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27. L'Annuaire du Bureau des Longitudes, t. XXXVII, avril 1895.

28. La pluie en Belgique, t. XXXVIII, juillet 1895.

29. F. Tisserand, t. XI, octobre 1896.

30. Louis Pasteur, t. XLI, janvier 1897.

31. Antoine d'Abbadie, t. XLI, avril 1897.

32. La propagation de la lumière et les travaux de Fizeau, t. XLII, juillet 1897 et t. XLIII, janvier 1898 (en collaboration

33. L'analyse des radiations lumineuses, t. XLIII,

juillet et octobre 1898.

signé L. T.).
avril 1898, 1. XLIV,

34. L'Observatoire royal de Belgique, t. XLIV, octobre 1898.

35. Pour l'astronomie grecque, t. XLV, janvier et avril 1899, t. XLVI, juillet 1899.

36. Robert Boyle, t. XLV, avril 1899.

37. La nouvelle étoile de Persée, t. XLIX, avril 1901.

38. Troisième centenaire de la mort de Tycho-Brahé, t. LI, janvier 1902.

39. H. A. Rowland, t. LI, janvier 1902.

40. La pression de la lumière, t. LI, avril 1902.

41. Alfred Cornu, t. LII, juillet 1902.

42. Ferdinand Lefebvre, t. LII, octobre 1902.

43. Hervé Faye, t. LIII, avril 1903.

44. Le R. P. Guillaume Hahn, S. J., t. LV, janvier 1904.

45. M. le Marquis de Nadaillac, t. LVI, octobre 1904.

46. Les systèmes stellaires, t. LVII, avril 1905 (seconde partie annoncée, jamais parue).

47. M. Gustave Dewalque, t. LIX, janvier 1906.

48. Les « Essays » de Jean Rey et la pesanteur de l'air, t. LXII, juillet 1907. 49. Pascal, l'horreur du vide et la pression atmosphérique, t. LXII, octobre 1907, t. LXIII, janvier 1908, t. LXV, janvier 1909 (suite annoncée, jamais parue).

50. La dispersion de la lumière dans l'espace interstellaire, t. LXV, janvier 1909 (Signé N. N.).

51. L'éther et les théories optiques, t. LXV, janvier 1909.

52. Le mouvement brownien, t. LXV, janvier 1909.

53. J. J. D. Swolfs, t. LXVI, juillet 1909.

54. Les trois états de la matière et les cristaux liquides, t. LXVII, janvier 1910.

55. Adolphe Charles Delvigne, t. LXVIII, juillet 1910.

56. Le Comte Domet de Vorges, 1. LXVIII, octobre 1910.

57. Le Frère Alexis-Marie G., t. LXIX, janxier 1911.

58. La physique solaire depuis trois siècles, t. LXIX, avril 1911.

59. G. Van der Mensbrugghe, t. LXXI, janvier 1912.

60. Aristarque de Samos, t. LXXIV, juillet 1913.

61. Roger Bacon, t. LXXVI, juillet 1914.

62. Les Pléiades, t. LXXVI, octobre 1914.

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63. L'évolution de l'astronomie chez les Grecs, 1899, vol. in-12.

LES

(1)

Grandes Énigmes de la Géologie "

Si j'ai accepté le très grand honneur de prendre la parole au milieu de vous, ce n'est point pour vous entretenir de la guerre, de l'immense guerre, tour à tour terrible et morne, que nous avons traversée ensemble et dont beaucoup d'entre nous saignent encore non, car tout ici nous en parle, et les pierres mêmes de cette cité se lamentent et crient, au souvenir des jours d'invasion et des jours de servitude. Ce n'est pas non plus pour vous entretenir de la paix bienheureuse car il suffit de regarder le spectacle que la Belgique offre au monde depuis la conclusion de l'armistice, pour comprendre ce qu'est la paix et combien le peuple belge y excelle après avoir tant excellé dans la pratique des vertus guerrières. Mon dessein est tout autre il est de vous introduire, un instant, dans le domaine scientifique qui m'est familier, dans le domaine où j'ai coutume de conduire les très jeunes gens qui sont mes élèves; et de vous montrer quelquesuns des grands sphinx qui y trônent, silencieux et immobiles, pareils à ceux qui trônent au milieu des sables, dans le désert d'Égypte, et dont la seule vue évoque, en l'âme du voyageur, des pensées vertigineuses et des rêves sans fin.

(1) Conférence faite à Louvain, le 27 novembre 1919, à l'assemblée générale de la Société scientifique de Bruxelles.

