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votre zèle la Revue Eucharistique, organe diocésain de la dévotion au Très Saint Sacrement et à saint Antoine de Padoue. J'ai fait également de cette excellente publication le sujet d'une exhortation spéciale dans toutes les paroisses que j'ai parcourues l'été dernier, et je me propose de faire la même chose dans mes futures visites pastorales.

Vous voyez par là l'importance que j'attache à cette Revue. Etant la seule de ce genre qui ait jamais été fondée dans le diocèse, se recommandant à la fois par son caractère et par l'extrème modicité de son prix, elle possède tous les titres à nos encouragements.

Aussi est-ce avec beaucoup de plaisir que je constate qu'elle est déjà répandue dans un grand nombre de paroisses, qu'elle est très aimée et qu'elle fait vraiment du bien.

J'ai confiance que, la regardant comme un précieux auxiliaire de votre zèle pastoral, vous voudrez bien engager fortement vos familles à y souscrire et qu'ainsi avant longtemps la Revue Eucharistique aura sa place marquée à tous les foyers.

Love SOIT A JAMAIS NOTRE-SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST DANS LE TRÈS SAINT Sacrement de l'Autel.

VIII

Comme il a été déjà annoncé dans la Semaine Religieuse de Québec, le jeûne et l'abstinence durant le carême de 1902 seront ce qu'ils étaient avant ces années dernières, attendu qn'il n'y a pas de raisons sérieuses pour mitiger la discipline ancienne.

En conséquence et afin que vous ayez sous les yeux le résumé de vos obligations quadragésimales, on devra faire maigre :

1o Le mercredi des Cendres et les trois jours suivants;

2° Tous les mercredis, vendredis et samedis des cinq premières semaines ;

3o Le dimanche des Rameaux et les six autres jours de la semaine sainte.

Le jeûne est obligatoire tous les jours du Carême, sauf les dimanches.

En aucun jour du Carême, pas même le dimanche, il n'est permis aux personnes soumises aux lois du Carême de faire usage en un même repas, d'aliments maigres et d'aliments gras.

Pour se faire dispenser, à raison d'empêchements légitimes, du jeûne ou de l'abstinence, les fidèles peuvent s'adresser à leur confesseur ou à leur curé.

IX

Au milieu des maux innombrables qui affligent le monde. guerres désastreuses, prévarications inouïes de certains peuples, luttes intestines, persécutions sanglantes ou hypocritement déguisées - la divine Providence daigne nous ménager une bien douce consolation, en même temps qu'une insigne faveur: c'est de voir Notre Très Saint Père le Pape, Léon XIII, entrer allégrement dans la 25° année de son Pontificat.

L'Eglise chargée de défendre les droits de l'éternelle vérité ici-bas, ne cesse jamais de combattre. Il lui faut un chef qui sache la conduire à l'ennemi comme une armée rangée en bataille; il faut à cette barque divine un pilote habile qui lui fasse éviter les écueils. A notre époque si féconde en dangers de toutes sortes, Dieu à préposé à la direction de son Eglise un Pape vraiment illustre entre tous, un Pape dont le nom grandit constamment avec les œuvres merveilleuses qu'il accomplit jusque dans son extrême vieillesse, un Pape qui, par sa sagesse, sa modération, son habileté, sa science profonde et ses vertus commande l'admiration du monde entier, en même temps qu'il recueille la vénération et la reconnaissance de tous les gens de bien.

Pie IX venait de mourir après un glorieux mais douloureux pontificat: c'était en 1878. Le 20 février de la même année, les membres du Sacré-Collège, réunis en conclave, élisent, pour lui succéder, le Cardinal Pecci qui prend le nom de Léon XIII. Son âge déjà avancé, sa frèle complexion, sa santé périclitante faisaient généralement présager que son règne serait de courte durée; mais toutes les prévisions ont

été déçues et voilà que depuis près d'un quart de siècle il se livre à un travail presque surhumain et déploie un zèle, une activité qui ne se ralentissent jamais et qui étonnent tout le monde. Bien souvent ses ennemis ont annoncé sa mort, mais leurs désirs, heureusement, ne se sont pas encore réalisés et il continue à enseigner, à éclairer les fidèles sur toutes les questions sociales qui agitent l'univers. Ce sublime vieillard, sentinelle toujours attentive, apparaît au sommet de nos sociétés troublées et inquiètes pour leur signaler les écueils et indiquer les moyens de salut.

