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que ses ancêtres, Guillaume remplit une carrière brillante sous les règnes de Louis XI, Charles VIII, Louis XII, François Ier, et mourut le 24 mai 1531. Il fut le père du célèbre ANNE de Montmorency, premier duc du nom, né à Chantilly, en mars 1493.

l'aile droite de l'armée française avec le duc de Bourgogne et le comte de Beaumont, il enleva de sa main 12 enseignes impériales, et qu'en mémoire de cette action d'éclat, le roi voulut qu'il ajoutât 12 alérions ou aiglons sans bec ni pieds aux 4 qu'il portait déjà dans ses armes. De là viendrait la différence qui existe entre les armoiries de la branche principale de la famille, et celles des branches cadettes, ces dernières ayant conservé les anciennes armes de leur maison. L'année suivante, Matthieu accompagna le fils de Philippe-Auguste dans son expédition contre les Albigeois, et à son retour (1218), il fut nommé connétable de France. A cette époque, le connétable n'avait encore que l'intendance des écuries du roi. Matthieu fut le premier qui eut le commandement des armées dans les attributions de sa charge.

Après la mort de Philippe-Auguste, Matthieu servit son fils Louis VIII avec la même valeur et le même dévouement. Aussi ce prince, à son lit de mort, recommanda-t-il spécialement son fils ainé à sa garde. La reine Blanche, durant sa régence, n'eut pas de plus fidèle serviteur que lui. Enfin, chargé d'honneurs et de gloire, il mourut, le 24 novembre 1230, au retour d'une expédition heureuse contre le comte de Bretagne que l'Angleterre soutenait dans sa révolte contre la reinerégente.

Parmi ses descendants les plus illustres, nous mentionnerons son arrièrepetit-fils, MATTHIEU IV, également surnommé le Grand, qui se signala dans les guerres de Philippe-le-Hardi et de Philippe-le-Bel; et CHARLES, maréchal de France en 1343. La valeur qu'il déploya aux côtés de Philippe de Valois dans la funeste bataille de Crécy (1346) lui valut le gouvernement de la Normandie. Il débuta dans sa nouvelle charge par une victoire sur les Flamands, près du Quesnoi. Après la captivité du roi Jean, il fut un des négociateurs du traité de Brétigny (1360). Sa mort arriva le 13 septembre 1381.

Nous avons vu plus haut que l'ordre de succession à la baronnie de Montmorency fut interverti en faveur de GUILLAUME, 3o fils de Jean II. Non moius brave

Encyclop, d. C. d. M. Tome XVIII.

Anne ne dérogea point à la valeur qui semblait héréditaire dans son illustre famille. Son intrépidité dans la fatale journée de la Bicoque (voy.) lui valut le bâton de maréchal de France. Après la bataille de Pavie (1525), qui s'était donnée contre son avis, il partagea la captivité du roi François I. Mais rendu à la liberté par le traité de Madrid, ce monarque récompensa ses services par la charge de grand-maître de France et le gouvernement du Languedoc. Savant légiste, habile diplomate, bon financier, Montmorency fut dès lors l'âme des conseils du roi. Le 10 février 1538, il fut nommé connétable. Arrivé ainsi au comble des grandeurs, il était difficile qu'il s'y maintînt longtemps. D'ailleurs, l'austérité de ses mœurs, dans une cour dissolue, et la rudesse de ses manières, lui avaient attiré une foule d'inimitiés. Sa disgrâce suivit de près son élévation. La cause en est diversement appréciée. Il parait qu'à cette époque la cour était comme divisée en deux camps ennemis, celui du Dauphin, depuis Henri II, et celui du duc d'Orléans, son frère cadet. Le roi favorisait ce dernier, tandis que Montmorency avait plus d'affection pour le premier. «< Auparavant qu'il n'étoit que dauphin, dit Brantôme, il l'aimoit bien fort aussi M. le connétable le recherchoit fort, dont le roi en eut jalousie, et cela lui aida bien un peu à être renvoyé de la cour. » Sismondi, qui est toujours un guide si sûr, explique sa disgrace par d'autres raisons. « Montmorency, à cette époque, dit-il, n'était pas encore disgracié; mais le roi se montrait mécontent et de l'administration intérieure du royaume, qu'il avait jusqu'alors confiée sans partage au connétable, et de la politique étrangère qui l'avait brouillé avec tous ses anciens alliés et laissé en froid avec l'Empereur.... Dans son humeur contre l'Empereur, contre ses alliés, contre l'Europe entière, François s'en prit à ses cour