Quel est ce domaine? la Géologie. Et qu'est-ce que la Géologie ? C'est l'histoire de la Terre, l'histoire de la planète qui nous porte; reconstituée, cette histoire, et racontée, en remontant le plus loin possible dans le passé; en remontant, si l'on peut, jusqu'à l'heure, solennelle entre toutes, où la Vie est apparue sur le globe et où ont commencé les temps géologiques. Qu'une pareille histoire soit d'une reconstitution difficile; qu'elle devienne de plus en plus incertaine, imprécise et lacunaire, au fur et à mesure que l'on remonte l'échelle de la durée : c'est l'évidence même ; et vous savez tous que la Géologie est une science particulièrement énigmatique. Sans doute, il n'est pas de science qui ne soit énigmatique. Toutes sont des jardins d'énigmes on s'y promène à l'ombre des mystères, et chaque fleur que l'on y cueille est un mystère nouveau. J'ai même dit autrefois, et je répète volontiers, que la Science est faite pour donner à l'homme le sens du mystère; qu'elle est évocatrice d'énigmes, plutôt qu'explicatrice; qu'elle est, avant tout et surtout, un héraut de l'Infini. Mais il y a des sciences plus mystérieuses que la plupart des autres, parce qu'elles vont plus loin dans le monde créé, parce qu'elles s'approchent davantage des origines et des causes, parce qu'elles confinent à la métaphysique, parce qu'elles font constamment appel à l'une de ces notions primordiales et cependant peu claires et mal comprises qu'on appelle l'Espace, le Mouvement, le Temps. La Géologie est ainsi. Elle nous parle sans cesse du Temps, de même que l'Astronomie, sa sœur, nous parle de Mouvement et d'Espace. Comme l'Astronomie, et tout autant qu'elle, la Géologie nous fait une âme de philosophe, une âme de métaphysicien. L'Astronomie nous apprend que tout est soumis à des lois ; que rien, dans l'immense Espace, n'est livré au hasard. La Géologie nous montre que ces lois, tout en étant prẻ

cises et ineluctables, ne sont pas immuables; qu'aucune construction de l'Espace n'échappe au pouvoir du Temps; que le Temps aura raison de tous les systèmes; qu'il verra l'évolution, puis la destruction de tous les mondes, jusqu'au jour fatidique où il sera lui-même congédié, comme un serviteur désormais inutile.

L'abondance des énigmes est un des charmes de la Géologie, une des raisons de l'attrait incontestable qu'elle exerce sur les jeunes esprits. Parmi ces énigmes, il en est qui, de toute évidence, ne seront jamais résolues, sphinx dont le front et les yeux se cachent dans la brume, à une hauteur inaccessible. D'autres sont moins hautaines, moins fermées, plus accueillantes, presque humaines; on peut espérer les résoudre, tôt ou tard; tout au moins est-il possible d'en approcher, d'explorer et d'éclairer leurs abords: et rien n'est plus passionnant que d'affronter ainsi de difficiles problèmes, qui ne paraissent pas nécessairement insolubles et dont la solution se dérobe toujours au moment où nous croyons la saisir. Telles sont, par exemple, l'énigme des Plissements de la surface, l'énigme du Feu ou des Volcans, l'énigme du Sel, l'énigme des Effondrements, l'énigme du Métamorphisme. Et voici, tout à côté, deux énigmes bien autrement redoutables, deux sphinx au visage de ténèbres, l'énigme de la Vie et l'énigme de la Durée. Voulez-vous que nous fassions le tour de ces sept monstres ? J'aurais pu facilement vous en présenter davantage, car notre cheptel est une multitude. Mais la contemplation des sept que j'ai choisis suffira certainement pour vous donner une haute idée des problèmes au milieu desquels nous vivons, nous, les géologues; et peut-être, si je ne suis point inférieur à mon rôle, laissera-t-elle en vous quelque impression.

Commençons, si vous le voulez bien, par l'énigme des Plissements de la surface. C'est un fait, connu de

tout le monde, que le visage de la Terre se déforme continuellement. Le changement est imperceptible, pour nous, d'un jour au jour suivant, d'une année à l'année suivante; il est réel pourtant, et, pendant que je vous parle, la face terrestre se modifie. D'une période géologique à une autre, ses divers traits se sont transformés, parfois totalement. Un homme qui aurait vécu pendant l'ère primaire, ou pendant l'ère secondaire, et qui, après un sommeil fabuleusement prolongé, se réveillerait maintenant et regarderait la planète, ne reconnaîtrait plus rien de son ancienne géographie: les mers sont différentes et aussi les montagnes. Cette incessante déformation procède de quatre causes : l'érosion, qui use les reliefs; la sédimentation, qui comble les creux; les mouvements verticaux, qui soulèvent momentanément un continent ou un fond de mer, et qui, par contre, au même instant, abaissent les régions voisines; enfin, les plissements, qui sont la manifestation extérieure des déplacements horizontaux ou tangentiels. Des quatre causes que je viens d'énumérer, deux seulement, les deux dernières, sont énigmatiques. Nous constatons leurs effets; mais nous ignorons et la raison de leur existence et la vitesse, assurément variable, de leur action. Pourquoi cette portion de la surface s'abaisse-t-elle, et pourquoi cette autre portion s'élève-t-elle ? Pourquoi se forme-t-il, ici, tout un système de plis parallèles, comme si un fuseau du sphéroïde s'écrasait par le rapprochement de ses deux bords? Ces mouvements ont-ils été lents ou rapides, par rapport à la durée énorme des intervalles de temps qu'on appelle les périodes géologiques? Questions auxquelles nous ne pouvons pas répondre.

L'importance de la quatrième cause saute aux yeux. Les déplacements horizontaux, ou tangentiels, de la surface sont le trait le plus caractéristique de la déformation terrestre. Chacune de nos chaînes de montagnes

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