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"Association," les conditions spirituelles du Règlement se trouvant déjà remplies par les exercices ordinaires des différents établissements religieux et d'éducation.

Quelques observations judicieuses, adressées au Directeur de l'OEuvre, concernant l'interprétation du Règlement, demandent les éclaircissements que voici :

1° L'Heure d'adoration requise pour chaque mois peut être faite en une seule fois, ou en deux demi-heures, ou en quatre quarts d'heure, soit individuellement soit en commun avec les autres associés, selon la plus grande commodité des associés.

On peut faire l'adoration en n'importe quel temps, même durant les offices privés ou publics, v. gr. aux vêpres du dimanche ou à une messe sur semaine, mais non pendant la messe d'obligation, le dimanche ou un jour de fête.

2° Quand il y a, dans une paroisse, une organisation eucharistique, confrérie, cercle d'adorateurs, etc., il n'est pas nécessaire d'envoyer au Bureau Central de l'OEuvre à Québec les noms des membres qui en font partie. Comme ces organisations forment un être moral distinct et complet, il suffit d'affilier au Bureau Central à Québec l'organisation elle-même sous le titre qu'elle porte, v. gr." Confrérie de l'Adoration Perpétuelle du T. S. Sacrement de la paroisse de N.," ou tout autre titre analogue qui aura été adopté. L'obligation de faire inscrire les associés nommément dans les régistres du Bureau Central à Québec ne regarde que les associés isolés, là où il n'y a pas de confrérie ou société régulièrement organisée.

3 L'aumône annuelle exigée peut être des plus minimes. Il se trouvera sans doute des membres de "l'Association" qui seront heureux de contribuer plus largement aux dépenses nécessaires pour le bon fonctionnement de l'OEuvre et en particulier pour l'ouvroir attaché à l'OEuvre en faveur des églises pauvres. Mais strictement parlant, la plus légère aumône, versée une fois chaque année, suffit pour accomplir la lettre et l'esprit du Règlement. Ce que l'on désire avant tout, c'est de promouvoir dans le diocèse entier la première et la plus féconde de toutes les dévotions, la dévotion au Saint Sacrement.

Agréez, bien chers collaborateurs, l'assurance de mon dévouement bien sincère en N. S.

LOUIS-NAZAIRE, ARCH. DE QUÉBEC

(N° 4)

CIRCULAIRE AU CLERGÉ

f Archevêché de Québec, 10 Janvier 1899.

I. Imposition du Pallium par Mgr l'Archevêque d'Ottawa, le 22 janvier.

H. Quête à faire dans les églises en faveur de l'oeuvre des Métis.
III. Messes basses: ne jamais négliger d'en recevoir les honoraires.
IV. Nouvelle édition du Code Catholique de M. l'abbé D. Gosselin.
Madame Sainte Anne, par le R. P. Charland, Dominicain.

Bien chers Collaborateurs,

I

Je suis heureux de vous annoncer que Notre Saint Père le Pape m'a octroyé le « Pallium » dans le consistoire qu'il a tenu au Vatican le 28 novembre dernier.

Ce Pallium me sera imposé dans mon église métropolitaine, la Basilique de Québec, dimanche le 22 janvier, en la fête solennelle de la Sainte Famille.

C'est un bonheur pour moi, vous le comprenez, de recevoir cet insigne de ma dignité en cette grande et touchante fête qui a été établie ici par le premier Evêque de Québec, le Vénérable Monseigneur de Laval, C'est cet Apôtre, ce Fondateur de

notre Eglise de la Nouvelle-France qui a donné la Sainte Famille pour patronne à notre Séminaire et à la paroisse de NotreDame plus de deux siècles avant que cette dévotion ne devînt générale dans l'Eglise. Cette dévotion d'origine, pour ainsi dire, Canadienne a été, sans aucun doute, une sauvegarde pour notre foi, une source de bénédictions pour nos familles ; elle s'est maintenue solide, vivace, même sous les plus humbles toits, à travers les sombres et alarmantes péripéties de notre histoire. Cette piété persévérante de notre peuple me donne la douce confiance que la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph voudra bien protéger d'une manière spéciale la famille diocésaine qui m'est confiée et qu'elle daignera rendre mon administration féconde en fruits de salut.

Sa Grandeur Monseigneur l'archevêque d'Ottawa a bien voulu agréer de présider la cérémonie, et je m'empresse de lui en témoigner ici toute ma gratitude.

Les prêtres qui pourront, sans nuire à leur ministère, se trouver à cette cérémonie, y sont cordialement invités. La messe pontificale commencera à dix heures précises.

Dans toutes les églises du diocèse excepté à la Basilique, où l'on suivra le rite déterminé par le Pontifical Romain pour la collation du Pallium avant la messe paroissiale ou conventuelle, on chantera le « Veni Creator » pour implorer en ma faveur les grâces du Saint-Esprit. Cette messe sera suivie du chant du Te Deum.