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grandeur. » C'est en sa faveur que la baronnie de Montmorency fut érigée en duché-pairie, en 1551. Les 5 fils qu'il eut de sa femme, Madeleine de Savoie-Tende, marchèrent sur ses traces; ce sont : FRANçois, maréchal et duc de Montmorency; HENRI, pair, maréchal et connétable; CHARLES, pair et amiral de France, créé duc de Damville, en 1610, et mort en 1612; GABRIEL, baron de Montbéron, tué à la bataille de Dreux (1562); GUILLAUME, seigneur de Thoré, mort vers 1593. Nous entrerons dans quelques détails au sujet des deux aînés.

tisans et à ses ministres des conseils qu'il avait suivis. » Au commencement de 1541, le connétable se retira dans ses terres où il passa six années dans une complète disgrace. Mais à peine son père fut-il mort, que Henri II eut une entrevue avec lui à Saint-Germain-en-Laye, et dès ce moment il embrassa incontinent tout le faix des affaires. Cependant la fortune devait l'abandonner encore. En 1557, sa valeur accoutumée lui fit commettre une imprudence devant Saint-Quentin,qu'assiégeaient les Espagnols et qu'il allait secourir; il fut baitu. Blessé et renversé de cheval, il fut fait prisonnier avec le 4o de ses fils qui, à peine âgé de 15 ans, n'avait cessé de combattre à ses côtés. Dans sa captivité, le connétable jeta les bases du honteux traité de Cateau- Cambrésis (voy.), payant ainsi sa rançon de l'abandon de toutes les conquêtes que la France avait faites et qui lui avaient coûté tant de sang. Mais au moment où il allait ressaisir toute son influence dans les conseils de la couronne, Henri II fut blessé à mort dans un tournoi.

Écarté des affaires pendant le court règne de François II, Anne reparut sur la scène sous Charles IX. C'est pendant les désordres qui marquèrent la funeste régence de Catherine de Médicis que se constitua le fameux triumvirat entre le connétable, le duc de Guise et le maréchal de Saint-André. En 1562, Montmorency gagna la bataille de Dreux sur les réformés, commandés par le prince de Condé. Par une singularité bizarre, les deux chefs ennemis y perdirent également la liberté. Quelques années plus tard, les deux partis se rencontrèrent de nouveau. Le combat eut lieu dans la plaine de SaintDenis. Après une lutte acharnée dans laquelle les pertes furent égales de part et d'autre, Condé abandonna le champ de bataille au connétable. Ce dernier, blessé à mort, put jouir encore de sa victoire. Transporté dans son hôtel, à Paris, expira le lendemain (11 nov. 1567). Voltaire résume ainsi le caractère du connétable « Homme intrépide à la cour comme dans les armées, plein de grandes vertus et de défauts, général malheureux, esprit austère, difficile, opiniâtre, mais honnête homme et pensant avec

:

il y

FRANÇOIS, né en 1530, fit ses premières armes en Piémont (1551). Fait prisonnier en 1553, ce n'est qu'après 3 ans de captivité qu'il fut rendu à la liberté, Henri II ayant généreusement payé sa rançon. A son retour, il fut pourvu du gouvernement de Paris et de l'Ile-deFrance. Sous François II, les Guises étant alors tout-puissants, il dut céder à l'un d'eux la charge de grand-maitre, dont son père s'était démis en sa faveur. Pour le dédommager, le roi lui donna le bâton de maréchal. Après s'être signalé par plusieurs actions d'éclat, François de Montmorency mourut d'apoplexie dans son château d'Écouen, le 15 mai 1579, sans laisser de postérité.

Son frère, HENRI, né à Chantilly, le 15 juin 1534,succéda au duché de Montmorency. Brantôme en fait le plus bel éloge, en disant de lui et du duc de Nevers, qu'ils étaient « pour lors les deux parangons de toute la chevalerie. En 1563, il fut nommé gouverneur du Languedoc, et, en 1567, on récompensa ses services par le bâton de maréchal. La haine que Catherine de Médicis avait vouée à sa famille le porta à se révolter contre l'autorité royale dans son gouvernement. Chef du parti dit des politiques, il se maintint dans l'indépendance jusqu'à la mort de Henri III. Mais après l'avénement de Henri IV, il fut un des ennemis les plus redoutables de la Ligue. L'épée de connétable fut, en 1593, la juste récompense de son zèle et de ses etforts. Après la fin tragique de Henri IV, il retourna dans son gouvernement de Languedoc, où la mort l'enleva le 1er ou 2 avril 1614. Trois fils qu'il avait eus

