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Dans cette seconde édition, le choix des matières et leur disposition sont restés à peu près les mêmes que dans la première édition le lecteur en trouvera donc un exposé succinct dans notre compte rendu précédent. Mais si l'exposé des notions. fondamentales de la thermodynamique et de leur relation avec la mécanique chimique n'a subi que des changements de détail, il n'en est pas de même de l'application de ces lois aux réactions chimiques. Cette partie des Leçons, de loin la plus importante, a reçu des développements notables. M. Duhem a profité des nombreuses recherches faites au cours de ces dernières années pour multiplier les applications des lois générales. Il suffit, pour s'en rendre compte, de comparer dans les deux éditions, par exemple, la leçon treizième sur les cristaux mixtes et sur les mélanges isomorphes. On y trouve les recherches récentes de M. Boulouch sur les cristaux mixtes de soufre et de phosphore, celles de MM. Bruni et Meneghini sur les nitrate et nitrite de sodium, celles de M. Ringer sur le soufre et le sélénium et bien autres travaux importants.

La seconde partie de la leçon suivante, traitant des alliages métalliques, a reçu le développement exigé par les travaux récents de M. Tammann et d'autres savants. On y trouvera également une étude intéressante sur l'application de la loi des phases aux carbures de fer. La théorie de Bakhuis Roozboom est exposée comme dans la première édition, mais elle est complétée ensuite par les recherches de MM. Le Chatelier et Charpy. Plusieurs diagrammes nouveaux facilitent l'étude.

Le chapitre sur la dynamique chimique et les explosions s'est enrichi de considérations sur la combustion vive et la combustion lente, sur la vitesse isothermique de cristallisation, sur la formation spontanée de germes cristallins en un corps amorphe surfondu etc.

M. Duhem a introduit dans la nouvelle édition une leçon intitulée Faux équilibres et solides isomères. Les cas qu'il étudie dans ce chapitre sont intéressants, notamment la discussion des expériences de MM. Spring et Kahlbaum sur les métaux flués produits sous des pressions très élevées et les considérations sur la reproduction de certains minéraux cristallisés et de roches ignées.

Dans un appendice, M. Duhem expose les recherches de M. Schreinemakers publiées pendant l'impression même de son ouvrage. Ces travaux méritaient une mention spéciale non seulement à cause de leur importance, mais aussi parce qu'ils

offraient à M. Duhem l'occasion de donner des exemples relativement simples de systèmes quadrivariants.

Ce rapide aperçu suffira, pensons-nous, à montrer combien l'auteur de Thermodynamique et Chimie a eu à cœur de tenir son livre au courant des recherches les plus récentes. Pour la mise en œuvre, M. Duhem a conservé à son ouvrage son caractère spécial éviter, autant que possible, l'emploi des mathématiques, même élémentaires. Un vrai savant, connaissant à fond les questions parfois si difficiles de la physico-chimie, pouvait seul tenter, et avec plein succès, d'offrir aux chimistes moins bien. initiés aux formules mathématiques, des Leçons élémentaires d'une telle valeur. Cette seconde édition trouvera certainement l'accueil favorable qu'elle mérite à tant de titres.

H. D. G.

VIII

NOTIONS FONDAMENTALES DE CHIMIE ORGANIQUE, par CH. MOUREUX, professeur à l'École supérieure de Pharmacie de l'Université de Paris, Membre de l'Académie de Médecine. Troisième édition, revue et mise au courant des derniers travaux. Un vol. in-8° de 354 pages. Paris, Gauthier-Villars, 1910.

Cette excellente introduction à la Chimie organique a reçu l'accueil favorable qu'elle mérite deux éditions, en moins de huit ans, en sont la preuve. En rendant compte dans la REVUE de la première édition, nous avons fait ressortir le caractère éminemment didactique de cet ouvrage : Ce n'est pas un aperçu quelconque des composés les plus importants du carbone que M. Moureux a voulu tracer, il s'est proposé et il a atteint un but plus élevé présenter à l'étudiant un exposé méthodique des principes fondamentaux qui dominent toute la chimie organique. Ces notions fondamentales, il les applique ensuite à l'étude des composés organiques les plus importants. Tout le bien que nous avons dit de la première édition, nous devrions le redire de la troisième, car l'auteur y est resté fidèle à sa méthode. Il s'est gardé d'introduire dans son manuel une foule de nouveaux corps, intéressants sans doute, mais sans utilité pour le débutant, tout en tenant compte, dans une juste mesure, des progrès réalisés. Ils se montrent, dans chaque chapitre, en de nombreuses additions ou modifications à la première édition.

Dans notre compte rendu antérieur, nous avons mis en doute l'opportunité d'étudier les composés cycliques de pair avec les composés acycliques. M. Moureux a maintenu cette disposition. Certes, on peut trouver des raisons pour la défendre, mais nous partageons l'avis de la plupart des auteurs qui maintiennent l'étude séparée de ces deux parties de la chimie organique.

L'indication des chimistes auxquels on doit les principales réactions et synthèses n'est pas sans intérêt. Cette addition, de même que celle d'une table alphabétique, constitue un progrès de cette édition sur la première.

Nous souhaitons que l'ouvrage de M. Moureux se répande de plus en plus on ne trouvera guère d'introduction plus didactique et mieux appropriée aux besoins de ceux qui abordent l'étude de la chimie organique.

