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simul facile suasit ut gallice potius quam latine conscriberetur. Nunc equidem, dum iterum editur, maluissem eum, ne a cæteris discreparet, latinitate donare. At timui ne serius necessarium ad id otium occurreret. Quapropter titulum dumtaxat latine reddidi, ut sic ad mearum institutionum seriem eum etiam tractatum pertinere primo veluti intuitu innotesceret.

PREMIÈRE PARTIE.

DE LA NATURE DU CONCILE PROVINCIAL.

CHAPITRE PREMIER.

SIGNIFICATION DES MOTS CONCILE ET SYNODE.

Le mot Concile, dans son acception la plus large, correspond à celui d'assemblée; mais l'usage l'a plus particulièrement restreint aux assemblées délibérantes. Un Concile, dit Benoît XIV, est la réunion de plusieurs dans un même lieu pour délibérer sur quelque objet (1). Cette acception embrasse également les assemblées purement politiques, les assemblées purement ecclésiastiques et les assemblées mixtes.

Par extension, le mot Concile a été employé comme synonyme de celui d'église, et aussi pour désigner le lieu habitucl des assemblées. Nous lisons, dans le code Théodosien :

(1) Plurium in unum locum, aliquid deliberandi gratia, conventus. De Syn. diœces., lib. I, cap. 1.

Que chacun soit libre de léguer ce qu'il voudra de ses biens au très-saint et vénérable concile de la religion catholique (1).

Le jurisconsulte Godefroy prouve, dans son commentaire, que le mot concilium remplace dans ce texte celui d'ecclesia. Saint Gaudence appelle concilium sanctorum, une église dont on célébrait la dédicace (2). Benoît XIV cite quelques autres exemples où l'on donne le nom de conciles des martyrs aux lieux où se réunissaient les chrétiens (3).

Toutes ces acceptions sont peu à peu tombées en désuétude, en sorte que le mot de Concile a fini par devenir la dénomination propre des assemblées où les évêques délibèrent et jugent sur les choses ecclésiastiques.

Le mot Synode est composé des deux mots grecs cúv (cum) et ỏdós (via). Il correspond par conséquent à l'expression latine conventus, et exprime l'idée d'assemblée ou de réunion.

On le trouve employé dans les mêmes sens que le mot Concile. Il a été un temps où son acception s'étendait à des assemblées purement civiles, comme le prouvent les trois passages suivants, que Benoît XIV (4) cite d'après la collection d'André Duchesne : « Tunc synodum supradictus rex gloriosus tenuit generaliter cum Francis apud Jenuam civitatem, ibique exercitum dividens, etc.-Conjunxit synodum ad eamdem civitatem, et ibi placitum publicum tenens, etc.

(1) Habeat unusquisque licentiam sanctissimo Catholicæ venerabilique concilio decens bonorum quod optavit relinquere. Code Théodosien, commenté par Godefroy, liv. XVI, tit. 2, loi 4o, t. VI, p. 23; édit. de Leipzick, 1743. Le mot unionis ou societatis est sous-entendu dans ce texte après le mot Catholicæ, selon un usage des premiers siècles du christianisme, dont les érudits citent plusieurs exemples.

(2) Sermon 17. Maxima bibliotheca Patrum, t. V, p. 970; édit. de Lyon de 1677.

(3) Loco citato.

(4) Loco supra citato.

Synodum fecit cum omnibus Francis solito more in campo. »

Mais l'usage ayant fait subir au sens du mot synode les mêmes restrictions qu'à celui de son synonyme, il en est résulté qu'on ne doit plus entendre aujourd'hui, par synodes et par conciles, que les assemblées où se trouvent des Évêques, et où l'on traite de matières ecclésiastiques (1).

Il y a néanmoins une différence entre ces deux mots quant à leur emploi dans les saintes Écritures. Celui de concilium se rencontre dans les versions latines, soit de l'Ancien Testament, soit du Nouveau, tandis que celui de cúvodo; ne se trouve pas dans les versions grecques. C'est le mot cuvéôptov ou cuvaywyń, qui correspond au mot concilium des versions latines.

Le plus ancien monument où l'on trouve employé le mot Synode, est le 38° canon des Apôtres. Il reparait plus tard dans l'Histoire d'Eusèbe, liv. v, chap. 23. Puis on le voit employé par tous les auteurs. Cette observation est du savant Bellarmin.

Une autre différence entre les mots Concile et Synode, c'est que l'usage semble avoir consacré le dernier pour désigner le synode diocésain. Pour les conciles généraux, nationaux et provinciaux, on se sert indifféremment des mots concilium et synodus; mais il n'est plus aujourd'hui d'usage d'appeler conciles les synodes diocésains. Proprie tamen, Jacobatius après d'autres auteurs, synodus dicitur illa congregatio quam facit Episcopus cum prælatis suis et clericis suæ diœcesis (De Conc., 1. 1, Coleli, t. XXIII, p. 2.) Et un peu

dit

(1) Verum postea apud nos usus passim obtinuit, ut synodi et concilii nomine non locus nec quicumque hominum cœtus, sed ii significentur in quibus Episcopi intersunt et ecclesiastica negotia potissimum pertractantur. Benoît XIV, loco citato.

plus bas, le même auteur s'exprime ainsi : Et tale concilium magis appellatur synodus.

Sur l'étymologie des mots concilium et synodus, nous trouvons le passage suivant dans le décret de Gratien, canon 1er, distinction 15: «Synodus autem ex græco interpretatur comitatus vel cœtus. Concilii vero nomen tractum est ex more romano. Tempore enim quo causæ agebantur, conveniebant omnes in unum communique intentione tractabant. Unde concilium a communi intentione dictum est quasi consilium; consilium quasi considium d in litteram transeunte : vel concilium dictum est a communi intentione, eo quod in unum dirigant omnem mentis obtutum. Cilia enim oculorum sunt: unde qui sibimet dissentiunt non agunt concilium quia non consentiunt in unum. Cœtus vero conventus est vel congregatio, a coeundo, id est, a conveniendo in unum. Hinc etiam conventus est nuncupatus eo quod homines conveniunt in unum. Sicut a conventu cœtus dicitur, sic et concilium a societate multorum in unum (1). »

(1) Jacobatius, de Conciliis, et d'autres auteurs s'étendent davantage sur les étymologies du mot concilium; outre que cette dissertation est peu importante, elle n'ajoute pas beaucoup de clarté au canon que nous venons de citer.

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