, dans la ville de Modène, d'où il partit, après avoir terminé ses études médicales, pour aller à Ferrare. Là il devint professeur d'anatomie étant à peine âgé de 24 ans; puis il continua le même enseignement à Pise et enfin à Padoue, ville où il mourut à l'âge de 39 ans (1562). Dans une aussi courte carrière, il trouva le temps de faire plusieurs voyages, de se livrer à de grands travaux anatomiques et d'être en même temps professeur d'anatomie, de chirurgie et de botanique, et directeur du jardin botanique. On a fait à Fallope, comme à Vésale, le reproche d'avoir poussé jusqu'à la eruauté l'amour de la science et d'avoir disséqué tout vivants des criminels condamnés que lui aurait abandonnés le duc de Toscane; mais ces inculpations tombent devant la ❘ connaissance que ses biographes donnent de la bonté et de la noblesse de son cœur. Quoique Fallope soit plus particulièrement célèbre comme anatomiste, il fut également distingué comme chi-chand, en altérant la qualité des marchanrurgien et comme botaniste. Un seul de ses ouvrages parut de son vivant et renferme ses plus importants travaux : il a le titre modeste de Observationes anatomicæ, Venise, 1561, in-8°. Cet ouvrage, que Haller appelait incomparable, a été réimprimé un grand nombre de fois. Ses œuvres complètes furent publiées en 1584 à Venise sous ce titre : Ga

brielis Fallopii Opera genuina omnia,
tam practica quam theorica, in tres to-
mos distributa.
F. R.

FALSIFICATION (techn., comm.), opération, malheureusement trop com→ mune, ayant pour objet de grossir d'une manière illicite les bénéfices du mar

dises par l'introduction de matières étrangères qui en diminuent la quantité réelle sous un poids ou un volume donnés. A la falsification se rapportent l'altération, la sophistication, le frelatage, variétés diverses de cette funeste spéculation qui s'opère sur les aliments, les boissons, les médicaments et les matières premières de tout genre, de même que sur les produits manufacturés.

La falsification consiste quelquefois dans la substitution d'une chose analo

gue à celle que l'on devait fournir; mais bien plus souvent c'est un mélange ou une combinaison de matières auxquelles on s'exerce à donner l'apparence et les principales propriétés d'une marchandise plus estimée et plus chère. Ces mélanges sont ou incapables de nuire, ou bien au contraire capables de produire des résultats plus ou moins fâcheux. Ainsi, par exemple, du plâtre mêlé à la farine pour en augmenter le poids n'est pas sans inconvénient pour la santé ; le sel commun falsifié par les sels de varech est un poison; les vins aigres adoucis par l'acétate de plomb produisent des coliques très fâcheuses.

La falsification des substances comestibles est d'une grave conséquence lorsqu'au lieu de se borner à des mélanges, toujours frauduleux et répréhensibles, on en vient à employer des matières directement vénéneuses. Des parties considérables de la population peuvent être victimes d'un empoisonnement dont on ne soupçonne pas l'origine.

C'est donc avec raison que, dans la plupart des grandes villes, des inspecteurs sont chargés de vérifier la qualité et la nature des substances alimentaires et des boissons destinées à être livrées à la consommation, lesquels sont investis du droit de faire saisir et détruire les objets altérés soit par la vétusté, soit par des manoeuvres frauduleuses. Les farines, la viande de boucherie, la volaille, la charcuterie, le poisson, le lait, le beurre, les fruits, les champignons, sont, à Paris, l'objet d'une surveillance qu'on peut proposer pour modèle.

La grande difficulté est de constater les falsifications, tant l'art est puissant entre des mains cupides. Le seul moyen est que les hommes chargés de démasla fraude soient aussi actifs et perquer sévérants que ceux qui la commettent. D'ailleurs les sciences naturelles leur fournissent tous les moyens nécessaires pour arriver à ce but. Quoi de plus simple, par exemple, que de reconnaître la présence du plâtre dans la farine, celle de l'iode dans le sel ou de la fécule dans le lait! Presque tout homme est assez chimiste pour prouver que le vin a été frelaté par les sels de plomb, etc.; quelques

personnes seulement savent que l'huile d'olives se distingue d'avec les huiles inférieures qui peuvent y être mêlées au moyen du nitrate acide de mercure, qui la solidifie complétement, etc.

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Quant aux falsifications de médicaments, elles sont d'autant plus difficiles à reconnaître qu'il s'agit de substances peu connues et qu'on emploie passagèrement et en petite quantité. C'est à cause de la cherté de ces substances que les falsificateurs s'exercent sur elles : par exemple au sulfate de quinine on ajoute du plâtre; on extrait la résine du jalap au moyen de l'alcool, puis on vend le résidu inerte, de même qu'on prive l'opium de sa morphine. Ces diverses tromperies se pratiquent à partir du moment où se recueillent les substances qui composent le commerce de la droguerie jusqu'à celui où elles sont employées.

