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l'Américanisme, en a indiqué et flétri les erreurs fondamentales et a remis dans la bonne voie ceux qui, sans trop s'en apercevoir, allaient faire un triste naufrage.

II

Le Saint-Siège a accordé, le 28 janvier 1899, un Indult en vertu duquel les fidèles sont dispensés de l'obligation d'entendre la sainte messe aux trois fêtes supprimées de l'Annonciation de la B. V. Marie (25 mars), de la Fête-Dieu, et des saints Apôtres Pierre et Paul (29 juin); cependant vous devez, pour répondre au désir du Souverain Pontife, exhorter vos paroissiens à assister au saint sacrifice ces jours-là, lorsqu'il leur sera possible de le faire.

MM. les Curés sont priés de faire immédiatement dans l'Appendice au Rituel les légères modifications nécessitées par cet Induit dans les annonces de ces fêtes, afin qu'elles soient conformes an privilège obtenu.

Ils demeurent obligés, comme par le passé, de célébrer la messe pro populo en ces trois jours de fête dont la solennité est renvoyée au dimanche suivant.

Voici le texte de l'Indult susmentionné:

Feria vi, die 20 januarii 1899.

SSmus D. N. Leo Divina Providentia Papa XIII, in audientia R.-P.-D. Adsessori S. Officii impertita, audita relatione suprascripti supplicis libelli una cum suffragiis Emorum ac Rmorum DD. Cardinalium Generalium, præhabitoque RR. DD. Consultorum voto, benigne annuit pro gratia qua supradicta obligatio (scilicet audiendi missam vel recitandi aliquam orationem arbitrio Ordinarii, in diebus festis Annuntiationis B. M. V., SSmi Corporis Christi, et SS. Apostolorum Petri et Pauli) omnino adimatur: attamen Rmi Domini Ordinarii saltem hortentur fideles, ut Missæ sacrificio iis diebus intersint. Contrariis quibuscumque non obstantibus.

(L.+S.)

(Sign.) G. CAN. MANCINI, S. R. et U. T. Not.

III

J'ai autorisé MM. Chaperon et Garneau, libraires de cette ville, à faire une nouvelle édition de l'Extrait du Rituel Romain, l'ancienne se trouvant épuisée. Vous pourrez vous procurer ce petit volume, si utile pour l'administration des sacrements et les bénédictions usuelles, à la librairie précitée, pour le prix de 75 centins.

IV

A la même librairie vous trouverez en vente un ouvrage récent du R. P. Hamon, jésuite, Au-delà du tombeau. L'auteur, déjà avantageusement connu de vous tous par ses écrits et ses prédications, traite dans ce nouveau volume, avec une grande clarté, une foule de questions concernant la vie future. Son but est d'encourager, de consoler les deshérités de la fortune, de leur faire accepter avec résignation les misères de la vie, de raffermir leur foi, de confirmer leurs espérances chrétiennes par la contemplation du bonheur du ciel. Je suis convaincu que vous lirez cet ouvrage avec intérêt et que vous en retirerez beaucoup de profit. Vous feriez bien de vous le procurer pour vos bibliothèques paroissiales et pour vous-mêmes.

V

Relisez dans l'Appendice au Rituel (p. 140, dernière édition) ce qui a rapport à la visite épiscopale et tenez tout prêts et en bon ordre les documents qui doivent être présentés à l'évêque dès son arrivée: rapport annuel, inventaire des linges, des ornements et vases d'église; cahiers des confirmés, des bancs, du casuel, des confréries, des intentions de messes, des prônes; registres des baptêmes, mariages et sépultures; registres des délibérations de la fabrique et des syndies ou procureurs, s'il y en a. Je tiens surtout à ce que le journal des recettes et des dépenses (avec les reçus et comptes, etc) soit tenu selon la forme prescrite et avec une exactitude scrupuleuse, et que les additions soient faites, sinon à la fin de chaque mois, au moins au bas de chaque page, de manière à pouvoir les vérifier plus faci

lement. Même recommandation pour les redditions de comptes des marguilliers et des syndics ou procureurs; ces comptes doivent avoir été réglés jusqu'au premier janvier de l'année

courante.

VI

Après mùre réflexion, je crois qu'il vaut mieux adopter la coutume introduite dans la plupart des diocèses, de commencer les retraites pastorales, le dimanche soir, pour celle de MM. les Curés et le lundi midi pour celle de MM. les Vicaires, et de les terminer le samedi matin. L'expérience faite ailleurs démontre que cette manière d'agir permet à tous les prètres non malades. d'assister à l'une ou à l'autre de ces retraites et d'en suivre tous les exercices pour leur plus grand bien.