à le faire reculer devant les conséquences de sa rébellion. Le 1er septembre 1632, eut lieu le combat de Castelnaudari. Le maréchal de Schomberg commandait l'armée du roi. L'action ne dura qu'une demi-heure et ne coûta pas la vie à 100 hommes; mais Montmorency s'y comporta avec une bravoure sans pareille. Couvert de blessures, il resta pour mort sur le lieu du combat et fut fait prisonnier. Louis XIII arriva, le 22 octobre, à Toulouse, où le duc fut transporté, le 27, pour y être jugé par le parlement. Dans son interrogatoire, il témoigna le plus vif repentir; mais après quelques jours de débats, il fut condamné à être décapité. Louis XIII resta sourd à toutes les sollicitations, et l'exécution eut lieu le 30 octobre 1632. Montmorency était alors âgé de 38 ans.

de deux mariages le précédèrent dans la tombe; le seul qui lui survécut est HENRI II, né à Chantilly, le 30 avril 1595, qui lui succéda au duché de Montmorency. Henri IV, qui l'avait 'tenu sur les fonts de baptême, ne l'appelait jamais que son fils. A l'âge de 17 ans, Louis XIII le nomma amiral, et, en 1619, il le créa chevalier du Saint-Esprit. Il se signala d'abord dans les guerres civiles qui désolèrent le midi de la France, et ensuite dans la guerre de la succession de Mantoue. Après la brillante affaire de la Veillane où il blessa Doria de deux coups d'épée, il fut fait maréchal de France. Mais au milieu de ses triomphes, il oublia que l'on ne bravait pas impunément Richelieu. Il eut le tortimpardonnable aux yeux de ce ministre de recevoir dans son gouvernement Gaston, duc d'Orléans, qu'il avait contraint à sortir du royaume. « Montmorency, dit Sismondi, était alors âgé de 37 ans; aucun seigneur français ne l'égalait pour la beauté, la grâce, l'élégance et la valeur; il était adoré de sa femme, Marie-Félicie Orsini (voy. URSINS), de Rome; il était le favori de toutes les dames de la cour, l'idole du peuple et des soldats; il se les attachait par des mots heureux, des manières aimables, autant que par sa magnificence et ses largesses. Au reste, il ne s'était intéressé dans aucun parti; il n'avait pris part à aucune intri- | gue; il s'occupait peu de politique et semblait à peine avoir réfléchi sur ses devoirs envers l'état. » Gaston, à la tête de son petit corps de cavalerie espagnole, se dirigea donc auprès de lui. « Il parait, continue Sismondi, que Montmorency accueillit l'appel de Gaston, comme il aurait accueilli sa demande de lui servir

de second dans un duel, sans se soucier de la justice de la cause pour laquelle il allait se battre, sans consulter l'intérêt public, celui de la province qu'il gouvernait ni le sien propre, et seulement comme exercice de sa bravoure. >>

Le 23 août 1632, Henri fut déclaré coupable de lèse-majesté, et en conséquence déchu de tous ses honneurs, grades et dignités, avec confiscation de ses biens, et ordre fut envoyé au parlement de Toulouse de lui faire son procès. Mais une telle sévérité n'était pas propre

Avec lui finit, comme il est dit plus haut, la branche cadette et la première ducale de cette illustre maison. Comme il ne laissait pas d'enfant, ses biens échurent à Charlotte, sa sœur aînée, mariée à Henri II de Bourbon, prince de Condé. Le testament du dernier des Condé, en faveur de M. le duc d'Aumale, les a fait passer en grande partie dans la maison d'Orléans; mais le château d'Écouen devait recevoir une destination particulière. La terre de Montmorency, sous le nom d'Enghien, fut érigée de nouveau, en 1633, en duché-pairie, en faveur des princes et princesses de Condé et de leurs héritiers mâles. Em. H-c.

MONTPELLIER, chef-lieu du département de l'Hérault (voy.), à 752 kilom. S.-S.-E. de Paris, près de la rive droite du Lez, est célèbre surtout par son ancienne faculté de médecine (voy. T. X, p. 445, et T. XIV, p. 773). On y voit une belle promenade, la Bourse, le musée Fabre(voy.), etc. Cette ville, une des plus industrieuses du midi de la France, comptait, en 1836, 35,506 hab. Son origine remonte au xe siècle. L'emplacement qu'elle occupe fut cédé, vers 975, à Ricuin, évêque de Maguelonne, par deux filles de la maison de Substantion, à qui il appartenait, et c'est probablement de là que Montpellier tire son nom (Mons puellarum). Montpellier eut plus tard des seigneurs particuliers. Une alliance le

fit passer, au x111° siècle, sous la domination des rois de Majorque. Philippe de Valois en fit l'acquisition, en 1349; mais Charles V le céda, en 1365, à Charles-leMauvais, roi de Navarre, et cette ville ne retourna à la France qu'à la fin du règne de Charles VI. Les calvinistes s'en emparèrent sous Henri III, et en restèrent maîtres jusqu'au 20 octobre 1622, époque à laquelle Louis XIII la prit, après un siége aussi long que sanglant. Avant la révolution, elle était le siége des États du Languedoc. Voy. ce mot. X.

