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communication entre le Ciel et la Terre; la créa ́ture, détachée de son chimérique Créateur. Par moi, l'homme sera rangé à la seule place qui lui convienne, parmi les brutes, pour vivre sans remords, et mourir tout entier comme elles.»

Admirable et sublime théorie! Ainsi donc il y auroit divorce entre la profession du Christianisme et les professions savantes! entre les connoissances et les vertus! Les ames pures, charitables, religieuses, seroient les moins raisonnables! Les mondains, les vicieux (car désigner ainsi les Incrédules en général, n'est pas assurément les calomnier) seroient les seuls hommes de bon sens! les seuls éclairés! les seuls qui raisonnassent juste en Religion! Et à quelle époque encore, ose-t-on bien nous répéter ces indignes paradoxes? Lorsque les leçons de cette incrédulité philosophique, mises en œuvre par l'oubli de Dieu, le mépris de sa loi, viennent, pendant vingt-cinq ans, d'effrayer 'le Monde par tous les genres de crimes, de forfaits, de sacriléges; de le bouleverser par le fer et le feu; et que la Terre est, pour ainsi dire, encore détrempée des larmes et du sang qu'elles ont fait verser par torrents! (II)

Cependant ne nous lassons pas de rabattre les prétentions hautaines de l'incrédulité, puisqu'elle ne se lasse de les renouveller avec une conpas fiance pitoyable. Je veux faire comparoître devant

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yous les Chrétiens et les Incrédules, et indiquer les motifs, des uns pour tenir à leur croyance, des autres pour l'abjurer. Je placerai les premiers à droite, les seconds à la gauche, et au milieu la Croix de Jésus-Christ, espérance et soutien du fidèle, scandale et effroi de l'impie. Vous prononcerez avec moi, je l'espère si je parviens à rendre ce que je conçois, que la sagesse, le bon sens, la certitude sont du côté du Chrétien; et ce sera le sujet de cette Conférence et des cinq suivantes : qu'au contraire, défaut de preuves, erreur et faux raisonnements sont le partage de l'Incrédule; et ce sera le sujet d'une Conférence subséquente et finale. ...O mon Dieu! ne regardez aujourd'hui ni la foiblesse, ni l'indignité de votre Ministre. Mettez dans ma bouche ces paroles de force et de vérité, qui saisissent les superbes et les abattent au pied de votre Croix. Ce n'est pas, vous le savez, pour triompher de leur défaite, mais plutôt pour les vivifier dans le sang que de ce bois sacré vous avez verse pour le salut du Monde. Ave Maria.

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L'établissement et la vérité du Christianisme reposent entièrement sur des faits. Que Jésus-Christ ait signalé sa mission divine par un grand nombre de prodiges; qu'il soit ressuscité, monté aux Cieux; que ses Apôtres et ses Disciples aient été doués

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du don des miracles; que quelques-uns d'entr'eux aient composé les écrits qui portent leurs noms ; que le nombre des convertis ait été prodigieux, celui des Martyrs, des Confesseurs considérable; ce sont là uniquement des faits, qui tous nous ont été transmis, et passeront à nos descendants par le même canal, celui de la communication traditionnelle. Les preuves physiques d'un événement quel conque sont pour les témoins oculaires; les preuves testimoniales, pour ceux qui ne l'ont pas été. Celles-ci sont les seules applicables aux faits anciens ou éloignés, et par conséquent les seules dont nous soyons susceptibles sur les faits Evangéliques; mais aussi qui nous suffisent, pourvu qu'elles soient de nature à nous convaincre, à ne laisser aucun doute sur la vérité de ces faits dans les esprits les plus raisonnables. Je me propose, mes Frères, de vous en développer la force, et de vous montrer que l'on ne peut ici leur refuser son assentiment, sans renverser les principes du sens commun et les lois morales qui régissent le cœur de l'homme,

Mais afin de vous faire entrer plus avant dans ma pensée, et de donner à mon raisonnement l'énergie qui lui appartient, je vous prie de faire. avec moi la remarque suivante. Nous divisons le tems en époques plus ou moins étenduës, séparées entr'elles. Les siècles sont distingués des années qui les composent, les années de leurs mois,

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les mois de leurs jours. Ces époques naissent l'une de l'autre, sans jamais se rencontrer; l'une est expirée, avant que l'autre paroisse. Leur existence est donc successive, jamais simultanée. Il en va tout autrement dés êtres qu'elles emportent avec elles dans leurs révolutions progressives et continues. Chaque année renferme dans son sein des hommes de tout âge, et voit les enfants s'y mouvoir, s'y jouer à côté de la vieillesse; les jeunes gens à côté de l'âge mûr. L'individu se distingue; l'espèce est confondue. Tous marchent ensemble dans la carrière, à quelque degré qu'ils y soient parvenus: tous remplissent, à la vuë les uns des autres, le peu de jours qui leur furent départis. Quelques-uns ne font à peine que se montrer. Jeunes ou vieux, quand ils disparoissent, sont à l'instant remplacés, et lorsqu'ils descendent dans la tombe, terme inévitable à tous ceux qui respirent, ils laissent le genre humain tel qu'ils le trouvèrent à leur naissance, composé de tous les âges, depuis l'enfance jusqu'à la décrépitude. Ainsi les générations sontelles mêlées, entrelacées les unes aux autres; et dans celle où nous sommes, comme dans les précédentes, une multitude innombrable a vu plus ou moins d'années antérieures, et par conséquent appartient aux deux ou trois générations dernières." Maintenant, j'entre en raisonnement; je pars du fait le plus incontestable, et je dis au moment

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l'accorde; du moins, priez pour nos ennemis; secourez-les autant qu'il dépendra de vous; vous les désarmerez par le plus irrésistible des arguments, par des bienfaits. Mais ici point de tièdes, point de muets, point d'indifférents, de neutres : c'est la cause de chacun de vous, mes Frères; c'est celle de la patrie, du genre humain, c'est la cause de Jésus-Christ. Quiconque aujourd'hui ne s'arme point pour lui, le trahit; quiconque n'assemble pas avec lui, disperse.

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Oh! s'il m'étoit donné de me faire entendre de tous les incrédules à-la-fois; si seulement il s'en trouvoit quelques-uns dans cet auditoire! Où vous précipitez-vous, leur dirois-je ? arrêtez une instant sur le penchant de l'abyme, sondez-en la profondeur, avant d'y descendre. Connoissez mieux la Religion que vous haissez. Vous prétendez qu'elle est le fléau des sociétés; sachez plutôt qu'elle en seroit le charme, comme elle en est le plus ferme soutien; sachez qu'elle n'a de rigueurs que pour le méchant; et encore qu'elle ne lui envoie des remords que pour le ramener à elle, dad cuarakat „pory zal

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« Vous vous piquez de savoir et de raison: eh bien! Messieurs, je ne vous demande ici que fort peu de l'un et de l'autre. Examinez tout, et tenez-vous ensuite à ce qui est bon. N'est-il pas vrai que l'Antiquité payenne avec ses idoles disparates, ves fables ridicules ou scandaleuses sur ses› Divinités

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