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LXXXVIIIe.

LECTURE.

Des Dispositions pour recevoir l'Eucha

ristie.

Opus grande est ; neque enim homini præparatur habi. tatio, sed Deo.

L'entreprise est grande; car ce n'est pas pour un homme mais pour Dieu même que l'on prépare une demeure. 1. Paralip. 29.

Il n'y L n'y a point de Sacrement qui nous unisse plus étroitement à Dieu, que la divine Eucharistie: il n'y en a point par conséquent auquel nous devions nous préparer avec plus de soin. Plus ce Sacrement est saint, plus on doit y apporter de dispositions. Ce n'est pas à un homme, c'est à Dieu que l'on prépare une demeure. Parmi ces dispositions, les unes regardent l'ame et les autres le corps. La première disposition de l'ame, c'est la pureté de conscience. Il faut s'éprouver soi-même, selon le précepte de l'Apôtre, avant de manger ce pain céleste; et si l'on se sent coupable de quelque péché mortel, il est nécessaire de recourir au Sacrement de Pénitence. L'Eucharistie suppose la vie spirituelle dans ceux qui la reçoivent ; il faut être vivant pour se nourrir: c'est le Dieu de pureté qui se donne à nous ; il ne se plaît que dans un cœur pur. C'est pour faire entendre cette vérité à ses

Apôtres que Jésus-Christ leur lava les pieds avant de leur donner son Corps à manger et son Sang à boire : c'est pour la même raison que le Diacre crioit autrefois avant la célébration des saints Mystères Les choses saintes sont pour les Saints. L'innocence du Baptême, ou conservée, ou réparée par la Pénitence, est cette robe nuptiale sans laquelle on ne doit point paroître au festin du Père de famille. Cette innocence, cette pureté, est la principale disposition; mais il faut y joindre une Foi vive, une ferme Espérance, et une Charité ar dente. Jésus-Christ appelle lui-même l'Eucharistie un Sacrement de Foi: celui qui s'en approche doit croire sans hésiter qu'en le recevant, c'est Jésus-Christ qu'il reçoit, le même Jésus-Christ qui est venu au monde, qui est mort pour nous sauver, qui est ressuscité glorieux, et qui est maintenant dans le ciel, à la droite de son Père. La ferme Espérance consiste à attendre avec confiance de Jésus-Christ tout ce que nous hui demanderons par rapport à notre salut; puisqu'il se donne lui-même tout entier, que pourroit-il nous refuser? Il a déclaré que celui qui mange sa Chair et boit son Sang aura la vie éternelle, et qu'il le ressuscitera au dernier jour après une telle promesse, quelle confiance ne devons-nous pas avoir en sa bonté. Allez donc, mon cher Théophile, à la Table sainte, dans la même

disposition que cette femme de l'Evangile, qui disoit en elle-même : Si je touche seulement le bord de sa robe, je serai guérie, et qui effectivement fut guérie à T'heure même. Il n'est pas besoin de vous prouver que l'amour doit vous conduire à I'Autel l'Eucharistie est un Sacrement d'amour; c'est par un amour incompréhensible que Jésus-Christ l'a institué : ne seroit-ce pas une ingratitude monstrueuse de la recevoir dans un cœur froid et indifférent? mais cet amour doit être accompagné de profonds sentimens d'humilité, d'adoration et de reconnoissance. Que recevonsnous dans l'Eucharistie Dieu lui-même le Créateur et le Souverain Maître de l'Univers, celui dont la puissance, la sainteté, et toutes les perfections sont infinies. Que sommes-nous ? Nous n'avons de nousmêmes que le néant et le péché. Humilionsnous donc devant notre Dieu, et reconnoissons avec le Centenier de l'Evangile, que nous ne sommes pas dignes de nous approcher de lui; adorons-le dans un saint tremblement, et prosternons-nous à ses pieds; car, quoiqu'il soit caché sous le voile des symboles Eucharistiques, il n'en est pas. moins notre Dieu. Excitons dans notre cœur une reconnoissance sans bornes si elle doit se mesurer sur la grandeur du bienfait, qu'elle doit être la nôtre pour un don qui est infini! Il faut aussi que le corps con

tribue, à sa manière, à honorer l'Hôte divin qu'il doit recevoir. Il y a deux dispositions du corps ; la première est d'être à jeûn; l'Eglise l'a ainsi ordonné, dès les premiers siècles, par respect pour cet auguste Sacrement; elle n'en dispense que ceux qui, étant dangereusement malades, le reçoivent comme viatique. La seconde est d'être à genoux, et d'avoir un extérieur. le plus modeste et le plus recueilli qu'il est possible. Cette posture du corps et ce maintien annoncent les sentimens d'une ame qui s'abaisse profondément devant la Majesté Suprême.

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Je crois fermement, omon Sauveur ! que vous êtes réellement présent dans l'Eucharistie et qu'en la recevant c'est vousmême que l'on reçoit je vous y adore comme mon Seigneur et mon Dieu. Non, Seigneur, je ne suis pas digne que vous entriez en moi; mais vous me commandez de vous recevoir : j'obéis, ô mon Dieu! je me suis présenté à votre Ministre, et je lui ai confessé toutes mes iniquités ; il a prononcé sur moi la sentence de la récon ciliation mes péchés sont donc effacés ; cependant purifiez-moi de plus en plus sanctifiez cette demeure où vous voulez habiter : ornez-la de toutes les vertus : j'attends tout de votre miséricorde. Pourriezvous me refuser quelque chose après vous être donné vous-même ? Oui, mon Dica

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j'en ai la ferme confiance; oui, vous guérirez toutes mes infirmités et vous m'attacherez à vous pour toujours. Quel amour ne vous dois-je pas pour un si grand bienfait? pourrois-je le recevoir sans en être attendri ? Allumez dans mon cœur le feu sacré de votre amour ce cœur est tout ce que je puis vous offrir , pour vous marquer ma reconnoissance je veux, ô mon Dieu! le consacrer à votre amour: agréez l'offrande que je vous en fais. Les sentimens que j'éprouve maintenant sont votre ouvrage, c'est vous qui me les inspirez: conservez-les en moi, Seigneur, et ne permettez pas qu'ils s'affoiblissent jamais.

Pratique. Se disposer à la Communion, en faisant, dès la veille, des actes de foi, de confiance et d'amour.

LXXXIX.

LECTURE.

Des effets de l'Eucharistie.

Qui manducat meam carnem et bibit meum sanguinem in me manet, et ego in illo: qui manducat meam carnem ez bibit meum sanguinem, habet vitam æternam, et ego resuscitabo eum in novissimo die.

Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui; il a la vie éternelle, et je la ressusciterai au dernier jour. Joan. 6.

L'EUCHARISTIE produit des effets admirables dans ceux qui la reçoivent avec de bonnes dispositions : le premier est de nous unir intimement et de nous incorporer à

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