Dans une série non interrompue d'encycliques qui resteront comme le monument indestructible de sa sagesse et de sa science profondes, Notre Saint Père le Pape a sondé une à une toutes les plaies qui rongent les sociétés modernes. Sa haute intelligence, illuminée des clartés célestes, n'a pas tardé à découvrir et à indiquer des remèdes efficaces pour guérir ces blessures, pourvu qu'on veuille les appliquer. Il signale aux gouvernants les principes qui assurent la prospérité des empires; il dénonce le socialisme, les écoles neutres et mixtes, l'américanisme et les multiples erreurs modernes ; il remet en honneur les hautes études philosophiques et théologiques et ne cesse pour cela de recommander l'enseignement de saint Thomas d'Aquin. Les sectes s'efforcent de corrompre la doctrine catholique du mariage chrétien; il les combat avec une remarquable persistance et il rappelle les lois saintes qui doivent présider à ce grand sacrement. Aux peuples ingrats qui méconnaissent les plus grands bienfaits, il oppose les services rendus par les religieux à l'Eglise et à la société civile. Protecteur de tous les droits, il proclame les vrais principes sur lesquels repose l'autorité; véritable Prince de la paix, il tra vaille à faire régner partout la concorde et à faire cesser les controverses inopportunes, les dissensions si préjudiciables au bien spirituel et matériel des peuples. Et que n'a-t-il pas fait pour promouvoir dans toute la chrétienté la dévotion au Sacré Cœur de Jésus, à la Vierge du Rosaire, à la Sainte Famille, à Saint Joseph, au glorieux patriarche d'Assise par la diffusion du Tiers-Ordre ? Par tous ces pieux moyens il introduit ou maintient l'esprit chrétien dans les familles et par là même dans les Etats.

Les ouvriers n'ont pas été oubliés par notre illustre Pontife; sa sollicitude pastorale n'a pas été moindre pour les déshérités de la fortune que pour les riches et les puissants de la terre. Il en a donné une preuve éclatante dans sa fameuse Ency clique sur «La condition des ouvriers, » Encyclique d'une haute portée sociale, justement appréciée et largement répandue dans le peuple, même par des souverains protestants. Encyclique qui met parfaitement en lumière les principes de justice propres à faire cesser les luttes ruineuses, meurtrières du capital contre le travail, des patrons contre les ouvriers.

Les Jubilés qui se sont succédé durant ce long et glorieux pontificat ont ouvert les trésors de la gràce divine qui s'est répandue abondamment sur tout l'univers chrétien.

C'est le 20 du présent mois de février que commence la vingt-cinquième année de ce mémorable règne dont la gloire réjouit si vivement tous les cœurs chrétiens et dont les bienfaits se font sentir dans le monde entier.

L'univers Catholique va de nouveau se mettre en mouvement pour offrir à notre illustre et bien-aimé Pontife, Léon XIII, des témoignages de sou profond respect et de son affectueuse admiration. en même temps qu'il fera monter vers le Dieu Tout-Puissant qui lui a donné un tel Chef suprême, les accents de sa vive gratitude et des vœux bien sincères pour la prolongation de ses jours. Ce sont là les sentiments qui se trouveront au cœur de tous les pèlerins de Rome cette année; les nations catholiques auront là de nombreux représentants, heureux d'offrir au Vicaire de JésusChrist l'hommage de leur respectueuse vénération.

Le Canada n'a jamais failli à son devoir en pareille circonstance. Pourrait-il y manquer à l'heure présente lorsque Sa Sainteté Léon XIII a donné à notre pays des marques si nombreuses et si évidentes de sa paternelle affection et d'une sollicitude sans bornes?

C'est pour accomplir ce devoir, qui est aussi un besoin pour mon cœur, que j'entreprendrai dans quelques jours ce voyage de Rome. J'irai porter au successeur du Prince des Apôtres, avec mes hommages et mes vœux personnels, ceux de tous

mes chers et excellents diocésains. Je lui dirai combien l'Eglise de Québec est heureuse de s'associer à la catholicité tout entière pour le féliciter de son glorieux pontificat, pour lui souhaiter de longs et fructueux jours et l'assurer de notre éternelle reconnaissance. Sa Sainteté, sans aucun doute, aimera encore une fois à entendre parler de l'esprit de foi et de religion profonde qui anime le peuple canadien, de son attachement au Siège Apostolique et de sa fidélité à suivre ses enseignements, de sa grande générosité et de son zèle pour les euvres catholiques, en particulier pour la Propagation de la Foi, pour la Sainte Enfance, les Lieux Saints, l'évangélisation des peuplades Africaines, et le denier de Saint Pierre. Je l'entretiendrai aussi du développement considérable que prennent nos institutions d'enseignement et de charité.

Je recommande à vos prières et à celles de vos paroissiens ce voyage que j'entreprends au nom de tous. Je partirai de Québec le 18 du présent mois et m'embarquerai à New-York le 20. Durant mon absence, l'administration du diocèse sera confiée à Monseigneur Marois, vicaire-général.

Pendant cette 25 année de pontificat de Léon XIII, tous les catholiques se feront un bonheur et un devoir de prier spécialement pour Sa Sainteté, et je désire que, dans toutes les familles de mon diocèse, on ajoute à la prière du soir un Pater et un Ave aux intentions du Souverain Pontife.

Je serai de retour pour les ordinations du mois de mai et pour la visite pastorale dont je vous expédie aujourd'hui l'itinéraire.

Agréez, bien chers Collaborateurs, l'expression de mes sentiments les plus dévoués en N. S.

LOUIS-NAZAIRE, Arch. de Québec.

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