Cette messe commencera par le chant ou la récitation du Veni Creator. Elle aura lieu devant le Saint-Sacrement exposé et se terminera par le chant du Te Deum.

Je renouvelle, par la présente, l'autorisation déjà accordée l'année dernière d'exposer le Saint-Sacrement depuis 6 ou 7 heures du soir du 31 décembre jusqu'après la messe du lendemain, dans les églises paroissiales et les chapelles, pourvu qu'il s'y trouve constamment un nombre suffisant d'adorateurs; cette condition me semble très facile à réaliser. Dans le cas où l'on fera l'exposition, on suivra pour le chant les rubriques des saluts ordinaires.

IV

Pour les raisons données dans ma circulaire du 4 septembre 1896, on ne doit, ni dans les collèges, ni dans les couvents, ni ailleurs admettre à la première communion les enfants qui n'ont pas encore dix ans. Il n'y a que des circonstances graves et particulières qui pourraient faire déroger à cette règle, et ces cas exceptionnels doivent être soumis au jugement de l'Ordinaire.

V

On ne saurait être trop exact à faire immédiatement dans le JOURNAL les entrées de toutes sommes qu'on a reçues ou payées. Remettre cette tâche au lendemain, c'est s'exposer à faire des oublis graves et préjudiciables à la Fabrique comme aux intéressés.

On voudra bien relire, dans l'Appendire au Rituel, pages 216 et suivantes, tout ce qui a rapport aux Comptes de Fabrique et s'y conformer toujours scrupuleusement.

Agréez, bien chers Collaborateurs, l'assurance de

entier dévouement en N. S.

L.-N. Arch. de Québec.

(N° 17)

CIRCULAIRE AU CLERGÉ

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Archevêché de Québec, 25 décembre 1900.

I. Encyclique « Tametsi futura» de N. T. S. P. le Pape Léon XIII sur Jésus

Christ Rédempteur.

II. Apostolat de la prière.

III. Propagation de la Foi.

IV. Revue eucharistique.

Bien chers Collaborateurs,

I

Vous trouverez annexée à la présente circulaire une nouvelle Encyclique de Notre Saint Père le Pape sur le Christ Rédempteur. La simple lecture de ce document pontifical vous fera voir la grande beauté des enseignements qui y sont donnés et vous convaincra de leur souveraine importance. La conclusion qui s'en dégage avec une lumineuse clarté, c'est que le salut commun ne se peut trouver que dans Notre-Seigneur, dans Celui qui est la voie, la vérité et la vie; c'est qu'il faut

ramener au divin Rédempteur non seulement les particuliers, mais la société humaine tout entière.

Cette Encyclique devra être lue au prône des églises paroissiales et des chapelles où se fait l'office public, ainsi qu'au chapitre de toutes les Communautés religieuses, les premiers dimanches qui en suivront la réception.

Je vous engage fortement à étudier avec soin cette admirable Lettre Pontificale adressée à l'épiscopat du monde entier, à vous bien pénétrer des salutaires doctrines qu'elle renferme et à en faire le sujet de quelques instructions particulières à vos ouailles. Vous répondrez ainsi aux vœux de Sa Sainteté Léon XIII: vous ferez connaître plus intimement à vos fidèles leur Sauveur, leur Rédempteur, vous leur ferez comprendre ce qu'il est pour les individus, pour les sociétés, vous graverez dans leurs âmes la notion vraie de Jésus-Christ, qui est venu nous apporter la lumière et le salut, et vous leur démontrerez l'absolue nécessité qu'il y pour eux de marcher sur ses traces et de se conformer à ses divins enseignements dans leur conduite publique et privée.

II

S'il y a, dans le diocèse, des paroisses où l'Apostolat de la Prière n'a pas encore été établi, j'engage MM. les Curés de ces localités à ne pas négliger plus longtemps de donner à leurs paroissiens les précieux avantages spirituels attachés à cette excellente association. Il est bien désirable, que, dès le commencement du nouveau siècle, nos catholiques soient tous unis entre eux et avec le monde entier par les liens de la prière et de la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus. Or, l'Apostolat de la Prière est le moyen le plus efficace pour obtenir cette union si avantageuse au bien des âmes et si propre à procurer la gloire de Dieu.

Le Secrétaire de l'Archevêché, Monsieur l'abbé Arsenault, qui est le directeur diocésain de l'apostolat, enverra à ceux qui lui en feront la demande les diplômes et billets d'admis sion exigés pour établir cette pieuse association dans les paroisses.

III

Je ne saurais trop vous exhorter à promouvoir autant que possible dans vos paroisses respectives l'œuvre si belle et si nécessaire de la Propagation de la Foi. Le nombre de nos jeunes paroisses et de nos missions augmente tous les ans dans l'archidiocèse; il est indispensable de leur porter secours au moins durant les premières années de leur existence, jusqu'à ce qu'elles puissent subvenir par elles-mêmes à leurs dépenses strictement nécessaires. Les recettes que nous fournit la Propagation de la Foi sont l'unique ressource que nous avons pour leur venir en aide et pourvoir à leurs plus pressantes nécessités. C'est assez vous dire que vous devez travailler à stimuler la charité de votre peuple pour cette belle œuvre, à lui en faire comprendre les heureux résultats au double point de vue religieux et patriotique et à en accroître les revenus annuels. Avec une bonne organisation et un peu de zèle de la part de chacun de vous, l'OEuvre ne périclitera pas, mais prendra, au contraire, un regain de vigueur qui lui permettra d'étendre encore davantage la sphère de sa bienfaisante influence. Voyez ce que votre paroisse a recueilli et donné les années passées, et faites en sorte qu'il y ait augmentation dans la recette, et non pas diminution. Le bon Dieu récompensera votre bon vouloir et la charité de votre peuple par des faveurs spirituelles plus précieuses et plus durables que tous les biens éphémères de ce monde.— « Qui dat pauperi non indigebit; qui despicit deprecantem sustinebit penuriam.» (Prov. XXVIII, 27)- « Vestra abundantia illorum inopiam sublevet, ut fiat æqualitas.» (II Cor. viii, 14.)

IV

Voilà déjà quelques années, que j'ai cru devoir établir à Québec l'œuvre de l'Adoration Perpétuelle du Très Saint Sacrement exposé. Le Sanctuaire qui a été construit pour cet objet, s'élève aujourd'hui sur les hauteurs historiques de la vieille cité de Champlain, à l'endroit même où fut perdue par les armes françaises la célèbre bataille des Plaines d'Abraham. Vous avez eu l'occasion de le voir, et d'en admirer la beauté, le bon goût, le caractère à la fois si classique et si religieux.