MONTPENSIER, petite ville de France dans la Basse-Auvergne,(voy. PUY-DE-DÔME), autrefois duché-pairie. Elle a donné son nom à deux branches de la maison de Bourbon.

La première descendait de Louis de Bourbon, 3e fils de Jean Ier, 4° duc de Bourbon (voy.). Son fils, GILBERT de Bourbon, mort à Pouzzoles, en 1496, après avoir été contraint par Ferdinand II et Gonzalve de Cordoue à évacuer le royaume de Naples, que Charles VIII avait confié à sa garde, fut le père du célèbre connétable de Bourbon (voy.) tué au siége de Rome sa femme, Susanne, duchesse de Bourbon, fille unique de Pierre II de Bourbon, et d'Anne, fille aînée du roi Louis XI, ne lui donna qu'un fils (juillet 1517) qui mourut en 1521, peu de temps avant cette princesse. Les détails dans lesquels nous sommes entrés aux articles maison de BOURBON et Charles de BOURBON, nous dispensent de nous étendre davantage sur cette première branche de Montpensier.

La seconde brauche descendait de Louis Ier, de Bourbon, prince de la Roche-sur-Yon, 2 fils de Jean II de Bourbon, comte de Vendôme et d'Élisabeth de Beauveau, lequel avait épousé, le 21 mars 1504, Louise de Bourbon, comtesse de Montpensier, fille aînée de Gilbert de Bourbon et sœur du connétable de Bourbon.

Son fils, Louis II de Bourbon, né le 10 juin 1513, lui succéda dans le comté de Montpensier. C'est en sa faveur que ce comté fut érigé par François 1er en duché-pairie, au mois de février 1538. Ce duc, surnommé le Bon, se distingua surtout, dans les guerres de religion, par

les cruautés qu'il exerça contre les huguenots. Il avait épousé, en secondes noces (1570), Catherine-Marie de Lorraine, fille de François de Guise (voy.), née en 1552, et morte le 6 mai 1596, si connue par la haine implacable qu'elle avait vouée au meurtrier de ses frères (voy. Ligue). Louis II mourut le 23 septembre 1582. Son fils, FRANÇOIS de Bourbon, né en 1539, de son premier mariage, lui succéda dans le duché de Montpensier. En 1574, il obtint le commandement de l'une des trois armées chargées de réduire les protestants; mais après la mort de Henri III, il se distingua au service de Henri IV sur les champs de bataille d'Arques et d'Ivry. Il mourut le 4 juin 1592. Son fils unique, HENRI hérita de sa bravoure et de son attachement à la cause de Henri IV; mais il fut malheureux devant Craon (Mayenne) où il fut battu par le duc de Mercœur (1592). Il mourut le 27 février 1608, ne laissant qu'une fille, MARIE de Bourbon, qui épousa, le 6 août 1626, le frère de Louis XIII, Gaston, duc d'Orléans (voy.), et qui mourut le 4 juin 1627, quelques jours après être accouchée de la célèbre Mademoiselle de Montpensier, ANNE-MARIE-Louise d'Orléans.

Cette princesse, née à Paris, le 29 mai 1627, joua un rôle important dans les troubles de la Fronde (voy.) et se signala, en mainte occasion, par une fermeté de caractère qui contrastait avec les tergiversations et la lâcheté de son père. C'est à elle que Condé (voy.), lors du combat de la porte Sainte-Antoine (2 juillet 1652), dut le salut de sa petite armée sur le point d'être écrasée, malgré des prodiges de valeur, par les forces supérieures de Turenne. Tout en faisant des vœux pour lui, la municipalité refusait de lui ouvrir les portes de la ville. A force de sollicitations, Mademoiselle arracha enfin à son père un ordre à elle adressée qui lui enjoignait de le remplacer pour cause d'indisposition. Munie de cet ordre, elle se transporta aussitôt à l'Hôtelde-Ville. Le prévôt des marchands, les échevins et le maréchal de L'Hospital, gouverneur de Paris, qui y étaient réunis, consentirent à tout. Après une courte entrevue avec le prince de Condé, Ma

demoiselle se fit ouvrir les portes de la LOUIS-PHILIPPE, il a été question de l'un, frère cadet du roi, né en 1775 et mort en 1807; l'autre, fils du roi et depuis peu lieutenant d'artillerie, trouvera sa place dans la notice que nous consacrerons à la maison et dynastie d'Orléans. Em. H-c. MONT-PERDU, voy. PYRÉNÉES. MONTRE (de monstratio, indica