H. D. G.

IX

TEINTURE, CORROYAGE ET FINISSAGE DU CUIR, par M. C. LAMB, directeur de la section de Teinture au Collège technique de la « Leatherseller's Company » de Londres. Traduit par LOUIS MEUNIER Professeur à l'École française de Tannerie (Lyon) et JULES PRÉVOT, ancien diplomé des écoles de Tannerie de Lyon, Leeds, Londres, Viennes et Freiberg. Un vol. grand in-8° de 470 pages, avec 202 figures dans le texte et nombreux échantillons. Paris, Gauthier-Villars, 1910.

Cet ouvrage fait partie de l'Encyclopédie industrielle, fondée par M.-C. Lechalas. La préface des traducteurs en marque le but et le caractère pratique. Nous en extrayons les lignes sui

vantes :

Depuis vingt ans, l'apparition du tannage au chrome et le développement rapide de l'emploi des extraits tanniques ont déterminé un changement d'orientation complet dans l'industrie de la tannerie et de la mégisserie. Esclaves jusqu'à cette époque de la routine et de l'empirisme le plus étroit, ces deux industries se sont brusquement émancipées et se sont placées rapidement sous la protection de la Science et sous son contrôle rigoureux. Ce mouvement s'est manifesté principalement en Angleterre et il n'a cessé de s'y développer, grâce au magistral

enseignement créé à l'Université de Leeds par le professeur Procter, dès l'année 1891, et qui a servi de base à l'un de nous pour l'organisation scientifique de l'École française de Tannerie installée à l'Université de Lyon.

L'enseignement supérieur des Universités de Leeds et de Lyon ne s'adresse forcément qu'à un public d'étudiants assez restreint, ayant déjà reçu une préparation scientifique relativement élevée, et il restait à créer un enseignement plus populaire et plus pratique. Cette création a été faite en Angleterre par notre excellent collègue et ami de Dr Parker, fort bien secondé par des collaborateurs de premier ordre en tête desquels il convient de citer M. M.-C. Lamb.

Grâce au patronage d'une riche et puissante corporation, la Leatherseller's Company », le Dr Parker put organiser à Londres, au Herold's Institute ». puis au « Technical College », un enseignement à orientation pratique de grand intérèt, formant pour ainsi dire le complément de l'enseignement universitaire de Leeds.

D'ailleurs, un mouvement analogue à celui qui s'était produit en Angleterre ne tardait pas à se manifester sur le continent. L'Allemagne créait, à Freiberg en Saxe, une école technique de Tanneric dirigée par le D' Haenlein et une station d'essais qui s'est développée avec une rapidité vertigineuse grâce à l'activité du Dr Paessler.

L'Autriche possède depuis longtemps à Vienne, une station d'essais ayant produit de remarquables travaux signés des professeurs Eitner et Stiasny.

Plus récemment la Belgique et l'Italie ont créé à Liège et à Turin des Écoles techniques de Tannerie dirigées, la première par le professeur Nihoul de l'Université de Liége, la deuxième par le D' Baldracco.

En France, c'est en 1899 que le Syndicat général de l'Industrie des Cuirs et Peaux de France créa à l'Université de Lyon, dans le service du professeur Vignon, un enseignements correspondant à celui qui existait déjà à l'étranger. Il serait désirable, au point de vue du développement de l'enseignement technique, de voir se multiplier en France des créations permettant d'organiser, avec des ressources relativement modestes, des centres d'études spécialisés dans diverses industries. L'Université de Leeds est un modèle du genre: ses chaires de teintures, de tannerie, de mécanique appliquée, etc., sont célèbres et ont rendu de grands services à l'industrie anglaise.

Dans des publications antérieures (1) nous nous sommes efforcés d'étudier l'industrie de la tannerie au point de vue scientifique, dans le but de documenter les chimistes ayant à travailler dans cette spécialité; nous nous proposons aujourd'hui de donner au public français une idée de l'œuvre de vulgarisation entreprise par l'École de Tannerie de Londres, particulièrement par M. Ch. Lamb. Ce sera d'ailleurs le premier ouvrage paraissant dans notre langue, qui soit écrit à ce point de vue...

Notre traduction s'adresse tout particulièrement aux contremaitres et aux chefs d'atelier; nous espérons qu'elle rendra service également aux chimistes et aux élèves de l'École française de Tannerie. Ils y trouveront, exposés sous une forme simple, à côté des questions qui leur sont familières, des indications nouvelles sur les méthodes de travail et les tours de mains usités en Angleterre pour certaines spécialités encore peu développées en France.

X

LA PHILOSOPHIE MINERALE, par A. DE LAPPARENT, secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences. Un vol. in-8° de 316 pages. Paris, Bloud et Cie, 1910.

L'oeuvre de Lapparent n'est pas tout entière dans ses travaux de science pure et ses admirables traités de Géologie, de Minéralogie et de Géographie physique. En même temps qu'il les écrivait et qu'à chaque édition nouvelle il mettait tous ses soins à les perfectionner et à les enrichir, il publiait de nombreux articles et ne sachant refuser aucun service, il se prodiguait en conférences de toutes sortes (2) ».

Cette partie de son œuvre, la mieux faite pour intéresser et instruire le grand public, est très dispersée et, par suite, difficilement accessible. Lapparent a réuni lui-même en un petit volume intitulé Science et apologétique, six conférences qu'il fit

(1) La Tannerie, par Louis Meunier et Clément Vaney (Gauthier-Villars, éditeur, Paris). Étuies sur l'Enseignement technique des Industries du cuir en Angleterre, par J. Prévot (éditées par le Syndicat général de l'Industrie des Cuirs et Peaux de France).

(2) Camille Jordan, Notice biographique sur Albert de Lapparent, MEM. DELLA PONT. ACAD. ROMANA DEi Nuovi Lincei, t. XXVII, 1909, pp. 25-38.

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