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LE R. P. FERDINAND VERBIEST

D'après Du Halde, Description de la Chine, éd. de Paris, 1735, t. 3.

FERDINAND VERBIEST

DIRECTEUR DE L'OBSERVATOIRE DE PEKING

(1623-1688)

(Suite et fin).

V

De 1669 à 1681, Verbiest est dans toute la force de la santé, de l'âge, du talent; ce sont les années les plus actives et les plus fécondes de sa carrière. La protection de Kang Hi, distante d'abord et un peu hautaine, devient bientôt confiante, puis familière. Chaque jour l'empereur demande à son vice-président du tribunal des mathématiques (2) de diriger de nouveaux travaux;

(1) Voir la REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES, 3a série, t. XXI, 20 janvier 1912, pp. 195-273.

(2) C'était là à proprement parler son titre, du moins à cette époque. Aussi bien, voici le texte officiel de la délibération du tribunal des offices civils qui demande ce titre pour Verbiest et du décret impérial qui l'accorde :

« Vos serviteurs ont tenu une délibération dont voici le résultat.

» Le tribunal des rites a dit dans un rapport :

« Après avoir délibéré de nouveau, nous avons jugé que, pour le moment, » le tribunal des mathématiques ayant deux vice-présidents, il convenait de » donner à Verbiest le grade de vice-président et de lui confier le soin des » affaires de ce tribunal; que plus tard une place de vice-président venant à » vaquer, on devrait la donner à Verbiest. Nous prions l'empereur d'ordon» ner au tribunal des offices civils de proposer la nomination de Verbiest. >> » Il convient que Verbiest soit élevé au grade de vice-président du tribunal

plus souvent encore exige-t-il de lui des rapports ou des mémoires écrits. Ce serait semble-t-il le moment d'en essayer la bibliographie, mais il est impossible de la résumer en quelques pages. Je me contenterai d'un mot sur les deux plus grandes publications de Verbiest. L'une et l'autre sont en chinois et je n'ai pu les lire moi-même, mais l'auteur a laissé sur elles des souvenirs intéressants.

La plus importante est l'Astronomie perpétuelle de l'Empereur Kang Hi (1). Voici en quelles circonstances Verbiest fut amené à l'écrire.

Les tables chinoises des mouvements des planètes et les tables chinoises d'éclipses ne s'étendaient qu'à un

des mathématiques, qu'il prenne part à la direction des affaires de ce tribunal; et que plus tard, une place de vice-président venant à vaquer, il soit proposé pour la remplir.

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Le 1er avril 1669, parut le décret suivant :

« Qu'on suive l'avis donné par le tribunal. » Respect à cet ordre. »

Choix de documents, lettres officielles, proclamations, édits, mémoriaux, inscriptions... Texte chinois, avec traduction en français et en latin par S. Couvreur, S. J., Ho Kien Fou, 3e édition. Imprimerie de la mission catholique, 1901, pp. 100-101.

Ce volume renferme, avec leurs dates, toutes les pièces officielles relatives à la réforme du calendrier. En voici l'énumération :

1o Mémorial de Yam Quam Siem, président du tribunal des mathématiques (janvier 1669), pp. 87-89.

20 Réponse de Kang Hi (sans date), p. 89.

3o Réponse de Verbiest (janvier 1669), p. 91.

4o Réponse des ministres d'état (30 janvier 1669), p. 93.

5o Réponse de la commission (24 février 1669), p. 95.

6o Le tribunal des rites demande et obtient la destitution de Yam Quam Siem (26 février 1669, suivi d'un décret du 8 mars 1669), pp. 95-99.

7° Uming huen perd le titre de vice-président du tribunal des mathématiques (30 mars 1669), pp. 99-101.

8° Le tribunal des offices civils demande et obtient pour Verbiest le grade de vice-président du tribunal des mathématiques (1er avril 1669), p. 101. 9° Uming Huen est accusé et condamné (juillet 1669), pp. 103-105.

10o Le tribunal des peines demande l'exil d'Uming huen (25 août 1669), p. 107. (1) Un exemplaire à la Bibliothèque Nationale de Paris. Voir Catalogue · des Livres Chinois, Coréens, Japonais, etc., qui sont à la Bibliothèque Nationale, par M. Maurice Courant, t. 2, Paris 1910, pp. 61-62, n. 5003-5006. L'ouvrage est coté N(ouveau) F(onds) Chinois nos 2119, 2104, 2105, 2949.

nombre assez restreint d'années. Kang Hi s'en préoccupait. Causant un jour avec le missionnaire, il lui exprima le désir d'avoir des tables pour 2000 ans. Toujours attentif à saisir les occasions d'obliger le souverain, Verbiest prit aussitôt la réalisation de ce souhait à cœur. Il répartit les calculs entre les astronomes de l'observatoire et formula « une règle aisée », c'est son expression, qui leur permettait de prolonger les tables indéfiniment.

Cette entreprise colossale fut terminée en 1674. L'impression aux frais de l'État en commença immédiatement après et dura jusqu'en 1678. Verbiest en présenta alors lui-même à l'empereur un exemplaire richement relié en soie. Kang Hi fut si satisfait du travail, qu'il en ordonna l'insertion dans les Annales de l'empire.

La Théorie, l'Usage et la Construction des Instruments Astronomiques et Mécaniques en 16 volumes précéda l'Astronomie perpétuelle de l'Empereur Kang Hi et fut achevée d'imprimer en 1674 (1).

Dans ce traité, nous dit Verbiest, il était sans doute avant tout question des six grandes « machines » de l'Observatoire, mais il exposait encore la théorie, la construction et l'usage de beaucoup d'autres appareils utiles, soit sur terre, soit sur mer, donnait la construction des cartes célestes, le lever des cartes géographiques, etc.

Le texte était en 14 livres ou volumes, les planches en formaient deux. Les huit figures du Liber Organicus, deuxième partie du Compendium cité ci-dessus ne sont autre chose que les huit premières figures de la

(1) Un exemplaire à la Bibliothèque Nationale de Paris, mais incomplet des 2 volumes de planches. Voir Catalogue des Livres Chinois... par Courant, t. 2, p. 45, nos 4923-4925. Coté N. F. Chinois, nos 2108, 3008, 2927. Voir aussi, dans le même dépôt, trois exemplaires du Liber Organicus. Courant Catalogue, t. 2, p. 44 et 45, nos 4918-4920. Coté N. F. Chinois, no 4926 4927 et 49282.

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