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par la sublimité de ses dogmes, et respectable par la pureté de sa morale. Cette igno, rance a ouvert en eux une voie libre et facile aux passions. La Religion, qui n'étoit connue qu'imparfaitement, n'a opposé qu'une foible digue à leur impétuosité : ils ont commencé à douter d'une doctrine qui ne pouvoit s'allier avec les plaisirs qu'ils aimoient; et ils ont secoué le joug de la Foi, pour s'affranchir de celui de la vertu, de l'innocence et des mœurs, Vous concevez, mon cher Théophile, que le remède à un si grand mal, est de donner aux jeunes gens une instruction plus développée sur les principes de la Religion, sur les fondemens inébranlables de la Foi. Cette instruction écarteroit une des causes de l'incrédulité, et elle affoibliroit, l'autre, en apprenant à connoître Dieu et à le craindre. Si, malgré ce secours, un jeune homme se laisse emporter par ses passions, il lui reste du moins, au milieu de ses égaremens, une ressource précieuse: les lumières de esprit, le trouble salutaire de sa conscience le rappellent sans cesse à la vertu, et il y a lieu d'espérer qu'il sortira un jour de cet état funeste. Appliquez-vous donc, mon cher Théophile, à connoître votre Religion: gravez-en profondément les principes dans votre esprit, et plus encore dans votre cœur. Vous étudiez avec soin les lettres et les sciences profanes je loue votre empres

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sement à vous y rendre habile; cette étude entre dans l'ordre de vos devoirs; mais votre première, votre principale étude doit être celle de la Religion, d'où dépend votre destinée éternelle.

Donnez-nous, ô mon Dieu, le goût de cette science divine qui fait les Saints; que nous aimions à en être instruits. Répandez sur cette étude l'onction de votre grâce,, qui la rend douce et aimable, et qui porte dans l'ame la joie, la consolation et la paix. Donnez-nous l'intelligence de votre sainte Loi; qu'elle dissipe les ténèbres de notre esprit, et qu'elle change notre cœur, en le délivrant de toute affection vicieuse, et en y faisant germer les vertus. Donnez-nous cette docilité qui soumet la raison aux vérités de la Foi, et la volonté à l'amour de vos préceptes. Les sciences humaines ne sont pas à la portée de tous les esprits ; mais votre Loi, ô mon Dieu, est proportionnée à l'intelligence de tous les hommes. Vous l'offrez aux petits comme aux grands, parce que vous voulez les sauver tous ; elle donne la sagesse aux enfans: il faut même devenir humble et petit pour la bien connoître et pour être votre Disciple.

Pratique. Ecouter attentivement les lectures de piété.

II. LECTURE.

Existence de Dieu.

Accedentem ad Deum, oportet credere quia est. Pour s'approcher de Dieu, il faut croire qu'il y en a an. Hebr. XI.

Il y a un Dieu : c'est une vérité que vous

avez connue dès l'enfance, mon cher Théophile; elle s'est, pour ainsi dire, présentée d'elle-même à votre esprit ; il n'a fallu qu'ouvrir les yeux et réfléchir un instant, pour l'apercevoir. Tout ce qui est hors de vous, tout ce qui est en vous, prouve qu'il y a un Dieu. Je vais vous rappeler les preuves qui vous en ont convaincu. Regardez le Ciel : quel magnifique spectacle ! qui est-ce qui a fait cette voûte immense? qui est-ce qui y a suspendu tous ces globes éclatans, le soleil qui répand par-tout la lumière et la chaleur, la lune et les étoiles qui brillent au firmament pendant la nuit? Voyez avec quelle régularité ces astres recommencent chaque jour leur course majestueuse. Tous leurs mouvemens sont réglés; jamais ils ne s'écartent de la route qui leur a été tracée ; et ce bel ordre subsiste depuis six mille ans. La succession des jours et des nuits n'a jamais été interrompue. D'où peut venir une régularité si constante, si ce n'est d'une intelligence infinie et toute puissante? AbaisBez maintenant vos regards sur la terre:

que de merveilles n'y apercevez-vous pas Considérez cette multitude innombrable d'animaux d'espèces si différentes, dont elle est peuplée ; cette variété infinie d'arbres, de plantes et de fruits dont elle est couverte; la quantité prodigieuse de poissons que la mer renferme dans son sein : quel peut être l'auteur de tant de merveilles', si ce n'est Dieu ? Dites-moi : le Prince le plus puissant, le plus grand Roi du monde pourroit-il seulement former une fleur, une feuille, un grain de sable? Non, sans doute. Attribuer tout cela au hasard, ne seroit-ce pas le comble de l'extravagance ? Quand vous voyez un beau Palais, vous jugez sans hésiter qu'il y a eu un habile Architecte qui en a tracé le plan et dirigé l'exécution. En voyant un beau tableau, vous ne doutez pas qu'il n'y ait eu un excellent Peintre qui en a conçu le dessin et distribué les couleurs. Si quelqu'un venoit vous dire que c'est l'ouvrage du hasard, que les pierres de l'édifice se sont taillées et posées d'ellesmêmes; que les couleurs du tableau sont venues, par hasard, s'arranger sur la toile, se nuancer dans un si bel ordre et former une figure régulière, ne le regarderiez-vous pas comme un insensé? Quelle seroit donc la folie de celui qui prétendroit que l'univers s'est formé par hasard ! Quoi !le hasard n'a jamais formé une maison, un tableau, et il auroit formé le monde ! Enfin, consi

dérez-vous vous-même, mon cher Théophile; vous avez un corps, et ce corps est composé d'une, multitude, étonnante de ressorts et d'organes qui sont placés et arrangés avec un ordre admirable. Par-tout l'on aperçoit un dessin marqué, et l'on voit que celui qui les a faits, a employé les moyens les plus propres à l'exécution de ce dessin. Remarquez la situation de vos, yeux: ainsi que des sentinelles, ils occupent le lieu le plus élevé pour apercevoir de loin les objets. N'est-il pas évident qu'ils ont été faits pour voir, comme les oreilles pour entendre, les mains pour agir, et les pieds pour marcher ? Quel autre que Dieu a pu faire un si bel ouvrage ? Dire ?Dire que c'est la nature, c'est dire un mot. vide de sens, à moins que pár que par la nature on entende une cause pleine de sagesse et de puissance, et alors c'est Dieu lui-même.

Secondement, vous n'avez pas seulement un corps, mon cher Théophile, vous avez aussi une ame; cette ame n'est point matière, car la matière n'est pas capable de penser; c'est donc un esprit. Cependant, l'ame est étroitement unie au corps. Certainement l'ame ne s'est point unie d'ellemême à notre corps ; cette union s'est faite avant qu'elle y eût pensé. Cette union est si étroite, que quand le corps est en hon état, une douce joie se répand dans l'ame; et dès que le corps s'altère, l'ame souffro

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