( N° 36 ) CIRCULAIRE AU CLERGE Archevêché de Québec. 9 février 1905. I. Certificats à donner pour l'admission des pauvres dans les hôpitaux et le placement des orphelins dans les familles. II. Procès-verbaux des conférences ecclésiastiques. III. Propagation de la Foi. IV. Monument du Venérable Mgr de Laval. V. Itinéraire de la visite pastorale. VI. Le chant d'église. Bien chers Collaborateurs, I Nos hôpitaux et hospices, quelque vastes qu'ils soient, ne le sont pas assez cependant pour recevoir tous ceux dont on demande l'admission. Il est juste que, dans le choix qu'il y a à faire, les vrais pauvres, les nécessiteux, les délaissés, les infirmes soient préférés à ceux qui, sans être riches, ne sont pas réduits à une condition misérable et dont les parents peuvent prendre soin chez eux. Les religieuses, ne connaissant personne de tous ceux qui se présentent pour être admis, ont be soin d'avoir des renseignements précis et consciencieux pour se guider et protéger avant tout ceux qui sont réellement dans le besoin. Il n'y a que MM. les Curés qui soient en état de donner ces informations, parce qu'eux seuls connaissent bien leurs paroissiens et surtout leurs pauvres. Vous vous ferez donc un devoir à l'avenir de ne donner des certificats qu'à ceux qui, étant pauvres et abandonnés, ne peuvent recevoir aucun secours de leurs parents. Les porteurs de bons certificats ne pourront pas être tous admis immédiatement, faute de place, mais les bonnes Sœurs feront toujours de leur mieux pour en recevoir sous leur toit le plus grand nombre possible. Il doit en être de même pour les enfants qu'il s'agit de placer à leur sortie des divers orphelinats diocésains. Il est d'une extrême importance pour l'avenir de ces jeunes orphelins qu'ils soient confiés à des familles chrétiennes, exemplaires, capables de les conserver dans la piété, dans la fidélité à leurs devoirs religieux et d'exercer sur eux la surveillance nécessaire. Ces familles dignes de toute confiance, c'est à MM. les curés à les faire connaître aux religieuses, chaque fois que l'occasion s'en présente. — On a déjà été obligé d'avoir recours à des pour-. suites judiciaires pour ravoir des enfants qui avaient été mal placés et pour les soustraire à une perversion presque certaine II Les procès-verbaux des conférences ecclésiastiques de l'année 1904 qui n'ont pas encore été remis à l'archevêché, devront l'être au plus tard dans le cours du mois de février, sans que le sécrétaire de l'archevêché soit obligé de faire instance par lettre. III Les membres du Conseil de la Propagation de la Foi remar quent, chaque année, qu'un certain nombre de paroisse's s'exemptent d'envoyer leur contribution et que celle de quelques paroisses importantes n'est pas ce qu'elle devrait être. Le résultat de cette négligence est d'autant plus regrettable, cette année, que les dons extraordinaires ont été moins abondants. Aussi a-t on été obligé d'emprunter $600.00 pour combler le déficit et on a dû diminuer les secours à des localités qui en avaient pourtant grand besoin. C'est ma volonté formelle qu'aucune paroisse ou mission ne soit exemptée de payer sonobole à cette œuvre si nécessaire et si digne du zèle et de là charité de tout bon prêtre, de tout cœur catholique. IV Dans ma circulaire du 2 juin de l'année dernière au sujet de l'érection d'un monument au Vénérable Monseigneur de Lava!, je vous demandais de me faire connaître aussitôt que possible le montant que vous pensiez pouvoir mettre à la disposition du Comité. J'ajoutais: « Les Fabriques de chaque paroisse sont invitées à prendre part à ce témoignage d'admiration et de reconnaissance envers le premier évêque de ce pays, et j'autorise chacune d'elles à souscrire le plus haut montant possible en rapport avec ses ressources. » Il y a dans le diocèse environ 200 paroisses'avec curé résidant, et 44 Fabriques seulement ont répondu. J'invite donc de nouveau les autres à s'acquitter de ce devoir, d'autant plus facile qu'il n'est pas nécessaire de donner tout à la fois et que l'on peut prendre trois ans pour payer la souscription. C'est le désir du Comité de s'adresser aussi aux sociétés de Saint Jean-Baptiste, des Enfants de Marie, et aux autres sociétés nationales et de bienfaisance. De même il est à souhaiter que tous les élèves des séminaires, collèges, convents et écoles soient, mis en demeure de faire leur aumône, quelle qu'elle soit. Je prie, en conséquence, Messieurs les curés, supérieurs, directeurs ou chapelains, de vouloir bien en cela aider les membres du comité et de travailler avec eux pour que cette œuvre soit vraiment celle de tous les catholiques du pays et en particulier des fidèles du notre diocèse. V Vous recevrez, avec la présente circulaire, l'itinéraire de la visite pastorale. Il vous reste plus de trois mois pour préparer les enfants à la confirmation; vous ne sauriez apporter trop de soin à cette préparation, si vous voulez que ce grand sacrement produise dans leurs âmes des effets durables. Profitez de la circonstance pour leur faire revoir soigneusement et pour leur expliquer à nouveau tout leur catéchisme. Voyez à ce que tout soit en ordre parfait : comptes de fabriques, ornements, vases sacrés, baptistère, confessionuaux, pierres et linges d'autels, fleurs...... assurances d'église et de presbytère. Que les enfants de chœur et les chantres fassent correctement leurs fonctions respectives. Que tous les paroissiens, jeunes et vieux, assistent aux divers offices religieux de la visite et surtout qu'ils ne manquent pas de se confesser et de s'approcher de la table sainte pour gagner l'indulgence plénière accordée par le Souverain Pontife: ce sont là des usages admirables et bien consolants que nous devons avoir à cœur de conserver. N'oubliez pas de préparer votre peuple à profiter des grandes grâces de la visite, en leur en parlant à l'avance et en faisant à l'église, durant les quinze jours qui précèdent, les prières déjà commandées à cette même occasion les années dernières. VI J'avais déjà communiqué à Messieurs les curés de la ville et des environs, vers la fin d'août, le rapport que m'avait fait la commission du chant sacré, rapport dont je vous ai donné lecture durant la dernière retraite pastorale. Je l'ai fait imprimer et vous l'expédie en même temps que la présente circulaire. Veillez à ce qu'il soit fidèlement exécuté, afin que tout se fasse selon la volonté du Saint-Père. Agréez, bien chers collaborateurs, l'assurance de mon dévouement bien sincère en N. S. + Louis-Nazaire, arch. de Québec. (37) CIRCULAIRE AU CLERGE Archevêché de Québec, 29 mai 1905. I. Décret de la S. C. des Rites concernant les cierges. II. Retraites pastorales et examen des jeunes prêtres. III. Rapport annuel sur les paroisses. IV. Gain des indulgences avec confession tous les quinze jours. Bien chers Collaborateurs I Le 14 décembre 1904, la S. C. des Rites a émis un décret important concernant les cierges dans les fonctions liturgiques. En voici le texte : "Nonnulli Antistites a Sacrorum Rituum Congregatione semel atque iterum reverenter postularunt: An, attenta etiam magna difficultate vel veram ceram apum habendi vel indebitas cum alia cera commixtiones eliminandi, candela super altaribus ponendæ omnino et integre ex cera apum esse debeant, an vero esse possint cum alia materia seu vegetali seu animali commixtæ? « Et Sacra Rituum Congregatio, in Ordinario Cœtu die |