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glorieux de la prison, et fut mis à la tête de toute l'Egypte, où il étoit entré comme esclave. Lorsqu'il se fit reconnoître à ses frères, il leur dit : « Ce n'est point par » votre conseil, c'est par la volonté de » Dieu que j'ai été envoyé ici. » Voyezvous, mon cher Théophile, comment il attribue à la Providence de Dieu ce paroissoit être l'effet de la volonté des qui hommes? Moïse est exposé sur les eaux 'du Nil en exécution des ordres du Roi Pharaon; mais, par une disposition admirable de la Providence, la fille du Roi vint à l'endroit où étoit l'enfant; elle en eut pitié; elle le fit élever dans le palais même comme si c'eût été son fils. Qui est-ce qui la conduisit si à propos au lieu où l'enfant alloit périr? Qui est-ce qui lui mit dans le cœur ce sentiment de compassion, et lui inspira le dessein de l'adopter pour son fils? c'est Dieu qui destinoit cet enfant à être un jour le libérateur de son peuple. Est-il donc besoin, mon cher Théophile, de vous rapporter des faits anciens, pour vous convaincre qu'il y a une Providence? Ne voyez-vous pas tous les ans croître et mûrir les moissons? Ne voyez-vous pas les arbres se charger de fruits, pour vous nourrir ? Pouvez-vous ne pas apercevoir dans ce renouvellement continuel de se cours, l'attention d'un Père qui veille à la conservation de ses enfans, et qui pourvoit, B

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à tous leurs besoins? Ne vous imaginez pas, mon cher Théophile, que cette atten, tion, que ce soin coûte à votre Dieu, ou que son repos inaltérable puisse en être troublé. Tout est également aisé à une puissance et à une sagesse infinies. Si un Roi ne s'occupe que des grandes affaires sans descendre dans le détail des petites choses qui se passent dans son royaume, c'est qu'un Roi n'ayant qu'une intelligence bornée, ne pourroit s'appliquer aux petites choses sans négliger les grandes; mais la sagesse de Dieu étant infinie, embrasse tout sans peine et sans effort. C'est elle qui donne la fertilité à la terre et l'accroissement aux plantes; c'est elle qui nourrit les oiseaux du ciel, les poissons qui nagent dans la mer, et les animaux qui rampent sur la terre. « Les créatures insensibles » le feu, la pluie, les vents, les tempêtes » obéissent à sa voix, et exécutent ses » ordres, dit le Prophète; c'est lui qui > couvre le ciel de nuages, et qui prépare la » pluie à la terre. » Il permet quelquefois que l'homme de bien soit dans le misère tandis que l'impie est dans l'abondance. N'en prenez pas occasion de douter de la Providence. Si Dieu permet que le juste souffre sur la terre, c'est qu'il veut éprouver şa vertu pour la récompenser magnifiquement dans l'autre vie; c'est qu'il sait que cette affliction passagère est un moyen pour assurer son salut éternel.

De ce principe, il y a une Providence, naissent deux devoirs pour l'homme : le premier est de se soumettre sans réserve à la conduite de cette Providence ; nous devons l'adorer dans les maux comme dans les biens qui nous arrivent, dans l'adversité comme dans la prospérité, dans la maladie et les souffrances, comme dans la santé et dans la joie : nous devons dire alors : « Dieu » le veut, et il ne le veut que pour mon » bien; que son saint nom soit béni. » Le second devoir est de se confier en la Providence, et d'attendre sans inquiétude de la bonté de Dieu, tout ce qui nous est nécessaire pour cette vie et pour l'autre. « Considérez les oiseaux du ciel, dit Notre» Seigneur ; ils ne sèment ni ne moisson» nent; c'est Dieu qui les nourrit : com>> bien ne valez-vous pas mieux qu'eux ! » Voyez les lys des campagnes : ils ne tra» vaillent ni ne filent. Cependant le Roi » Salomon, dans toute sa gloire, n'étoit » pas vêtu comme chacun d'eux. Si Diet » à soin de vêtir ainsi l'herbe des champs, » combien prendra-t-il plus soin de vous » qui êtes ses enfans!» Ce seroit donc l'outrager, que de s'inquiéter et de manquer de confiance en sa bonté paternelle.

Je crois, ô mon Dieu ! que tout ce qui m'arrive ne peut m'arriver que par votre ordre ou par votre permission, et je m'a bandonne sans réserve à la conduite de

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votre Providence. Vous savez ce qui me convient, beaucoup mieux que je ne le sais moi-même ; vous connoissez mes besoins et ma foiblesse, disposez de moi, réglez tout, selon votre bon plaisir je veux tout ce que vous voulez. Dans l'adversité comme dans la prospérité, dans la maladie comme dans la santé, je bénirai, j'adorerai votre Providence. Vous êtes mon Créateur, mon Dieu, mon Père. Puis-je mettre mon sort en de meilleures mains? Vous n'abandonnerez pas un enfant qui met toute sa confiance en vous. Tant que j'aurai cette confiance, rien ne pourra me nuire; tout me deviendra utile, et tournera à mon avantage. Si j'ai quelque chose à souffrir, je ne considérerai pas la main de l'homme qui me frappe; je n'envisagerai que votre volonté qui le permet pour mon bien; et, plein de soumission pour cette volonté sainte, j'accepterai cette affliction comme une chose que vous savez m'être utile, et comme un moyen que votre sagesse emploie pour assurer mon bonheur éternel. Comment pourrois - je douter de votre attention paternelle sur moi ? Combien de preuves touchantes ne m'avez-vous pas données de votre amour! Toute ma vie n'est qu'une suite de bienfaits que vous m'avez accordés, Votre Providence m'ar conduit jusqu'à présent comme par la main; zdu d

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je serois bien ingrat, si, après tant de grâces reçues, je me défiois de votre bonté.

Pratique. Se soumettre en tout à la volonté de Dieu.

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Craignez le Seigneur, et rendez-lui hommage. Apoc. 14.

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faut honorer Dieu, c'est-à-dire, le connoître, l'aimer et le servir. La Religion consiste à rendre à Dieu le culte souverain qui lui est dû. Ce culte est un humble hom mage que l'on rend à Dieu comme à l'Etre suprême. Nous le lui devons à cause de ses perfections infinies, et à cause des bienfaits dont il nous comble. Dieu est le souverain Seigneur de toutes choses; nous lui appartenons à beaucoup plus de titres qu'un! esclave n'appartient à son maître; nous devons donc le servir et faire sa volonté en tout. Dieu est infiniment grand, infiniment juste, infiniment puissant, nous devons le respecter et le craindre. Dieu est infiniment bon nous devons l'aimer let nous attacher à lui. Vous le savez, mono cher Théophile, c'est Dieu qui vous a fait ce que vous êtes; tout ce que vous avez, c'est de lui que vous l'avez reçu : il vous

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