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LES GLANDES

ET LA

PSYCHOPATHOLOGIE GLANDULAIRE

Le fonctionnement défectueux des diverses glandes de l'organisme entraine, dans les différents domaines de l'économie, tant au point de vue anatomique qu'au point de vue physiologique et psychologique, des troubles variés et plus ou moins profonds.

La neuropathologie commence à s'occuper tout spécialement de l'étude de ces troubles d'origine glandulaire, avec l'espoir d'y trouver la cause organique vainement cherchée ailleurs de ces maladies du système nerveux, un peu mystérieuses et déconcertantes, qu'on a qualifiées, provisoirement, du nom de maladies fonctionnelles.

Nous n'insisterons pas sur l'intérêt et l'importance de semblables questions. Nous voulons seulement faire connaître quels sont, à cette heure, les résultats obtenus dans ce genre d'études et de recherches neuropathologico-glandulaires expérimentales et cliniques.

Avant d'aborder directement notre sujet, nous croyons opportun de rappeler quelques notions générales concernant les glandes.

III SÉRIE. T. XVI.

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I

NOTIONS GÉNÉRALES SUR L'APPAREIL GLANDULAIRE

1° Nature de l'appareil glandulaire

On entend généralement, sous le nom de glandes, des organes dont les cellules constituantes sont différenciées en vue d'une fonction très complexe comprenant un travail de sécrétion sélective, un travail d'élaboration, un travail d'excrétion et un travail d'assainissement.

Chacune des cellules constitutives de l'organe s'acquitte d'ailleurs individuellement, pour son propre compte, de ces divers travaux. Il en résulte que chacune d'elles peut être regardée, fonctionnellement, dans l'organe, comme constituant à elle seule une véritable glande. D'ailleurs, les fonctions caractéristiques des glandes s'observent aussi dans des cellules qui ne sont pas, comme dans les glandes typiques, groupées en organe, mais disséminées au sein des tissus : telles, par exemple, les cellules caliciformes de la muqueuse intestinale. Toutes ces unités, à fonction strictement glandulaire, sont indépendantes les unes des autres : chacune d'elles constitue un véritable organe glandulaire isolé, réduit à un seul élément cytologique. Cet élément est, du reste, au point de vue anatomique, différencié en vue du travail propre aux glandes. Par là se trouve légitimée, anatomiquement et physiologiquement, la conception des glandes unicellulaires.

Cette expression de glandes unicellulaires, appliquée aux cellules glandulaires isolées, est peut-être préférable à celle de cellules sécrétantes qu'on donne parfois aussi aux cellules glandulaires isolées.

D'abord, le terme de « sécrétion», étymologiquement

du moins, ne caractérise pas de façon assez précise, à notre sens, la fonction glandulaire.

« Sécrétion » vient, en effet, de « secernere », qui signifie « séparer », et ne devrait, par conséquent, en rigueur, être appliqué qu'à la phase initiale du travail glandulaire, à ce que nous avons appelé, dans notre définition de la glande, la sécrétion sélective: séparation d'avec les éléments du sang, de certains principes qui seront utilisés par la cellule glandulaire pour élaborer ses produits spéciaux.

En second lieu, la « sécrétion », entendue dans le sens qu'un usage illégitime lui a donné, signifie l'élaboration au sein de la cellule de produits particuliers, aux dépens de matériaux puisés dans le sang. Or, bien que dans ce sens le terme de « sécrétion » ne s'emploie que pour désigner le travail des cellules glandulaires, on fait pourtant remarquer, et avec raison, que toute cellule qui vit est une cellule sécrétante, qu'elle soit partie constitutive d'un organisme plus ou moins compliqué, ou être unicellulaire absolument indépendant. Epuisé par les pertes continuelles qu'entraîne le travail inévitable de désassimilation, tout protoplasme, en effet, ou élabore, ou meurt.