II

Le R. P. Lacombe m'a adressé, il y a quelques semaines, la lettre suivante:

ÉGLISE SAINT-PIERRE, MONTRÉAL.

Monseigneur,

* 22 novembre, 1898.

Permettez-moi de rappeler à Votre Grandeur la demande que NN. SS. Langevin et Grandin, et moi-même, nous prenions la liberté de Lui faire, en faveur de notre œuvre des

* C'est aujourd'hui la fête de saint Albert, le patron de notre diocèse, selon le martyrologe romain.

Métis, il y a quelques semaines. De nouveau, je viens comme l'interprête de ces Evêques, vous supplier de nous accorder une collecte dans les paroisses de votre diocèse. Je crois assez connaître mes compatriotes et mes amis du clergé pour être assuré que cet appel de leur Evêque sera bien entendu. Ce n'est pas une quête annuelle, (n'avons-nous pas votre aumône de la Pentecôte pour les écoles sauvages?) c'est seulement cette fois, pour toujours, en faveur d'un grand acte de charité, pour sauver une population de plusieurs milliers, qui, dans les premières années de la jeune Eglise de Manitoba et du NordOuest, ont été les prémices de nos enfants dans la foi, nos introducteurs auprès des tribus sauvages, et comme le trait d'union entre les blancs et les sauvages, la civilisation et la barbarie.

Ce nouvel acte de charité de vos fidèles envers nos missions, attirera sans doute l'attention du gouvernement et le décidera probablement à nous venir en aide, par un secours dont nous avons tant besoin à l'heure qu'il est. Ah! Monseigneur, nous sommes loin d'oublier tout ce que votre diocèse a déjà fait pour nous secourir, depuis tant d'années et en de si nombreuses circonstances.

Pardonnez-moi, Monseigneur, mon importunité et mon indiscrétion. Ce n'est pas pour moi, comme vous le savez, que je plaide, mais pour un peuple qui vous est cher comme à moi.

D'un autre côté, nous ne sommes pas sans connaître combien souvent vous êtes obligé de faire appel à vos diocésains, pour tant d'œuvres de tous genres, que vous soutenez. Dans tous les cas, si vous ne croyez pas pouvoir cette fois nous venir en aide, vous ne pouvez nous refuser votre bénédiction et le secours de vos saintes prières.

Je demeure avec une respectueuse considération et sincère gratitude,

de votre Grandeur,

le très humble et reconnaissant missionnaire,

(Signė) ALBERT LACOMBE, O. M. I.

Je n'ignore pas que de très fréquents appels sont faits à la charité de mes diocésains; cependant j'ai cru qu'il n'était pas possible de refuser la demande qui nous est faite par le Révérend Père Lacombe que vous connaissez déjà, l'apôtre infatigable des pauvres Métis. Il a consacré sa vie entière à l'évangélisation de cette lointaine contrée; ne pouvons-nous pas nous associer à son œuvre en l'aidant un peu de nos deniers? Date et dabitur vobis. - Hilarem datorem diligit Deus.

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D'ici à Pâques, un dimanche à votre choix, vous ferez une collecte dans votre église. Vous la recommanderez à vos fidèles le dimanche précédent et vous en enverrez le produit à l'Archevêché avant le 15 avril.

III.

Je constate avec regret que le zèle des fidèles à faire célébrer la sainte messe pour leurs besoins spirituels et temporels diminue considérablement dans le diocèse. Il suffit, pour s'en convaincre, d'ouvrir le registre des messes qui est tenu à l'archevêché et de faire le rapprochement de l'année dernière avec les années précédentes. Quelle peut être la cause de cet alarmant phénomène? Cette diminution serait-elle produite par le manque de ressources pécuniaires ou par l'affaiblissement dela piété et de la foi chez notre peuple? Ne serait-elle pas plutôt causée par la négligence de certains pasteurs à entretenir cette dévotion chez leurs ouailles par des instructions solides sur la grandeur et l'efficacité du saint sacrifice de la messe? Ne viendrait-elle pas peut-être d'une coupable apathie par suite de laquelle on refuserait de recevoir plus d'intentions de messes qu'on n'en peut acquitter soi-même ? Et qui sait si, sous ce procédé, notre peuple ne croit pas découvrir parfois un certain esprit de lucre qu'il suffit de mentionner pour le flétrir?

Quelle que puisse être la cause de cette diminution, j'exhorte MM. les Curés dont le zèle pieux ne se ralentit jamais, à entretenir parmi leurs paroissiens cette dévotion qui sera l'aliment le plus substantiel de leur piété et j'invite instamment les autres à marcher sur leurs traces, leur rappelant ces belles paroles

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