Bastille, dont le gouverneur, du reste, était dévoué à la cause des princes, et elle fit pointer les pièces de cette forteresse contre l'armée du roi. Quelques volées de canon arrêtèrent l'armée de Turenne, et Condé acheva sa retraite sans laisser en arrière un seul chariot de bagage. Lorsque le jeune roi Louis XIV eut ressaisi le pouvoir absolu qui avait faillition). Ce nom fut d'abord celui du ca

dran des horloges, qu'on appelait la montre de l'horloge; appliqué ensuite aux petites horloges de poche, le nom de la partie qui seule indiquait l'heure est devenu celui de la machine entière. On a donné la description de cet ingénieux instrument au mot HORLOGERIE; mais nous nous sommes réservés d'ajouter ici quelques mots sur les montres plus com

nisme.

Le premier pas de leur invention fut la substitution d'un ressort comme moteur à l'action des poids des horloges; mais on s'aperçut bientôt que la force du ressort variait suivant son degré de tension, en sorte que la marche de la montre s'accélérait d'abord et se ralentissait ensuite pour obvier à cet inconvénient, après plusieurs tentatives, on

lui échapper, il sévit avec rigueur contre le parti vaincu, Mademoiselle, à qui son père ne voulut pas permettre de l'accompagner à Blois, où il fut exilé, dut se cacher d'abord chez plusieurs de ses amies, et finit par se retirer dans sa terre de SaintFargeau. C'est dans cette retraite qu'elle écrivit ses Mémoires. Ils commencent vers l'an 1630 et vont jusqu'en 1688. On leur a reproché d'être pleins de détails minu-pliquées et sur l'histoire de leur mécatieux, relatifs surtout aux projets matrimoniaux de cette princesse qui a manqué, dit le président Hénault, plus de mariages que la reine Élisabeth n'en a rompus. Ces Mémoires, selon Voltaire, sont plus d'une femme occupée d'elle que d'une princesse témoin de grands événements. Le style en est incorrect. Des nombreuses éditions qui en ont paru, la meilleure est celle d'Amsterdam (Paris), 1746, 8 vol. in-12; on y a joint différents opus-imagina la fusée, dont la forme conique cules : des Portraits, au nombre de 17, la Relation de l'île imaginaire, VHistoire de la princesse de Paphlagonie, etc. L'exil de Mademoiselle cessa en 1657. Après avoir éprouvé tant de déconvenues matrimoniales, elle finit par s'éprendre du comte de Lauzun (voy.). Vers la fin de novembre 1670, Louis XIV avait donné son consentement à ce mariage, mais il ne tarda pas à le retirer. Toutefois, Voltaire prétend, avec quelque fondement, que cette union eut lieu secrètement avant l'emprisonnement de Lauzun. On sait qu'elle ne fut pas heureuse. Dans les dernières années de sa vie, Mademoiselle se livra tout entière aux pratiques de la dévotion: elle mourut le 5 mars 1693, ayant institué Monsieur, par son testament, son légataire universel : c'est ainsi que son immense fortune a passé dans la maison actuelle d'Orléans, dont plusieurs membres ont porté ou portent encore le titre de duc de Montpensier. A l'article

sert à rétablir l'équilibre nécessaire entre la force motrice et la résistance. On voit, en effet, que lorsque le ressort a toute son énergie, c'est-à-dire quand la montre vient d'être montée, la traction de la chaîne s'opère sur le plus petit diamètre de la fusée pour agir successivement sur un diamètre qui s'accroît à mesure que la puissance du ressort diminue, et l'on comprend que chaque diamètre successif de la fusée sur lequel agit la chaîne est un bras de levier qui, devenant de plus en plus grand, offre une résistance moindre à l'action décroissante du ressort. Pour communiquer à cette fusée le mouvement produit par le ressort, on se servit longtemps d'une corde de boyau, qui était une autre source d'inégalités; car cette corde, soumise à l'action hygrométrique de l'air, se raccourcissant ou s'allongeant suivant la sécheresse ou l'humidité, faisait continuellement retarder ou avancer la montre dans le plus petit es

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