En introduisant ce changement, mon intention formelle est d'obliger tous les prêtres, sans aucune exception, à suivre les exercices, et personne ne pourra dorénavant invoquer les exigences du ministère pour retourner dans sa paroisse avant la fin de la retraite. Il est bien entendu que ce voyage à Québec ne devra avoir pour but aucune affaire qui pourrait nécessiter des sorties en ville. On devra remettre à plus tard les questions d'ordre matériel, pour ne s'occuper que des exercices spirituels.

Ainsi donc, cette année la retraite des curés commencera le dimanche soir, 6 août, à 8 h. P. M., pour se terminer le 12; celle des vicaires le 21, à 11 h. A. M., pour finir le 26 au matin. Afin d'arriver à temps pour l'ouverture de la retraite, MM. les curés profiteront des trains de chemins de fer du dimanche (là où il y en a), dûssent-ils pour cela ne dire qu'une messe basse le matin.

Quant à ceux des comtés où il n'y a pas de convois ce jour-là, s'il leur est possible de se rendre à Québec en voiture, ils devront le faire; et les autres auront soin de venir, dès le dimanche, à la plus proche station de chemin de fer, pour y prendre le premier train lundi matin et se mettre en retraite dès leur arrivée à Québec.

Les exercices de la seconde retraite ne commenceront qu'à onze heures du matin, lundi, pour permettre aux jeunes prêtres

de subir auparavant leur examen en théologie; cet examen aura lieu à 8 heures, dans la salle des cours, au grand Séminaire.

Il faut aussi ne pas oublier de donner son nom d'avance, à Monsieur l'Econome du Séminaire, et d'apporter un surplis et une barrette pour assister tous à la clôture de la retraite.

Il ne me reste plus qu'à vous rappeler la haute idée que nous devons avoir de la retraite, et la nécessité d'en suivre pieusement les saints exercices. A la suite de Notre-Seigneur qui a passé son enfance dans la paisible et pauvre maison de Nazareth, qui a employé trente années de sa vie à préparer sa mission, et qui, avant de la commencer, s'ensevelit pendant quarante jours dans un affreux désert, rappelons-nous le grand nombre de fidèles imitateurs qu'Il a eus dans tous les siècles: un saint Jérôme qui, pour se soustraire aux dangers du monde et dompter son ardente nature, passe une bonne partie de sa vie dans les austères solitudes de Chalcide et de Bethleem; un saint Basile qui dit que la retraite est l'instrument qui polit les pierres précieuses, qu'elle rend la force et la vigueur aux vertus; un saint Bernard qui affirme que dans la retraite l'air est plus pur, le ciel plus serein et l'union avec Dieu plus intime! Préparez-vous avec soin à ces saints exercices pour y raviver la céleste charité dans vos âmes, et vous disposer à consumer vos forces, à dépenser votre vie même pour les brebis confiées à vos soins.

Agréez, bien chers collaborateurs, l'assurance de mon sincère dévouement en N. S.

LOUIS-NAZAIRE, Archevêque de Québec.

LETTRE DU SOUVERAIN PONTIFE

A SON EM. LE CARDINAL GIBBONS

A Notre cher Fils Jacques Gibbons, cardinal, prêtre de la sainte Eglise romaine, du titre de Sainte-Marie-du-Transtévère, archevêque de Baltimore.

Cher fils, salut et bénédiction apostolique.

C'est comme témoignage de bienveillance que Nous vous adressons cette lettre, de cette bienveillance que, durant le cours de Notre long pontificat, Nous n'avons jamais cessé de professer à votre égard, ainsi qu'à l'égard des évêques vos collègues et du peuple américain tout entier. Nous avons, en effet, saisi avec plaisir toutes les occasions de la témoigner, soit à propos des heureux développements de votre Eglise, soit à propos de la façon droite et habile dout vous avez sauvegardé et mis en bonne posture les intérêts catholiques. Bien plus il nous arrive souvent d'arrêter Nos regards, avec admiration, sur l'heureux caractère de votre nation, dont l'esprit éveillé est toujours prêt aux grandes choses et apte à obtenir des résultats qui rehaussent la civilisation humaine et la splendeur de l'Etat.

Bien que cette lettre n'ait pas pour objet, en ce moment, de confirmer les louanges que Nous vous avons souvent décernées, mais plutôt d'indiquer certains écueils à éviter et certaines

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