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avaient subjugué l'empire des Assyriens. Le Zendpremière Avesta fut traduit pour la de fois en France, dans Avis le dix-huitième siècle, par Anquetil Duperron, et alors un docte académicien, Foucher, qui avait déjà publié plusieurs mémoires sur la religion des Perses, donna un supplément à ce qu'il avait écrit, pour mettre à profit les lumières que cette traduction pouvait donner sur les principes religieux de Zoroastre. Il dit, dès le prélude de son travail : « J'avais un peu flatté le portrait de la >> religion perse, et, sans en déguiser les vices essen» tiels, je la présentais sous un point de vue assez philo>>sophique pour donner une grande idée de son fonda>>teur. Les livres zends m'ouvrent les yeux, et je ne >> vois presque plus rien dans cette religion si vantée qui » la relève au-dessus des autres religions païennes1. »

Ce jugement a paru sévère à d'autres savants, qui trouvent dans Zoroastre des idées plus pures sur la Divinité qu'il ne s'en rencontre dans la plupart des autres chefs, fondateurs ou régulateurs de religions païennes; tout ce qu'il nous est permis d'en dire, c'est que, dans le ZendAvesta, il n'y a pas un seul fait qui constate l'intervention de Dieu dans la religion des Perses; il n'y a pas l'idée de la création, on n'y trouve pas de prescriptions suffisantes pour le culte du Dieu suprême. Ce culte ne se rapportant immédiatement qu'à des génies bons ou mauvais, émanations du grand Dieu, et à des éléments tels que le feu et l'air, qui, dans la pensée du philosophe, n'étaient peut-être que des symboles, a dû natu

Mémoires de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, t. XXXIX, p. 690, édit. in-4°.

rellement faire oublier l'idée du premier principe et jeter le peuple dans l'idolâtrie.

Les Indiens ou Hindous ont les Vedas, où se trouvent des théogonies, c'est-à-dire les origines des dieux, des formules de prières, des expiations. Ils pensent que ces Vedas ont été apportés à la terre par leur grand Dieu, et rédigés ensuite dans l'état où ils sont par quelque compilateur. On ne voit dans ces livres, ni annales historiques, ni chronologie pour fixer la date des faits, ni de preuves que la religion particulière des Indiens ait jamais été établie divinement. Autant que nous pouvons en juger par les extraits que l'on en a donnés en français, ces livres présentent parfois de sublimes idées de Dieu, mais d'un Dieu que l'on confond avec le monde, ce qui détruit sa personnalité. A côté de ces idées métaphysiques, sont des fables de mythologie, dans le genre de celle des Grecs, mais bien plus extravagantes. On doit en dire autant de plusieurs autres livres sur la religion, écrits par les Bouddhistes, qui forment une espèce de secte religieuse dans les Indes; on doit même être plus sévère à leur égard, car ils sont plus immoraux et plus absurdes. Voici le jugement qu'en a porté un de nos savants : « Je ne crains pas d'être démenti en assurant » que, qui n'a pas lu quelques-uns des livres des Boud» dhistes, ne connaît pas toute l'étendue de l'extrava» gance humaine et n'a pas une idée complète du degré » d'absurdité où peuvent conduire l'abus des méditations » sans objet, et l'emploi des abstractions appliquées à des » sujets où l'intelligence ne saurait atteindre 1. »

1 Abel Rémusat, Mélanges asiatiques, t. 1.

Nous ne pouvons pas déterminer l'époque de la rédaction des Vedas; selon les uns, ils auraient été écrits près de quatre siècles avant Jésus-Christ; selon d'autres, il faudrait en reporter la rédaction à deux ou trois siècles plus haut; il y en a même qui leur donnent une plus grande antiquité, et qui sont portés à croire que ces livres ont été faits douze ou treize cents ans avant Jésus-Christ. Ce ne sont que des conjectures, et il est impossible d'ailleurs de savoir si, depuis leur origine jusqu'à l'époque récente où les Européens les ont connus, ils n'ont pas subi de graves modifications.

Finissons par un mot sur les livres sacrés des Chinois ou les Kings. Ces livres ont été, sinon composés en grande partie, du moins revus et mis en ordre par Confucius, philosophe mort quatre cent soixante-dix-neuf ans avant Jésus-Christ. Ils renferment une morale politique tirée de l'histoire de Chine, des rites et d'anciens cantiques. Un empereur les fit brûler deux ou trois siècles avant Jésus-Christ, et on s'efforça après un certain nombre d'années, de les rétablir, soit de mémoire, soit au moyen de fragments qui s'étaient conservés. Tout ce que les savants nous ont dit de ces livres nous persuade qu'ils ne renferment pas un vrai corps de religion; il n'y a pas proprement de dogmes, mais seulement une philosophie morale et des cérémonies moitié religieuses, moitié civiles. Dans les livres chinois comme dans les légendes indiennes, on remarque des emprunts faits au Christianisne. Ce qui doit d'autant moins nous surprendre qu'il est aujourd'hui constaté que la religion chrétienne a été introduite dans les Indes et dans la Chine bien longtemps avant que les mission

naires des derniers siècles y aient porté l'Évangile. Cette simple notice, tout incomplète qu'elle est, montre l'incontestable supériorité de nos saintes Écritures sur tous les livres religieux des autres peuples.

Les plus anciens de ces livres, si on excepte tout au plus les Vedas, ne remontent pas au delà de cinq à six cents ans avant Jésus-Christ. Il y avait près de mille ans que Moïse avait formé la législation des Hébreux, quand Zoroastre et Confucius rédigèrent leurs livres.

Nos Écritures ont toujours été connues du public et ont subi, depuis au moins le schisme des dix tribus, un contrôle perpétuel de la part des sectes ennemies, ce qui a dû empêcher toute altération, toute interpolation importante; les livres sacrés des autres peuples n'ont été connus que des savants; rien ne prouve qu'ils soient tels aujourd'hui qu'ils ont pu être à leur origine. Les savants critiques y ont, au contraire, découvert des indices non équivoques d'interpolation.

Nos Écritures enfin renferment une histoire suivie et des preuves certaines de l'intervention de Dieu dans l'établissement de la religion, des dogmes et une morale dans une harmonie parfaite. Rien de semblable ne se rencontre ailleurs: on ne voit nulle part, dans les monuments du paganisme, d'histoire suivie, des événements miraculeux sérieusement constatés, ni cet enchaînement de faits, de dogmes et de morale qui constitue une religion.

CHAPITRE V.

RÉVÉLATION PRIMITIVE.

Maintenant que les livres religieux de la société chrétienne nous sont connus, nous pouvons étudier ces monuments vénérables de la plus haute antiquité; nous les ouvrons avec autant de confiance que de respect, nous les lisons avec le plus grand intérêt; nous ne trouverons nulle part ailleurs des récits aussi bien soutenus, une narration aussi naïve et une peinture plus fidèle des mœurs anciennes, tant de pureté et d'élévation dans les pensées.

Dans les chapitres précédents, on a vu l'homme et Dieu; l'homme s'élevant d'une considération attentive de lui-même et de tout ce qui l'entoure, à la connaissance de Dieu. Mais comment il parut d'abord sur la terre, quels rapports furent établis entre lui et Dieu son créateur, il n'a pu le savoir que par la révélation; cette révélation nous a été conservée par le peuple hébreu et par la société chrétienne, elle est consignée dans les livres de l'Ancien Testament.

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