Nous ne voulons pas entrer ici dans la discussion des nombreuses définitions qu'on a données des glandes. On en a formulé de plus ou moins heureuses, en se fondant tour à tour ou à la fois sur les données de l'anatomie, de la physiologie, de l'embryologie.

Ch. Livon, après en avoir fait la critique dans le Dictionnaire de Physiologie, en propose une nouvelle qui lui paraît de nature à mieux préciser certains points. Il dit : « On doit regarder comme glandes les organes qui empruntent au sang des matériaux, soit pour en débarrasser l'organisme en les rejetant au dehors, soit pour élaborer d'autres matériaux ou élé

ments anatomiques, nécessaires ou à l'entretien de la vie ou à la reproduction de l'espèce (1). »

Cette définition, qui peut avoir à certains égards quelques avantages, présente l'inconvénient grave de perpétuer un malentendu. En effet, par élaboration d'éléments anatomiques nécessaires à la reproduction de l'espèce, il faut entendre évidemment ce qu'on a fort malencontreusement appelé « sécrétions morphologiques» des glandes génitales. Or on sait depuis bon nombre d'années déjà que les cellules sexuelles (éléments anatomiques, sécrétions morphologiques en question) sont le produit, non d'une élaboration glandulaire, mais d'une multiplication et d'une évolution cytologiques, aboutissant à la constitution, sous forme d'individualités anatomiques libres, des éléments reproducteurs.

2 Rôle de l'appareil glandulaire

1. LES CELLULES GLANDULAIRES ÉLABORENT

Pendant longtemps l'élaboration des produits déversés par les glandes n'a eu pour les anatomistes et les physiologistes d'autre valeur que celle d'une vulgaire ersundation, ou suintement au travers des tissus, de certains éléments du sang, passant tels quels de l'intérieur des vaisseaux à la surface des muqueuses. C'est la théorie des vaisseaux exhalants, de Mascagni et Ruysch. Tout le processus des fonctions glandulaires était ainsi réduit à un pur phénomène d'osmose.

Les solutions les plus simples ne sont pas nécessairement les meilleures, et c'est ici le cas. La série des phénomènes qui aboutissent à la production définitive

(1) DICTIONNAIRE DE PHYSIOLOGIE (Ch. Richet), A. VII, p. 192, art. Glandes.

du suc glandulaire est fort compliquée et, d'ailleurs, encore fort obscure.

La cellule glandulaire choisit d'abord dans le milieu ambiant, intérieur ou extérieur, les éléments dont elle se servira pour élaborer ses produits spéciaux. C'est ce que nous avons appelé la sécrétion sélective; ce que d'autres appellent la sélection chimique.

Les conditions de cette sélection chimique ne sont pas faciles à déterminer, et on ne peut s'étonner assez de la superbe assurance avec laquelle certains auteurs affirment qu'il n'intervient dans cette opération cellulaire que les seules forces physico-chimiques. A tout le moins, la question est-elle sujette à discussion, d'autant qu'un nombre respectable de phénomènes vitaux analogues se sont montrés jusqu'ici absolument réfractaires à une semblable explication. Aussi voyonsnous des physiologistes, comme Mathias Duval et E. Gley, qui ont une prédilection évidente pour les solutions mécanicistes et matérialistes, user d'une réserve prudente dans l'interprétation des phénomènes dont nous nous occupons présentement. « Le problème de la sélection chimique, disent ces auteurs, est particulièrement saisissant dans les éléments glandulaires. Comment se fait-il que les capillaires de la glande mammaire laissent passer la chaux du sang en quantité beaucoup plus grande que les autres capillaires, que ceux de la glande thyroïde laissent passer l'iode du sang, que l'acide chlorhydrique ne soit formé que dans les cellules de la muqueuse gastrique, etc.? Toutes questions auxquelles permettraient seules de répondre la connaissance approfondie de la nature de chaque membrane glandulaire et de ses propriétés, et celle des propriétés du plasma péri- et endocellulaire, et de toutes les conditions qui régissent leurs échanges réci

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