Il est facile de concevoir quels sont les inconvénients de la sophistication des médicaments, puisqu'en mettant en usage des agents infidèles on peut manquer complétement le but qu'on se propose dans une circonstance où le moindre retard décide de la vie, quand, par exemple, il s'agit de couper avec le quinquina une fièvre intermittente perni

cieuse.

Dans l'industrie, la défectuosité des matières premières peut occasionner des pertes considérables: aussi doit-on s'appliquer à connaître parfaitement les matières dont on a besoin ou ne les prendre que des mains de personnes de confiance.

Il est à peine nécessaire de dire que la chimie est du plus grand secours pour découvrir les falsifications; mais quels sont les moyens de les prévenir? Ce serait sans doute une instruction plus étendue et plus réelle qui ne permit pas au public de demander à vil prix les objets de bonne qualité; car c'est pour vendre bon marché que les marchands falsifient leurs denrées. Les mesures répressives demeureront toujours impuissantes. F. R.

FALSIFICATION (droit), de falsum facere, faire faux, rendre faux un acte qui ne l'était pas. La falsification, en matière d'écritures, consiste dans l'altération d'un acte quelconque; elle s'opère

par la suppression d'une de ses dispositions, par les additions, par les changements qui sont faits dans le corps d'un écrit ou dans sa date. Elle constitue le faux qu'on appelle matériel. On n'est pas obligé de prendre la voie de l'inscription de faux pour arrêter l'exécution d'une pièce falsifiée, comme s'il s'agissait d'un faux formel; et lorsque l'altération en est tellement manifeste que la preuve en résulte de sa seule inspection, par exemple, si elle contient des surcharges, des ratures, de fausses dates, les juges peuvent la tenir pour fausse et en ordonner le rejet, sans préjudice des poursuites criminelles à exécuter contre les auteurs de la falsification. Voy. FAUX.

La falsification est punie aussi lorsqu'elle est pratiquée sur les choses qui sont dans le commerce, par exemple sur les boissons (voy. l'article précédent), et contre ceux qui les ont vendues ou débitées; elle est punissable, dans ce cas, d'un emprisonnement de six jours à deux ans, et d'une amende de 16 fr. à 500 fr., indépendamment de la confiscation des objets falsifiés. J. L. C.

FALSTAFF (sir JOHN). Figurez-vous un corps ramassé, trapu, étouffant dans sa graisse, à ventre proéminent, à jambes à moitié paralysées; posez sur ce corps ainsi fait une face rubiconde, joviale, tant soit peu insolente; jetez sur cette masse de chair et sur cette figure d'ivrogne le costume d'un spadassin du xve siècle; mettez dans la bouche de ce héros grotesque des jurons par douzaine, des bravades, des mensonges spirituels, des lazzi, et vous aurez une idée, mais une idée faible, de sir John Falstaff, l'une des créations les plus originales, les plus comiques, les plus riantes, du poète qui, dans le domaine du drame, a peutêtre créé le plus de caractères, William Shakspeare. Falstaff, l'un des compagnons de débauche que Henri V affectionnait dans son orageuse jeunesse, est la caricature plaisante du gentilhomme campagnard ruiné, qui, dans un temps d'anarchie, cherche à refaire sur les grands chemins et dans les tavernes l'existence qu'il a perdue; noyant dans le sack et le porter le souvenir d'autrefois et la crainte du lendemain, gasconnant pour Encyclop. d. G. d. M. Tome X.

divertir ses compagnons et pour jeter un voile diaphane sur sa poltronnerie; mais portant au sein de la crapule le tact d'un homme de bonne compagnie; ue se permettant jamais vis-à-vis de son royal ami les mêmes plaisanteries qu'avec les autres camarades de la bande joyeuse, et ne donnant libre cours à sa délicieuse bestialité qu'auprès des cabaretières et des femmes de mauvaise vie. Certes Falstaff est un homme excessivement vicieux; mais tous ses vices lui vont si bien (they sit so fit in him) qu'on ne peut lui en vouloir; il est si franc, si naif dans ses allures, il se donne si bien pour ce qu'il est, il désarme si bien ses juges, en provoquant leur rire et leur gaité, qu'à l'entendre tempêter avec tant d'esprit et mentir avec une si inimitable bonhomie, on finit par s'habituer à sa société, comme le jeune et royal Henri, et par concevoir que la très pudique reine Élisabeth, charmée du rôle de Falstaff dans les deux parties du drame de Henri IV, ait pu demander au poète de reproduire ce bouffon favori dans une comédie dont il serait exclusivement le héros. Ce caprice de princesse a valu à la postérité les Commères de Windsor (The merry wives of Windsor). V.SHAKSPEARE. L. S.

FALSTER (ILE DE). Elle a, sur une étendue de plus de 80 milles carrés géographiques, environ 20,000 habitants, dont 1,400 vivent réunis à Nykoping, son chef-lieu, assez florissant par le commerce et l'industrie. L'ile de Falster, très fertile, nourrit de beaux bestiaux et dépend du district de Laaland, royaume de Danemark. C. L. m.

