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homme bienfaisant ainsi toute ma vocation est de devenir bon. Oui, que ce soit mon premier soin, mon premier et mon dernier but, de devenir le meilleur des hommes.

Mais comment y parvenir? qui me mettra sur la voie de la bonté, et de la bonté à son dernier période? L'amour. L'homme bon est celui qui aime les hommes. Le meilleur homme est celui qui aime le plus : celui qui s'assimile davantage à la divinité, se rapproche aussi d'elle, par un degré plus éminent. Ma résolution est donc d'aimer les hommes.

Les hommes, c'est-à-dire, tous les hommes sans distinction, sans égard au climat et à la nation, sans égard à la religion ni à aucun autre rapport.

Tous les hommes! Observe bien, mon cœur, tu dois aimer tous les hommes, par conséquent

aussi tes ennemis.

Comment agit l'amour! L'amour veille au bien-être de l'objet aimé; il est doux, compa tissant, miséricordieux; il pardonne; il n'est point intéressé: il agit sans égoïsme et dans la seule vue de son amour.

Qui pourrait donc maintenant borner mon amour pour le prochain? l'amour de moi-même. L'étendue du pur amour est en proportion de la faiblesse de mon amour-propre. Moins l'acte de mon amour tient à l'amour de moi-même,

plus mon amour est pur, plus le degré que j'atteins en aimant est élevé.

Ainsi mon amour-propre doit tenir la seconde place, dans les actions qui concernent le prochain.

Ainsi je dois aimer Dieu, par rapport à

Dieu.

Le prochain pour lui-même, et moi seulement autant qu'il est nécessaire, afin d'atteindre le but prescrit par la divinité, en me créant, et afin de me conserver pour le bien-être de mes semblables.

Voilà la mesure du véritable amour. Est-il donc si pénible de mener une vie qui nous conduit au ciel? Moins pénible que je ne l'ai pensé.

Renoncer à toutes les richesses, à tous honneurs, vivre dans une perpétuelle contemplation, se mortifier sans cesse, coucher sur la cendre, est-ce là la vie sainte que Dieu exige de nous ? Assurément non; il nous a créés pour l'activité et non pour de froides contemplations. Enseignez-moi, Seigneur, à marcher dans vos

voies.

Si je considère la vie humaine, je la vois sous un double aspect la vie spirituelle ou morale, et la vie civile. La vie spirituelle ou morale doit vouloir le bien; la vie civile l'exécuter.

La volonté de mon Dieu est que je veuille le bien et que je l'accomplisse; ainsi l'action doit être réunie à la volonté. Connaître le bien et ne pas le mettre en pratique, ce n'est point accomplir les devoirs de l'homme.

Celui-là seul vit, selon les lois de l'amour, qui connaît et met à exécution ce qu'il connaît. Voilà la vérité, mon Dieu; c'est pourquoi vous nous avez dit dans vos saintes écritures : La foi est morte sans les œuvres,

Mais il ne me suffit pas de connaître mes devoirs et de les remplir, c'est dans des voies pures que je dois les remplir. Ce n'est ni pour le monde, ni par amour-propre, ni pour les avantages qui pourraient me revenir de leur accomplissement. Il serait ignoble de vouloir m'attirer la louange des hommes ou la réputation de bonté, pour accomplir mes devoirs. Non, ce n'est que pour vous, ô mon Dieu! qui êtes l'amour même, et qui voulez que nous vous ressemblions par l'amour.

Je continuerai donc à être bon, quand même le monde me regarderait pour méchant; je continuerai d'aimer, dussé-je ne pas rencontrer un seul cœur qui répondît à mon amour.

Je porterai secours au misérable, suivant toute l'étendue de mes forces, dussé-je être payé d'ingratitude. Mon amour pour l'humanité sera un vrai sentiment, et non une affectation de sentiment.

Je ne donnerai point au nécessiteux, pour qu'il devienne mon panégyriste; je n'aiderai point le misérable, afin de l'éloigner de mes yeux et de n'être pas importuné par la vue de sa misère. Non je ne serai point bienfaisant, parce que mon cœur ne peut supporter sans douleur les larmes des malheureux; mais je ferai toutes ces œuvres, ô bonté infinie! par amour pour vous, qui m'avez donné tous les hommes pour frères. J'en prends ici la résolution solennelle, Dieu d'amour; faites, par votre bonté, que cette résolution parvienne à la maturité nécessaire pour son exécution.

Confiance en Dieu

DANS L'ADVERSITÉ.

ON Seigneur et mon Dieu, vous êtes tout amour, je viens à vous et j'implore

votre secours; je suis dans l'oppression, vous pouvez m'aider et vous m'aiderez, car vous êtes mon Dieu; et qui met sa confiance en vous ne sera point confondu. Daignez vous rappeler votre promesse : Frappez, et on vous puvrira. Je frappe maintenant, Seigneur, vous êtes mon père, et vous ne rejetterez point votre enfant.

Il est vrai que j'ai souvent violé vos saints

commandemens; mais je reconnais mon injustice, et voilà ce que vous exigeż de nous. Parce que je suis un pécheur, dois-je trembler devant vous, comme un serviteur coupable devant un maître impérieux? Non, vous êtes amour, et la crainte servile n'habite point auprès de celui qui aime véritablement. Je viens à vous, vous tendez les bras à quiconque retourne à vous; tendez-moi les donc, ô mon père! je suis votre enfant; non, vous ne me refuserez point votre secours, vous qui avez si puissamment imprimé l'amour et la compassion dans le cœur de l'homme. Vous savez que j'ai versé mes bienfaits sur mes frères, que j'ai tendu les bras à ceux qui souffraient et qui avaient besoin. Je ne dis point cela, Seigneur, parce que je me crois meilleur que les autres hommes; mais parce que j'ai la conscience de n'avoir point aidé mon prochain par orgueil ou par faiblesse ; mais parce qu'il était mon semblable, mon frère, et votre enfant; maintenant que je suis opprimé, je ne trouverais point de secours en vous!

"Ce que j'aurai fait au moindre d'entre nous, c'est comme si je vous l'avais fait; » voilà ce que nous enseigne votre écriture. Je vous rappelle donc vos promesses, Seigneur, daignez accomplir votre parole en ma faveur.

Vous connaissez mon cœur et ma volonté ;

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