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108444
JUL 22 1007
CICA
•P65

INTRODUCTION.

Heureuse influence du Catholicisme sur l'intelligence humaine.- Preuves de fait tirées des individus et des peuples. Preuves intrinsèques énoncées ici pour être développées dans le cours de cet ouvrage.

Il était de mode, au siècle dernier, d'accuser le catholicisme d'être hostile à la science et aux arts. Appuyés sur quelques textes faussement interprétés des Écritures et des Pères, tirant de faits sans importance une conséquence décisive, un grand nombre de prétendus philosophes répétaient chaque jour, avec une supériorité insultante: « N'est-il pas évident que la religion catho

lique est contraire au développement de l'intelligence? » L'attaque ne pouvait être plus insidieuse; car une des choses que nous craignons le plus en ce monde, c'est d'être rangés au nombre des sots ; et tel se laissera accuser sans rougir des vices les plus odieux, qui ne pourra tenir contre la plus légère atteinte portée à sa réputation d'homme d'esprit. Le temps a fait justice de cette absurde accusation: presque tous les savants, aujourd'hui, regardent notre religion, sinon comme divinement inspirée,

du moins comme supérieure à toutes celles qui l'ont précédée, par les lumières qu'elle a répandues sur la terre et l'incontestable progrès qu'elle a fait faire à la raison humaine. Aucun préjugé, cependant, ne peut régner longtemps dans le monde sans laisser des préventions qu'il est difficile de détruire complétement. Nous avons donc cru qu'il serait utile d'examiner encore dans cet ouvrage l'accusation dont nous venons de parler, et de montrer combien peu elle était fondée.

Quand le Verbe divin parut au milieu de nous revêtu de notre infirme humanité, l'objet de sa mission était de racheter le monde; mais il ne pouvait rétablir entre le Créateur et la créature les rapports qu'avait détruits le péché, sans restaurer toutes choses, suivant l'énergique expression du grand Apôtre. Il déposa donc sur la terre le germe de toutes les connaissances en y apportant la vérité. Toutefois l'arbre de la science, qui devait plus tard, sous l'influence du catholicisme, prendre d'immenses développements, étendre ses branches dans les différentes parties du monde, et appeler tous les hommes à savourer ses fruits, cet arbre n'était encore qu'une semence imperceptible. Et en effet, qu'était alors notre religion elle-même? Une croix élevée au sommet du Calvaire; le fils du charpentier expirant sur cette croix; quelques femmes pleurant et priant à ses pieds; des disciples sans conviction arrêtée, sans courage, fuyant lâchement la moindre persécution; tel fut le premier spectacle que présenta à la terre la société chrétienne. Bientôt le Sauveur des hommes sort glorieux du tombeau. Pasteur plein de bonté, il rassemble autour de lui son troupeau dispersé. Il s'attache à convaincre de la vérité de sa résurrection ses Apôtres encore chancelants; il

éclaire de plus en plus leur intelligence grossière, purifie leur cœur charnel, et il s'élève au ciel en les bénissant, en leur annonçant son Esprit. La promesse du Fils de Dieu ne tarda pas à s'accomplir: l'Esprit d'intelligence et de force descend sur les Apôtres. Ces hommes ignorants et timides jusque alors, sentant en eux un feu divin qui les éclaire et les transporte, se partagent le monde qu'ils entreprennent de convertir à la doctrine de JésusChrist. Les disciples ont nécessairement le même sort que le maître : ils succombent tous, comme lui, au sein des persécutions. Mais, à la place de ces premiers Apôtres, d'autres s'élèvent en grand nombre, pénétrés du même esprit, et propagent l'Évangile par toute la terre. Effrayées des progrès de cette religion nouvelle, les puissances de ce monde se sont liguées pour l'étouffer à sa naissance. La persécution sévit de toutes parts. Les fidèles sont obligés de célébrer leurs mystères dans l'obscurité des catacombes; ils ne paraissent en public que pour devenir la pâture des bêtes féroces ou la proie de tyrans plus féroces encore. Telle fut la seconde phase qu'offrit au monde la société chrétienne.

A ce moment, un grand changement s'était opéré sans doute dans l'intelligence humaine. Dès que Jésus eut prêché sa doctrine en Judée, est-ce que déjà la plus haute sagesse ne s'était pas fait entendre? Et, pour ne point parler du maître, dont personne ne conteste la supériorité, étaient-ce des hommes sans éloquence que ses Apôtres, à la parole desquels Juifs et gentils se soumettaient par milliers ? Étaient-ils sans talent, ces Évangélistes qui nous ont laissé des livres d'une élévation à laquelle aucune intelligence humaine n'a pu atteindre, d'une pureté telle que l'œil le plus clairvoyant n'a pu y trou

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