Sayfadaki görseller
PDF
ePub

Sauf les exceptions susmentionnées, Nous suspendons et déclarons nulles toutes les autres Indulgences, tant plénières et même accordées en forme de Jubilé, que partielles.

Nous suspendons également et déclarons de nul effet, les Facultés et Indults donnés à n'importe quelle personne ou en n'importe quelle circonstance, pour absoudre des cas réservésà Nous et au Siège apostolique, relever des censures, commuer les vœux, dispenser des irrégularités et empêchements. Ainsi donc, en vertu des présentes Lettres, Nous prescrivons et mandons que, à l'exception des Indulgences du Jubilé et de celles que nous avons fait connaître plus haut, aucune autre Indulgence, en quelque lieu que ce soit, ne puisse être publiée, annoncée, mise en usage, et cela, sous peine d'excommunication encourue ipso facto ou d'autres peines infligées par les. Ordinaires.

Toutes les décisions mentionnées dans les présentes Lettres,. Nous voulons et ordonnons qu'elles soient tenues pour fermes, ratifiées, valides, malgré toute disposition contraire.

Nous voulons encore qu'aux copies, soit manuscrites, soit imprimées de ces Lettres, signées par un notaire public et munies du sceau de quelque dignitaire ecclésiastique, soit accordée la même créance qu'à l'original, s'il était produit et montré.

Qu'il ne soit donc permis à personne d'enfreindre les termes de Nos suspense, décret, déclaration et volonté ou de s'y opposer par une témérité coupable. Si quelqu'un avait l'audace de commettre un tel attentat, il doit savoir qu'il encourrait l'indignation du Dieu tout puissant et des bienheureux apôtres. Pierre et Paul.

Donné à Rome, près de Saint-Pierre, l'an mil huit cent quatre-vingt-dix-neuf de l'Incarnation de Notre-Seigneur, la veille des calendes d'octobre, en la vingt-deuxième année de Notre Pontificat.

C. Card. ALOISI MAZZELLA, pro-dataire.
A. Card. MACCHI.

Place du sceau de plomb.

Visa de la Curie :
Joseph DELL'AQUILA VISCONTI.

Enregistré á la Secrétairerie des Brefs:

I. CUGNONI.

(N 12)

CIRCULAIRE AU CLERGÉ

{

Archevêché de Québec, 8 avril 1900.

I. Projet de pèlerinage à Paray-le-Monial, à Lourdes et à Rome.

II. Prières préparatoires à la visite pastorale dans les paroisses où elle doit avoir lieu.

III. Collecte à faire le jour de Noël pour l'Euvre du Patronage de la Saint-Vincent de Paul.

IV. Noces d'or sacerdotales de quatre Révérends Pères Oblats à Saint-Sauveur. V. Retraites pastorales et examens des jeunes prêtres.

Bien chers Collaborateurs,

I

Malgré les événements qui se sont produits depuis près d'un siècle et demi, et malgré les distances, le Canada est toujours resté cher à la vieille France. Elle sait quelle place d'honneur nous lui conservons dans nos affections et de quel amour filial nous entourons ses gloires et son nom toujours vénéré.

Voilà pourquoi elle nous associe avec tant de cordialité à toutes les fêtes par lesquelles elle commémore les faits les plus saillants de son histoire ou manifeste au monde les élans de sa foi. Avec quelle joie n'a-t-elle pas reçu nos pèlerins de Lourdes,

nos zouaves pontificaux, les heureux représentants du Canada catholique aux inoubliables solennités du second centenaire des apparitions du Sacré-Cœur (1873) et du quatorzième centenaire du baptême de Clovis et de ses Francs (1896) !

Aujourd'hui c'est de Paray-le-Monial, cette autre TerreSainte, rendue à jamais vénérable par les apparitions du Sauveur, que nous vient un appel auquel nous sommes heureux de faire écho. On invite les catholiques du Canada à une grande manifestation religieuse en l'honneur du Sacré-Cœur de Jésus. L'année 1900 a paru propice à cet élan de piété et d'amour envers Notre-Seigneur Jésus-Christ, Rédempteur du monde. A la veille d'entrer dans un nouveau siècle, ne convient-il pas de tomber à genoux pour demander pardon de nos fautes, de nos ingratitudes, et de solliciter des grâces de pénitence et de conversion sincère? Ce grand acte de religion se fera sous la forme d'un pèlerinage à Paray-le-Monial, à cet auguste Sanctuaire de la Visitation que Notre-Seigneur a choisi pour répandre à flots les richesses de son amour, depuis qu'il y a révélé le culte de son Divin Cœur à la Bienheureuse Marguerite-Marie.

L'Eminentissime Cardinal Perraud, l'illustre évêque d'Autun dans le diocèse duquel se trouve situé Paray-le-Monial,

nous invite, par une lettre en date du 8 janvier de cette année, à prendre part à ce pieux pèlerinage, à le faire connaître à nos diocésains, et à exhorter ceux qui traverseront l'Océan à se joindre aux religieuses populations qui iront prier dans ce Sanctuaire témoin de tant de merveilles.

