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réside la vraie et entière solidité de la religion chrétienne.

Nous transmettons avec bonheur aux enfants de Saint-Sulpice ces traditions de respect, d'obéis. sance et d'amour filial, que nous avons constamment reçues nous-même, dans le séminaire, des leçons et des exemples de nos maîtres. Tous ceux qui seront profondément pénétrés de ces grands principes vivront en assurance, et sous la direction de leurs pasteurs, ils s'affermiront dans l'esprit du christianisme; ils verront alors et ils goûteront par leur expérience, tout ce qu'il y a de vérité dans ses mystères, de pureté dans ses préceptes, de secours et de consolation dans son culte.

COURS

D'INSTRUCTION RELIGIEUSE.

CHAPITRE IR.

ÉTUDE DE LA RELIGION.

Le monde, quand on le considère sous le rapport religieux, présente un spectacle étrange. Ce qui est pour nous de l'intérêt le plus grave est cependant ce qui occupe le moins la pensée de la plupart des hommes, et la religion chrétienne, qui, par l'éclat de lumière et les inappréciables bienfaits qu'elle a répandus ici-bas, devrait réunir tous les esprits dans la profession d'une même foi, est pour plusieurs un objet de dispute et de contradictions.

Rien n'est si commun dans la société que de rencontrer des hommes indifférents sur la religion : les uns le sont par habitude, les autres par système. Dans les pre

miers, cette indifférence est la suite des passions du cœur ou de la préoccupation des affaires qui absorbent leurs pensées, sans leur laisser la liberté de s'élever à la considération des mystères invisibles d'une vie future. Les autres envisagent comme chose impossible pour eux le discernement de la vérité au milieu de tant d'idées contradictoires qui ont été émises sur la religion; où plutôt ils présument que toutes les formes de religion sont arbitraires, qu'il est libre à chacun de suivre les habitudes de son pays ou de sa famille, s'il n'aime mieux se former à lui-même des croyances et un culte : mis à part le dogme de l'existence de Dieu et quelques principes généraux de morale, le reste ne touche pas, selon eux, à la substance de la religion.

En dehors de ce système d'indifférence qui est la grande plaie de notre siècle, combien d'erreurs anciennes et d'erreurs récentes égarent les esprits! La vérité sera toujours en butte aux contradictions des hommes, parce qu'elle va contre toutes les illusions de l'orgueil et contre toutes les passions du cœur. On dispute sur le sens de l'Evangile et sur l'institution de l'Église de là les sectes innombrables qui, divisées sur plusieurs points, ont cela de commun qu'elles refusent de reconnaître l'autorité du corps des pasteurs que JésusChrist a établi pour enseigner les fidèles. On conteste la divinité de Jésus-Christ, on voudrait ne voir en lui qu'un sage qui, doué de plus de lumières que ceux qui l'avaient précédé, aurait mis à profit les idées déjà acquises à la société, et fait avancer le monde dans une voie de progrès par de nouveaux développements de ces idées. On va plus loin: on révoque en doute la Pro

vidence et la nécessité d'une religion, comme si Dieu eût abandonné les hommes à eux-mêmes sans exiger d'eux ni prière, ni dépendance, ni amour. Il se trouve des esprits plus égarés encore, qui n'admettent ni l'existence de Dieu, ni la spiritualité, ni la liberté de l'âme, et qui, poussant l'erreur jusqu'à ses conséquences les plus extrêmes, ne croient plus à l'ordre moral; ils substituent la distinction de l'utile et du dangereux à celle du bien et du mal; pour eux il n'y aurait ni vice ni vertu..... Nous pensions que les hommes avaient parcouru le cercle des erreurs possibles. Après avoir contesté à l'Église catholique son autorité, à la Religion chrétienne son origine céleste, à Jésus-Christ son caractère de fils de Dieu : après avoir nié les facultés de l'homme les plus inséparables de sa nature, après avoir nié Dieu lui-même, à quelle vérité pouvait-on s'attaquer, et que trouvait-on encore à renverser au milieu de tant de ruines? Hé bien! de prétendus philosophes ont exhumé de l'oubli des siècles passés, sinon d'autres erreurs, du moins d'autres formes d'erreurs. Ils avaient altéré et les notions de Dieu, et les notions de l'homme, et l'idée de la nature; ils se sont mis à dire que Dieu, le monde, l'homme, tout cela n'est qu'une même chose, et cette abjuration du sens commun, ils l'ont appelée une philosophie transcendante...

A la vue de tant de systèmes opposés sur ce qui touche aux intérêts les plus essentiels de l'homme, à la vue de si pitoyables écarts où ont donné certains hommes, à qui on ne saurait refuser d'ailleurs des talents et de l'esprit, on se sent douloureusement affecté, et le chrétien bénit Dieu qui éclaire les âmes simples

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