blable? - Ne l'ai-je point maltraité, trompé, opprimé? N'ai-je point calomnié l'innocent, soit de bouche, soit par mon silence accompagné d'un malin sourire, soit par quelque autre geste significatif! N'ai-je pas médit et publié les fautes de mes frères? N'ai-je fait tort à personne, dans son bien, et ai-je réparé mon injustice, ou suis-je prêt à la réparer, et comment?

N'ai-je excité personne à pécher, ou ne lui en ai-je pas donné occasion? N'ai-je pas causé du scandale et donné mauvais exemple! Ai-je pratiqué les œuvres de miséricorde? Le malheureux a-t-il trouvé en moi des secours, et le pauvre l'assistance dont il avait besoin? Me suis-je montré charitable, officieux, compatissant? De quelle bonne action mon cœur peut-il se réjouir?

Comment ai-je rempli les devoirs de mon état? Le Seigneur serait-il content du travail de ma journée? Puis-je l'être moi-même? Comment me suis-je conduit dans la peine et dans le plaisir? Ai-je montré ici de la modération, là de l'humanité, de la patience et de la résignation? Quel a été l'objet de la plupart de mes pensées et de mes désirs? Oserais-je les révéler en public? N'ai-je rien commis dont je dusse rougir à mes propres yeux?

Ai-je combattu ma passion dominante, et

mes mauvaises habitudes? Comment ai-je tenu mes résolutions? Suis-je tombé par faiblesse, de gaîté de cœur, ou par légèreté? Ai-je reconnu ma faute et m'en suis-je repenti?

Suis-je maintenant meilleur ou plus perverti qu'autrefois? Comment mon cœur est-il disposé? Dans quelle situation se trouve mon âme? Serais-je prêt à partir maintenant, si Dieu m'appelait?

Acte de repentir.

MON Dieu, je reconnais que j'ai souvent violé vos saints commandemens; je sens combien je vous ai déplu et combien je suis digne de châtiment. O Dieu d'amour! vous avez pourvu à mes besoins avec une sollicitude si paternelle, et vous m'avez conservé jusqu'à ce moment par tant de bienfaits successifs, que j'ai méconnus!

Vous m'avez promis après cette vie passagère une vie éternelle, et une félicité qu'aucun œil mortel n'a vue, qu'aucune oreille n'a entendue, et qui n'a jamais pénétré le cœur de

l'homme.

C'est par votre ordre que votre divin fils s'est abaissé jusqu'à l'humanité, et vous l'avez livré à la mort la plus honteuse, afin que je vive éternellement. Et vous n'avez rien exigé de moi pour tout cela, sinon de vous aimer par

dessus toutes choses, d'aimer mon prochain comme moi-même, et de faire le bien ici-bas, autant pour l'amour du bien, que parce que je ne puis rien faire de meilleur et qui me rende plus heureux. Cependant je les ai transgressées tant de fois, si légèrement et si témérairement, ces lois paternelles, sans l'observation desquelles je ne saurais être heureux, ni pour le temps, ni pour l'éternité! ma conscience témoigne hautement contre moi, grand Dieu, et je ne puis que m'écrier avec douleur vers vous :

Seigneur, soyez miséricordieux envers un misérable pécheur; ne me traitez pas suivant votre justice, mais suivant votre miséricorde infinie. C'est envers vous seul que je suis coupable, c'est contre vous seul que j'ai péché; effacez tous mes crimes et daignez les oublier. "

Vous voyez la bonne volonté de mon cœur ; vous voyez la sincérité de mon repentir. Mais tout est faible et imparfait en moi, et je n'ai rien qui soit capable de satisfaire votre justice. Il n'y a que l'offrande présentée par le Sauveur du monde, qui puisse effacer la dette de mes iniquités; il est médiateur entre vous et moi; et c'est lui qui a donné satisfaction à votre justice. Permettez, ô Père des hommes! que j'éprouve l'efficacité de sa mort, pour mon pardon et pour ma réconciliation.

Résolution d'amendement.

DIEU d'amour, combien de fois ne vous ai-je pas promis de me réformer, et combien de fois n'ai-je pas violé mon serment et abandonné les voies pures de votre amour.

L'amour de moi-même et l'amour du monde m'ont toujours éloigné de vous; Créateur éternel, faites-moi reconnaître qu'il n'y a que votre amour qui puisse faire mon bonheur. Père des hommes, je ne veux point combler la mesure de mes iniquités, ni abuser plus longtemps de votre bonté. Je prends la résolution de vous obéir à l'avenir, et d'être fidèle à vos commandemens. Mais, Seigneur, que sont mes résolutions, sans le secours de votre grâce!

La sincérité, il est vrai, réside dans mon cœur ; mais je reconnais combien je suis faible, et que je ne puis rien sans votre assistance.

Soutenez-moi, Seigneur, dans les combats que je livre à mes perverses inclinations, e lorsque mes forces commencent à chanceler, venez à mon secours, car c'est aussi dans les faibles que vous vous montrez le Dieu de la force. Vous êtes ma seule assistance, Seigneur : c'est en vous seul que je me confie, et c'est sous votre direction que je marcherai dans les sentiers de la vie.

Prière

APRÈS LA CONFESSION.

AINTENANT que j'ai regretté mes péchés, autant qu'il était en moi, que je les ai

confessés et que je me suis soumis, en toute humilité, à la pénitence qui m'a été imposée, je remets ma confiance en vous, Seigneur, et j'espère que l'absolution que votre ministre vient de me donner, sera aussi confirmée par vous dans le ciel. Votre miséricorde est infinie, et vous ne repoussez point le pécheur qui, de l'abîme de sa misère, élève ses cris vers vous, pour obtenir sa grâce.

Prière

AVANT LA COMMUNION.

RENEZ et mangez, voilà mon corps qui sera donné pour vous. Faites ceci en mémoire de moi, voici le calice de la nouvelle alliance, scellée par mon sang qui sera répandu pour vous; buvez-en tous. Je suis le pain vivant qui est venu du ciel; celui qui en mangera, vivra éternellement; et le pain que