Les vues de L'Eminentissime Cardinal évêque d'Autun sont aussi, je n'en doute pas, celles de tous mes vénérés suffragants de Québec; tous seront heureux, comme moi, de voir au moins quelques-uns de leurs diocésains traverser les mers et s'unir, en cette dernière année de notre siècle, aux pèlerins venus de toutes les parties du globe dans un acte solennel d'amour, de reconnaissance et de réparation au Sacré-Coeur de Jésus. Nos prières, unies à celles du monde entier, seront plus dignes de l'infinie Majesté de Dieu, nous mériteront davantage la protection dont nous avons tous besoin et seront aussi plus sûrement exaucées.

Le projet répond, en outre, parfaitement aux désirs du Souverain Pontife qui, à des dates encore récentes, a fait entendre sa voix pour recommander la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus et consacrer solennellement le genre humain tout entier à ce Divin Cœur. Sa Sainteté a même béni le projet d'un pèlerinage international, à Paray-le-Monial, comme très désirable et très profitable au bien de l'humanité, travaillée si profondément par l'erreur et les criminelles convoitises de toutes sortes.

Je me fais un devoir d'en favoriser l'organisation qui a été entreprise par les Directeurs du Messager Canadien et je fais des vœux pour que leur zèle et leur piété soient couronnés de succès. J'invite tous les diocésains de Québec, auxquels les circonstances de fortune et de temps le permettront, de s'associer à ce pieux projet et d'entreprendre ce voyage avec un grand esprit de foi et de religion. Les prières de ces représentants du peuple canadien, revêtant ainsi un caractère que je pourrais appeler officiel, seront plus agréables au Divin Maître, plus dignes de Lui et plus efficaces pour nous tous.

Sous la direction du R. P. Pichon, S. J., les pèlerins peuvent être assures de jouir de tous les avantages possibles, soit pour la visite des sanctuaires de Lourdes, de Rome et autres villes, soit pour le confort désirable dans un voyage long et fatigant.

Les renseignements au sujet de la date, de l'itinéraire et du coût du pèlerinage peuvent être obtenus au Bureau du Messager Canadien, 144, rue Bleury, Montréal.

[ocr errors]

II

Pendant deux semaines avant l'arrivée de l'Archevêque pour la visite pastorale, on récitera dans les paroisses qui attendent cette visite, les dimanches et fêtes après le sermon, la semaine après la dernière messe, trois Pater et trois Ave. Je recommande instamment à toutes les familles la récitation en commun de ces mêmes prières, chaque soir de cette même quinzaine, afin d'attirer sur la visite pastorale les bénédictions du ciel. C'est par la prière qu'on obtient les grâces de Dieu, et sans la grâce nous ne pouvons absolument rien dans l'ordre du salut. Quæcumque petieritis in oratione credentes, accipietis, - Sine me nihil potestis facere. Exhortez vos paroissiens à se réconcilier

tous avec le bon Dieu en ces jours de salut et à s'approcher de la Table Sainte. Préparez-les à l'avance comme pour une retraite.

III

L'OEuvre du Patronage, fondée en 1861 par M. le Chevalier Muir, en faveur des enfants pauvres de la ville de Québec, est dirigée aujourd'hui par les Frères de saint Vincent de Paul, et vient en aide à plus de 300 enfants.

Il est des misères qui parlent d'elles-mêmes et que tout cœur généreux se plaît à soulager. La souffrance est notre sort à tous et les pleurs qu'elle nous arrache nous rappellent la terribie loi de l'expiation à laquelle l'humanité est soumise. Mais cette souffrance est plus terrible lorsqu'elle s'attaque à l'enfant trop faible pour se défendre. Si l'OEuvre du Patronage n'a cessé de rencontrer tant de sympathies, c'est précisément parce qu'elle console et protège ces pauvres petits déshérités. Et que leur donne-t-elle ? l'éducation chrétienne, l'affection dont leur cœur a besoin, les secours matériels que leur corps réclame.

Le premier de ces bienfaits l'emporte sur tous les autres les richesses ne sont rien, comparées à cette instruction religieuse; tous les titres pâlissent devant celui de chrétien. Quel est, en effet, le trésor que les parents chrétiens estiment par dessus tous les autres, celui qu'ils désirent léguer à leurs enfants? N'est-ce pas cette connaissance et cet amour de Dieu qui seuls donnent un sens à notre vie, soutiennent dans l'adversité, mettent à l'abri des séductions de la prospérité ? Y a-t-il donc des parents, assez coupables pour se désintéresser de l'avenir religieux de leurs enfants, assez aveugles pour ne pas comprendre le tort qui résultera pour ces êtres si chers dont ils ont la garde et qu'ils lanceront dans la mêlée de la vie sans idée chrétienne, sans les secours de la pratique religieuse? Dans un pays aussi catholique que le nôtre cette insouciance est rare, mais arrêtons-nous aux exigences de la pauvreté. Les préoccupations matérielles dispersent durant la journée le père et la mère qui essayent, par un travail pénible, de gagner le pain de chaque jour : le soir, ils rentrent au logis, exténués et empressés de trouver dans un repos réparateur les forces nécessaires pour recommencer, le lendemain, leur rude tâche.

« ÖncekiDevam »