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à l'Institut catholique de Paris, en 1904; ce fut son dernier ouvrage. L'idée devait se présenter de grouper de même ses autres conférences et ses articles de haute vulgarisation.

Elle reçoit un commencement de réalisation dans le volume dont vient de s'enrichire les Études de philosophie et de Critique religieuse, publiées par MM. Bloud et Cie.

Il s'ouvre par un discours prononcé à la Réunion des Étudiants, à Paris, le 2 juin 1898, dans lequel le savant géologue expose quelques vues d'ensemble sur ce qu'il appelle La Philosophie minérale. Cette expression a fourni le titre du livre, mais il faut en étendre le sens pour qu'il s'applique à tout son contenu.

On y trouve quinze articles repris de la REVUE DE PHILOSOPHIE, du CORRESPONDANT, de la REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES, etc., groupés sous ces rubriques : Les théories de la matière, la Cristallographie, les Vicissitudes de la préhistoire, l'Ancienneté de l'homme et les glaciers.

Tout éloge est ici superflu. Les membres de la Société scientifique connaissent l'admirable conférencier que fut Lapparent pour l'avoir souvent entendu dans nos assemblées générales, et les lecteurs de cette REVUE, dont il fut si longtemps le collaborateur assidu, savent avec quelle clarté de pensée, quel esprit de synthèse, quelle puissance de critique, quelle richesse de vues originales, il mettait à la portée de tous sa science si vaste et si précise. Il nous suffira, pour suppléer à ce que le titre du livre a de vague, de transcrire ici le détail de la table des matières : La matière radio-active. La constitution moléculaire et le principe de la moindre action. A propos des hypothèses moléculaires. Les changements d'état de la matière. — La Cristallographie rationnelle. L'Évolution des doctrines cristallographiques. Les origines de la préhistoire. Les phases de l'Époque paléolithique. Les légendes de la préhistoire. L'homme tertiaire. Les Éolithes. La fabrication spontanée des éolithes. L'authenticité des hommes fossiles. La chronologie des époques glaciaires et l'antiquité de l'homme. Les rapports de l'époque paléolithique avec le développement des anciens glaciers. Essai d'évaluation de la durée des temps paléolithiques.

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N. N.

XI

LES ROCHES ET LEURS ÉLÉMENTS MINERALOGIQUES. Descriptions, Analyses microscopiques, Structures, Gisements, par ED. JANNETTAZ, maître de conférences à la Sorbonne, assistant de minéralogie au Muséum. Quatrième édition, revue et augmentée. Un vol. in-8° de 704 pages, avec 2 cartes géologiques, 20 planches chromolithographiques, 8 planches en simili-gravure et 322 figg. Paris, A. Hermann, 1910.

Cette quatrième édition d'un excellent traité ne diffère pas essentiellement de la troisième dont elle est la mise à jour. Rappelons que l'ouvrage comprend trois parties.

La première consacrée aux propriétés générales des minéraux et des roches, contient d'abondants développements sur les propriétés optiques. Elle constitue un traité élémentaire de cristallographie physique qui se suffit à lui-même, l'auteur ayant eu soin d'y introduire un résumé substantiel des notions de géométrie et d'optique physique nécessaires à l'intelligence des caractères des espèces minérales.

La seconde partie traite des minéraux : c'est un excellent précis de minéralogie.

La troisième partie enfin est exclusivement réservée à la description des roches.

On trouve, en appendice, une méthode pour la détermination des roches s'appuyant sur des tableaux des caractères de leurs éléments; l'indication de l'ordre chronologique des roches éruptives et sédimentaires, et une bibliographie. Un index par ordre alphabétique des sujets et des espèces minérales ou des roches étudiés, termine l'ouvrage.

L. R.

XII

THE ORIGIN OF THE VERTEBRATES, by W. H. GASKELL, M. A., M. D., LL. D., F. R. S., etc. Un vol. in-8°, de Ix-537 pp. London, Longmans, Green, and C, 1908.

Beaucoup d'érudition et de recherches personnelles, un emploi sérieux de la bibliographie, un exposé clair et méthodique,

de bonnes tables et d'excellents résumés, puis, disons-le, une intrépide ingéniosité, tout cela mis au service d'une cause hasardée, qui ne ralliera que peu d'adhésions — voilà à peu près ce que présente ce livre à ses lecteurs.

L'auteur, un physiologiste distingué de Cambridge, fut amené, par l'étude des connexions nerveuses entre le système cérébrospinal et le système du sympathique, à se poser les problèmes les plus fondamentaux de l'anatomie comparée. N'ayant point reçu la formation spéciale d'un anatomiste, mais poussé de l'avant par la curiosité d'un esprit sagace, il alla son chemin, libre de préjugés d'école, en explorateur fort indépendant, peutêtre téméraire. Et le résultat fut, que, sur des données consciencieusement recueillies aux meilleures sources, données identiques d'ailleurs à celles qu'utilisaient les plus classiques morphologistes, il édifia tout un système très original, très inattendu, de phylogénie des vertébrés.

En voici les lignes essentielles.