FALUN, nom dont l'étymologie, peutêtre celtique, pourrait bien aussi être la même que celle de falaise (voy.), et qui se donne vulgairement, dans certaines parties de la France, à des bancs ou masses calcaires plus ou moins friables, composés de débris de coquilles, parmi lesquelles on en trouve cependant un nombre assez considérable qui étonnent par leur belle conservation. C'est principalement aux dépôts meubles de la Touraine que la dénomination de falun a été donnée; elle s'est étendue aussi à des dépôts analogues des environs de Dax et de Bordeaux, ainsi qu'à certains calcaires fria

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bles et coquillers des environs de Nantes, | excellent amendement pour fertiliser le et même à des dépôts calcaires d'une | sol qui le recouvre et qui consiste en une partie de la Normandie appelée autrefois terre argileuse d'environ 1 mètre d'éle Cotentin. Enfin on a étendu cette dé-paisseur. L'action de cet amendement, signation aux grands amas coquillers, qui est différent du marnage, a une duque l'on remarque à la montagne de rée beaucoup plus considérable : elle est Laon, à ceux de Courtagnon, entre Reims ordinairement de 30 ou 40 ans. Le sol et Épernay; à ceux de Grignon et de qui recouvre le falun ne produit natuSaint-Germain, dans le département rellement que des bruyères, et lorsqu'on de Seine-et-Oise; à ceux de la Ferme y mêle le falun toutes les plantes y réusSaint-Ladre, sur la route de Senlis; à sissent. ceux des environs de Gisors et de plusieurs autres localités des environs de Paris. Il est résulté de là que, sous le nom de falun, qui s'est introduit dans la science, on a confondu des dépôts calcaires qui ne sont pas de la même époque géologique : ainsi ceux des environs de Tours, de Nantes, de Bordeaux et de Dax sont contemporains; mais tous les autres que nous avons cités sont d'une date plus ancienne.

Pour éviter toute confusion, nous ne comprendrons ici sous la dénomination de faluns que les dépôts calcaires sableux de la Touraine. Ces dépôts sont célèbres depuis longtemps par les exploitations qu'on en fait pour l'amendement des terres et par les coquilles fossiles qu'ils fournissent aux collections. C'est dans le département d'Indre-etLoire que se trouvent ces exploitations nommées falunières. Elles occupent un plateau situé entre l'Indre et la Vienne, au sud de Tours. C'est à 8 lieues de ce chef-lieu, à peu de distance de la petite ville de Sainte-Maure, sur la route de Bordeaux, que l'on est près des falunières les plus régulièrement exploitées. Elles sont situées dans une plaine qui s'étend à l'est de Sainte-Maure, et qui paraît être à plus de 100 ou 120 mètres au-dessus du niveau de l'Océan. Leur étendue est d'environ une lieue de longueur sur une demi-lieue de largeur. Leur épaisseur varie depuis 1 à 2 mètres jusqu'à 3 ou 4, selon qu'elles sont plus ou moins rapprochées des bords des petits bassins maritimes dans lesquels le falun s'est déposé, et selon l'irregularité de niveau des formations qu'il recouvre.

Le falun est exploité sur un grand nombre de points, parce qu'il fournit un

Les faluns de la Touraine présentent une masse de détritus de coquilles, sans aucune liaison, parmi lesquels on remarque de petits cailloux roulés, plus ou moins nombreux selon les localités. Partout cette masse se réduit en poudre à la moindre pression. Les petits galets et le gravier sont tantôt quartzeux, généra→ lement formés de débris de silex de la craie, et tantôt de calcaire d'eau douce. Quelquefois aussi des couches ou des amas de sable quartzeux, rougeâtres, sans coquilles, alternent avec le falun ou se trouvent disséminés par places.

Rien dans ces dépôts n'annonce l'action d'un transport violent et passager: tout y est disposé par couches; mais ces couches ne sont pas horizontales dans toute l'épaisseur du dépôt : ainsi, dans la partie supérieure, ce sont de petites couches inclinées les unes sur les autres en sens inverse de celles qui les supportent, et qui reposent sur d'autres couches quelquefois à peu près horizontales. Ce mode de stratification semble annoncer évidemment l'action d'anciens courants marins. Il suffit d'examiner les faluns de la Touraine pour se convaincre qu'ils ont été formés sur un rivage maritime.

Au milieu de cette masse de corps organisés, qui n'ont pu être brisés que par l'action prolongée des vagues, on trouve, ainsi que nous l'avons dit, une grande quantité de coquilles entières. Celles qui dominent dans la plupart des localités appartiennent au genre arche. Les huitres, et surtout les espèces d'une grande taille, loin d'être disséminées dans la masse, occupent généralement les parties inférieures. Après le genre arche, celui qui est le plus nombreux est le pétoncie; puis vient le genre peigne, etc.

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