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Jésus-Christ. Sentez, mon cher Théophile, la force de cette expression. On peut être uni à Jésus-Christ par la foi, en croyant toutes les vérités qu'il a révélées ; on peut aussi s'unir à lui par la charité, en l'aimant parfaitement; la foi lui soumet notre esprit, la charité lui attache notre cœur ; mais il y a une union beaucoup plus intime et plus parfaite, c'est celle qui se fait par la participation de sa Chair sacrée et de son précieux Sang cette union est l'effet propre de l'Eucharistie. Qu'arrive-t-il, quand nous avons le bonheur de la recevoir ? JésusChrist se donne à nous tout entier, il unit son Corps avec le nôtre; par cette union, nous devenons un même corps et un même esprit avec lui. O merveilleux effets de cet auguste Sacrement! Aurions nous jamais pensé être capable d'une union si divine? C'est Jésus-Christ lui-même qui nous l'assure, par ces paroles : « Celui qui mange >> ma Chair et boit mon Sang, demeure en >> moi, et moi en lui. » Comme les alimens que nous prenons se mêlent à notre corps, deviennent notre corps, de même, recevant la sainte Eucharistie, notre corps devient celui de Jésus-Christ; car il y a cette différence que les alimens ordinaires se changent en notre substance, au lieu que la Communion nous transforme en Jésus-Christ: c'est ce qui faisoit dire à l'Apôtre saint Paul Ce n'est plus moi qui vis

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c'est Jésus-Christ qui vit en moi. Le second effet de l'Eucharistie est d'augmenter, d'affermir et conserver en nous la vie spirituelle de la grâce: notre divin Sauveur devenu l'aliment de nos ames, n'y reste pas sans agir; il donne un nouvel accroissement à sa grâce, il nous affermit dans son amour, et nous fait conserver ce précieux trésor avec une fidélité constante. De-là cette sainteté soutenue, que nous admirons dans ceux qui communient dignement. Voulez-vous savoir ce qui soutient ce jeune homme dans une piété qui édifie tout le monde dans une régularité de conduite qui le rend le modèle de la maison où il se trouve ? C'est la sainte Eucharistie qu'il reçoit souvent et avec de saintes dispositions. Le troisième effet de cet auguste Sacrement, s'est d'affoiblir en nous la concupiscence, et de modérer la violence de nos passions. Nous naissons tous avec une forte inclination au mal; elle est comme un venin qui 'est répandu dans toute notre nature par le péché du premier homme. L'Eucharistie ne nous en délivre pas entièrement ; mais elle en affoiblit la malignité; c'est pour cette raison que les Pères de l'Eglise l'ont appelée un antidote, un contre-poison. Vous l'éprouverez, mon cher Théophile si vous vous en approchez avec un cœur bien préparé; vous sentirez vos forces s'augmenter, et celles de vos ennemis s'affoiblir; vous

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serez tenté plus rarement ; vous le serez moins violemment: résistez avec courage; ne vous lassez point, et la vertu du Corps et du Sang de Jésus-Christ vous fera triompher de toutes vos passions. Le quatrième effet-de l'Eucharistie est de nous donner le gage de la vie éternelle et de la résurrection glorieuse. C'est Jésus-Christ lui-même qui nous enseigne cette consolante vérité : << Celui qui mange ma Chair et boit mon » Sang a la vie éternelle, et je le ressusci» terai au dernier jour. » La vie que la sainte Eucharistie communique à l'ame est le commencement et comme un avant-goût de la vie bienheureuse; et cette vie demeurera en nous et sera éternelle, si nous ne nous en privons pas volontairement. La chair vivante de Jésus-Christ agit même sur nos corps; elle y est comme une semence et un germe d'immortalité, qui les fera un jour renaître de la poussière du tombeau, et les revêtira de toutes les qualités glorieuses. Oui, dit saint Irénée, puisque » Jésus-Christ est en nous par sa chair » sacrée, il est certain que nous ressusci>>terons un jour. » La présence de ce corps glorieux est un gage assuré de notre immortalité.

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Divin Jésus, vous ne vous communiquez aux hommes que pour les combler de biens inestimables. Quel bonheur pour moi de pouvoir me procurer des avantages si pré

cieux ! Je puis donc m'unir à vous, jusqu'à devenir une même chose avec vous, vivre de votre vie divine, être animé de votre esprit. Hélas! Seigneur, je gémis sous le poids d'un corps misérable, sujet à mille infirmités; mais vous le sanctifierez par votre présence: un malheureux penchant me porte sans cesse au mal; mais votre chair sacrée affoiblira mes passions, et me donnera la force de les surmonter. Pour prix de la victoire, vous me promettez une vie éternelle ; vous m'en donnez le gage de la sainte Communion: mon corps uni au vôtre, sortira un jour du tombeau glorieux et incorruptible. Venez donc, ô mon Dieu! ou commandez-moi d'aller à vous: mon cœur et ma chair ont tressailli de joie, dans l'espérance de s'unir à vous, qui êtes le Dieu vivant. Qu'ai-je à désirer dans le ciel ? Qu'ai-je à désirer sur la terre, si ce n'est vous, ô mon Dieu, qui êtes le Dieu de mon cœur, et mon partage pour l'éternité ?

Pratique. Après la Communion, prier Jésus-Christ de produire en nous les effets admirables de ce Sacrement.

X C. LECTURE.

De la mauvaise Communion.

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Non potestis mensæ Domini participes esse et mense Dæmoniorum.

Vous ne pouvez point participer à la table du Seigneur et à la table des Démons. 1. Corint. 10.

Ceux qui communient en péché mortel

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recoivent véritablement le Corps et le Sang de Jésus-Christ, mais ils ne reçoivent pas les grâces et les salutaires effets de ce Sacrement. Au contraire ils , mangent et ils boivent leur jugement et leur condamnation: c'est la terrible expression dont se sert l'Apôtre saint Paul : « Quiconque, dit-il, » mangera ce pain ou boira le Calice dur » Seigneur indignement, c'est-à-dire, dans » un état de péché qui l'en rend indigne, » sera coupable de crime contre le Corps » et le Sang du Seigneur. Que l'homme » donc s'éprouve lui-même, qu'après cela » il mange de ce pain et boive de ce Calice; > car celui qui boit et mange indignement, » mange et boit sa condamnation, ne fai»sant pas le discernement qu'il doit du » Corps du Seigneur. » Ces paroles nous apprennent quel est le crime d'une mauvaise Communion, et quelles en sont les suites. Ce crime est le plus horrible de tous les sacriléges c'est la profanation du plus

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