Partant du postulat de l'évolution que M. Gaskell, lui aussi, admet sans réserves- les morphologistes rattachérent généralement les vertébrés, par l'intermédiaire des chordates inférieurs, à l'embranchement des annélides. Tout le tronc des arthropodes était considéré comme une branche latérale, divergeant, au niveau des vers annelés, de la branche principale destinée à s'épanouir aux sommets du règne animal. Mais le rapport des annélides aux vertébrés, si frappant lorsqu'on n'envisage que la métamérisation et quelques autres particularités, se dérobait soudain au seuil du problème des homologies de la chaine nervense ventrale. Chez les annélides, cette chaine glanglionnaire court le long de la face inférieure du tube digestif, puis, à l'avant de l'animal, remonte à la face supérieure, en embrassant l'œsophage, et se termine dans le massif des glanglions cérébroïdes. Chez les vertébrés au contraire le système cérébro-spinal s'étend, sur tout son parcours, à la face dorsale des cavités digestives, La difficulté était grave. Les uns, pour sauver l'homologie de la moëlle épinière avec la chaine ventrale, imaginèrent que l'ancêtre annelé des vertébrés avait subi un « retournement » de bas en haut, et, dans cette position nouvelle, s'était formé une cavité stomodaeale ventrale, remplaçant l'ancienne ouverture bucco-œsophagienne désormais oblitérée. D'autres, devant les difficultés de cette hypothèse, préférèrent renoncer à l'homologie et reporter un peu plus haut la bifurcation phylogénétique. M. Gaskell, lui, sans imposer aucun retournement », pro

pose au contraire de localiser la bifurcation plus bas, après même le groupe des arthropodes! Le canal neural et les ventricules cérébraux des vertébrés lui paraissent, pour toutes sortes de bonnes raisons, l'homologue des cavités digestives des arthropodes et annélides. Les éléments nerveux de la chaîne ventrale auraient proliféré dans les parois du canal alimentaire primitif... et les cellules de bordure de notre canal épendymaire seraient donc, phylogénétiquement, hypoblastiques! Le rétrécissement de l'œsophage, comprimé de plus en plus par le développement des massifs nerveux latéraux, aurait nécessité la désaffectation fonctionnelle du tube digestif primitif et la formation d'un nouveau conduit. De l'ancienne destination du tube neural deux vestiges subsisteraient en haut de la série animale le canal neurentérique de l'embryon, établissant une communication entre les cavités nerveuses et le proctodaeum, puis, à la base du cerveau, l'infundibulum, tronçon persistant du proto-œsophage.

A l'appui de cette conception déconcertante, M. Gaskell trouve, dans le domaine de l'anatomie comparée, de nombreux et spécieux appuis. Avec beaucoup de dextérité, il range en séries convergentes, au gré de son hypothèse, les particularités de structure du système nerveux, de l'organe visuel, du squelette, de la glande thyroïde, de l'appareil respiratoire, etc. Et deux types animaux surtout forment comme les gonds sur lesquels roule son système : la limule, qui rejoint, par l'intermédiaire des ostracodermes fossiles, l'ammocète (larve de la lamproie). L'Amphioxus, ce hochet des zoologistes modernes, est relégué au second plan.

Comment apprécier la tentative de M. Gaskell?

Il se plaint quelque part que la série déjà longue (1888 à 1907) de travaux, où il exposa fragmentairement ses conceptions, se soit heurtée beaucoup plus à l'indifférence qu'à la discussion critique; et il espère que son livre, synthèse claire de tous ces fragments, provoquera enfin un examen approfondi, une enquête au fond. Nous avouons qu'un semblable litige pourrait être fort passionnant, car il remettrait en question bien des positions prématurément intangibles de l'anatomie comparée. Nous croyons toutefois que la thèse de M. Gaskell n'en sortirait pas victorieuse; car, sous couleur de simplifier la phylogénèse, elle introduirait, dans l'interprétation des étapes ontogénétiques des animaux supérieurs, d'effroyables complications. Avec cela, nous pensons que le présent ouvrage pourrait, sur quelques points, faire office de bélier et ouvrir de souhai

tables brèches dans les retranchements classiques de l'anatomie comparée. Plaise à Dieu qu'on reconstruisit alors avec un sens plus critique de la complexité des homologies.

M. Gaskell ne pouvait choisir à son livre d'épigraphe plus opportune que ces mots, qu'il extrait, pour les mettre en vedette, d'une lettre à lui adressée jadis (1889) par Huxley : « Go on and prosper; there is nothing so useful in science as one of those earth-quake hypotheses, which oblige one to face the possibility that the solidest-looking structures may collapse. »

Cet encouragement courtois, constituait par avance, dans ce qu'il exprime et dans ce qu'il tait, la critique la plus significative d'un livre intéressant et discutable.

XIII

J. MARECHAL, S. 1.

ÉTUDE CRITIQUE DE LA TACTIQUE ET DES NOUVEAUX RÈGLEMENTS ALLEMANDS, par le chef de bataillon breveté DE PARDIEU. Un vol. in-8° de 145 pages. Paris, Henri Charles-Lavauzelle, 1910.

Les péripéties de la guerre russo-japonaise ont été suivies avec le plus grand intérêt par les Allemands, intérêt alimenté par leur esprit militaire et par le fait de la censure que la campagne allait faire des procédés de guerre des Nippons, leurs élèves.

D'autre part, les règlements en vigueur au moment du conflit dataient de 1888-1895 et avaient besoin d'être revisés; l'occasion était propice, après 1905, de les remanier en tenant compte de l'évolution des idées, des perfectionnements techniques et de l'expérience des batailles.

Aussi vit-on, en moins de quatre ans, mettre en vigueur, l'un après l'autre, le règlement d'infanterie (29 mai 1906), celui de l'artillerie (25 juin 1907), le service en campagne (22 mars 1908), le règlement de l'artillerie à pied (10 novembre (1908), celui de la cavalerie (3 avril 1909) et enfin le règlement de tir (1 octobre 1909).

er

L'ensemble de ces prescriptions forme le code de doctrine militaire allemande. Le commandant de Pardieu s'est proposé de condenser ces règlements et d'en faire la critique impartiale. Se basant sur les textes officiels, et s'aidant des commentaires

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