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ÉVÊQUE D'ARRAs, de boulogne ET DE SAINT-OMER.

PARIS,

JACQUES LECOFFRE ET Cie, LIBRAIRES,

RUE DU VIEUX-COLOMBIER, 29.

Ci-devant rus du Pot-de-Fer - Saint-Sulpice, 8.

1857.

Arras, Typ. et Lith. d'Alph. BRISSY, rue des Capucins, 22.

LES

IMPOSSIBILITÉS

OU LES

LIBRES PENSEURS

DÉSAVOUÉS

PAR LE SIMPLE BON SENS.

PRÉLIMINAIRES.

1o.

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POURQUOI CET ÉCRIT ET QU'EST-IL ?

Il y a parmi plusieurs autres un mot mis en vogue pour égarer les peuples, et dont il importe de préciser le sens, de mesurer la portée et d'estimer la valeur, ce mot, c'est la Liberté de penser.

S'il ne signifiait que la faculté de laisser libre cours aux opinions humaines sur ce que Dieu

déclare avoir livré à la dispute des hommes (1), évidemment il n'exprimerait rien que de trèslégitime.

Mais si, comme il arrive souvent, on lui donne une extension sans limite, tellement qu'il comprenne le droit de tout soumettre aux investigations de notre raison privée, et par là de tout remettre perpétuellement en question, voici ce que nous trouvons dans ce mot considéré comme règle de conduite :

D'abord un orgueil insensé, puisqu'il y a dans ce monde même visible bien des lois qui dépassent de beaucoup la raison humaine et que conséquemment on ne peut lui subordonner;

Ensuite un désordre social et un danger public, puisque la liberté de toujours tout mettre en doute amène naturellement l'anarchie en principe et la révolution en permanence;

Enfin et surtout un système impossible, puisqu'il y a dans la société humaine des vérités fondamentales sur lesquelles les libres penseurs sont obligés, quoi qu'ils fassent, de penser comme tout le monde, ce qui est dans toute hypothèse un sérieux échec à leur liberté.

C'est à ce dernier point de vue que nous nous attachons exclusivement dans cet écrit, où marchant d'un pas calme et ferme du plus connu au

(1) Eccl. ch. 3. v. II.

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